• 96% des derniers cas sont « non vaccinés ». Selon le Premier ministre, Jean Castex, interviewé en direct au JT de 13h sur TF1, 96% des 18 000 cas enregistrés mardi concernaient des personnes « pas vaccinées« . Rappelant que la quatrième vague « arrive » et que « nous devons réagir« , il a insisté sur « la clé » pour sortir de la pandémie : « il faut vacciner« , a-t-il lancé.
• Prise de parole de Jean Castex. L’obligation vaccinale des soignants et l’extension du pass sanitaire sont deux mesures qui ont été confirmées en Conseil de défense ce mercredi 21 juillet et entreront en application dès le début du mois d’août, après leur examen devant l’Assemblée nationale. 
  → Quelles décisions pour les enfants et adolescents ? Interviewé par Jacques Legros au JT de 13h sur TF1, le Premier ministre confirme le report du pass sanitaire pour fin septembre pour les adolescents de 12 à 17 ans. Le pass sanitaire ne sera par ailleurs pas exigé à l’école. Mais des dispositifs de vaccination seront mis en place dans les établissements scolaires. « Notre stratégie a consisté à veiller à ce que tous les enfants soient scolarisés. On ne va pas dire maintenant ‘si vous n’êtes pas vaccinés on va vous priver d’école« , indique-t-il.

→ Pas de sanctions pendant 8 jours. Jusqu’à ce que la loi sur l’extension du pass sanitaire soit validée, il y aura « 8 jours de pédagogie » pour les lieux dont l’entrée est conditionnée par le pass sanitaire, indique le Premier ministre. 

→ Objectifs de vaccination. Jean Castex a indiqué un objectif de « 4 millions de vaccination par semaine » à partir du mois d’août. Selon lui, « on aura 40 millions de vaccinés à la fin de ce mois et 50 millions fin août« . 

→ Cas-contact. Les personnes vaccinées ne seront plus cas-contact lorsqu’ils ont été au contact d’une personne contaminée. Ils ne seront donc plus obligés de s’isoler. « Les analyses faites sur ses personnes montrent qu’elles n’ont plus de chance d’attraper la maladie […] Dès cet après-midi, le ministre de la Santé enverra une instruction sur ces nouvelles mesures », a précisé Jean Castex. 

• Pass sanitaire : « une atteinte aux libertés », selon la CNIL. Dans son  communiqué , la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) appelle à « circonscrire » l’extension du pass sanitaire. « Instituer un passe sanitaire pour l’accès à des lieux de la vie courante et de nombreux moyens de transport est un choix éthique », explique-t-elle.  
• Le variant Delta « prédominant ». L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « s’attend à ce que la variant Delta supplante rapidement les autres variants et devienne la lignée dominante du Covid-19 en circulation ces prochains mois », a-t-elle indiqué. Environ 3,4 millions de cas supplémentaires de Covid ont été recensés pendant la semaine du 12 au 18 juillet, une augmentation de 12% par rapport à la semaine précédente. 
• Etat d’urgence sanitaire en Guadeloupe ? Le secrétaire d’Etat, Adrien Taquet,  a annoncé que le gouvernement songe à rétablir l’état d’urgence sanitaire en Guadeloupe à cause de « la dégradation extrêmement rapide » de la situation sanitaire. En Guadeloupe, le taux de vaccination est bas (26% de la population) et le nombre de cas positifs a augmenté de 61% en une semaine. 
• Fin du port du masque ? Le masque pourrait ne plus être plus obligatoire dans les lieux où l’entrée est conditionnée au pass sanitaire, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 20 juillet sur RTL. Son port pourrait tout de même être imposé par les préfets ou gérants de ces lieux, détaille un décret. En revanche, les salariés devraient garder le masque pour l’instant, a précisé de son côté le ministère du Travail. 
• Nouveau Conseil de défense. Un Conseil de défense a lieu ce mercredi matin depuis l’Elysée. Invité du JT de 13h sur TF1, le Premier ministre Jean Castex prendra la parole. Cette prise de parole aura lieu juste avant l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale. Il abordera le sujet de l’extension du pass sanitaire en France, ainsi que la circulation du variant delta.
• Suspension d’un test sérologique. Dans un communiqué du 20 juillet, l’Agence du Médicament (ANSM) a annoncé la suspension de commercialisation des tests sérologiques « Liaison SARS-CoV-2 IgM » qui ne doivent plus être utilisés et qui doivent être mis en quarantaine dans l’attente de leur rappel par le fabricant (Diasorin). « En effet, ces tests ont été commercialisés en France alors qu’ils ne sont pas inscrits sur la liste officielle référençant les tests conformes publiée par le Ministère chargé de la santé« , précise l’autorité. Voir la liste officielle des tests conformes par le Ministère chargé de la Santé. 
• Masque en extérieur à Nancy. En Meurthe-et-Moselle (Grand Est), le port du masque redeviendra obligatoire dans l’espace public dans les jours à venir, « dans les communes de 5000 habitants et plus des intercommunalités dont le taux d’incidence avoisine ou dépasse les 50 cas pour 100 000 habitants », a indiqué la préfecture dans un message publié sur Facebook le 17 juillet.

• Examen de Sanofi. Dans un avis publié ce mardi, l’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé le lancement de la procédure d’examen continu du vaccin contre le Covid-19 Vidprevtyn. Un vaccin développé conjointement par Sanofi et l’institut Pasteur. Les premiers résultats des essais cliniques sont encourageants et « suggèrent que le vaccin déclenche la production d’anticorps qui ciblent le virus du Covid-19 ». 

Quels sont les chiffres de l’épidémie de Covid en France ?

On observe une augmentation des nouvelles hospitalisations, notamment en Île-de-France, Normandie, et Martinique, ainsi que des nouvelles admissions en services de soins critiques en Martinique, rapporte Santé Publique France le 16 juillet 2021. Une vigilance est à maintenir également en Occitanie du fait de l’augmentation des nouvelles hospitalisations observées par date d’admission, à consolider les semaines suivantes. Voici les chiffres à jour selon le site du gouvernement et Data-gouv.fr. 

Nombre de personnes actuellement hospitalisées par région au 20 juillet 2021 (source : gouvernement.fr)

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques (sans avance de frais et 100% pris en charge par la Sécurité sociale). Ces deux tests sont reconnus par le pass sanitaire. Depuis le 11 février 2021, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Depuis le 12 avril, des autotests Covid sont aussi disponibles en vente libre dans les pharmacies françaises (non remboursé) et peuvent être utilisés dans les écoles. Enfin, des tests sérologiques peuvent être réalisés en laboratoires (moins en pharmacie) pour avoir connaissance d’une infection passée au Covid (ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale). « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau.

→ Chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais (sans avoir d’ordonnance).

→ Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si la toux et la fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize et Anaïs Thiébaux.