Coronavirus France : l’Essonne renforce ses mesures sanitaires


CORONAVIRUS EN DIRECT – Face à la montée en puissance du coronavirus en France, qui a contaminé pas loin de 27 000 personnes au cours de ces dernières 24 heures, le préfet de l’Essonne a décidé de reconduire et de renforcer, dès lundi, l’arrêté préfectoral visant à lutter contre la circulation du virus.

[Mise à jour du dimanche 11 octobre à 14h15] Alors que la seconde vague du Covid-19 continue de faire des victimes partout en France, le nombre de nouveaux cas continue d’exploser. Samedi, Santé publique France a comptabilisé 26 896 nouveaux cas positifs en 24 heures et 54 nouveaux décès, soit 718 873 cas confirmés et 32 684 morts depuis le début de l’épidémie. À noter également que 694 nouvelles personnes sont hospitalisées et 110 sont entrées en réanimation. Pour continuer de lutter activement contre le virus, le préfet de l’Essonne a décidé de reconduire et renforcer dès le lundi 12 octobre, l’arrêté préfectoral visant à lutter contre la circulation du virus. Invité sur BFMTV-RMC vendredi, le président du Conseil Scientifique a indiqué à Jean-Jacques Bourdin que le virus pourrait durer jusqu’à l’été 2021. En plus de nouvelles restrictions mises en place pour les métropoles de Dijon et Grenoble, désormais en état d’alerte renforcée, celles de LilleGrenobleLyon et Saint-Etienne, sont passées en zone d’alerte maximale depuis ce samedi. Toulouse et Montpellier pourraient basculer également en zone d’alerte maximale d’ici lundi, a prévenu le ministre de la Santé. La circulation virale se poursuit à un niveau élevé dans le pays. Le nombre des nouvelles hospitalisations notamment les admissions en réanimation et les décès survenus à l’hôpital sont en augmentation, rapporte Santé publique France dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire. A date, plus de 700 000 Français ont été testés positifs au coronavirus, 32 684 sont décédés, et 74 départements sont en situation critique. Le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France à compter du 8 octobre. Des opérations sont à nouveau déprogrammées face à la pression en réanimation. Nombre de cas, décès, personnes en réanimationclustersR0 en France… Chiffres et infos du jour.

Dernières infos en direct :

