chiffres en baisse, dernier bilan


CORONAVIRUS DIRECT – Les courbes sont descendantes. De nouvelles mesures de restrictions ne sont pas à l’ordre du jour, mais la situation épidémique « reste fragile », a estimé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Les députés invitent l’exécutif à intensifier la recherche sur le Covid long et les formes graves. Derniers chiffres et infos.

[Mis à jour le mercredi 17 février à 19h58« Il y a une baisse de 10% de nombre de cas détectés cette semaine, le nombre de patients hospitalisés a légèrement décru mais il serait déraisonnable de relâcher nos efforts. Nous pourrions payer très cher toute forme de relâchement« , a rappelé Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil de défense ce mercredi matin. La situation sanitaire reste donc fragile en France, notamment avec la propagation des variants anglais, brésilien, sud-africain et récemment un nouveau variant qui a été retrouvé dans le génome de 5 personnes. Le département de la Moselle étant particulièrement touché par l’épidémie, 30 000 doses de vaccins supplémentaires ont commencé à être distribuées aux mosellans et 5 centres de vaccinations seront ouverts d’ici deux semaines, dont deux ce jeudi à Metz. Le ministre de la Santé, Olivier Véran a déclaré mardi espérer « que 2021 sera l’année de la victoire contre la pandémie » et non « l’année des variants« , lors d’une séance de questions au gouvernement. Au 17 février, 25 018 nouveaux cas, et 310 morts ont été rapportés au cours des dernières 24 heures. 2 298 086 personnes ont reçu la première injection de vaccin selon le point de situation quotidien de Santé publique France. Quelles sont les dernières annonces du gouvernement ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

