Lutter contre le Covid-19 est certes une bonne cause. Mais la célérité avec laquelle les deux rivaux Apple et Google ont joint leurs forces pour rendre leur système d’exploitation mobile compatible au contact tracing est étonnante. CNBC a pu s’entretenir avec quelques uns des collaborateurs qui ont participé à ce rapprochement.
Bubble et Apollo
Dès la mi-mars, une poignée de salariés d’Apple à commencé à réfléchir à la façon dont iOS pourrait aider à remonter la piste des personnes exposées à une porteur du Covid-19. Le projet prend pour nom de code Bubble. Pendant ce temps chez Google, c’est la même effervescence. Mais le projet est baptisé Apollo.
Le vice-président d’Android Dave Burke finit par entrer en contact avec le patron de la division santé d’Apple : Myoung Cha. Ils savent qu’il faut rendre les deux OS interopérables pour que les applications de contact tracing soient réellement efficaces. Ils soumettent alors l’idée au PDG d’Apple Tim Cook et à celui d’Alphabet Sundar Pichai qui discutent pendant plus jours avant d’annoncer officiellement leur collaboration le 10 avril. CNBC souligne que le projet a avancé rapidement, à l’opposé du fonctionnement habituel d’Apple qui aime prendre son temps et perfectionner les choses.
Face à des réticences
Sensibles aux polémiques que suscite une telle technologie, les deux grands ont abandonné les termes de « contat tracing » et utilisent désormais ceux de « exposure notification » (notification d’exposition). Un soin particulier a été porté à la confidentialité des données et au chiffrement. A force de transparence, ils ont fini par gagner la confiance de l’Allemagne.
Leurs équipes auraient travaillé nuit et week-end pour lancer le logiciel ce 1er mai. Leur plus grand obstacle désormais ? Des pays comme la France qui ne sont pas favorables à leur solution, pour des questions de souveraineté.
Source : CNBC