  • L’Essonne renforce ses mesures. Dans un communiqué de presse diffusé samedi, le préfet de l’Essonne a décidé en conséquence de reconduire, par nouvel arrêté, l’obligation du port du masque pour les personnes de plus de onze ans. Il ajoute qu’à compter du 12 octobre, les commerces alimentaires, les commerces de ventes d’aliments et de boissons à emporter, ainsi que les établissements qui pratiquent la vente de boissons alcoolisées à titre principal (bars), ne sont pas autorisés à ouvrir au public en Essonne de 22h00 à 6h00 du matin.
  • 5 000 personnes autorisées au Grand Prix de moto. Habituellement fréquenté par 100 000 personnes, chaque année, le Grand Prix de France de moto du Mans a dû revoir à la baisse son nombre de visiteurs. Si la jauge est désormais limitée à 1 000 personnes, Claude Michy, l’organisateur de la course, a reçu l’autorisation d’accueillir 5 000 curieux. Le public pourra s’installer dans les tribunes faisant face à la ligne de départ et d’arrivée, mais sera tout de même privé des gradins naturels offrant pourtant les plus belles vues sur le circuit Bugatti. 
  • Un ferry bloqué au large de Sète. Un bateau de la compagnie italienne GNV (Grandi Navi Veloci), en provenance de Nador, au Maroc, transportant à son bord entre 600 et 800 personnes, a été interdit d’accoster au port de Sète. France Bleu Hérault, qui cite la police locale, indique qu’il y aurait un ou plusieurs positifs au nouveau coronavirus dans l’embarcation.
  • Un manque de 50 millions d’euros pour le budget de l’Église. Conséquence du confinement, l’Église va devoir boucher un trou de 50 millions d’euros pour le budget de l’année 2020, rapporte Europe 1. Si la somme peut paraître conséquente, c’est seulement 10% du budget annuel, soit les huit dimanches où les différents lieux de culte n’ont pas pu récolter d’argent. « Cela entraîne une fragilité des comptes et une fragilité des finances », indique Vincent Neymon, porte-parole de la Conférence des évêques de France, à Europe 1.  
  • Un rassemblement évangélique réunit 700 personnes dans le Loiret. L’association Vie et Lumière a tenu samedi 10 à Nevoy (Loiret) une assemblée générale regroupant 700 pasteurs.  L’événement avait été préalablement validé par la sous-préfecture de Montargis car se déroulant sur un terrain privé et n’étant pas festif. Le maire de la commune lui, a confié à France 3 Centre Val de Loire ne pas comprendre pourquoi ce rassemblement a été autorisé. Pour rappel un rassemblement d’évangélistes à Mulhouse, en février dernier, avait participé à la forte propagation du virus en France.
  • A Nantes, des médecins positifs continuent d’exercer à l’hôpital. Le journal Ouest France rapporte qu’une dizaine de soignants travaillant au service de réanimation du CHU de Nantes sont positifs au coronavirus et continuent de travailler. Au micro d’Europe 1, un responsable syndical a tout de même confié que « les agents ont peur ». La pratique n’est pas illégale car le journal local rappelle que l’avis du Haut conseil de la santé publique, en date du 23 mai 2020, prévoit que, dans des circonstances exceptionnelles et afin d’assurer la continuité des soins, une procédure dérogatoire permettant de maintenir des professionnels positifs au Covid puisse être mise en place.
  • Les restaurants de Pierre Sang fermés. Le coronavirus faisant rage en France, l’ancien candidat de Top Chef, sur M6, a décidé fermer au public pendant 10 jours l’ensemble de ses restaurants parisiens au détour d’une photo publiée sur Instagram et s’explique :« Je refuse de faire prendre des risques à mes équipes et à mes clients. »
  • 40% des SDF seraient infectés à Paris. Alors que la propagation du virus n’a jamais été aussi rapide à Paris et dans sa petite couronne, le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy a alerté, vendredi au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, que  » le nombre de personnes infectées chez les SDF à Paris (…) est de l’ordre de 40% « , d’après les données qu’il a récupérées, de la part de grandes associations. Jean-François Delfraissy a également souligné que pour ces populations très précaires,  » la gravité de la maladie est plus grande  » et remarque une différence de mortalité, selon les territoires entre  » le sud du RER, vers Sceaux  » ou  » le nord du RER, dans le 93 « .
  • Le coronavirus reste environ 9 heures sur la peau. Selon une étude japonaise, publiée dans Clinical Infectious Disease, qui a testé la durée de vie du nouveau coronavirus, des particules virales viables ont été relevées pas loin de 9 heures après la contamination.  » C’est beaucoup plus longtemps que le virus de la grippe H1N1, un virus influenza du groupe A « , note Futura Sciences.
  • Paris-Roubaix annulé. L’organisation a annoncé vendredi que l’édition 2020 de Paris-Roubaix était annulée en raison de l’épidémie de coronavirus. Considérée comme  » la reine des classiques  » en cyclisme, la course devait s’élancer le 25 octobre. La décision a été prise  » à la demande de préfet du Nord et de la région des Hauts-de-France  » au lendemain de l’annonce du passage de Lille en état d' » alerte maximale « , a indiqué l’organisation. A noter également que la première édition du Paris-Roubaix féminin est également annulée, mais sera bien disputée l’année prochaine, le 11 avril.
  •  Prolongation des mesures à Toulouse. Les mesures prises le 25 septembre à Toulouse sont prolongées a annoncé vendredi le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne Etienne Guyot dans un communiqué. Les restaurants devront poursuivre leur fermeture au plus tard à 1h du matin le vendredi et le samedi soir, à minuit les autres jours. La vente d’alcool à emporter reste interdite entre 20h et 6h du matin. Les salles de sport et gymnases sont autorisés à rester ouverts.         
  • Restrictions assouplies en Gironde (hors métropole). À partir du 11 octobre en Gironde hors métropole, gymnases, salles de sport et stades vont rouvrir, mais sans vestiaires. Les clubs de plein air pourront rouvrir leurs vestiaires dans le respect d’un protocole sanitaire bien particulier, annonce la préfète de Gironde vendredi après-midi.  Les rassemblements et fêtes de plus de 1000 personnes restent interdits.
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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, annonce le 8 octobre le passage en zone d’alerte maximale de quatre nouvelles métropoles Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne à compter de samedi 10 octobre. De plus, les villes de Clermont-Ferrand et Dijon passent en zone d’alerte renforcée. De plus, Toulouse et Montpellier pourraient passer en zone d’alerte maximale d’ici lundi 12 octobre. « Nous nous donnons quelques jours d’observation » a indiqué Olivier Véran lors de sa conférence de presse. En Ile-de-France, 40% des patients en réanimation sont atteints du Covid-19.

