CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie est toujours préoccupante en France avec 439 décès en 24 heures. Le nombre de personnes hospitalisées baisse, mais reste élevé, autour de 28 000 patients, alors qu’un préavis de grève est annoncé à l’hôpital pour le 16 février. Derniers chiffres et infos.
[Mis à jour le mardi 9 février à 20h17] Le nombre d’hospitalisations et de réanimations décroit. Au 9 février 2021, 3 332 personnes sont en réanimation (-21 en 24h) et le nombre de personnes hospitalisées repasse sous la barre des 28 000 (-361 en 24h). Le nombre de nouveaux décès enregistrés au cours des dernières 24 heures est encore très élevé : +439. Le parlement a donné ce mardi son aval à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 1er juin prochain face à la situation sanitaire particulièrement préoccupante en France, liée à l’émergence des variants. « Nous sommes aujourd’hui à 20% de pénétration du variant anglais en France« , a déclaré sur BFMTV le 8 février le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste à Pasteur et membre du Conseil scientifique. Selon l’expert, il y aura « deux mois difficiles » (mars et avril) durant lesquels la progression des variants sera déterminante. Le nombre des vaccinations progresse chaque jour en France, avec plus de 2 millions d’injections réalisées : 1 920 064 premières doses et 296 265 secondes injections. Quelles sont les dernières annonces du gouvernement ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Le parlement a donné mardi son aval à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 1er juin prochain. Ce régime d’exception permet au gouvernement de décréter des restrictions de libertés notamment restreindre les déplacements, ou confiner la population.
- Préavis de grève à l’hôpital. Le syndicat des médecins réanimateurs a fait parvenir un préavis de grève au ministre de la Santé. Le préavis avertit d’une grève illimitée, à partir du 16 février, « des personnels médicaux, au premier rang desquels ceux exerçant en réanimation en première ligne contre l’épidémie de Covid, des établissements publics et privés de santé quels que soient leurs statuts », indique le préavis qui dénonce un manque de moyens.
- Vaccin Sanofi. Le vaccin élaboré par Sanofi « devrait arriver plus tôt [que prévu] vers septembre-octobre« , indique Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, chargée de l’Industrie ce mardi sur Europe 1.
- Variant anglais. Le variant anglais représente 37.7% des cas positifs en Ile-de-France selon une analyse sur 7 000 tests, indique Caroline Gutsmuth, médecin biologiste et directrice d’un laboratoire Biogroup à Neuilly-sur-Seine.
- Maladies chroniques liées à un sur-risque. Une vaste étude réalisée par l’Agence du médicament, l’Assurance maladie et Epi-Phare, publiée ce 9 février, montre que la quasi-totalité des affections chroniques est associée à des risques accrus d’hospitalisation et de décès pour Covid-19, à l’exception de la dyslipidémie. Les patients les plus vulnérables face à ce virus sont ceux souffrant d’une des sept pathologies suivantes : trisomie 21 (7 fois plus de risque d’hospitalisation et 23 fois plus de risque de décès) ; retard mental (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès) ; de mucoviscidose (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès) ; insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 5 fois plus de risque de décès) ; cancer actif du poumon (3 fois plus de risque d’hospitalisation et 4 fois plus de risque de décès), ainsi que transplantation rénale (5 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès) ; ou transplantation du poumon (3 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès).
- Vaccination en Outre-Mer. Dans les territoires d’Outre-Mer « où on peut trouver davantage de variant sud-africain cela peut nous conduire à changer notre stratégie » vaccinale, particulièrement à Mayotte, a indiqué Olivier Véran, ministre de la Santé, ce mardi 9 février sur FranceInfo.
- La théorie de la fuite d’un labo chinois « hautement improbable ». L’origine du coronavirus à Wuhan suscite de nombreuses interrogations depuis des mois. Selon l’OMS, chargée d’investiguer sur l’origine du virus en Chine pendant 4 semaines, la théorie d’une fuite d’un laboratoire a été jugée « hautement improbable ». D’après l’un des experts de la mission, la transmission du virus par un animal intermédiaire, encore non identifié, est le scénario « le plus probable ». De plus, « il n’y a pas assez de preuves (…) pour déterminer si le Sars-Cov-2 s’est propagé à Wuhan avant décembre 2019 » a indiqué Liang Wannian, le chef de la délégation de scientifiques chinois, lors d’une conférence de presse.
