CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie poursuit son avancée en France avec 22 858 nouveaux cas et 355 décès en 24h. Le nombre d’hospitalisations augmente toujours. Un nouveau confinement devrait être annoncé dans les prochains jours. Dernier bilan et infos.
[Mis à jour le vendredi 29 janvier à 20h00] L’épidémie de Covid-19 “repart” en France avec près de 20 000 nouveaux cas par jour et 250 patients admis en moyenne par jour en réanimation, a souligné Olivier Véran lors de la conférence de presse jeudi 28 janvier. “La situation est très préoccupante” confirme le nouveau point hebdomadaire de Santé Publique France principalement à cause de la circulation du variant anglais qui représentait le 7 et 8 janvier plus de 3 cas de Covid-19 sur 100 en France. Le nombre de nouveaux cas confirmés a progressé de 9% du 18 au 24 janvier (les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées), le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté de +16% et le nombre de nouvelles admissions en réanimation de +20%. Le couvre-feu national à 18 heures “n’est pas suffisant face aux variants” a indiqué Olivier Véran. La décision d’un nouveau confinement devrait tomber dans les prochains jours, avec peut-être un “confinement hybride”. Un conseil de défense a eu lieu ce vendredi à 18 heures, a annoncé l’Elysée. Parmi les dernières mesures envisagées selon BFM-TV, le rallongement des prochaines vacances pour les écoliers, les lycéens et les collégiens. une jauge très limitée dans les magasins et le maintien d’un jour de cours en présentiel pour les étudiants. Comme l’a expliqué le ministre de la Santé jeudi, il faut “éviter une épidémie dans l’épidémie”. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Conseil de défense à l’Elysée vendredi. L’Elysée a annoncé une réunion d’un Conseil de défense sanitaire vendredi soir à 18 heures. La réunion porte sur l’étude des données sur l’impact du couvre-feu, la progression des variants et fait un point sur les consultations menées par le chef de l’Etat et le gouvernement depuis deux semaines. Un nouveau confinement devrait être annoncé dans les prochains jours.
- 659 cas d’effets indésirables après la vaccination. Dans son point de situation du 29 janvier, l’Agence du médicament rapporte “depuis le début de la vaccination, 659 cas d’effets indésirables analysés” dont 80% sont “non graves”. Un total de 10 cas d’hypertension artérielle ont été rapportés avec une évolution favorable en quelques minutes ou quelques heures. “De nouveaux cas de décès ont été déclarés et analysés sur cette période de suivi. Il s’agit de personnes âgéesrésidant en EHPAD ou en résidence vieillesse qui présentaient pour la plupart de lourdes comorbidités. Quelques personnes étaient suivies dans un service de soins palliatifs. Au vue des des données actuelles, rien ne permet de conclure que les décès rapportés sont liés à la vaccination. Ces cas continueront à faire l’objet d’une surveillance du vaccin” rapporte l’Agence.
- Le vaccin Astrazeneca autorisé en Europe. L’Agence européenne du médicament annonce autoriser le vaccin d’Astrazeneca dans l’Europe, dans un communiqué du 29 janvier. Le vaccin a démontré une efficacité d’environ 60% dans les essais cliniques. L’AZD1222 utilise un adénovirus responsable de rhumes chez le chimpanzé. Cet adénovirus est modifié de façon à contenir le matériel génétique codant pour la protéine de pointe (ou protéine “spike”) du virus SARS-CoV-2. La Haute Autorité de Santé (HAS) rendra son avis en début de semaine prochaine.
- La règle des 2 mètres de distance sociale validée par décret. Pour limiter la propagation des variants du coronavirus plus contagieux, la distance physique entre deux personnes est portée d’1 mètre à 2 mètres en l’absence de port du masque, rapporte Service-Public.fr. Un décret publié au Journal officiel le 28 janvier 2021 modifie la distanciation sociale à la suite d’un avis du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP).
- Restauration collective. Dans le cadre de la restauration collective, une même table ne peut regrouper que des personnes venant ensemble ou ayant réservé ensemble, dans une limite désormais fixée à 4 personnes au lieu de 6. Une distance minimale de 2 mètres doit être garantie entre chaque personne assise, sauf si une paroi fixe ou amovible assure une séparation physique.
- Nouvelles règles funéraires. Depuis le 23 janvier 2021, en cas de suspicion d’un cas de Covid-19 au moment du décès, le médecin constatant le décès peut, aux fins d’adapter la prise en charge du défunt, réaliser un test antigénique permettant la détection du SARS-CoV-2. Pour rappel, les cérémonies funéraires dans les lieux de culte ne sont plus limitées en nombre de participants à condition d’occuper seulement une rangée sur deux et de laisser libres 2 sièges entre chaque personne ou entité familiale. Les cérémonies funéraires organisées dans les cimetières sont autorisées mais dans la limite de 30 personnes.
- Retard de livraison pour Moderna. Après la baisse des livraisons des doses de vaccin Pfizer-BioNTech – 200.000 en moins en janvier -, le ministère de la Santé a confirmé que Moderna réduisait d’un quart le nombre de doses livrées à la France pour le mois de février.
- Polémique sur la vaccination à la mairie de Paris. Selon Le Parisien qui rapporte un communiqué de presse de CGT de l’Hôtel-Dieu, du personnel de la Mairie de Paris ont pu se faire vacciner alors qu’ils ne faisaient pas partie des personnes prioritaires à la vaccination comme définit par la Haute Autorité de Santé. “Quotidiennement, les équipes mobilisées du centre sont obligées de refuser des soignants et des personnes âgées vulnérables alors que leur est imposée la vaccination de personnels de la mairie de Paris et autres VIPs non médicalement prioritaires! ” indique le communiqué.
- Pas de lien entre les décès rapportés après la vaccination Pfizer. Dans un communiqué du 29 janvier, l’Agence européenne du médicament indique “que les données de sécurité collectées sur l’utilisation de Comirnaty dans les campagnes de vaccination sont cohérentes avec le profil de sécurité connu du vaccin et qu’aucun nouvel effet secondaire n’a été identifié”. Concernant les décès rapportés après la vaccination, “Le PRAC a procédé à une analyse des cas et a pris en compte la présence d’autres conditions médicales et le taux de mortalité pour les groupes d’âge correspondants dans la population générale. Le PRAC a conclu que les données ne montraient pas de lien avec la vaccination avec Comirnaty et que les cas ne soulevaient pas de problème de sécurité. Les autres rapports continueront d’être suivis de près.
Face à une situation épidémique “maîtrisée mais fragile”, Jean Castex a annoncé le 14 janvier, la mise en place d’un couvre-feu à 18 heures sur tout le territoire français à partir du samedi 16 janvier. Un confinement est désormais privilégié et devrait être annoncé dans les prochains jours. A date :
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés ;
- Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
Trois scénarios possibles. Selon plusieurs personnes ayant participé au Conseil de Défense qui a eu lieu mercredi 27 janvier, trois pistes, citées par BFMTV seraient envisagées par le gouvernement :
→ Couvre-feu la semaine et confinement le week-end
→ Confinement similaire à celui de l’automne (les écoles restent ouvertes)
→ Confinement “serré” similaire à celui du printemps (les écoles restent fermées)
→ Un allongement des vacances de février est aussi à l’étude.
Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. Jeudi 28 janvier soit deux semaines plus tard, le ministre de la Santé a indiqué que son efficacité “s’estompe” et que le couvre-feu“ n’est pas suffisant face aux variants“. Il a cependant estimé que la mesure n’avait pas été vaine : “S’il n’y avait pas de couvre-feu, nous n’aurions pas un plateau comme nous connaissons aujourd’hui, nous aurions une vague épidémique”
En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 28 janvier qu’une baisse du taux d’incidence avait été observée dans les 15 premiers départements placés sous couvre-feu puis cette tendance s’est inversée. Les taux d’incidence ont augmenté respectivement de +5% dans le groupe 1, +15% dans le groupe 2 et +9% dans le groupe 3 (c’est-à-dire les 71 départements placés sous couvre-feu anticipé le 16 janvier).
Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 24 janvier 2021, France métropolitaine (données au 27 janvier 2021)