►En zone d’alerte maximale :  Paris,  Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne (94) du 6 au 19 octobre, Guadeloupe, Aix-Marseille ainsi que Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne, à partir du 10 octobre :

  • Interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes et des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique. Cette dernière mesure ne s’applique pas dans les entreprises, les commerces, les manifestations, les files d’attente dans la rue, les enterrements, les marchés, les visites guidées et les distributions d’aide alimentaire. 
  • Interdiction de consommer de l’alcool ainsi que la vente à emporter d’alcool à partir de 22 heures
  • Fermeture de tous les bars et cafés (les restaurants peuvent rester ouverts sous réserve du respect du nouveau protocole sanitaire renforcé, qui sera publié dans la journée)
  • Interdiction des soirées étudiantes et des événements festifs et fêtes locales organisés dans les ERP (établissements recevant du public). Les mariages organisés dans un lieu recevant du public ne sont donc pas autorisés. 
  • Fermeture des clubs de danse et salles de jeux.
  • Fermeture des foires et salons, parcs exposition et interdiction des événements organisés dans des chapiteaux, tentes et structures (congrès, salons professionnels, cirques…)
  • Fermeture des gymnases, salles polyvalentes et piscines à tous types d’activités, sauf pour les mineurs dans un cadre scolaire, associatif ou privé.
  • Fermeture des clubs de sports et clubs de fitness. Les stades et équipements à l’extérieur restent ouverts tant que la jauge du public soit inférieure à 1 000 personnes. 
  • Les centres commerciaux pourront accueillir moins d’un client pour 4m².
  • Dans les Ehpad, les visites sont autorisées uniquement sur rendez-vous avec deux personnes maximum et si possible dans un espace dédié à ces visites (pas dans les chambres des résidents ou les salles communes par exemple). Les visiteurs qui ne respectent pas les mesures barrières auront une suspension de droit de visite. Les sorties collectives sont suspendues et les visites individuelles (dans les familles par exemple) doivent être limitées. Les établissements qui ont des accueils de jour dont l’entrée n’est pas différenciée de l’entrée principale devront fermer cet accueil tant qu’il n’y a pas de nouveau protocole sécurisé. Des tests antigéniques seront effectués à titre d’essai dans 80 Ehpad d’Ile-de-France. 
  • Dans les universités, mise en place d’une jauge de capacité d’accueil maximum de 50% dans les amphithéâtres, salles de cours et réfectoires. 
  • Les théâtres, cinémas et musées sont toujours ouverts en continuant à appliquer les mesures sanitaires déjà en vigueur.

