CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie pourrait être dans « une forme de troisième vague », a indiqué Jean Castex mardi. Le nombre de patients en réanimation augmente toujours. Un nouveau conseil de défense se tient mercredi, il pourrait être décidé de nouvelles restrictions. Derniers chiffres et infos.
[Mis à jour le mardi 16 mars à 19h38] La France serait dans « une forme de troisième vague » a indiqué Jean Castex devant l’Assemblée nationale ce mardi, « marquée par une série de variants« . La situation sanitaire continue effectivement de préoccuper le gouvernement dans l’ensemble du territoire, surtout avec la détection d’un nouveau variant breton dans deux départements de France. La région Ile-de-France aussi inquiète : le nombre de patients hospitalisés augmente et son taux d’incidence est passé lundi au-dessus des 400 cas pour 100 000 habitants. Invité sur Twitch dimanche, Jean Castex a prévenu que l’Ile-de-France serait potentiellement reconfinée si son taux d’incidence dépassait les 400. Emmanuel Macron a évoqué lundi des « décisions à prendre » dans les prochains jours. Le président a décidé de suspendre l’utilisation du vaccin AstraZeneca jusqu’à l’avis de l’autorité européenne (EMA) jeudi. Au 16 mars, 4 108 108 personnes (+29 975 au cours des dernières 24 heures) ont été contaminées et 91 170 en sont décédées (+314 au cours des dernières 24 heures). Le seuil des 4 200 patients en réanimation et des 25 000 personnes hospitalisées, a été franchi en France. En plus de l’Ile-de-France, deux autres régions préoccupent l’exécutif : les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Santé Publique France rapporte par ailleurs un rajeunissement de l’âge des patients hospitalisés. Quels sont les chiffres aujourd’hui de l’épidémie ? Combien d’hospitalisations, de cas en réanimation, de décès ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Nouvelle dégradation de la situation en Ile-de-France. La situation sanitaire dans la région Ile-de-France se dégrade encore mardi. Les derniers chiffres font part de 1 177 personnes en services de réanimation (+ 11 en 24 heures). Et le taux d’incidence est passé lundi au-dessus des 400 (404,5) pour la première fois depuis le 5 novembre. Pour rappel, le seuil des 400 cas pour 100 000 habitants a été évoqué dimanche par Jean Castex sur Twitch pour justifier le confinement le week-end du Pas-de-Calais et des Alpes-Maritimes est donc atteint en Ile-de-France.
- Troisième vague. « Nous sommes dans ce qui ressemble à une forme de troisième vague, marquée par une série de variants » a déclaré mardi Jean Castex, interrogé lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale par la présidente du groupe PS Valérie Rabault.
- AstraZeneca. La directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments (EMA), Emer Cooke, a indiqué mardi lors d’une conférence de presse, que la « corrélation entre les vaccins et ces incidents » (thromboses veineuses) reste à trouver. « D’autres causes sont probables » précise t-elle. « L’enquête est en cours. Nous restons convaincus que les bénéfices du vaccin (AstraZeneca) dépassent de loin les risques que représentent ce vaccin » a rappelé Emer Cooke. Les résultats seront rendus jeudi.
- Moderna teste sur les moins de 12 ans. Le laboratoire américain Moderna a annoncé mardi avoir démarré les premières injections du vaccin sur des participants de moins de 12 ans. L’étude devrait porter sur environ 6750 enfants en bonne santé recrutés aux États-Unis et au Canada. Les deux doses du vaccin, à ARN messager, seront administrées à 28 jours d’intervalle.
- Nouveau variant breton. La Direction générale de la Santé a alerté, dans une note à destination des professionnels de la santé, sur la présence d’un nouveau variant breton, détecté dans les Côtes d’Armor et dans le Finistère. Le 13 mars, 79 cas ont été identifiés, dont 8 cas porteurs du variant breton, confirmés par séquençage, indique l’ARS Bretagne. « L’analyse moléculaire réalisée par le CNR de Pasteur met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales. Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic« , précise la DGS. Les autorités sanitaires ont placé ce variant sous surveillance. En revanche, elles n’ont pas détecté de gravité ou de transmissibilité accrues par rapport au virus d’origine.
- Autotest en France. Dans un communiqué du 16 mars, la Haute Autorité de Santé a donné son feu vert pour la commercialisation des autotests antigéniques en France. Elle les recommande aux personnes de plus de 15 ans : symptomatiques jusqu’à 4 jours après l’apparition des symptômes, en deuxième intention lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible, mais aussi chez les personnes contact et chez les personnes asymptomatiques. « Le prélèvement nasal profond se réalise à une profondeur de 3 à 4 cm, avec un écouvillon spécifique, plus épais que l’écouvillon des tests sur prélèvement nasopharyngé. Une fois introduit dans le vestibule narinaire, la personne devra lui faire faire 5 rotations avant de le retirer », détaille la HAS.
