Jacquemus dévoile les premières images de son show à Hawaï



Simon Porte Jacquemus vient de dévoiler sa nouvelle collection. Intitulée « Le Splash », elle a défilé à Hawaï le mercredi 9 mars 2022.

Après les champs de blé et les champs de lavande, Simon Porte Jacquemus a décidé de planter le décor de son prochain défilé à Hawaï. C’est dans cet état américain que le créateur a présenté le 9 mars sa collection printemps-été 2022 intitulée « Le Splash« . A-t-il été influencé par son anniversaire fêté à Aquaboulevard en janvier dernier ? Ou bien est-ce un clin d’œil à l’un de ses premiers shows nommé « La Piscine » ? Ce qui est sûr, c’est qu’une fois encore, le créateur a imaginé une mode solaire et hautement désirable. 

Pendant près de 24 heures, le créateur a réussi à garder secrètes les images de la collection. Le podium, des planches de bois bleu azur installées au bord d’une plage paradisiaque, a vu se succéder des looks hyper réjouissants. Beaucoup de bleu, d’imprimé vichy, de matières nautiques, de rose et de orange scintillant. Des couleurs qui respirent la bonne humeur et des coupes faciles à s’approprier pour une mode littéralement prête à porter. Et si la vidéo du show est une franche réussite, le défilé n’a pas démarré sous les meilleurs auspices. Quelques minutes avant cet événement en plein air, un déluge s’est abattu sur la plage, les mannequins et les invités : « Quelle journée folle… Je m’en souviendrai toute ma vie. La pluie a démarré alors que les mannequins étaient prêts à s’élancer sur le podium. Je sais que la collection s’appelle « Le Splash » mais je ne m’attendais pas à ça. Nous étions bloqué sous la pluie. Tous trempés, les vêtements sales… Un véritable fashion drama si on peut dire ça. Mais les locaux de notre équipe et les mannequins n’ont pas arrêté de nous dire que c’était une superbe bénédiction, que la pluie est belle. Et toute l’énergie s’est subitement transformée en quelque chose de magnifique. Plein de sens. Enfin, le soleil est revenu une heure plus tard », explique ainsi le créateur sur Instagram. Après la pluie, le beau temps.

Simon Porte Jacquemus est né le 16 janvier 1990 à Mallemort à 25 minutes de Salon-de-Provence. Comme il le clame sur son site Internet, il « aime le bleu et le blanc, les rayures, le soleil, les fruits, les ronds, la vie, la poésie, Marseille et les années 80« . Tout un programme que le jeune créateur s’amuse à retranscrire dans ses collections depuis ses débuts.

Son enfance, il la passe loin du monde de la mode, dans le Sud de la France. Ses parents, fermiers, ne viennent pas du tout de cet univers créatifs. Mais très tôt, le jeune garçon qui a posé pour plusieurs publicités enfant est obsédé par Paris où il s’installe à l’âge de 18 ans.

Fasciné par les uniformes depuis son plus jeune âge, comme il le raconte lors d’une interview à la plateforme de vente en ligne Ssense, il intègre alors Esmod, une école de mode de la capitale où il ne reste que quelques mois. Surtout qu’au tout début de son cursus, sa mère meurt brutalement. Ce choc lui fait prendre conscience de la fragilité de l’existence et achève de le convaincre qu’il lui faut lancer sa marque sans plus attendre. En 2009, à tout juste 19 ans, c’est chose faite. Il baptise sa griffe du nom de jeune fille de sa mère et imagine une première collection, L’hiver froid, présentée pour l’automne-hiver 2010-2011 qu’il photographie et poste sur Facebook. Repéré par un journaliste des Inrocks, il obtient dans la foulée sa première interview. S’en suivent ensuite Les Filles en blanc au printemps-été 2011, une collection immaculée, et L’Usine, un automne-hiver 2011-2012 où toutes les pièces sont confectionnées en laine. Ce sont précisément ces vêtements-là qui tapent dans l’œil de Rei Kawakubo, la fondatrice de Comme des Garçons, et d’Adrian Joffe, son compagnon, également PDG de la marque qu’elle a fondée en 1973. Ces derniers embauchent le jeune homme comme assistant de ventes dans l’une de leurs boutiques parisiennes avant de proposer quelques-unes de ses créations dans leur concept store Dover Street Market à Londres.