► En zone d’alerte renforcée à Montpellier, Bordeaux, Rennes, Rouen, Toulouse, Nice, Dijon et Clermont-Ferrand (à partir du 10 octobre) : 

  • Rassemblements limités à 1000 personnes (simultanément)
  • Interdiction des grands événements déclarés comme les fêtes locales ou les fêtes étudiantes
  • Interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public (plages, parcs, jardins, digues, forêts, espaces fluviaux, brocantes, vide-greniers, cérémonies…). Sont exclues les manifestations revendicatives déclarées et les cérémonies funéraires, les transports en commun et les marchés alimentaires.
  • Fermeture anticipée des débits de boissons (bars et bistrots ayant uniquement une licence IV) à 22 heures (voire plus tôt si le Préfet le décide). Cette mesure ne concerne pas les restaurants ayant une licence de grande restauration qui peuvent rester ouverts, à condition de respecter un protocole sanitaire strict.
  • Fermeture des établissements sportifs (sauf activités des groupes scolaires, parascolaires ou de mineurs, sportifs professionnels et de haut niveau, formations continues, et activités de plein air). Les vestiaires collectifs sont fermés.
  • Fermeture des salles polyvalentes dédiées aux activités festives et associatives.
  • Interdiction de la  vente d’alcool à emporter et consommation d’alcool sur la voie publique entre 20h et 6h (dans certaines villes comme Paris, Lille ou Toulouse par exemple) depuis le 28 septembre.
  • Interdiction de la diffusion de musique sur la voie publique ou audible depuis la voie publique de 22h à 6h (le décret a été pris à Paris et sa petite couronne, Lille, Toulouse…) depuis le 28 septembre.
  • Interdiction d’organiser ou de participer à un événement à caractère festif ou récréatif dans un établissement recevant du public. Particulièrement, les fêtes de mariage (hors cérémonie civile ou religieuse), les soirées étudiantes, les événements festifs organisés dans des lieux spécialement loués pour l’occasion.

► Dans les 74 départements en « zones alerte » :

  • Rassemblements limités à 30 personnes dans l’espace public (fêtes, mariages, tombola, évènements associatifs, communion, anniversaires). Les salles des fêtes et polyvalentes doivent désormais respecter cette jauge de 30 personnes. 
  • Autorisation des représentations théâtrales, les concerts et tous les rassemblements culturels et artistiques, dans la limite de 1000 personnes, avec des places assises exclusivement, un espacement entre les tribus et le port du masque.
  • Distance d’un siège entre 2 personnes ou groupes de moins de 10 personnes dans les établissements sportifs et culturels.

Par ailleurs, dans ces métropoles, le ministre a indiqué que le télétravail devait être favorisé autant que possible, en particulier pour les publics vulnérables. Il faut également limiter les rassemblements privés, « tous les contacts sociaux sans masque doivent être évités au maximum » a expliqué Olivier Véran. Les contrevenants seront verbalisés et les établissements recevant du public en infraction avec les règles sanitaires feront systématiquement l’objet de procédures administrative pouvant aller jusqu’à une fermeture.

Le ministère de la Santé a publié les nouvelles cartes des différents niveaux d’alerte en France en vigueur le 6 octobre. Ces cartes ont été mises à jour le 10 octobre suite au passage de nouvelles villes en zone d’alerte maximale (Lille, Lyon, Saint-Etienne et Grenoble). La décision de répartition des territoires entre les différents niveaux d’alerte s’appuie sur l’appréciation du profil épidémiologique de chaque territoire suite à l’analyse de 3 indicateurs produits par Santé publique France :

  •  Le taux d’incidence : le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants sur 7 jours glissants.
  •  Le taux d’incidence chez les personnes âgées : le nombre de cas pour 100 000 habitants chez les plus de 65 ans, sur 7 jours glissants.
  •  La part des patients COVID dans les réanimations : le nombre de patients COVID+ sur le nombre total de lits occupés en réanimation.
Zones alerte en France
Carte des zones d’alerte en France au 10 octobre 2020 © Ministère de la Santé

→ vert (gris sur la carte ci-dessus) : 29 départements

rose : zone en « alerte » car plus de 50 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants, 74 départements.

Carte des zones en alerte (couleur rose) en France au 6 octobre 2020
Carte des zones en alerte (couleur rose) en France au 10 octobre 2020 © Ministère de la Santé

→ rouge : zone en « alerte renforcée » car plus de 150 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants et plus de 50 nouveaux chez des personnes de plus de 65 ans. Ce sont les villes de Bordeaux, Lyon, Nice, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, Paris, et sa petite couronne (Hauts-de-Seine Seine-Saint-Denis Val-De-Marne).