- Nouvelles annonces ? Le Président Emmanuel Macron s’entretiendra avec une délégation du conseil scientifique à 17 heures ce mardi 16 mars, rapporte une source de l’Élysée à LCI. Il s’entretient ensuite en visioconférence avec des réanimateurs, pour évaluer les capacités de réanimation et la pression dans les services hospitaliers, a ajouté l’Élysée.
- Résultats du sondage sur le passeport vaccinal. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a ouvert une consultation en ligne permettant de recueillir l’avis des citoyens français au sujet du passeport vaccinal et de dire s’ils sont pour ou contre la mise en place de cette mesure en France. Parmi les 10 000 personnes interrogées, 67% des répondants se sont montrés défavorables, contre seulement 20% très favorables.
- Caméras de surveillance dans les transports. Un décret du 10 mars autorise désormais le recours aux caméras de surveillance pour mesurer le taux de port de masque dans les transports en commun. « Ces images sont instantanément transformées en données anonymes afin d’établir le pourcentage de personnes s’acquittant de l’obligation de port d’un masque de protection », précise le texte.
- Autorisation de 2 anticorps monoclonaux. L’ANSM a autorisé lundi l’utilisation de deux bithérapies d’anticorps monoclonaux « pour traiter les patients adultes à risque de forme grave de la COVID-19 dès l’apparition des symptômes », et au plus tard dans les 5 jours. Les deux bithérapies (effectuées par perfusion) : casirivimab/imdevimab du laboratoire Roche et bamlanivimab/etesevimab du laboratoire Lilly France « sont conçus pour cibler spécifiquement la protéine S située à la surface du SARS-CoV-2, neutralisant ainsi la capacité du virus à se fixer et à pénétrer dans les cellules humaines » précise l’agence dans son communiqué. Leur utilisation est soumis à un suivi virologique dans un établissement de santé.
- 11 cas dans une école maternelle à Paris. Onze élèves et personnel enseignant ont été testés positifs à l’école maternelle Surmelin située dans le XXe arrondissement de Paris, relaye un article du Parisien du 15 mars. L’Agence régionale de santé (ARS) a décidé de la maintenir ouverte tout en fermant les classes de petite et grande sections dans lesquelles des élèves ou enseignants ont été contaminés.
- Suspension d’AstraZeneca en France. Emmanuel Macron a annoncé, à l’issue du sommet franco-espagnol qui a eu lieu ce lundi 15 mars, la suspension de l’utilisation du vaccin AstraZeneca en France. « L’autorité européenne, l’EMA, rendra demain après-midi un avis sur le recours à ce vaccin et donc, sur la recommandation du ministre des Solidarités et de la Santé, en lien avec les autorités sanitaires françaises, la décision qui a été prise, en conformité avec les politiques européennes, est de suspendre, par précaution, la vaccination avec AstraZeneca, en espérant la reprendre vite si l’avis de l’EMA le permet », indique-t-il à Montauban. L’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a annoncé lundi qu’une « réunion extraordinaire » sur le vaccin AstraZeneca aurait lieu mardi pour analyser « en détail les informations ». L’EMA devrait rendre ses conclusions jeudi. « Des premiers éléments scientifiques pourront être partagés dès demain (mardi) lors du Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) » a précisé à son tour l’ANSM (Agence de sécurité du médicament) dans un communiqué. « Les personnes déjà vaccinées avec le vaccin AstraZeneca sont invitées, comme pour toute vaccination, à consulter leur médecin en cas de symptômes signalant un effet indésirable du vaccin » indique l’agence.
Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?
Le 25 février, le gouvernement a indiqué que la décision de nouvelles restrictions se base sur 4 indicateurs :
- le niveau d’incidence élevé du virus (+250 cas pour 100 000 habitants)
- la part importante des variantes dans les contaminations (+50%)
- la pression hospitalière proche du seuil critique
- la circulation virale qui s’accélère fortement
Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés.
- Depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motifs impérieux ».
- Un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures est obligatoire pour entrer en Corse, dès l’âge de 11 ans, jusqu’à nouvel ordre.
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Le ministre de la santé a fait le point sur la situation épidémique en France jeudi lors d’une conférence de presse jeudi 11 mars. Les informations à retenir :
→ La situation sanitaire dans les Alpes-Maritimes tend à s’améliorer avec une diminution de l’incidence de 20% en une semaine, mais le taux d’incidence demeure élevé : 472 cas / 100 000 habitants.
