Ces femmes ont fait une fausse couche et voici ce qui a été le plus difficile à vivre



Virginie, Stéphanie, Émilie et Cassandra ont toutes vécu une grossesse arrêtée. De l’annonce choc au deuil de ce bébé tant attendu, elles nous racontent cette douloureuse épreuve encore trop taboue.

On estime en moyenne qu’une femme sur dix fera une fausse couche au cours de sa vie. Certaines en font même à plusieurs reprises et selon les cas, les symptômes sont différents d’une femme à l’autre. Des saignements et des maux de ventre peuvent apparaître dès le début de la grossesse, tandis que pour d’autres futures mamans, la « grossesse arrêtée » ou fausse couche est dite « silencieuse », sans signes apparents. Autant de termes pour désigner la perte d’un bébé in utéro, très attendu par les futurs parents. Nous avons rencontré quatre femmes ayant vécu cette douloureuse expérience. Virginie, Stéphanie, Emilie et Cassandra nous racontent ce qui a été le plus difficile pour elles.

Virginie, enceinte de 7 semaines et demi, avait rendez-vous chez son gynécologue afin de mieux préciser la date de début de grossesse. « Lors de la première échographie, l’embryon était trop petit pour bien voir. Au deuxième rendez-vous, alors que j’avais hâte d’entendre à nouveau battre le cœur, j’ai été confrontée à un silence assourdissant et la confirmation du médecin qui vient enfoncer le clou : « le cœur ne bat plus ». Pour Virginie, comme toutes les autres, c’est l’annonce choc. D’autant que la grossesse se serait arrêtée il y a quelques jours à peine. Un diagnostic de nouveau confirmé aux urgences gynécologiques. « Ce jour-là, je n’arrivais plus à retenir mes larmes. Je me suis retrouvée seule dans cette salle d’attente remplie de femmes au ventre arrondi… »

Stéphanie, déjà mère de deux enfants, était enceinte de trois mois quand elle a perdu son bébé in utero. À ce stade de la grossesse, elle avait déjà commencé à annoncer l’heureuse nouvelle à son entourage. « Ce qui a été le plus difficile a été de prévenir toutes les personnes qui avaient été mises au courant, à peine quelques semaines plus tard. Et puis, le traitement médicamenteux a été un échec : l’équipe médicale a finalement procédé à l’aspiration pour retirer l’embryon« , nous explique la jeune femme, qui a depuis donné naissance à son troisième enfant, aujourd’hui âgé de trois ans. 

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À l’inverse, lorsque les grossesses ne sont pas encore visibles, quasiment personne n’est au courant. Résultat : « on a un peu le sentiment de souffrir en silence et en même temps, on a envie de le garder pour soi », nous confie Emilie, qui a aperçu des saignements vers un mois et demi de grossesse. « Le retour au travail a été assez compliqué, personne ne comprend pourquoi on a été absente une bonne semaine », ajoute-t-elle. Pour Cassandra, c’est le fait de se projeter et de devoir y renoncer qui a été douloureux émotionnellement. « Body, accessoires et poussette… Nous avions ressorti toutes les affaires de notre fille aînée, nous la voyions déjà devenir grande sœur. C’est d’ailleurs elle qui avait annoncé l’heureux événement au papa… » nous raconte la jeune femme qui a été confrontée à une grossesse interrompue vers 4 mois. 

Les femmes le savent, l’âge est l’un des principaux facteurs de risque d’une fausse couche, « A 40 ans, les anomalies chromosomiques se font plus fréquentes », ajoute Virgine. « En plus du deuil de la fausse couche, cette mauvaise expérience m’a immédiatement renvoyé à l’idée que je ne serais peut-être plus mère… » Néanmoins, suite à ces événements, toutes ont gardé l’espoir de retomber enceinte à nouveau et n’ont pas attendu le prochain cycle pour tenter leur chance, ce que recommandent d’ailleurs les médecins.



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Cet article a été écrit par affinite