3 questions aux acteurs de TOTEMS


Ils sont les armes fatales de « Totems », la nouvelle série d’espionnage de Prime Video. José Garcia et Lambert Wilson ont dégainé leur complicité pour une interview à l’occasion de la diffusion de cette création originale sur la guerre froide, disponible à partir du 18 février sur la plateforme. Rencontre.

Avec Totems, Prime Video joue un gros coup. Cette série Amazon Original, disponible sur la plateforme de streaming le 18 février, sort le grand jeu pour nous embarquer en pleine guerre froide. Niels Schneider est le héros de ce show d’espionnage où France, Etats-Unis et URSS se disputent les plus grandes avancées aérospatiales sur fond d’histoire d’amour interdite avec une ennemie. Lambert Wilson et José Garcia sont extrêmement convaincants en espions mystérieux. Leur mission pour cette saison 1 : dérober la preuve d’une grande avancée scientifique, tout en déjouant les manigances du KGB. Duo des plus détonnant, ces novices dans l’exercice de la série nous ont parlé avec entrain de leur joie à visiter des terrains inexplorés.

Sous quelle couverture peut-on vous retrouver dans Totems ?
José Garcia
 : Je suis Virgile, un Français qui, après quelques petits déboires avec mon pays, travaille pour la CIA. Je chaperonne, j’emmène et je protège les scientifiques amenés à traverser la frontière pour aller glaner des informations côté soviétique. Si ça se passe mal, je dois les rapatrier sains et saufs.

Lambert Wilson : J’interprète Charles Contignet, chef d’une section des services de renseignement français qui s’occupe spécifiquement des problèmes d’aérospatial. En 1965, c’est un sujet brûlant entre les Occidentaux, particulièrement les Américains, et les Soviétiques, alors que ces derniers ont développé un programme spatial très avancé, devançant leurs rivaux. Je supervise la mission principale de cette saison : intercepter des documents qui prouvent l’existence d’une bombe nucléaire orbitale, à l’insu du scientifique qui l’a créée. Mon personnage doit choisir les personnes qui vont récupérer le document, autrement dit le héros interprété par Niels Schneider.

Lambert Wilson dans « Totems » © Stanislav Honzik – Prime Video

Quel était l’aspect le plus jouissif de cette expérience ?
José Garcia
 : C’était une des premières fois où je jouais dans une période différente, tout en restant dans une certaine modernité. On n’est pas dans du costume d’époque très marqué. C’est une période que j’ai eu la chance de connaître, assez démente. On sort de la guerre et grâce aux 30 glorieuses, tous les pays du monde sont en devenir, en train de grandir. A côté de ça, il y a cette violence extrême d’un monde séparé en deux. Les deux grandes puissances mondiales se livrent des guerres à travers d’autres pays, manipulent, organisent des guérillas, etc. C’était jubilatoire d’avoir un personnage physique et plein de failles. Tous les protagonistes sont sans cesse sous tension. Aucune scène n’est gratuite, les enjeux sont importants. Chacun joue sa vie à tout moment, ce qui m’a donné encore plus d’excitation dans le jeu.

« Le manque de temps peut déstabiliser »

Lambert Wilson : Pour moi, c’était surtout la jubilation de découvrir les mystères du monde de l’espionnage, que je ne connaissais pas. J’ai aussi aimé saisir ce qui se passait en France pendant la guerre froide, comment le KGB s’infiltrait, comment la CIA supervisait secrètement les choses. Je suis allé puiser les informations à la source historique, parce que je n’avais jamais réfléchi à cette époque en terme d’espionnage. L’autre plaisir totalement nouveau pour moi était celui de vivre une série, de passer d’un metteur en scène à l’autre, d’un directeur de la photo à l’autre, etc. Cet aspect m’a beaucoup excité, j’ai trouvé ça très positif. On peut être façonné par un réalisateur, tout en détenant, en tant que personnage, un maximum d’informations. C’était super stimulant intellectuellement, très divertissant pour l’acteur que je suis. Je me suis même dit que ce serait intéressant de l’exploiter au théâtre, de voir comment la même pièce pouvait être travaillée par différents metteurs en scène.

José Garcia dans « Totems » © Stanislav Honzik – Prime Video

Qu’est-ce qui peut vous faire faillir à votre mission face caméra ?
José Garcia
 : On a été exemplaires !

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Lambert Wilson : Ce qui est difficile, c’est de jouer dans une langue étrangère. J’ai eu des scène en russe, alors que je ne le parle pas. Malgré toute la préparation phonétique, on prononce des sons étranges sans savoir ce que l’on dit. Ceux qui comprennent la langue se mettent à hurler de rire. J’avais l’impression de ne pas contrôler cette partie-là et qu’est-ce que c’était compliqué ! Aussi, le manque de temps peut déstabiliser et empêcher de bien travailler. Je peux perdre mes moyens si je sens que l’on bâcle parce qu’il faut arracher une journée au planning. Quand on tourne une série, il faut avancer très, très vite, mais heureusement ici, la qualité n’a jamais été sacrifiée. Aussi, pendant le tournage d’un long-métrage, on doit sans cesse se préoccuper de la chronologie, surtout quand on tourne dans le désordre. Il faut multiplier cette notion par 8 pour une série. On peut rapidement se perdre quand on parle de bombe orbitale en russe, mais on doit savoir exactement où on est à l’intérieur de cette histoire. C’est un effort très particulier de concentration. Les scripts sont alors très importants pour nous rappeler exactement où nous en sommes. 

José Garcia : Nous sommes les garants de beaucoup d’éléments. Il ne faut pas laisser partir les choses à vau-l’eau, ne pas faire de faux-raccord ou de choses que l’on pourrait regretter par la suite. On a tourné dans des carlingues d’avions où il faisait -20, -25°C et on a enquillé tout ça d’une main de maître. On ne se rend pas compte de tout ce qui se passe autour, de la régie, de la boue, de la neige, des camions le matin, du Covid à gérer, des équipes changeantes qui nous obligent à essayer de comprendre le tchèque… C’est génial et ça m’inspire et c’est vrai qu’on entre facilement dans une forme de frénésie. Lambert comme moi adorons parler plusieurs langues, mais c’est énorme d’échanger avec 60/70 personnes de nationalités différentes autour de nous. C’est à devenir fou. On parlait presque l’espéranto !

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