CORONAVIRUS DIRECT – Face à la flambée de l’épidémie, un reconfinement local, « régionalisé », se prépare. Après Nice et le littoral des Alpes-Maritimes, des restrictions sont envisagées dans le Nord, à Dunkerque, où Olivier Véran se rendra ce mercredi. Dernier bilan, chiffres par région et actualités.
[Mis à jour le mardi 23 février à 19h48] L’épidémie de Covid-19 continue de progresser en France, surtout dans le département des Alpes-Maritimes où une série de nouvelles restrictions, dont un confinement ciblé, a été mise en place dans plusieurs communes du littoral, dont Nice, pour les deux prochains week-ends. Avec un taux d’incidence de 900 cas pour 100 000 habitants, Dunkerque inquiète. De nouvelles mesures pourraient bientôt être mises en place. Au 23 février, 20 064 nouveaux cas et 431 décès ont été rapportés au cours des dernières 24 heures. « La tendance n’est pas à desserrer les restrictions« , a affirmé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce dimanche 21 février sur RTL. Les variants de la Covid-19 circulent toujours activement sur le territoire. Les régions les plus touchées restent la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île-de-France et les Hauts-de-France. Pour contenir leur propagation sur le territoire, le gouvernement a indiqué que la durée d’isolement passe dès lundi 22 février de 7 à 10 jours pour tous les cas positifs à la Covid-19. Pour les cas contacts, cette durée reste fixée à 7 jours. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- L’île de La Réunion sous couvre-feu. Le Préfet de La Réunion a décidé d’élargir mardi un couvre-feu de 22h à 5h à toute l’île, en raison de la hausse du taux d’incidence (désormais proche de 100). Instauré jusqu’ici dans 7 communes, la nouvelle mesure s’applique partout, à compter de mercredi, et pour une durée de 15 jours.
- Dunkerque à l’aube d’un confinement ? Avec un taux d’incidence à 900 cas pour 100 000 habitants, Dunkerque affiche un taux d’incidence 4 fois supérieur à la moyenne nationale, selon l’Agence régionale de Santé. Face à ces chiffres alarmants, de nouvelles restrictions sont envisagées dans la métropole dunkerquoise. Parmi elles : le port du masque partout, le renforcement des dépistages et l’accélération de la vaccination. « Nous ne nous opposerons pas un reconfinement mais nous pensons qu’il faut tout tenter avant. Nous voulons un dernier sursis, une dernière chance », espère le maire de Dunkerque (Nord), Patrice Vergriete. Le ministre de la Santé Olivier Véran se rendra sur place ce mercredi.
- Un confinement au cas par cas ? « Compte tenu de la situation [notamment à Dunkerque ou dans les Alpes-Maritimes] il vaut mieux régionaliser« , a précisé Emmanuel Macron à des élus de Côte d’Or, selon l’un d’entre eux. Le chef de l’Etat voudrait « faire du cas par cas« , apprend-on dans son entourage.
- Deux nouveaux vaccins en mai. Le vaccin développé par Janssen, filiale de Johnson & Johnson, doit arriver en France en mai prochain, a annoncé ce mardi 23 février le ministère de l’Economie. Par ailleurs, le vaccin de la société biopharmaceutique allemande CureVac, actuellement en phase 3 des essais cliniques, doit également faire son apparition en France au mois de mai en France.
- Prix des vaccins. Un arrêté publié ce mardi au Journal officiel fixe à 3,45 euros par flacon la rémunération des pharmaciens pour la délivrance des vaccins contre le Sars-CoV-2 aux médecins.
- Spray nasal anti Covid suspendu. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) suspend la mise sur le marché du « spray nasal COV-Defense », également dénommé « spray nasal Biokami « , fabriqué par la société Pharma&Beauty-Centrepharma. précise l’agence dans un communiqué, faute de données démontrant l’efficacité et la sécurité du produit.
- Patients Covid plus jeunes. Les hôpitaux dans les Alpes-Maritimes constateraient une « accélération » des admissions de patients « plus jeunes », a indiqué lundi le chef du service infectiologie du CHU de Nice, Michel Carles. Selon lui, la circulation active du variant anglais (plus contagieux et plus mortel) dans la région -à plus de 50% selon les dernières données- est « concomitante d’un rajeunissement des patients hospitalisés ».