→ 36 évacuations sanitaires ont dû être réalisées au cours de la semaine du 28 février au 4 mars, et notamment 4 depuis La Réunion vers la métropole.
→ La situation en Ile-de-France est inquiétante : la pression hospitalière « va continuer de progresser » a indiqué Olivier Véran. « Notre inquiétude se porte particulièrement sur les réanimations en Île-de-France, qui, font face à une très forte augmentation du nombre de patients Covid« . « Toutes les 12 minutes, un Francilien est admis en réanimation ». Désormais 1180 patients sont pris en charge. Deux départements : le Val de Marne et la Seine Saint Denis ont un taux d’incidence qui dépasse les 400 cas pour 100 000 habitants.
→ Un grand nombre d’évacuations sanitaires vont être effectuées de la région Ile-de-France vers d’autres régions, dans les prochains jours. « Des dizaines, voire des centaines de patients pourraient être évacués », a indiqué le ministre, qui n’exclue pas des restrictions plus fortes à l’avenir.
→ Progression des variants. Les contaminations au variant britannique représentent 67% des cas, tandis que celles aux variants sud-africain et brésilien se sont stabilisées autour de 6% et sont « bien maitrisées » a précisé le ministre. Désormais la présence des variants représente plus des deux tiers des contaminations en France.
A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension, avec un confinement en vigueur le week-end.
A Dunkerque :
- Confinement pour les weekends du 13-14 mars, 20-21 mars et 27-28 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux.
- Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m².
- La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord.
Dans les Alpes-Maritimes ;
- Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les week-ends du 13-14 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique.
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech.
- Obligation de porter le masque dans tout le département « dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département« .
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Dans le Pas-de-Calais :
Le département du Pas-de-Calais bascule en confinement durant les week-ends depuis le samedi 6 mars, de 6 heures, à 18 heures dimanche, jusqu’à nouvel ordre.
- Les grandes surfaces de plus de 5 000 m2 seront fermées dans ce département.
- Le taux d’incidence dans ce département est à un niveau très élevé, de 400 / 100 000 habitants.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement, au mardi 16 mars, en France :
• 4 108 108 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+29 975 en 24 heures).
• 4 239 patients Covid-19 sont en réanimation (+20 en 24 heures).
• 25 492 patients Covid-19 sont hospitalisés (+23 en 24 heures).
• 91 170 personnes sont décédées en France (+314 en 24 heures), dont 65 765 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 94 décès en Ephad et ESMS entre le 10 et le 16 mars.
Les nouveaux cas de Covid se stabilise depuis le début du mois de mars. Les admissions en réanimation augmentent de façon constante, « la tension sur le système hospitalier continue de s’accentuer durablement et devient critique dans certaines régions » indique Santé Publique France dans son dernier point hebdomadaire. L’agence note :
- un rajeunissement de l’âge des patients hospitalisés.
- les variants plus transmissibles sont devenus majoritaires.
- 21 099 cas sont confirmés en moyenne chaque jour.
- Les personnes les plus fragiles face à cette épidémie restaient celles âgées de 65 ans et plus, ainsi que celles présentant des comorbidités.
- Les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en réanimation ont nettement diminué chez les personnes de 75 ans et plus, traduisant l’impact du niveau de couverture vaccinale atteint dans ce groupe d’âge.
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
La situation épidémique est jugée « très préoccupante » dans 23 départements désormais placés en « vigilance renforcée » : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines, Aisne, Aube, Hautes-Alpes.
En semaine 9 (1-7 mars) : Le taux d’incidence des cas de Covid était au-dessus du seuil de 100/100 000 habitants dans 81 départements, et au-dessus du seuil de 250/100 000 habitants dans 17 départements. Les taux d’incidence les plus élevés étaient observés dans les départements des Alpes-Maritimes (487), la Seine-Saint-Denis (442), le Val-de-Marne (411), le Pas-de-Calais (407), le Val-d’Oise (377), la Seine-et-Marne (366), Paris (339) et le Nord (324)
Au mardi 16 mars 2021, un total de 4 108 108 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine 9 (1-7) mars, le nombre de nouveaux cas de Covid était en légère diminution par rapport à la semaine précédente (-2%) avec une moyenne de 21 099 cas confirmés chaque jour. Le taux d’incidence était en diminution dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 0-14 ans (+8%) -très probablement à cause des contaminations au variant anglais- et chez les 15-44 ans où ce taux était stable.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 07 mars 2021, France (données au 10 mars 2021)
Évolution des taux d’incidence des cas de Covid-19 selon les classes d’âge, depuis la semaine 23-2020, France (données au 10 mars 2021)
Mardi 16 mars, +29 975 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Taux d’incidence – quotidien – tous âges jusqu’au 8 mars
Mardi 16 mars, 4 239 personnes sont hospitalisées en réanimation (+20 en 24 heures). La France fait face à une augmentation lente et constante des admissions en réanimation depuis le début du mois de mars (+9% sur la semaine 1-7 mars en comparaison à la semaine précédente). « On observe une modification des indicateurs épidémiologiques selon l’âge, avec notamment un rajeunissement de l’âge des patients hospitalisés » indique Santé Publique France le 11 mars. A l’inverse, les taux d’hospitalisations et d’admissions en réanimation ont nettement diminué chez les personnes de 75 ans et plus depuis le début de la vaccination.