- 2 cas du variant sud-africain à Eaubonne (Val-d’Oise). La marie d’Eaubonne a annoncé la fermeture du collège Jules-Ferry à partir de ce lundi. 2 cas du variant sud-africain y ont été détectés. L’établissement restera fermé jusqu’à la rentrée des vacances scolaires (le 1er mars). Une campagne de dépistage massif a démarré dans la commune à partir de ce mardi, jusqu’à jeudi.
- Vaccin AstraZeneca. Le ministre de la Santé Olivier Véran, a reçu lundi matin une première dose de vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, au centre hospitalier de Melun. Il a présenté ce vaccin comme un renfort pour amplifier « notre stratégie vaccinale« . Il « permet de se protéger contre la quasi-totalité des virus qui sont en circulation » a déclaré le ministre. « Au moins 99 % des variants qui circulent sur notre territoire ne correspondent pas à un vaccin sud-africain« , a t-il rappelé. Une étude révèle en effet une efficacité « limitée » du vaccin AstraZeneca contre le variant sud-africain du virus. Le vaccin AstraZeneca, homologué la semaine dernière par les autorités sanitaires françaises, doit servir à vacciner la totalité des soignants, y compris ceux âgés de moins de 50 ans.
Quelles sont les nouvelles mesures anti Covid-19 en France ?
Toute la France est sous couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 16 janvier. A date, les mesures de restrictions sont maintenues :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés ;
- Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
- Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motif impérieux ». Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée.
Le Premier ministre Jean Castex a fait le point sur la situation sanitaire du pays, en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran, de la ministre du Travail Elisabeth Borne, du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, et de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher le jeudi 4 février. Les annonces ont été les suivantes :
- Un nouveau confinement n’est pas à l’ordre du jour, il « ne s’envisage qu’en dernier recours. » Les écoles et les commerces (de proximité) restent ouverts, mais en sursis, a laissé entendre le Premier ministre. La situation des prochains jours pourrait être décisive.
- Les restrictions en vigueur, prises le 31 janvier, sont maintenues.
- Les déplacements entre les régions ne seront pas limités durant les vacances de février, même si un confinement durant les vacances n’est pas exclue.
- Le télétravail doit être renforcé. Il est « un levier essentiel pour lutter contre la propagation du virus » a souligné Elisabeth Borne.
- 1,7 millions de rendez-vous pour des premières injections vont être « ouverts » dans les prochains jours : 500 000 dès demain (vendredi) pour un rendez-vous fin février, et 1,2 million dès le milieu de la semaine prochaine pour une vaccination sur le mois de mars. Tous les résidents en Ehpad devraient être vaccinés d’ici à la fin de la semaine.
- Déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires et les universités « après les vacances scolaires« .
- La Commission européenne continue d’étudier tous les candidats vaccins, comme Novavax, a annoncé Agnès Pannier-Runacher. La France va contribuer à produire 4 vaccins dès les prochains mois : le Moderna à partir du mois de mars, le Pfizer-BioNTech à partir du mois d’avril, le Curva 6 s’il reçoit son autorisation de mise sur le marché à partir du mois de mai, le Sanofi à partir du mois de juin.
Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. Jeudi 4 février, « La situation reste fragile » a annoncé le Premier ministre dans un point sur la situation sanitaire du pays. Toutefois « La situation ne justifie pas à ce jour » un reconfinement. Les restrictions en place « ont vocation à se poursuivre » a t-il souligné.
En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 4 février une évolution plus favorable en semaine 4 (25-31 janvier), avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres. En semaine 03, l’analyse des indicateurs montrait une dégradation de la situation épidémiologique sur les 7 derniers jours (18 au 24 janvier), notamment dans le groupe des départements où le couvre-feu anticipé aurait pu commencer à produire un effet. Ces éléments n’étaient donc pas en faveur d’un impact positif du couvre-feu anticipé.
Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021)
![évolution du taux d'incidence du coronavirus par département sous couvre-feu en France](https://img-3.journaldesfemmes.fr/Zffz2zRZ_Ff28wjbmM8D9hIwqqM=/600x/smart/ac03d9fa191242de90dae4ddca914a3b/ccmcms-jdf/22146152.jpg)
Seuls certains déplacements sont autorisés et mentionnés dans l’attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au mardi 9 février, en France :
• 3 341 365 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+4 317 en 24 heures) – chiffre au 8 février.
• 79 862 personnes sont décédées en France (+439 en 24 heures), dont 56 479 à l’hôpital.
• 3 332 patients Covid-19 sont en réanimation (-21).
• 27 634 patients Covid-19 sont hospitalisés (-361).
La circulation du virus SARS-CoV2 persiste à un niveau très haut en France, avec en moyenne de 20 475 nouveaux cas confirmés chaque jour entre le 25 et le 31 janvier (derniers chiffres de Santé Publique France.
- Les nouvelles hospitalisations toujours très élevées se stabilisent alors que les nouvelles admissions en réanimation et le nombre de décès hospitalier augmentent respectivement de +6% et +5%.
- Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2, même si le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge est stable depuis 2 semaines.
- Les disparités régionales perdurent ; la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île de France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est étaient les régions les plus touchées en semaine 04, présentant les plus forts taux d’incidence, ainsi que des taux d’hospitalisations parmi les plus élevés en métropole.
![Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 8 février © Gouvernement.fr](https://img-3.journaldesfemmes.fr/xlpt3K-OcE8Zak5SLU8GIirKYLA=/450x/smart/6a4a80e9f0854eb983aca36b41144fad/ccmcms-jdf/22227938.png)
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.
![Taux d'occupation des lits en réanimation au 8 février par des patients Covid-19](https://img-3.journaldesfemmes.fr/wFc7C7a5pEfb2WdaPSmBEcoC2po=/450x/smart/779f4b8bdbca41929ae662a76dc6be7d/ccmcms-jdf/22227939.png)
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
Au lundi 8 février 2021, un total de 3 341 365 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie (dernières données disponibles). Sur la semaine du 25 au 31 janvier, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 214 pour 100 000 habitants, stable par rapport à la semaine précédente. 19 715 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 31 janvier 2021, France entière (données au 3 février)
![cas confirmé covid](https://img-3.journaldesfemmes.fr/m__6XFCaLlq0RnUCwkQO1eKx-jc=/600x/smart/42d9841c37b645d4b2365678e9af2e0e/ccmcms-jdf/22146033.jpg)
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 31 janvier 2021, en France
![courbe cas de covid en france dans les ESMS dont Ehpad](https://img-3.journaldesfemmes.fr/Gyc9TiEhch1c2qxNEIsyvDToG0I=/600x/smart/a548780983c348408a0354a6cb382802/ccmcms-jdf/22146046.jpg)
Lundi 8 février, +4 317 nouvelles personnes (dernières données disponibles) ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
![courbe variation cas covid par jour en france](https://img-3.journaldesfemmes.fr/pI4CWZbbPt8Lq2bS1_X6bgySj1w=/600x/smart/cbe28b1b53d14b97b78843ef6cad8cf5/ccmcms-jdf/21961435.jpg)
Le nombre de nouvelles admission en réanimation pour COVID-19 a augmenté de +6% au cours de la semaine du 25 au 31 janvier par rapport à la semaine précédente. Le taux hebdomadaire d’hospitalisations de patients COVID-19 est resté stable. Mardi 9 février, 3 332 personnes sont hospitalisées en réanimation (-21 en 24 heures). Le nombre d’hospitalisation en réanimation pour Covid-19 reste à un niveau élevé.