- Restrictions dans les Alpes-Maritimes. Face à la situation sanitaire inquiétante, le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé de nouvelles mesures dans le département pour ces deux prochaines semaines. Un confinement ciblé du vendredi à 18h au lundi 6h du matin sera mis en place pour les deux prochains weekends et concernera la « zone urbaine littorale » (toutes les communes situées entre Menton et Théoule-sur-Mer). Une cartographie précise des communes concernées par l’instauration du confinement pour les deux prochains week-ends va prochainement être diffusée. Dès mardi 23 février, les commerces non alimentaires de plus de 5 000 m² vont fermer leurs portes pour deux semaines a minima. Les commerces de plus de 400 m² devront respecter une jauge de 15 m² par client. Le port du masque est rendu obligatoire dans toutes les zones à forte fréquentation du département. Les contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne sont « renforcés ».
- Vaccination en entreprise. Dès ce jeudi 25 février, les médecins du travail pourront administrer le vaccin AstraZeneka aux salariés de 50 à 64 ans, avec comorbidités, a indiqué ce 22 février le secrétariat d’État chargé des retraites et de la santé au travail
- La Moselle, zone à « haut risque » ? Le gouvernement allemand s’apprête à renforcer ce lundi 22 février ses mises en garde liées à la Covid-19 concernant la Moselle où les variants progressent fortement. L’Allemagne pourrait classer le département en « zone à forte incidence », voire en « zone touchée par les variants du virus », affirme le groupe de presse régional Funke.
Quelles sont les nouvelles mesures anti Covid-19 en France ?
Toute la France est sous couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 16 janvier 2021. A date, les mesures de restrictions sont maintenues :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés ;
- Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
- Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motif impérieux ». Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée.
Quelles sont les dernières mesures dans les Alpes-Maritimes ?
Le lundi 22 février, le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez et l’Agence régionale de Santé ont annoncé la mise en place d’une série de nouvelles restrictions dans le département en vigueur pour au moins 15 jours :
- Confinement ciblé du vendredi à 18h au lundi 6h pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech
- Obligation de porter le masque dans tout le département « dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département«
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Quelles sont les dernières annonces d’Olivier Véran ?
Olivier Véran, ministre de la Santé a précisé jeudi 18 février au soir la situation sanitaire. Il a fait part des inquiétudes du gouvernement sur la circulation active en France de 3 variants. En conséquence, le ministre a annoncé :
- La durée de l’isolement des personnes testées positives passera de 7 à 10 jours, à compter de lundi 22 février, et reste fixé à 7 jours pour les cas contacts. Olivier Véran explique cette mesure par « la possibilité que les variants seraient responsables d’une durée de contagiosité plus longue que le Covid-19 classique », selon certaines études scientifiques.
- 36% des cas positifs criblés (par séquençage) correspondent à au variant dit ‘britannique’, indique le ministre, et 5% correspondent aux variants dits « brésilien ou sud-africain ».
- L’incidence des variants en Moselle est « stabilisé, voire en légère baisse ». La situation dans le Nord, à Dunkerque est inquiétante a indiqué le ministre, le taux de variant « britannique » est à 72% et l’incidence dépasse les 600 cas pour 100.000 habitants.
- Plus de 75% des personnes âgées en Ehpad ont reçu au moins une première dose de vaccin, a affirmé Olivier Véran. Il précise que le gouvernement espère ouvrir la vaccination aux personnes de 65 à 74 ans « entre fin mars et la mi-avril, en fonction du nombre de personnes de plus de 75 ans qui auront fait le choix de se faire vacciner ». Son objectif est un « total d’1,2 million de premières injections au minimum » réalisées au mois de mars.
- Le vaccin AstraZeneca sera accessible dans le courant du mois de mars, en pharmacie « pour tous les Français âgés de 50 à 64 ans, ainsi que chez leurs médecins, infirmiers et autres professionnels de santé habilités à vacciner » a anoncé Olivier Véran. Il est considéré « efficace dans une grande majorité des cas, y compris dans le cadre d’un variant britannique. Même si des incertitudes demeurent sur le variant sud-africain » précise le ministre en s’appuyant sur les avis des scientifiques, des agences sanitaires, et de l’Organisation mondiale de la santé.
Le ministre de la santé avait annoncé précédemment, le 11 février :
- Les 3 variants (anglais, brésilien, sud-africain) sont plus contagieux, procurent les mêmes symptômes et touchent les mêmes personnes.
