couvre-feu dès 18h dans 5 départements, chiffres


CORONAVIRUS DIRECT – 19 927 nouveaux cas et 251 décès ont été enregistrés ces dernières 24 h. La Meurthe-et-Moselle, la Marne, les Ardennes, le Jura et les Hautes-Alpes seront sous couvre-feu dès 18 heures à partir de samedi, pour freiner l’épidémie galopante. Nouvel an sous surveillance, test au péage, chiffres et actus.

[Mise à jour jeudi 31 décembre à 19h15] L’épidémie continue de progresser en France, notamment dans une vingtaine de départements des régions Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et dans les Alpes-Maritimes, a indiqué le ministre de la santé Olivier Véran mardi 29 décembre. En conséquence, la Meurthe-et-Moselle, la Marne, les Ardennes, le Jura et les Hautes-Alpes seront sous couvre-feu dès 18 heures à partir du 2 janvier, a annoncé jeudi le gouvernement. D’autres départements pourraient suivre. L’hypothèse d’un reconfinement national est écartée, mais le réveillon du nouvel an est sous surveillance pour éviter un rebond du nombre des contaminations en janvier. « Les consignes ont été données pour que le couvre-feu soit particulièrement respecté (pour la soirée du 31 décembre). Je n’ai pas d’inquiétude particulière« , a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin jeudi. Celui-ci a précisé qu’il y avait eu 560 000 contrôles effectués et 30 000 verbalisations depuis le 15 décembre. « La soirée du 24 décembre s’est déroulée dans des conditions parfaitement respectables. » Seul « arme » contre le virus : le vaccin, dont la campagne de vaccination a démarré dimanche 27 décembre en France. Elle concerne en priorité les personnes âgées, vulnérables et le personnel soignant. Le bilan épidémiologique du jeudi 31 décembre fait état de 19 927 nouveaux cas ces dernières 24 heures et 251 nouveaux décès à l’hôpital. Depuis le début de l’épidémie en France, 64 632 personnes sont décédées du Covid-19. Toujours sous couvre-feu, la France impose la présentation d’une attestation pour justifier tout déplacement entre 20 heures et 6 heures du matin. Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et régionclustersR0 en Francecontagion du coronavirusstratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.

