Le quartier Montorgueil reste un de mes spots chouchou à Paris. J’y passe des heures à marcher le nez en l’air, à m’émerveiller de détails que je découvre à chaque balade. C’est aussi un de mes quartiers de prédilection car ses adresses sont parfaites pour assouvir ma gourmandise.
Samedi matin, j’ai eu le plaisir de partager 5 adresses que j’affectionne avec Yoann Gloaguen, un de mes collègues. Il fait partie de l’équipe vidéo du pôle Food de 750g / Webedia. Il est passionné de food mais aussi de vin (allez voir son dernier reportage A vous les cépages, c’est sublime). J’aime beaucoup ses photos pleines de vie.
Durant notre balade, j’ai découvert que c’est bien agréable de savourer le moment présent sans me dire qu’il faut que je prenne une photo avec mon téléphone pour pouvoir partager telle ou telle découverte.
Merci beaucoup Yoann pour ce moment partagé et tes sublimes photos.
Bo & Mie, 18 rue de Turbigo Paris 2 (+ 2 autres adresses à Paris)
Pas de journée qui démarre sans petit-déjeuner. Ne dites rien à personne, mais je préfère (de) beaucoup au brunch. RDV chez Bo&Mie une boulangerie pâtisserie que j’apprécie beaucoup. Au 18 de la rue de Turbigo se trouve l’adresse historique de la maison (2 autres adresses à Paris). Vous pouvez y prendre votre petit-déjeuner, soit à l’intérieur (je vous conseille la petite table en mezzanine), soit dehors. S’il n’y a pas de place, soyez patients, ça tourne vite.
Je suis une adepte de leur babka à la cannelle à la mie toute douce et bien moelleuse. Merci Yoann pour ta curiosité car parfois je me méfie de certaines nouveautés et là, j’avais tort. Le cruffin de la maison est délicieux. Il s’agit tout simplement d’une pâte à croissant cuite dans un moule à muffin en métal et garnie d’un cœur fruité. On retrouve bien le côté croustillant que l’on aime tant dans le croissant avec un côté doudou.
Testez absolument les madeleines au citron, leur cœur au confit de citron est divin et leur gamme de pain également. J’ai une prédilection pour leur pain au petit épeautre ou celui de la photo, au cacao et pépites de chocolat.
Le passage du Grand Cerf et la rue Dussoubs
Hop hop, on se lève, il reste de la route à faire et des adresses à découvrir. Je vous invite à traverser la rue Turbigo pour prendre un tout petit bout de la rue Saint-Denis, tellement calme en ce samedi matin. Prenez de suite à gauche afin d’emprunter le passage du Grand Cerf. Je suis folle de cet endroit que je trouve très authentique. Le décor au plafond change régulièrement et c’est un havre de paix. J’aime beaucoup flâner dans la boutique vintage Rickshaw, 7 passage du Grand Cerf.
Au bout du passage du Cerf, vous arrivez sur la place Goldoni, parfaite si vous avez besoin de faire une pause au calme, il y a des bancs sur la droite.
Tournez à droite dans la rue Dussoubs et continuez à marcher jusqu’à la rue Réaumur. Ouvrez l’œil car à droite il y a une cour intérieure qui m’intrigue toujours, son style chic est atypique pour le quartier. Note à moi même : revenir dans ce resto qui fait l’angle à droite avec la rue Saint Sauveur. Il nous a fait de l’œil et il s’appelle Shabour. Vous connaissez ?
Le passage du Caire
Traversez la rue Réaumur, continuez encore tout droit et prenez le passage du Caire, l’un des plus typiques du quartier, nettement moins connu que les autres passages parisiens proches de la Bourse et des Grands Boulevards. Ici, vous êtes vraiment au cœur du quartier du Sentier. Pas étonnant que le nouvel hôtel qui a ouvert récemment au bout du passage s’appelle l’Hôtel du Sentier. Vous êtes sur la place du Caire, une petite place toute mignonne et j’ai très envie d’y revenir boire un verre. Levez la tête et admirez l’immeuble de l’hôtel, magnifiquement restauré.