![courbe réanimation covid-19](https://img-3.journaldesfemmes.fr/fHueOKeSbD91cey_iS4Ol8vs8MM=/600x/smart/43038b9e604042a1bf3ca6299f4caded/ccmcms-jdf/22145960.jpg)
→ En semaine 25-31 janvier : le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation a augmenté dans toutes les régions de France métropolitaine, excepté en Corse (-40%, soit moins 4 admissions), Pays de la Loire (-17%), Bourgogne-Franche-Comté (-16%), Hauts-de-France (-13%) et Grand-Est (-7%).
→ Entre le 05 octobre 2020 et le 2 février 2021, parmi les 5 916 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus ; 77 étaient des professionnels de santé.
→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 8 février
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 474 | +132 | 730 | +21 | 13 802 |
Grand Est | 2 782 | +86 | 32 | +13 | 7 469 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 779 | +160 | 393 | +37 | 8 363 |
Hauts-de-France | 2 697 | +184 | 302 | +31 | 5 576 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 757 | +57 |
159 |
+3 | 3 488 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 531 | +170 | 451 | +22 | 4 936 |
Occitanie | 1 904 | +68 | 301 | +21 | 2 813 |
Bretagne | 755 | +4 | 52 | +1 | 986 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 570 | +88 | 215 | +12 | 2 457 |
Normandie | 1 361 |
+35 |
133 | +11 | 2 008 |
Centre Val-de-Loire | 1 074 | +29 | 135 | +6 | 1 760 |
Pays de la Loire | 1 013 | +29 | 99 | +3 | 1 827 |
Corse | 56 | -5 | 5 | NC | 131 |
Martinique | 12 | NC | 3 | NC | 45 |
Guadeloupe | 51 | -3 | 6 | NC | 171 |
La Réunion | 40 | +9 | 9 | +2 | 56 |
Guyane | 34 | +2 |
12 |
+1 | 76 |
Mayotte | 105 | +58 | 21 |
+12 |
50 |
TOTAL | 28 037 | +1 104 | 3 363 | +195 |
56 040 |
Le nombre de décès liés à la COVID-19 est élevé indique Santé Publique France le 21 janvier. 79 862 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 9 février 2021, dont 56 479 à l’hôpital (+439 en 24h), auxquels se sont ajoutés 358 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 3 et le 5 février.
→ 93% des cas de COVID-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus.
→ 54% sont des hommes.
→ 65% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité.
→ Sur la semaine du 18-24 janvier, les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Bourgogne-Franche-Comté (7,9/100 000 habitants), Grand Est (6,1), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6,1) et Auvergne-Rhône-Alpes (5,2).
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
![courbe deces covid hopital france](https://img-3.journaldesfemmes.fr/WTUg4NXjwf70zLXnT1qCoX-W7Rc=/600x/smart/d54f46c16c6c4dd488eb0d16cd40e3a1/ccmcms-jdf/21961547.jpg)
Les régions les plus touchées en semaine 04 (25-31 janvier) étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence, ainsi que des taux d’hospitalisations parmi les plus élevés en métropole. En Île-de-France, les indicateurs épidémiologiques étaient en augmentation : le taux d’incidence était de 228/100 000 habitants (vs 214 en S03, soit +7%). Le taux d’hospitalisation était de 15,6 (vs 13,7 en S03 soit +14%) et celui des admissions en réanimation de 3.1 (vs 2,8 en S03, soit +11%). Le taux de décès (hôpital et ESMS) était de 2,6 en S03.
Au 8 février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ».
![Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 5 janvier 2021](https://img-3.journaldesfemmes.fr/w4VJLokfoKzOBjHZKyHTmCB2_CQ=/450x/smart/d436b22f66f54df5ab66dfe50fb18d48/ccmcms-jdf/22198718.png)
En France métropolitaine, les estimations du R-effectif sont significativement supérieures à 1 : 1,04 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 1,05 pour les passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 (OSCOUR®). En revanche, à partir des données d’hospitalisations pour COVID19 (SI-VIC), l’estimation est en-dessous de 1 : 0,99. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 7 février, le taux de positivité national s’établit à 6,5 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 1 920 064 premières injections de vaccin au 8 février, et 296 265 deuxièmes injections réalisées au 8 février, selon le ministère de la Santé. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr).
Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux.
Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.