  • Dépistage au péage. Un centre de dépistage va être mis en place au péage de Fleury-en-Bière, le samedi 2 et dimanche 3 janvier de 10h à 18h, dans le sens Province-Paris, a annoncé jeudi la préfecture de Seine-et-Marne. Des tests antigéniques, qui permettent un résultat en 30 minutes, seront proposés aux volontaires rentrant de vacances.
  • Variant Sud-Africain en France. Un premier cas de contamination au variant du virus du Covid-19 identifié en Afrique du Sud a été détecté en France, dans le Haut-Rhin, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. « La personne s’est immédiatement isolée à son domicile dès l’apparition des symptômes. Elle est à ce jour guérie et se porte bien« , a précisé le ministère. Ce variant pourrait être plus transmissible, comme celui identifié au Royaume-Uni il y a quelques jours. « Des mesures de protection ont été prises pour limiter l’introduction de nouveaux variants sur le territoire national ». Le ministère de la santé a indiqué qu' »Un test sensible et récent au résultat négatif est obligatoire pour toute personne à destination de notre pays au départ de la Grande-Bretagne. Pour l’Afrique du Sud, la présentation d’un test négatif datant de moins de 72h est également obligatoire du départ.« 
  • Arrivées des doses de vaccin en France. Le ministère de la Santé a indiqué sur LCI le calendrier des livraisons du vaccin Pfizer-BioNTech en France : 60 000 doses sont arrivées samedi 26 décembre et 500 000 autres doses les 29 et 30 décembre. 500 000 doses arriveront la semaine prochaine, puis 500 000 doses seront livrées chaque semaine jusqu’à février. 
  • Surveillance du vaccin. « Aucun effet indésirable grave » ou « inattendu » du vaccin contre le Covid-19 n’a été observé en France après les 4 premiers jours de vaccination, a indiqué l’Agence du médicament (ANSM) dans son premier point de situation sur la surveillance du vaccin. Seules « des douleurs » à l’endroit de l’injection et « de la fatigue » ont été observés. « Ces effets indésirables non graves sont mentionnés dans la notice » du vaccin, a précisé l’ANSM.
  • 5 départements sous couvre-feu dès 18 heures. La Meurthe-et-Moselle, la Marne, les Ardennes, le Jura et les Hautes-Alpes seront sous couvre-feu dès 18 heures, à partir du 2 janvier, a annoncé le gouvernement. D’autres départements dont le taux d’incidence est élevé devraient les rejoindre. Parmi les départements avec un taux d’incidence élevé et susceptibles d’être concernés par la mesure du couvre-feu avancé : les Alpes-Maritimes, l’Allier, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Moselle, la Meuse, la Haute-Marne, les Vosges, la Haute-Saône, le Doubs, la Savoie, la Drôme, l’Isère, l’Ardèche. La décision sera prise en fonction du taux d’incidence dans chacun de ces 20 départements, ou leurs métropoles : s’il dépasse 250 pour 100.000 habitants.
  • L’Académie de médecine regrette le démarrage « trop lent » de la vaccination, et juge les précautions prises « excessives« . « Cette extrême prudence est assumée par les autorités sanitaires qui écartent la possibilité de simplifier ces procédures pendant la phase préliminaire. Elle est sanctionnée par un démarrage très lent du programme« , écrit l’institution dans un communiqué, qui déplore « le premier bilan (100 personnes vaccinées en 3 jours) difficile à défendre » en comparaison d’autres pays européens.
  • Nouvel an. Le réveillon du Nouvel an est soumis au couvre-feu de 20 heures à 6 heures. Près de 100 000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour faire respecter les mesures de restriction et débusquer les fêtes clandestines. « Pour les rassemblements de fêtes privées à domicile, cela ne relève pas du champ légal« , a indiqué la ministre déléguée en charge de la citoyenneté Marlène Schiappa jeudi sur France info.. « Il n’y a pas de loi qui dise que vous devez être six, c’est une mesure de bon sens, c’est pour soi ». En revanche, « les sanctions sont possibles pour tout ce qui peut être un trouble à l’ordre public » a t-elle rappelé.
  • 332 personnes vaccinées. 332 résidents d’Ehpad ont été vaccinés depuis dimanche, indique CovidTracker qui s’appuie sur les données du ministère de la Santé. 194 personnes en une journée, « c’est plus que le cumul des 3 jours précédents« , tweet Guillaume Rozier, fondateur de cet outil de modélisation et de suivi de l’épidémie.
  • Cinémas et théâtres resteront probablement fermés après le 7 janvier. Selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, il est « très peu probable » que les salles de spectacle et de cinéma « puissent rouvrir » le 7 janvier. 
  • Tolérance au couvre-feu de 18 h dans les départements concernés. Le gouvernement prévoit une « tolérance » pour les Français qui rentreront de vacances ce week-end (avant la rentrée des classes le 4 janvier), selon une information de l’entourage du Premier ministre à LCI. 20 départements situés dans les régions Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, et les Alpes-Maritimes sont concernés par un couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier. Dans ces départements, les crèches pourront rester ouvertes après 18h. En revanche, la question n’est pas encore tranchée concernant les activités périscolaires et les cours au lycée. 
  • Vaccinations dès lundi dans le Grand-Est. La vaccination contre le Covid-19 va débuter lundi 4 janvier sur « une trentaine de sites pilotes, établissements sociaux et médico-sociaux et unités de soins de longue durée« , dans la région Grand Est, où l’épidémie est « préoccupante« , a indiqué mercredi la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) Virginie Cayré. « A partir du 11 et surtout du 15 janvier« , la vaccination sera étendue « à l’ensemble des établissements concernés : Ehpad et unités de soins de longue durée« , soit « plus de 650 sites de vaccination potentiels« , a-t-elle déclaré, indiquant que les vaccins étaient livrés ce jour dans la région.
  • Rassemblements interdits en mer. A la veille du Nouvel an, la préfecture maritime de la méditerranée a rappelé l’interdiction de se réunir à bord d’un navire en mer, « à fortiori pour la soirée du 31 décembre » a indiqué mercredi le service communication du Préfet maritime dans un communiqué. Le rappel intervient après que la préfecture ait constaté une offre grandissante de propositions de réveillons à bord de navires.
  • Reprise de l’épidémie en janvier. Dans son dernier avis du 23 décembre, publié mardi soir, le Conseil scientifique estime qu’une « reprise incontrôlée de l’épidémie » de Covid-19 en janvier est « probable », à cause du « surcroît de contaminations » provoqué par les fêtes de fin d’année. L’instance qui guide le gouvernement propose « trois options » en réponse « à ce risque possible, mais non certain » : un confinement strict dès le 28 décembre dans les régions les plus touchées. La « limitation d’activités sociales ou économiques pouvant favoriser des contaminations » début janvier. Ou une réponse face à la flambée des chiffres de l’épidémie courant janvier avec « des mesures de restriction accrues, pouvant aller jusqu’à un confinement prolongé ». 
  • Information sur les vaccins. Santé publique France a lancé une page d’informations sur le site Vaccination-info-service.fr. Le site rassemble les caractéristiques des différents vaccins contre le Covid-19, ainsi que les principales recommandations des autorités de santé.
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Quelles sont les mesures pour freiner l’épidémie Covid-19 en France ?

Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un deuxième confinement (après celui du mois de mars) 29 octobre au 15 décembre. Face à une légère amélioration de la situation, le confinement a été levé et remplacé par un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin, sans date de fin pour l’instant indiqué par le gouvernement. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

► Depuis le 15 décembre :

  • les déplacements sont à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
  • un couvre-feu national est mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). Lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
  • la pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite de 20 h à 6h du matin ;
  • les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • la jauge dans les lieux de culte n’est pas revue à la hausse ;
  • les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
  • l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos reste interdit ;
  • les restaurants et les cafés restent fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
  • le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
  • les stations de ski sont accessibles aux touristes  pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques restent fermées
déconfinement etape france covid
Etapes du déconfinement de la France présentées par Jean Castex le 10 décembre © Twitter Jean Castex

7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinémas si la situation sanitaire le permet.

 A partir du 20 janvier « Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves » a annoncé le chef de l’Etat.

Un couvre-feu national est mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception est prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020.
Pendant ce couvre-feu, seuls certains déplacements sont possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

La crainte d’un rebond épidémique suite aux rassemblements des fêtes est redoutée par les pouvoirs politiques et les médecins. « La stabilisation des contaminations à un niveau préoccupant fait courir le risque d’une reprise si nous ne sommes pas prudents » prévenait Olivier Véran lors de la conférence de presse du 10 décembre. Certains professionnels de santé comme le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré à Garche interrogé par FranceInfo le 21 décembre estime qu’ « il serait nécessaire de reconfiner dès le 26 décembre à l’image de nos voisins pour remettre un couvercle sur le virus ». Des maires notamment à Reims et Nancy demandent aussi le reconfinement. Mais le ministre de la Santé a indiqué sur TF1 mardi 22 décembre que cela n’était pas envisagé par le gouvernement : « Toutes les solutions sont dans les tuyaux, a-t-il expliqué, mais elles ne sont pas fonction de l’appel d’un maire ou d’un autre, elles sont fonction de la situation sanitaire. Aujourd’hui, il y a trop de cas (..) mais nous ne sommes pas en flambée épidémique. En France nous avons pris des décisions tôt pour éviter un reconfinement tel qu’il est constaté chez nos voisins. » Une étude du Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy (CHRU) et de la Fédération Hospitalière de France (FHF), publiée le dimanche 20 décembre dans le Journal du Dimanche a annoncé une troisième vague hospitalière à partir du 7 janvier. « Dès les prochains jours, les hôpitaux pourraient avoir des difficultés à faire face car la pression va inexorablement autour de Noël. Le problème c’est que les réas sont déjà en tension malgré des lits supplémentaires », expliquait le Pr Rabaud, infectiologue, au Journal du Dimanche. 

Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au jeudi 31 décembre 2020, en France : 

• 2 620 425 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+19 927 en 24 heures)

• 64 632 personnes sont décédées en France (+251 en 24 heures à l’hôpital), dont 44 852 à l’hôpital. 

• 2 634 patients Covid-19 sont en réanimation (-27 en 24 heures).

• 24 440 patients Covid-19 sont hospitalisés (-153 en 24 heures).

 

 

« La situation épidémique en France demeure fragile parce que le virus circule encore trop et que ça ne baisse plus. La pression sanitaire reste élevée. La 2ème vague n’est pas encore derrière nous » a expliqué Olivier Véran sur Europe 1, lundi 21 décembre. Sur la semaine du 7 au 13 décembre, les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, indique Santé Publique France dans son point du 17 décembre. Le nombre de personnes testées a augmenté de 14% par rapport à la semaine précédente, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution. Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé. Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 ( 1.03), preuve que l’épidémie repart. Les décès ont diminué sur la semaine du 7 au 13 décembre mais on sait qu’il y a un délai entre un pic de contaminations et la répercussion sur la mortalité deux à trois semaines plus tard.

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→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 18 décembre, ce taux est remonté à 139,52 (contre 108.73 le 10 décembre et 86 le 7 décembre). 

contamination covid courbe
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 rapporté à la taille de la population, au 18 décembre. © Twitter Jean Castex

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).