Sur la semaine du 1 au 7 mars :
- le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation augmente en Normandie (+48%), Pays de la Loire (+35%), Nouvelle-Aquitaine (+34%) et Île-de-France (+33%).
- Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en services de réanimation en métropole étaient encore rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France et Hauts-de-France.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 16 mars
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 907 | +195 | 1 177 | +28 | 15 811 |
Grand Est | 2 306 | +16 | 359 | -1 | 8 449 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 118 | -22 | 450 | +2 | 9 525 |
Hauts-de-France | 3 061 | -26 | 526 | +17 | 6 763 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 248 | +7 |
156 |
-1 | 3 948 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 134 | +62 | 511 | -16 | 6 262 |
Occitanie | 1 360 | -5 | 273 | -10 | 3 415 |
Bretagne | 638 | +11 | 69 | +4 | 1 242 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 157 | +12 | 193 | -3 | 3 007 |
Normandie | 1 298 |
+67 |
167 | +12 | 2 414 |
Centre Val-de-Loire | 998 | -23 | 144 | +4 | 2 119 |
Pays de la Loire | 832 | +37 | 98 | NC | 2 138 |
Corse | 111 | -2 | 15 | +1 | 156 |
Martinique | 22 | -1 | 6 | NC | 49 |
Guadeloupe | 34 | NC | 12 | -1 | 183 |
La Réunion | 167 | -7 | 54 | -2 | 96 |
Guyane | 16 | NC |
8 |
NC | 83 |
Mayotte | 85 | +8 | 21 |
NC |
105 |
TOTAL | 25 492 | +329 | 4 239 | +34 |
65 765 |
91 170 décès sont recensés au 16 mars dont 65 765 à l’hôpital (+314 en 24 heures), selon les chiffres de Santé publique France. En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 92.8% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020. Par ailleurs, la part des décès Covid est de 54% chez les hommes pour 46% chez les femmes.
Sur la semaine du 1 au 7 mars :
- 1 959 décès ont été recensés.
- le nombre de décès a légèrement augmenté à l’hôpital (+3% par rapport à la semaine précédente).
- le taux hebdomadaire de décès était en augmentation dans les Hauts-de-France (+29,1%), en Île-de-France (+16,2%), Grand Est (+10,8%), Occitanie (+5,0%) et Pays de la Loire (+3,5%). Il était stable ou diminution dans les autres régions de France métropolitaine.
- les plus forts taux de décès dus à la Covid-19 par région sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France et Grand Est.
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre 2020, celle des 50 000 le 24 novembre, celle des 60 000 le 18 décembre et celle des 90 000 le 12 mars 2021. Un pic de mortalité a été atteint le 9 novembre 2020 (40 987 morts, dont 548 en 24 heures).
Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 : 1.02 le 6 mars ce qui signifie que l’épidémie reste à un niveau élevé puisqu’un malade du Covid-19 en contamine plus d’un. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 15 mars, le taux de positivité national s’établit à 7,4 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais (sans avoir d’ordonnance).
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, isolez-vous à domicile, prenez du paracétamol si besoin et prenez rendez-vous pour réaliser un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si la toux et la fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca (chez les médecins généralistes, au travail et en pharmacie). La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le 1er mars, l’Allemagne exige « un test PCR ou antigénique » de moins de 48 heures à l’entrée sur son territoire depuis la Moselle, y compris pour les travailleurs français qui y travaillent quotidiennement.
- A partir du 12 mars, les conditions d’accès à 7 pays hors UE s’assouplissent. « Il ne sera plus nécessaire de justifier d’un motif impérieux pour les déplacements en provenance ou vers l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et Singapour« , a indiqué le ministère français des Affaires étrangères. Pour les autres pays hors UE, il faut justifier d’une raison impérieuse depuis le 31 janvier 2021.
- Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures.
- Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période.
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.