Carte des zones d'alerte renforcée (couleur rouge) au 6 octobre 2020
Carte des zones d’alerte renforcée (couleur rouge) au 10 octobre 2020 © Ministère de la Santé

→ rouge écarlate : zone en « alerte maximale » car plus de 250 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants, plus de 100 nouveaux chez des personnes de plus de 65 ans et 30% de patients Covid+ en réanimation. Ce sont à date Paris et sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), la métropole d’ Aix-Marseille et la Guadeloupe.

Carte des zones en alerte renforcée (couleur noire) au 6 octobre 2020
Carte des zones en alerte renforcée (couleur noire) au 10 octobre 2020 © Ministère de la Santé

→ noir : zone en état d’urgence sanitaire car plus de 250 nouveaux cas de Covid-19 pour 100 000 habitants, plus de 100 nouveaux chez des personnes de plus de 65 ans et 60% de patients Covid+ en réanimation. Aucun département n’est en noir pour le moment.

Pendant la première vague, 10 malades en contaminaient 30, contre 13 aujourd’hui. Tous les 3 jours environ, le nombre de malades doublaient, contre tous les 15 jours désormais.

En France métropolitaine, la circulation virale se poursuit à un niveau élevé. Les nouvelles hospitalisations et les nouvelles admissions en réanimation poursuivent leur hausse. Le nombre de décès liés au COVID-19 est également en augmentation, notamment dans les établissements de santé. Le nombre de clusters se maintient à des niveaux élevés mais reste très certainement sous-estimé.  L’augmentation du nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 se poursuit : chez les personnes de 75 ans et plus, le nombre de cas a été multiplié par quatre depuis la mi-août. Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement au 10 octobre : 

• 718 873 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+ 26 896 en 24 heures)

• 32 684 personnes sont décédées en France (+54 en 24 heures)

• 928 personnes Covid-19 sont en réanimation 

• 17 862 personnes Covid-19 sont hospitalisées

Où en est-on par rapport à la première vague du mois de mars ? « On a vu que le coronavirus pouvait circuler très vite, a rappelé Olivier Véran lors de sa conférence de presse du 1er octobre. Pendant la première vague, 10 malades en contaminaient 30, qui la semaine d’après en contaminaient 90… Tous les 3 jours environ, le nombre de malades doublaient. L’épidémie allait très vite. Aujourd’hui les choses ont changé, nous avons appris collectivement à lutter contre le coronavirus. Le nombre de malades double tous les 15 jours. 10 malades en contaminent 13. » Au niveau national, les nouvelles hospitalisations, les admissions en réanimation pour COVID-19 et les nombres de décès restent à des niveaux modérés en comparaison à la situation observée en mars-avril 2020, mais la poursuite de la circulation du virus chez les personnes les plus âgées, fait craindre la poursuite des hospitalisations et des décès dans les semaines à venir.

 Les personnes âgées de 15 à 44 ans restent les plus touchés par le SARS-CoV-2

 

Le nombre de nouvelles contaminations au nouveau coronavirus augmente fortement en France. Au 10 octobre, Santé publique France rapporte un total de 718 873 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. Sur ces dernières 24 heures, ce sont 26 896 personnes supplémentaires qui ont été infectées. En prenant en considération le nombre de cas entre la semaine 29 (mi-juillet) et la semaine 40 (du 28 septembre au 4 octobre), le nombre de cas double dans un temps estimé à 18,6 jours. Le taux de positivité était de 9,1% en semaine 40 en France métropolitaine, en augmentation par rapport à la semaine 39 (7,7%). Le taux d’incidence a également augmenté en semaine 40 avec 116,1 cas /100 000 habitants (contre 107,6 cas /100 000 en semaine 39, +8%), indique Santé publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire, le 8 octobre. Le taux d’incidence a lui aussi augmenté par rapport à la semaine 39, et dans toutes les classes d’âges. Les personnes âgées de 65-74 ans sont les plus fortement touchées (+15%) suivi par les 45-64 ans (+14%), les 75 ans et plus (+14%) puis chez les 15-44 ans (+5%) et les 0-14 ans (4%). L’augmentation de cas chez les personnes âgées est inquiétante car ces personnes sont parmi les plus à risque de complication de COVID-19. Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 23 au 29 mars, soit une semaine après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Depuis mi-juin, le nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 augmente régulièrement. 

Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 10 mai au 4 octobre 2020 (données au 7 octobre 2020)

Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 10 mai au 04 octobre 2020
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 10 mai au 04 octobre 2020 © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 04 octobre 2020, en France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 04 octobre 2020, en France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 04 octobre 2020, en France © Santé Publique France

Les notifications de nouvelles admissions en réanimation continuent d’augmenter en France. La plus forte augmentation a été observée en Centre-Val-de-Loire, rapporte Santé Publique France le 8 octobre. Les taux les plus élevés étaient enregistrés en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au 10 octobre, 928 personnes sont en réanimation à cause du Covid-19. En Ile-de-France, 40% des lits en réanimation sont désormais occupés par des patients Covid-19. Aurélien Rousseau, le Directeur Général de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a annoncé le 8 octobre, la réactivation du plan blanc dans tous les hôpitaux. Des opérations « non urgentes » sont à nouveau déprogrammées. « Si la dynamique de l’épidémie se poursuit, il est estimé que le nombre hebdomadaire de nouveaux patients admis à l’hôpital aura doublé dans 27 jours et que le nombre hebdomadaire de nouveaux patients admis en réanimation aura doublé dans 17 jours » prévient Santé Publique France.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 9 octobre (source : Santé publique France)

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 2 571 +49 451 +21 8 239
Grand Est 278 +13 41 +2 3 754
Auvergne-Rhône-Alpes 1 046 +49 182 +6 2 011
Hauts-de-France 801 +21 135 +9 2 069
Bourgogne-Franche-Comté 148 -4 32 0 1 099
Provence-Alpes-Côte d’Azur 833 -7 188 -7 1 202
Occitanie 556 -5 149 +8 629
Bretagne 184 +2 18 0 297
Nouvelle-Aquitaine 386 -5 62 -6 531
Normandie 314 -1 53 -8 497
Centre Val-de-Loire 174 +14 34 +8 613
Pays de la Loire 205 +7 22 -4 529
Corse 30 0 7 +1 66
Martinique 47 +7 18 +3 22
Guadeloupe 185 -2 26 +3 99
La Réunion 53 +1 11 0 23
Guyane 23 -1 6 0 65
Mayotte 9 -1 4 0 29
TOTAL 7 864 NC 1 448 NC 21 798 (+62)

Le nombre de décès du Covid-19 repart à la hausse en France. Le premier était survenu à Paris le 14 février 2020, il s’agissait d’un patient chinois de 80 ans. Au 10 octobre 2020, 32 684 personnes sont décédées en France du Covid-19 (+62 décès en 24 heures à l’hôpital). Le nouveau coronavirus aurait causé entre 25 000 et 30 000 décès supplémentaires en France entre le 2 mars et le 31 mai, selon une synthèse publiée par Santé Publique France le 23 juillet.

Hausse de la mortalité en France chez les personnes âgées de 65 à 74 ans.

La proportion de décès chez les hommes est supérieure à celle des femmes depuis le début de la pandémie (59%). 92% des cas de COVID-19 décédés sont âgés de 65 ans ou plus. Parmi le personnel soignant, Santé publique France publie le 8 octobre un bilan de 17 décès liés à l’infection à SARS-CoV-2 enregistrés depuis le 1er mars 2020, dont 5 médecins, 4 aides-soignants, 2 professionnels de santé classés « autres » et 6 professionnels non soignants. Aucun décès n’a été rapporté après la mi-mai. 