  • Covid long et forme grave. L’Assemblée nationale a appelé mercredi le gouvernement à intensifier la recherche, le travail avec les autorités sanitaires et scientifiques, en vue d’élaborer un « parcours de soins adapté » pour les formes graves et longues du Covid-19. Une résolution en ce sens émanant des groupes de la majorité (LaREM, MoDem, Agir) a été adoptée à l’unanimité. La résolution demande notamment de « faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des affections causées par les formes graves » dans les cas où la maladie aurait été contractée au travail.
  • Accompagner les pays d’Afrique. Le Président Emmanuel Macron s’entretient mercredi en fin de journée, en visioconférence, avec des dirigeants africains, dont l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Sénégalais Macky Sall, pour « identifier les axes d’efforts prioritaires » afin d’accompagner les pays d’Afrique face à la pandémie. L’entretien vise à préparer la visioconférence prévue vendredi entre les dirigeants du G7 qui sera consacrée en partie à la crise, a précisé l’Élysée.
  • Interruption du trafic maritime prolongée. La compagnie maritime Brittany Ferries a indiqué mercredi qu’elle retardait le redémarrage de 4 navires prévu le 22 mars « jusqu’à la mi-mai, au plus tôt ». Sont notamment concernées les liaisons au départ de Roscoff (Finistère) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
  • Port du masque étendu dans le Var. Le préfet du Var a étendu l’obligation du port du masque sur la voie publique dans les communes de Le Luc, Besse-sur-Issole, Cabasse, Le Cannet-des-Maures, Carnoules, Flassans-sur-Issole, Gonfaron, Les Mayons, Pignans, Puget-Ville, Le Thoronet. dès ce jeudi, et jusqu’au lundi 15 mars, en raison de « la diffusion rapide du variant anglais sur le territoire ».
  • Nouveau variant. Une nouvelle mutation du virus responsable de la pandémie de Covid-19, aurait été détectée par séquençage dans 13 pays dont la France, le Danemark, les Etats-Unis, le Nigeria, le Royaume-Uni. Ce variant est connu sous le nom de B.1.525 et fait actuellement l’objet d’un rapport des chercheurs de l’université d’Edimbourg (Ecosse). Selon une étude repérée par The Guardian, il y aurait 5 cas en France. Ce nouveau variant contiendrait plusieurs mutations préoccupantes, notamment la mutation E484K située sur la protéine Spike du virus, permettant de mieux faire « pénétrer » le virus dans les cellules. Cette mutation est notamment présente dans les variants brésilien et sud-africains.  
  • Nouveaux centres de vaccination en Moselle. Le préfet Laurent Touvet a annoncé sur BFMTV que la Moselle allait « passer en deux semaines de 10 à 15 centres de vaccination » : deux centres ouvriront à Metz demain, un troisième vendredi et deux autres la semaine prochaine.
  • Autotest urinaire. L’Agence nationale du médicament suspend la commercialisation du « Sars-CoV-2 Urine Antibody Rapid test », un autotest urinaire qui permettrait de détecter la présence d’anticorps dans les urines. « Nous n’avons aucune preuve de l’efficacité de ce test, étant donné que les anticorps, de manière générale, ne se retrouvent pas dans les urines« , précise l’autorité de santé. Les personnes qui auraient acheté ces tests ne doivent pas les utiliser. 
  • Vaccin Moderna. L’Union européenne a conclu un accord pour acquérir 300 millions de doses supplémentaires du vaccin Moderna. Ces doses s’ajoutent aux 160 millions de doses déjà commandées, a annoncé ce mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
  • Le point du gouvernement. A l’issue du Conseil de défense qui a eu lieu ce mercredi matin à l’Elysée, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement s’est exprimé : « La situation est si fragile qu’un rien peut la faire basculer […] Nous prenons des mesures rapides, proportionnées, adaptées à la situation« .
  • Nouveaux membres du Conseil scientifique. Ce mercredi est marquée par la nomination de 4 nouvelles personnalités qualifiées au sein du Conseil scientifique : Catherine Chirouze, infectiologue, Angele Consoli, pédopsychiatre, Olivier Guérin, gériatre, président de la Société française de gériatrie et Thierry Lefrançois, vétérinaire.
  •  Vaccin Johnson & Johnson. L’Agence européenne des médicaments a annoncé ce mardi que Johnson & Johnson avait déposé une demande d’approbation pour son vaccin dans l’Union européenne. La réponse sera connue mi-mars. 30 millions de doses sont destinées à la France.
  • Vaccination chez son médecin généraliste. Dès le 25 février, les médecins généralistes pourront vacciner leurs patients dans la limite d’un flacon, contenant 10 doses de vaccins AstraZeneca, par semaine. Ils doivent s’inscrire auprès d’une pharmacie et confirmer avoir dix rendez-vous de vaccination avec des patients entre 50-64 d’ici ce mercredi soir.
  • Renfort de la vaccination à Dunkerque. Une campagne « exceptionnelle » de dépistage et de vaccination va être organisée dans la région de Dunkerque avec 2 400 doses de vaccin supplémentaires, a annoncé l’Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France. Des tests gratuits, sans rendez-vous et sans ordonnance, auront lieu ces jeudi et vendredi dans les communes de Bergues, Cappelle-Brouck, Dunkerque et Wormhout. 
  • Inquiétudes en Dordogne. Des variants sud-africain et brésilien ont été détectés dans 6 Ehpad de Dordogne : 160 cas positifs ont été enregistrés indique la Préfecture. Une grande opération de dépistage a été lancée depuis le lundi 15 février. L’origine de la diffusion de ces variants, dont le séquençage est en cours, reste pour le moment inconnue. Ni « filière » ni « réseau » n’ont été identifiés, tient à préciser la Préfecture.

​​​​​​Quelles sont les nouvelles mesures anti Covid-19 en France ?

Toute la France est sous couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 16 janvier 2021. A date, les mesures de restrictions sont maintenues :

  • Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 msont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
  • La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
  • Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
  • Les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
  • Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge  ;
  • Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
  • L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
  • Les restaurants et les cafés sont fermés ;
  • Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible. 
  • Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motif impérieux ». Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée. 
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Olivier Véran, ministre de la Santé a précisé jeudi 11 février au soir la situation sanitaire. Il a fait part des inquiétudes du gouvernement sur la présence en France de 3 variants. 

→ Le variant britannique serait responsable de 20 à 25% des infections au coronavirus en France. La proportion des variants sud-africain et brésilien serait de 4 à 5% dans le pays.

→ Les 3 variants sont plus contagieux, procurent les mêmes symptômes et touchent les mêmes personnes.

→ Les vaccins seraient efficaces sur le variant britannique, confirme le ministre de la santé.