Maafim, 5 rue des Forges, Paris 2
Depuis la place du Caire, prenez la petite rue des Forges. Si vous revenez dans le quartier un autre jour que le samedi, installez-vous chez Maafim pour déjeuner ou dîner (ou pour un brunch le dimanche). Ce restaurant propose une cuisine d’inspiration israélienne. Au menu : des assiettes à partager qui subliment les produits de saison, que ce soit des légumes ou des poissons. J’y suis allée à 3 reprises (mais pas lors de ce Food Tour) et c’est un plaisir à chaque fois. Si vous aimez la babka, elle est disponible à la vente à emporter toute la journée.
La rue du Nil, Paris 2
Continuez la rue de la Forge, la rue la plus courbe de Paris. Au bout à gauche vous arrivez rue du Nil. Vous êtes en plein dans ce que l’on appelait la cour des Miracles sous Louis XIV. Aujourd’hui, c’est LA rue incontournable pour les amateurs de très bons produits. Outre les restaurants de Grégory Marchand que j’ai eu la chance de tester au fil des années et que je vous conseille vivement (Frenchie, Frenchie le bar à vin et Frenchie To Go), vous trouverez les boutiques de Terroirs d’Avenir qui proposent des produits de grande qualité issus de petits producteurs qui travaillent de façon durable. Les boutiques sont les suivantes : un boulanger qui fait des pains au levain naturel mais aussi des tartes à tomber (leur pain de mie au chocolat est top aussi), une boucherie d’exception, une crèmerie tenue par une charmante britannique qui connait super bien ses fromages, un primeur qui propose aussi des produits d’épicerie et une poissonnerie.
Plaq : chocolats, boissons et pâtisserie, 4 rue du Nil, Paris 2
La seule adresse que je n’avais pas testée rue du Nil, c’est Plaq, un chocolatier qui fait partie du club des chocolatiers « Bean to Bar”. Sandra et Nicolas travaillent directement dans leur boutique à partir de fèves de cacao fermentées et séchées sur les plantations qu’ils ont choisies avec soin. Leur sélection de cacao d’origine est très pointue. Les tablettes ne contiennent aucun ingrédient bizarre et un très bon sucre de canne blond bio non raffiné. J’ai beaucoup aimé la tablette “Chuao” origine Aragua au Venezuela avec un bel équilibre entre velouté, acidulé et cacao et une très grande longueur en bouche.
La bonne idée : les tablettes vendues tout simplement dans un sachet en papier pour limiter le packaging. On peut y ajouter un emballage carton quand c’est pour offrir.
Plaq propose aussi des boissons, des pâtisseries et des glaces grâce à un pâtissier à demeure. Les produits sont le plus souvent sans gluten et parfois vegan. Nous avons testé le cookie au chocolat et le banana bread. Ils sont atypiques et nous avons eu un gros coup de cœur.
Le cookie est préparé avec de la pâte de sésame noire maison, de la farine de petit épeautre et du chocolat noir Plaq en grosses pépites. C’est « chewy” et sans sensation de gras ni de sucre. Un must. Le banana bread est une belle gourmandise faite avec du pain rassis de chez Chambelland (le roi du pain sans gluten) mixé en chapelure, des bananes bien mûres, sans oublier des gros morceaux de chocolat et du grué de cacao. Le mélange donne un gâteau très moelleux, peu sucré avec une sensation acidulée très agréable. Je reviendrai.
La balade continue
A la prochaine adresse, c’est promis, on ne va rien manger.
Au bout de la rue du Nil, du côté du caviste Frenchie, tournez à droite dans la rue des Petits Carreaux, admirez le mur végétal sur votre droite et tournez à gauche dans la rue de Clery.
Chemin alternatif : vous pouvez aussi après la rue du Nil tourner à gauche, traverser la rue Réaumur, descendre la mythique rue Montorgueil et rejoindre la prochaine adresse par un autre chemin.
Continuez dans le rue de Cléry et prenez la rue du Mail dans le prolongement.
La place des Petits Pères, la place des Victoires et la rue Hérold
Au bout de la rue du Mail une place que j’apprécie beaucoup : la place des Petits Pères. Vous pouvez y prendre un café ou un verre dans le charmant café restaurant Le Moulin de la Vierge. Il me semble que c’était une boulangerie avant mais j’ai l’impression que ce n’est plus le cas. Sortez de la place pour rejoindre la place des Victoires avec la statue de Louis XIV puis prenez la rue Étienne Marcel et enfin, la petite rue Hérold sur la droite.