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En septembre 2012, nouvelle étape : Simon Porte Jacquemus, le créateur dont tout le monde parle désormais à Paris, s’apprête à dévoiler son premier défilé. Lors de la Fashion week printemps-été 2013, le créateur présente donc son show La Maison, puis la saison suivante La Piscine. 

La cabine de mannequins est composée de ses amies : l’influenceuse Jeanne Damas, la DJ Clara 3000… Des articles dans la presse lui sont consacrés, ses copines stars d’Instagram se photographient vêtues de ses collections et sa notoriété va grandissante au fil des défilés. Tant et si bien qu’en 2014, il sort son premier livre, intitulé La Grande Motte, un hommage à cette station balnéaire du Sud de la France dont l’architecture s’imprime sur la rétine, également source d’inspiration de sa collection printemps-été 2014. Les saisons s’enchaînent et le succès ne se dément pas. Jusqu’en 2015, la consécration : il est nommé parmi les lauréats du prestigieux LVMH Prize qu’il remporte. Il continue de faire rêver les modeuses et modeux avec ses superbes collection Les Santons de Provence pour le printemps-été 2017 et L’Amour d’un Gitan pour l’automne-hiver 2017-2018. En 2017 toujours, le jeune créateur fait l’objet de deux expositions à Marseille : au MAC puis au MuCEM avec « Maisons« , « Archive » et « Images« . Son affection pour la cité phocéenne, il la clame aussi avec son second livre, Marseille Je T’aime. L’année suivante, Jacquemus fait une annonce fracassante : il se met à l’homme. Et transpose son univers coloré lors d’un premier défilé masculin intitulé Le Gadjo présenté à Marseille en juin 2018.

Quelques mois plus tard, en mars 2019, il participe à l’ouverture du Café Citron, puis du restaurant Oursin aux Galeries Lafayette Champs-Elysées en collaboration avec Caviar Caspia. La même année, le créateur décide de bouleverser son calendrier de présentations. Désormais, l’homme et la femme seront montrés au public en même temps, lors de la Fashion week masculine. Dans la foulée, en décembre 2019, Jacquemus organise une immense braderie sobrement intitulée « La Braderie » dans ses tout nouveaux locaux parisiens. Il y propose à prix cassés certaines archives de ses collections passées et célèbre ainsi la première décennie de sa griffe. 

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Reconnaître une pièce imaginée par Simon Porte Jacquemus est plutôt facile. Le créateur, qui maîtrise à fond les réseaux sociaux, Instagram en tête, a l’art et la manière pour concevoir des accessoires et des vêtements viraux. À l’occasion du défilé printemps-été 2018 intitulé La Bomba, Jacquemus présente ainsi un sac à main qui devient vite la star d’Instragram. Ce modèle mini s’appelle le Chiquito, coûte 435 euros et a pile la taille pour contenir un tube de rouge à lèvres. Décliné en une myriade couleurs, il a régné sans partage sur le monde des it bags pendant plusieurs saisons.

Au cours de ce même show, Jacquemus dévoile une capeline géante qui devient rapidement virale, adoptée, entre autres, par Emily Ratajkowski. Ses chaussures à talons géométriques, ses robes en maille, aux décolletés vertigineux ou aux épaules dégagées, ses bobs multicolores, ses grands paniers en osier, ses T-shirts imprimés contribuent aussi à sa renommée. C’est grâce à ces pièces cultes qu’en octobre 2019, Simon Porte Jacquemus est nommé aux British Fashion Award dans les catégories Marque de l’année et Créateur d’accessoires de l’année. Parmi les derniers hits de Jacquemus, le cardigan Neve, un modèle très décolleté issu du défilé La Montagne qui a déjà intégré les garde-robes d’Hailey Bieber et de Bella Hadid.

En 2021, Jacquemus lance sa première ligne pour enfant. Sept pièces pour les petits garçons et les petites filles parmi lesquelles un bob, un sweatshirt à capuche et un T-shirt déclinés en beige et en rose, ainsi qu’un doudou crabe très très chou. Les prix ? De 60 à 155 euros pour des vêtements disponibles du 3 au 10 ans. La bonne nouvelle, c’est que si vous souhaitez habiller toute votre petite famille pareil, ces habits se vendent aussi chez l’adulte. Très très chou, on a dit.

