Un premier meeting de campagne saboté par l’ « Army » ? Le nom que se donnent les fans du groupe BTS, ainsi que les amateurs de K-pop en général, seraient à l’origine de la déroute de Donald Trump à Tulsa (Oklahoma).
La salle de 19 000 personnes accueillant son rassemblement n’a été remplie qu’au tiers, tandis qu’à l’extérieur, les structures prévues pour le public additionnel ont été démontées rapidement, faute de participants.
Des vidéos éphémères pour ne pas se faire repérer
Comme le notent le New York Times et Vulture, cette déroute serait due à l’organisation de ces fans de K-pop sur… TikTok. Très actifs sur le réseau social musical chinois, ils auraient pris au pied de la lettre l’appel de Donald Trump à réserver massivement leur places (gratuites) pour ce meeting.
Plusieurs vidéos de ces fans ont ainsi fait leur apparition sur l’application, proposant de s’inscrire au rassemblement, sans qu’ils n’aient jamais eu l’intention de s’y rendre. Un moyen de priver les réels partisans du président américain d’y assister et ainsi de vider l’assemblée.
La presse américaine explique que pour ménager l’effet de surprise et ne pas se faire repérer par l’équipe de campagne, les fans de pop coréenne ont supprimé rapidement leurs vidéos une fois le message passé auprès de leur communauté, généralement au bout de 24 heures.
Des fans de plus en plus actifs politiquement
Malgré les revendications des amateurs de K-pop, leur rôle reste toutefois difficile à prouver précisément dans le décompte des places distribuées. Ils n’hésitent toutefois pas à se transformer en activistes. Début juin, la police de Dallas (Texas) avait proposé aux citoyens de lui envoyer des vidéos de comportements suspects via une application dédiée spécialement à cet usage.
Les fans s’étaient alors organisés pour envoyer des vidéos d’eux déclamant leur amour de la K-pop, faisant ainsi crasher l’application à cause des milliers de fichiers reçus simultanément.
Sources : The New York Times, Vulture