- Les variants sud-africain et brésilien peuvent entrainer des réinfections : « Le virus contourne les anticorps chez les personnes qui ont déjà été contaminées, et sont moins sensibles à certains vaccins disponibles », indique Olivier Véran.
- Le dépistage des variants est systématiquement réalisé sur tout test antigénique ou PCR donnant un résultat positif pour déterminer s’il s’agit d’une contamination par l’un de ces variants. Le test est alors soumis à un test multiplex par criblage.
Couvre-feu à 18 heures : quel impact sur l’épidémie ?
Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 4 février une évolution plus favorable en semaine 4 (25-31 janvier), avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres. En semaine 03, l’analyse des indicateurs montrait une dégradation de la situation épidémiologique sur les 7 derniers jours (18 au 24 janvier), notamment dans le groupe des départements où le couvre-feu anticipé aurait pu commencer à produire un effet. Ces éléments n’étaient donc pas en faveur d’un impact positif du couvre-feu anticipé.
Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021)
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au mardi 23 février, en France :
• 3 629 891 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+20 064 en 24 heures).
• 85 044 personnes sont décédées en France (+431 en 24 heures), dont 60 443 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 121 décès en Ephad et ESMS entre le 19 et le 23 février.
• 3 435 patients Covid-19 sont en réanimation (+28).
• 25 660 patients Covid-19 sont hospitalisés (-171).
La circulation du virus SARS-CoV2 se maintient à un niveau élevé avec environ 18 000 nouveaux cas par jour (derniers chiffres de Santé Publique France). La semaine 6 (du 08 au 14 février 2021) marque la progression soutenue des variants plus transmissibles.
- Le taux d’incidence était de 190/100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (208 en S05, soit -9%). Cette diminution, observée dans toutes les classes d’âge, était plus marquée chez les 75 ans et plus (-19%)
- Le taux de positivité au niveau national (5,9%) était légèrement inférieur à celui de la semaine précédente (6,3%, soit -0,4 point).
- Dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), de légères diminutions du nombre de signalements, ainsi que du nombre de cas confirmés, étaient observées en semaine 06.
- Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 tous âges était en baisse de -11%, après deux semaines de hausse suivies de deux semaines de stabilisation consécutives. Cette baisse concernait l’ensemble des classes d’âge
- Le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France reste très élevé, avec 26 239 personnes hospitalisées au 16 février (vs 27 677 le 09 février, -5%), dont 3 348 en réanimation (vs 3 342 le 09 février).
- En France métropolitaine, les estimations du taux de reproduction calculées à partir des trois sources étaient significativement inférieures à 1 pour les trois sources de données : 0,93 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 0,86 pour les hospitalisations de patients COVID-19 (SI-VIC) et 0,92 pour les données des passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 (OSCOUR®).
- Les régions les plus touchées étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence (supérieurs à 200/100 000 habitants), ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
Au mardi 23 février 2021, un total de 3 629 891 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 8 au 14 février, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 190 pour 100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (208 en S05, soit -9%). 18 237 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restaient les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 17 février 2021)
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 14 février 2021, France
Mardi 23 février, +20 064 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France restait très élevé, avec 26 239 personnes hospitalisées au 16 février (vs 27 677 le 09 février, -5%), dont 3 348 en réanimation (vs 3 342 le 09 février), souligne Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 18 février. La tension est persistante sur le système hospitalier. Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation de patients COVID-19 s’est stabilisé depuis la semaine 05 : 1 763 nouvelles admissions en services de réanimation ont été déclarées en S06 contre 1 767 en S05, soit -0,2%. Le taux hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en services de réanimation est resté stable à 2,6/100 000 habitants en S06.
→ Mardi 23 février, 3 435 personnes sont hospitalisées en réanimation (+28 en 24 heures).
→ En semaine 06 (8 au 14 février), le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation était en augmentation dans les régions Corse (+120%, soit +6 admissions), Centre-Val de Loire (+15%), Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et Hauts-de-France (+3%). Il était stable ou avait diminué dans les autres régions de France métropolitaine.
→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en services de réanimation en métropole étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,4/100 000 habitants), Île-de-France (3,3), Bourgogne-Franche-Comté (3,2), Corse (3,2), Hauts-de-France (2,9), Auvergne-Rhône-Alpes (2,8) et Grand Est (2,7). Les autres régions de France métropolitaine rapportaient des taux inférieurs à 2,6 pour 100 000 habitants
→ Entre le 05 octobre 2020 et le 16 février 2021, parmi les 6 659 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus.