Seuls certains déplacements sont autorisés et mentionnés dans l’attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement et Santé Publique France, au vendredi 29 janvier 2021, en France :
• 3 153 487 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+22 858 en 24 heures).
• 75 620 personnes sont décédées en France (+355 en 24 heures), dont 52 917 à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 465 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 27 et le 29 janvier.
• 3 130 patients Covid-19 sont en réanimation (+19).
• 27 308 patients Covid-19 sont hospitalisés (+142).
“Nous ne sommes pas dans une vague épidémique mais le virus circule à un niveau élevé, diffus, nous sommes sur un plateau montant, un peu plus, le virus circule un peu plus chaque semaine” a indiqué Olivier Véran, jeudi 28 janvier. “La situation est très préoccupante” a confirmé le nouveau point hebdomadaire de Santé Publique France principalement à cause de la circulation du variant anglais qui représentait le 7 et 8 janvier plus de 3 cas de Covid-19 sur 100 en France. Sur la semaine du 18 au 24 janvier:
- le nombre de nouveaux cas confirmés a progressé de 9% du 18 au 24 janvier, le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté de +16% et le nombre de nouvelles admissions en réanimation de +20%.
- le nombre de décès hospitaliers était en nette augmentation (+20%) par rapport à la semaine précédente.
- les régions les plus touchées étaient toujours les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
Au vendredi 29 janvier 2021, un total de 3 153 487 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 11 au 17 janvier, Santé Publique France rapporte une moyenne soit 18 364 nouveaux cas confirmés en moyenne chaque jour. Sur cette période, les personnes de 75 ans et plus étaient les plus touchées par le SARS-CoV-2, et le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge était en augmentation.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 24 janvier 2021, France entière (données au 27 janvier)