→ Les variants sud-africain et brésilien peuvent entrainer des réinfections : « Le virus contourne les anticorps chez les personnes qui ont déjà été contaminées, et sont moins sensibles à certains vaccins disponibles », indique Olivier Véran.

→ Le dépistage des variants est systématiquement réalisé sur tout test antigénique ou PCR donnant un résultat positif pour déterminer s’il s’agit d’une contamination par l’un de ces variants. Le test est alors soumis à un test multiplex par criblage. 

→ la situation est « inquiétante en Dordogne où près de 40 cas de variants ont été identifiés sur les 4 derniers jours » ; et « en Moselle ou la situation est la plus inquiétante : + de 300 cas de mutation au variant sur-africain et brésilien ont été identifiés« , indique le ministre.

Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 4 février une évolution plus favorable en semaine 4 (25-31 janvier), avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres. En semaine 03, l’analyse des indicateurs montrait une dégradation de la situation épidémiologique sur les 7 derniers jours (18 au 24 janvier), notamment dans le groupe des départements où le couvre-feu anticipé aurait pu commencer à produire un effet. Ces éléments n’étaient donc pas en faveur d’un impact positif du couvre-feu anticipé.

Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.

Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021)

évolution du taux d'incidence du coronavirus par département sous couvre-feu en France
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021) © Santé Publique France

Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au mercredi 17 février, en France :

• 3 514 147 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+25 018 en 24 heures).

• 83 122 personnes sont décédées en France (+310 en 24 heures), dont 58 888 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 235 décès en Ephad et ESMS entre le 12 et le 16 février.

• 3 350 patients Covid-19 sont en réanimation (+2).

• 25 974 patients Covid-19 sont hospitalisés (-265).

 

 

La circulation du virus SARS-CoV2 persiste à un niveau très haut en France, avec en moyenne de 19 858 nouveaux cas confirmés chaque jour entre le 1er et le 7 février (derniers chiffres de Santé Publique France).

  • Le taux hebdomadaire d’hospitalisation était stable pour la deuxième semaine consécutive.
  • Une stabilisation du taux des nouvelles admissions en réanimation était observée, après quatre semaines consécutives d’augmentation.
  • Les estimations du R-effectif étaient inférieures à 1 pour deux des trois sources de données : 0,98 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 0,95 pour les hospitalisations pour COVID-19 (SI-VIC).
  • Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2, même si le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge est stable depuis 2 semaines.
  • Les régions les plus touchées étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions présentaient en semaine 05 (1-7 février) les plus forts taux d’incidence et de positivité, ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole.
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 16 février © Gouvernement.fr
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 16 février © Gouvernement.fr

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.

Taux d'occupation des lits en réanimation au 16 février par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 16 février par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.

Au mercredi 17 février 2021, un total de 3 514 147 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 1er au 7 février, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 207 cas pour 100 000 habitants, en légère diminution par rapport à la semaine précédente (215 cas/100 000). 19 858 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2.

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 7 février 2021, France entière (données au 10 février)

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 7 février 2021, France (données au 10 février 2021) © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 7 février 2021, en France

courbe cas de covid en france dans les ESMS dont Ehpad
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 7 février 2021, en France © Santé Publique France

Mercredi 17 février, +25 018 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

courbe variation cas covid par jour en france
Courbe de variation quotidienne des cas de Covid-19 en France jusqu’au 10 février 2021. © Gouvernement.fr

Les nombres d’hospitalisations et d’admissions en réanimation de patients Covid restent à un niveau toujours très élevé, souligne Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 11 février. La tension est persistante sur le système hospitalier. Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation s’est stabilisé en semaine 05 (1-7 février) : 1 767 nouvelles admissions en services de réanimation ont été déclarées contre 1 800 en S04, soit -2%.

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→ Mercredi 17 février, 3 350 personnes sont hospitalisées en réanimation (+2 en 24 heures). 

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 9 février © Santé Publique France

→ En semaine 05 (1-7 février), le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation a augmenté dans les régions Île-de-France (+12%), Occitanie (+12%), Hauts-de-France (+11%) et Bourgogne-Franche-Comté (+10%). Il est resté stable ou a diminué dans les autres régions de France métropolitaine.