Taux d'occupation des lits en réanimation au 31 décembre par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 31 décembre par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Jeudi 31 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 620 425 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. Invité du journal télévisé sur France 2 mardi 29 décembre, le ministre de la santé Olivier Véran a indiqué « Nous sommes sur un plateau depuis maintenant 3 semaines. » Le 22 décembre, le ministre indiquait déjà qu’ « il y a trop de cas, mais nous ne sommes pas dans une flambée épidémique » comme d’autres voisins européens (Allemagne, Pays-Bas…). Dans son bulletin épidémiologique du 17 décembre, Santé Publique France rapporte une hausse de 10% des nouveaux cas confirmés par test RT-PCR ou antigénique sur la semaine du 7 au 13 décembre, en comparaison à la semaine précédente. Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 13 décembre, France entière

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 13 décembre 2020, France entière © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre, en France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre 2020, en France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre 2020, en France © Santé Publique France

Jeudi 31 décembre, 19 927 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. 

cas positifs en France par jour
Courbe des cas positifs en France par jour du 13 novembre au 22 décembre 2020 © CovidTracker © CovidTracker

Jeudi 31 décembre, 2 634 personnes sont hospitalisées en réanimation (-27 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution, en semaine 50 (7 au 13 décembre). Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé, rapporte Santé Publique France. Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 13 décembre © Santé Publique France

→ Le taux de nouvelles admissions en réanimation a augmenté en Centre-Val de Loire (+39%), Grand Est (+35%), Île-de-France (+22%) et Pays de la Loire (+9%). Il se stabilisait en Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France, et il a diminué dans les autres régions de France métropolitaine.

Les plus forts taux hebdomadaires d’admission en réanimation étaient rapportés en Bourgogne-Franche-Comté (3,0/100 000 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (2,6), Grand Est (2,3), Provence-Alpes Côte d’Azur (2,2), Île-de-France (2,1) et Hauts-de-France (2,1).

Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 30 décembre (source : Santé publique France).

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 4 868 -30 566 NC 12 125
Grand Est 2 992 -118 297 -12 5 977
Auvergne-Rhône-Alpes 4 216 +11 401 -19 6 674
Hauts-de-France 2 347 -68 242 -11 4 441
Bourgogne-Franche-Comté 1 856 -25 182 NC 2 620
Provence-Alpes-Côte d’Azur 2 451 -36 304 -7 3 529
Occitanie 1 174 +15 174 +5 2 114
Bretagne 524 -1 35 +1 717
Nouvelle-Aquitaine 1 110 +48 155 -5 1 716
Normandie 1 062 -14 91 +1 1 516
Centre Val-de-Loire 876 +8 111 +5 1 318
Pays de la Loire 912 -17 69 -3 1 344
Corse 15 -1 3 +1 115
Martinique 20 -2 5 0 43
Guadeloupe 51 +1 4 +1 167
La Réunion 42 -1 7 +1 51
Guyane 34 +4 5 0 67
Mayotte 10 +3 1 NC 41
TOTAL 24 593 -226 2 661 -42

44 601

La mortalité est élevée de la Covid-19 en France au 17 décembre, selon le bulletin de Santé Publique France. Un excès de mortalité « très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes » est par ailleurs rapporté par l’agence. Le nombre hebdomadaire de décès a diminué en semaine 49 et semble continuer de diminuer en S50 (7-13 décembre). Au 31 décembre, 64 632 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+251 en 24h à l’hôpital). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. 

Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.

Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 13 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)

courbe décès covid france
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, en France, du 1er mars au 13 décembre 2020 (données au 8 décembre 2020) © Santé Publique France

Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie en semaine 50 (7-13 décembre), les régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et le département des Alpes-Maritimes sont les plus impactés et présentent les plus forts taux d’incidence et taux de positivité des prélèvements. 

Au 30 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 30 décembre 20208

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 30 décembre 2020
Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 30 décembre 2020 – Santé Publique France © Santé Publique France

 

Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 12 décembre, le R effectif est repassé au-dessus de 1 (1.03). Comment ce nombre est-il calculé ? 

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Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 28 décembre, le taux de positivité est toujours en baisse et s’établit à 2,8 %. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

Le vaccin Pfizer est autorisé dans l’Europe le 21 décembre. La vaccination a commencé en France dimanche 27 décembre. Samedi 26 décembre, les premières doses du vaccin Pfizer/BioNtech sont arrivées en France, en provenance de Puurs (Belgique). Le plan de vaccination des Français contre l’infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex et Olivier Véran le 16 décembre à l’Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’ordre des personnes à vacciner. Après avoir donné la possibilité à 1 million de personnes dans les Ehpad de se vacciner en janvier (pensionnaires et personnel soignant), « il y aura ensuite la deuxième étape, selon le rythme de livraison des vaccins. Elle va concerner les gens par catégories d’âge (…) les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu’ils sont âgés de 50 ans et plus ou qu’ils présentent des comorbidités », a précisé le ministre. Au printemps, « nous pourrons étendre progressivement la stratégie da vaccination au grand public. »

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et « jusqu’à nouvel ordre ».
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



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Cet article a été écrit par affinite