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 24 janvier 2021, en France

Vendredi 29 janvier, +22 858 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

Le nombre de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 a augmenté de +16% au cours de la semaine du 18 au 24 janvier par rapport à la semaine précédente (+20% en réanimation). Vendredi 29 janvier, 3 130 personnes sont hospitalisées en réanimation (+19 en 24 heures), dernières données disponibles. Le nombre d’hospitalisation en réanimation pour Covid-19 reste à un niveau élevé.

→ En semaine 18-24 janvier : les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,2/100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (3,5), Grand Est (3,2), Auvergne-Rhône-Alpes (3,0), Hauts-de-France (2,9), Corse (2,9) et Île-de-France (2,8).
→ Entre le 05 octobre 2020 et le 26 janvier 2021, parmi les 5 448 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 72% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 63% étaient âgés de 65 ans et plus ; 69 étaient des professionnels de santé.
→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 29 janvier
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 194 | +42 | 648 | -9 | 13 301 |
Grand Est | 2 948 | -25 | 323 | -3 | 7 118 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 843 | +61 | 417 | +18 | 7 986 |
Hauts-de-France | 2 535 | -51 | 285 | -10 | 5 262 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 801 | -2 | 170 | -1 | 3 294 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 255 | -7 | 404 | +1 | 4 487 |
Occitanie | 1 791 | +53 | 243 | +11 | 2 592 |
Bretagne | 690 | -16 | 46 | +2 | 898 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 500 | +7 | 204 | +2 | 2 237 |
Normandie | 1 358 |
+6 |
117 | -4 | 1 860 |
Centre Val-de-Loire | 1 099 | +20 | 135 | -11 | 1 644 |
Pays de la Loire | 1 021 | +8 | 95 | +5 | 1 698 |
Corse | 52 | -1 | 6 | NC | 125 |
Martinique | 14 | -1 | 2 | NC | 45 |
Guadeloupe | 51 | -1 | 4 | +1 | 170 |
La Réunion | 19 | +3 | 5 | NC | 54 |
Guyane | 45 | +2 | 15 | -2 | 72 |
Mayotte | 54 | NC | 4 | -2 | 47 |
TOTAL | 27 308 | +101 | 3 130 | +1 |
52 917 |
Le nombre de décès liés à la COVID-19 est élevé indique Santé Publique France le 21 janvier. 75 620 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 29 janvier 2021, dont 52 917 à l’hôpital (+355 en 24h), auxquels se sont ajoutés 465 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 27 et le 29 janvier.
→ 93% des cas de COVID-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus.
→ 54% sont des hommes.
→ 65% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité.
→ Sur la semaine du 18-24 janvier, les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Bourgogne-Franche-Comté (7,9/100 000 habitants), Grand Est (6,1), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6,1) et Auvergne-Rhône-Alpes (5,2).
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).

L’incidence est en augmentation sur la semaine du 18 au 24 janvier dans l’ensemble des régions métropolitaines, excepté dans deux régions où les taux se stabilisaient : Bourgogne-Franche Comté et Bretagne. Les taux d’hospitalisation étaient en augmentation dans l’ensemble des régions métropolitaines excepté en Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Corse. Les taux d’admission en réanimation étaient en augmentation dans la majorité des régions métropolitaines excepté en Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Corse où les taux se stabilisaient.
→ Sur la semaine 18-24 janvier : Les régions les plus touchées étaient toujours les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.
Au 28 janvier, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”.

L’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est supérieure à 1 de façon significative dans les trois sources de données pour la 3 e semaine consécutive, indique Santé Publique France le 28 janvier (1.09 le 23 janvier). Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 28 janvier, le taux de positivité national s’établit à 7,09 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec plus d’ 1.3 millions de doses injectées le 29 janvier. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr) . Face au retard de livraisons de Pfizer, certaines régions de France, notamment l’Ile-de-France et les Hauts-De-France ont dû annuler des rendez-vous pour pouvoir administrer la deuxième dose nécessaire à la vaccination complète des primo-vaccinés.
Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
---|
|
Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.