→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (71%), de personnes de 65 ans et plus (62%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 42% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 23 février
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 088 | +133 | 805 | +46 | 14 622 |
Grand Est | 2 330 | +27 | 293 | +2 | 7 929 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 395 | +15 | 411 | -3 | 8 915 |
Hauts-de-France | 2 700 | -8 | 360 | +23 | 6 051 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 503 | -26 |
151 |
+6 | 3 718 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 452 | +47 | 457 | -5 | 5 524 |
Occitanie | 1 660 | +1 | 281 | -8 | 3 141 |
Bretagne | 728 | +2 | 50 | +3 | 1 110 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 279 | -1 | 175 | +5 | 2 740 |
Normandie | 1 248 |
+12 |
128 | +2 | 2 195 |
Centre Val-de-Loire | 1 030 | +34 | 132 | +3 | 1 940 |
Pays de la Loire | 820 | +13 | 86 | -1 | 1 975 |
Corse | 95 | +1 | 8 | NC | 143 |
Martinique | 14 | -1 | 4 | NC | 45 |
Guadeloupe | 27 | +4 | 8 | NC | 176 |
La Réunion | 121 | +6 | 52 | +1 | 62 |
Guyane | 27 | -6 |
8 |
-1 | 80 |
Mayotte | 143 | -2 | 26 |
-2 |
77 |
TOTAL | 25 660 | +251 | 3 435 | +71 |
60 443 |
En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 91% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020, et 63% des personnes hospitalisées en réanimation le 16 février 2021.
→ 85 044 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 23 février 2021, dont 60 443 à l’hôpital (+310 en 24h), auxquels se sont ajoutés 121 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 19 et le 23 février. 54% sont des hommes.
→ 2 504 personnes sont décédées de la Covid-19 au cours de la semaine 6 (8 au 14 février 2021).
→ Les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (5,9/100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (5,7), Grand Est (4,7) et Centre-Val de Loire (4,5)
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
Les régions les plus touchées en semaine 6 étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence (supérieurs à 200/100 000 habitants), ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole. Au 18 février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ».
→ En Île-de-France, les indicateurs épidémiologiques se stabilisaient à niveau élevé : le taux d’incidence était de 238/100 000 habitants (vs 240 en S05, soit -1%), le taux d’hospitalisation de 15,7 (vs 17,3 en S05, soit -9%) et celui des admissions en réanimation de 3,3 (vs 3,4 en S05, soit -3%). Le taux de décès (hôpital et ESMS) atteignait 3,0/100 000 en S05 (données consolidées) et était en augmentation à 3,6/100 000 en S06 (données non consolidées).
→ En Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour la troisième semaine consécutive, l’incidence était stable à un niveau élevé (363/100 000 habitants en S06 vs 368 en S05, soit -1%). Les taux d’hospitalisations (28,6/100 000 habitants) et d’admissions en réanimation (4,4/100 000 habitants) étaient les plus élevés de métropole mais tendaient à diminuer. Le taux de décès (hôpital et ESMS) liés à la COVID-19 était également le plus élevé (8,7/100 000 habitants) en S05 (données consolidées, en augmentation par rapport à S04).
→ Dans le Grand Est : le Ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran a annoncé le 12 février pour le département de la Moselle en proie à une circulation importante des variants sud-africain et brésilien, un renforcement important de la stratégie » tester, alerter, protéger « . Ce renforcement consiste à mettre en place une prolongation du délai de quarantaine en cas de résultat positif, qui passe de 7 à 10 jours, une montée en charge des capacités de test, de criblage et de séquençage, ainsi qu’un renforcement du contact tracing et de l’accompagnement à l’isolement. En outre, 30 000 doses de vaccins supplémentaires ont commencé à être distribuées pour accélérer le déploiement de la campagne de vaccination dans ce territoire.
Sur la semaine 6 (8-14 février), l’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est en-dessous de 1 de façon significative dans les trois sources de données, rapporte Santé Publique France. Preuve que l’épidémie recule légèrement en comparaison aux dernières semaines. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 18 février, le taux de positivité national s’établit à 5,98 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 564 530 premières injections de vaccin (soit 3,8% de la population totale) au 21 février, selon santé publique France, et 1 132 918 deuxièmes injections au 19 février, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna pour le grand public, AstraZeneca étant réservé aux professionnels de santé de moins de 65 ans pour l’instant. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.