E. Dehillerin, 18 rue Coquillière, Paris 1
Au bout de la rue Hérold, la rue Coquillère, le fief du Pied de Cochon, la célèbre brasserie. Vous êtes au bord des Halles et à deux pas de l’église Saint Eustache.
Dans la rue Coquillière, une adresse mythique : E. Dehillerin.
Vous y trouverez tout le matériel pour cuisiner comme un pro. J’ai dépensé des fortunes dans ce magasin il y a une quinzaine d’années mais sans jamais rien regretter. C’est là que l’ai acheté mes meilleurs couteaux, une partie de mes cercles à pâtisseries, mes emporte pièces, douilles, mes super moules à cakes, etc. Allez faire un tour au sous-sol pour admirer les casseroles en cuivre. J’en ai profité pour me racheter une cuillère à glace, la mienne ayant disparu dans notre cuisine au boulot.
Rue Sauval, Rue Saint-Honoré et les jardins du Palais Royal
Quand vous sortez de cette chouette boutique, allez tout droit vers la Bourse du Commerce, désormais ouverte au public et qui abrite la collection Pinault que je rêve de visiter. Prenez la mignonne rue Sauval. Nous devions déguster les superbes bao de chez Yam T’cha mais, fin juillet oblige, nous avons dû changer nos plans car ils sont en vacances. On reviendra.
Prenez la Rue Saint Honoré dans le sens inverse de la circulation, marchez quelques minutes puis prenez la rue de Valois à droite et entrez dans les jardins du Palais Royal. Quand j’ai une semaine difficile et/ou que j’ai besoin de me détendre, c’est l’un des endroits dans lequel j’aime marcher, de préférence en hiver quand tout est calme. J’alterne entre les allées bordées d’arbres à la symétrie reposante et les allées sous les arcades. J’adore regarder les touristes se faire prendre en photo sur les colonnes de Buren.
Sortez des jardins au niveau du restaurant le Grand Véfour, tournez à droite puis à gauche, prenez la rue des Petits Champs puis à droite dans la rue des Chabanais.
Tomo, 11 rue Chabanais, 75002 Paris
Dans la rue Chabanais, un salon de thé japonais que j’aime beaucoup. Je l’ai découvert à l’occasion de la sortie du film Les Saveurs de Tokyo. Lors de l’avant première, ils ont animé un atelier sur les Dorayaki, une pâtisserie japonaise traditionnelle formée de deux crêpes épaisses et moelleuses et d’une garniture à l’anko, une crème de haricot azuki sucrée.
J’ai un souvenir ému d’en avoir mangé un assise en plein milieu de la place des Victoires quand les restos et les cafés étaient fermés au printemps dernier et que le temps était superbe. Apprécier les petits plaisirs était précieux à cette époque.
Ne manquez pas les wagashi, ces petites pâtisseries japonaises aux formes et aux garnitures différentes selon les saisons et les événements. Les mochis font partie des wagashi avec leur extérieur souple à la farine de riz gluant et leur cœur à la fameuse crème sucrée de haricots rouges azuki (Anko). Il y a deux endroits à Paris où j’aime déguster des mochis : à la Maison du Mochi et chez Tomo. Gros coup de cœur pour celui aux haricots rouges et pâte de sésame noir et pour celui aux framboises.
Gyoza bar, 56 Passage des Panoramas, Paris 2
A ce moment de la journée, nous avions beaucoup marché (plus de 10 000 pas) et j’avoue que nous n’avions plus très faim. Nous voulions terminer par un bon café chez Arabica passage des Panoramas (un autre chouette passage parisien) mais finalement notre envie de salé a guidé nos pas vers le Gyoza Bar dans le même passage. Pour y aller depuis Tomo, dirigez vous vers le square Louvois, prenez la rue Richelieu et ouvrez bien les yeux, le passage des panoramas n’est pas très loin.
On trouve des gyozas partout à Paris mais les qualités sont différentes. Ce ravioli japonais cuit en deux fois, d’abord grillé à la poêle puis à couvert a un joli contraste entre une face grillée et une face plus moelleuse.
Ceux du Gyoza Bar sont vraiment bons. A accompagner d’edamame bien frais et vous voilà prêtes à repartir.
J’espère que cette balade vous a plu. Si vous le faites, n’hésitez pas à me taguer sur Instagram et à taguer Yoann.
A très bientôt pour de nouvelles aventures.