→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en services de réanimation étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,5/100 000 habitants), Île-de-France (3,4), Bourgogne-Franche-Comté (3,2), Occitanie (2,9), Hauts-de-France (2,8) et Grand Est (2,7). Les autres régions de France métropolitaine rapportaient des taux inférieurs à 2,6 pour 100 000 habitants.

→ Entre le 05 octobre 2020 et le 9 février 2021, parmi les 6315 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus.

→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 17 février

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 5 029 -17 747 +5 14 308
Grand Est 2 486 -34 306 -5 7 781
Auvergne-Rhône-Alpes 3 596 -39 418 -4 8 690
Hauts-de-France 2 626 -110 336 -7 5 857
Bourgogne-Franche-Comté 1 528 -29

153

+2 3 637
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 418 -21 439 -13 5 298
Occitanie 1 674 +10 279 +4 3 059
Bretagne 710 +24 52 +4 1 062
Nouvelle-Aquitaine 1 383 -3 180 -2 2 649
Normandie 1 267

-38

136 +5 2 141
Centre Val-de-Loire 1 028 -25 120 +1 1 883
Pays de la Loire 829 -6 83 -2 1 928
Corse 47 +3 9 NC 141
Martinique 9 +1 2 NC 45
Guadeloupe 31 -3 5 NC 175
La Réunion 90 +4 33 NC 58
Guyane 32 +2

9

+1 77
Mayotte 154 -17 33

-1

73
TOTAL 25 974 -298 3 350 +2

58 888

En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 91% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020, et 64% des personnes hospitalisées en réanimation le 09 février 2021. 

→ 83 122 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 16 février 2021, dont 58 888 à l’hôpital (+310 en 24h), auxquels se sont ajoutés 235 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 12 et le 16 février.  54% sont des hommes.

→ 2 574 personnes sont décédées de la Covid-19 au cours de la semaine 5 (1-7 février 2021).

 Sur la semaine 5 (1-7 février) : les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région étaient toujours observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire.

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts). 

courbe deces covid hopital france
Nombre hebdomadaire de décès à l’hôpital de patients COVID-19 par semaine de décès, depuis le 02 mars 2020, France (données au 09 février 2021) © Santé Publique France

Les régions les plus touchées en semaine 5 (1-7 février) étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence et de positivité, ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole. Au 8 février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». 

→ En Île-de-France, les indicateurs épidémiologiques étaient à un niveau élevé et continuaient d’augmenter : le taux d’incidence était en hausse (238/100 000 hab. vs 229 en S04, soit +4%). Le taux d’hospitalisation était de 17,3 (vs 15,5 en S04 soit +11%) et celui des admissions en réanimation de 3,4 (vs 3,1 en S04, soit +12%). Le taux de décès était aussi en augmentation par rapport à la semaine précédente (+9%).

 

Sur la semaine 5 (1-7 février), l’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est en-dessous de 1 de façon significative dans deux des trois sources de données, rapporte Santé Publique France. Preuve que l’épidémie recule légèrement en comparaison aux dernières semaines. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 11 février, le taux de positivité national s’établit à 6,21 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  
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La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 298 086 premières injections de vaccin (soit 3,4% de la population totale) au 16 février et 720 249 deuxièmes injections ont été réalisées au 15 février, selon le ministère de la Santé. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BionTech et Moderna pour le grand public, AstraZeneca étant réservé aux professionnels de santé de moins de 65 ans pour l’instant. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). 

Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif  et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et « jusqu’à nouvel ordre ».
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.
  • 8 janvier 2021 : autorisation du vaccin Moderna en France.
  • 24 janvier 2021 : un test PCR négatif est obligatoire pour rentrer en France par avion pour les voyageurs venant d’un pays européen (sauf pour les travailleurs transfrontaliers et le transport terrestre).
  • 31 janvier 2021 : fermeture des frontières en France aux pays extérieurs à l’Union européenne
  • 2 février 2021 : autorisation du vaccin de l’Université d’Oxford et AstraZeneca en France, uniquement pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
  • 9 février 2021 : la France franchit le cap des 80 000 décès. 
  • 11 février : déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès





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Cet article a été écrit par affinite