• Carte des décès en France par départements

Les régions les plus touchées par la circulation virale en semaine 40 étaient l’Ile-de-France avec une incidence de 198 cas /100 000 hab., les Hauts de France (149.) et Auvergne-Rhône-Alpes (140). En Ile-de-France, la progression de la circulation virale se poursuit. Tous les départements d’Ile-de-France ont des taux d’incidence supérieurs à 100 cas/100 000 habitants et sont classés en niveau de vulnérabilité élevée et zone de circulation active du virus. Les nouvelles hospitalisations progressent dans toutes les régions. En semaine 40, les taux d’hospitalisations les plus élevés ont été enregistrés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Île-de-France. Ces taux étaient en légère augmentation par rapport à la semaine précédente. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France et Occitanie ont enregistré des taux supérieurs à 5,0/100 000 hab. (respectivement 7,7, 6,9 et 5,8). Au 10 octobre 2020, 70 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». 

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 10 octobre 2020

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 8 octobre 2020
Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 10 octobre 2020 © Santé Publique France

 

Les clusters en milieu scolaire et universitaire représentent 36% des clusters en cours.

Le nombre de clusters de coronavirus reste élevé en France, indique Santé publique France dans son point hebdomadaire du 8 octobre. Devant l’augmentation de la circulation virale sur l’ensemble du territoire, le nombre de clusters identifié est probablement fortement sous-estimé. La plupart des clusters (hors Ehpad) en cours d’investigation étaient survenus en milieu scolaire et universitaire (35,3% des clusters), en entreprises privées et publiques (hors ES) (20,0%) ainsi qu’en établissements de santé (11,1%). Au 10 octobre, 1 446 foyers de contamination sont en cours d’investigation en France (+99 sur les dernières 24 heures). 

Le taux de reproduction (R effectif) est évalué à partir de plusieurs observations. Celui calculé à partir du nombre de tests positifs est à 1.07 (en légère hausse par rapport à la semaine dernière), celui calculé à partir des données d’hospitalisations (SI-VIC) est à 1,09 aussi en hausse et celui calculé à partir des passages aux Urgences est stable à 0.88. Deux des indicateurs suivent des tendances à la hausse et restent significativement supérieurs à 1 tout en étant proches de cette valeur. Quels sont les départements ou régions où le virus circule le plus ? Comment ce nombre est-il calculé ? Définition, courbe d’évolution et carte par région.

Plus de 13 millions de tests PCR ont été réalisés depuis le début de la pandémie, a indiqué Olivier Véran lors de sa conférence de presse du 1er octobre. Le dépistage du coronavirus est en première ligne de la stratégie du gouvernement pour faire face au rebond épidémique confirmé sur le mois de septembre. 590 laboratoires testent les Français sur l’ensemble du territoire. Si des difficultés d’accès aux tests sont manifestes depuis quelques semaines, la situation s’améliore selon le ministre de la Santé qui annonce le 1er octobre que 75% des tests sont rendus en moins de 48 heures. Les tests sont prioritairement réalisés pour les personnes symptomatiques et les cas contacts dits « à risque » et qui sont en mesure de présenter le SMS reçu de l’Assurance Maladie. Le 17 septembre dernier, Olivier Véran rappelait : « Il ne sert à rien de se tester trop souvent. Le test doit être fait si vous avez un doute, si vous avez des symptômes et si le cas contact est avéré, si vous avez été appelé par l’Assurance maladie ou l’ARS, les cas contacts de cas contacts ne sont pas des cas contacts. »

Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger pour prévenir une deuxième vague est l’application de mesures barrières : respect de la distanciation physique minimale d’un mètre, port du masque, lavage des mains réguliers, réduction des rassemblements. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, autres affections dermatologiques), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. 

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : éviter les contacts, rester à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appeler un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • Le 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
  • Le 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • Le 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • Le 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • Le 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • Le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • Le 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • Le 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • Le 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • Le 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et « jusqu’à nouvel ordre ».
  • Le 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • Le 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • Le 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • Le 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • Le 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • Le 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • Le 11 mai, la France commence son déconfinement.
  • Le 15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. A Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • Le 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • Le 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  • Le 20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • Le 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès





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Cet article a été écrit par affinite