Et comme une bonne surprise n’arrive jamais seule, le créateur a également imaginé un vélo rose, des boules de Noël, des coquetiers et un verre à liqueur dans lequel siroter le fruit de sa collaboration avec Chilled. Un breuvage particulièrement stylé qui a quand même un coût : 20 euros le pack de six canettes. Santé !

Pour s’offrir les créations de Jacquemus, direction son site Internet. Sa boutique en ligne propose l’intégralité de ses collections. Celles qui souhaitent voir les pièces IRL peuvent se rendre au Bon Marché Rive Gauche, aux Galeries Lafayette Champs-Elysées ou encore au Printemps Haussmann. Le créateur, professionnel des pop-up stores événement, a aussi ouvert en mars 2021 une boutique de fleurs temporaire. Un véritable succès sur les réseaux sociaux et dans l’échoppe du XVIIIème arrondissement. En décembre 2021, rebelotte. Simon Porte Jacquemus choisit cette fois de vendre sa nouvelle collection dans un distributeur automatique. À l’occasion de la sortie du sac à main « Le Bambino Long« , le créateur a installé au cœur de Paris un magasin éphémère bien particulier. En guise de vendeur ou de vendeuse, un écran tactile qui permet de choisir le produit de son choix puis de le payer avant l’ouverture de la case où se trouve la pièce que l’on vient d’acheter. Le « Bambino Long », donc, mais aussi une écharpe parfaite pour réchauffer les looks d’hiver, un bob, un chapeau en paille ou encore une canette en collaboration avec Chilled, la marque de boisson au CBD et à l’hibiscus. Le tout dans un rose fuchsia éclatant, de la même couleur que cette drôle de boutique sise au 16, rue de Richelieu dans le Ier arrondissement.

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Les stars addicts aux créations de Simon Porte Jacquemus sont nombreuses. Sur tapis rouge, en mode street style ou en premier rang des défilés, elles ne quittent pas les pièces du designer. Parmi les fans de la griffe, on peut compter sur Rihanna, Beyoncé, Gigi Hadid, Selena Gomez, Kylie et Kendall Jenner, Damso, Eddy de Pretto, Camélia Jordana, Jeanne Damas, Lizzo, Laetitia Casta… La mannequin Tina Kunakey a quant à elle fait appel aux talents du créateur pour imaginer sa robe de mariée lors de son union avec l’acteur Vincent Cassel en 2018.

Simon Porte Jacquemus excelle quand il s’agit de créer des défilés inoubliables. À ses débuts, en 2009, il avait par exemple imaginé un happening lors de la Vogue Fashion Night Out pour se faire repérer par les professionnels de la mode. Avec ses mannequins, il avait organisé un show aux allures de manifestation : « [Elles] faisaient la grève du style habillées de ma collection automne-hiver 2011. La rédactrice en chef du Vogue Paris [il s’agissait alors d’Emmanuelle Alt] passait par là, je lui ai présenté mon travail. Je ne sais pas si ça l’a convaincue, mais si ce n’est pas le cas, je provoquerai d’autres occasions. Je me suis promis de figurer un jour dans Vogue » expliquait-il ainsi à L’Express en 2011. Un but largement atteint depuis. Ce qui n’a pas empêché Jacquemus de conserver, au fil des années, cette habitude de présenter des défilés qui marquent les esprits. En février 2019, il recréait ainsi un village provençal aux joyeuses façades colorées avec La Collectionneuse. Puis, pour les 10 ans de sa marque, le créateur a invité toute la fash pack à découvrir son show Le Coup de soleil dans le Lubéron. Là, au milieu d’un champ de lavande, les mannequins foulaient un immense tapis fuchsia. Un succès qui a généré des milliers d’occurrences sur Instagram.

Au sortir du premier confinement en juillet 2020, le designer donnait cette fois rendez-vous aux professionnels de la mode et aux amis de la griffe dans un champ de blé perdu dans le Parc naturel régional du Vexin. Intitulée « L’Amour », cette collection printemps-été 2021 signait le retour aux défilés en présence d’un public, distanciation sociale de mise entre les épis dorés. 



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Cet article a été écrit par affinite