Une prison avec seulement deux cellules et qui, étonnamment, fonctionne encore aujourd’hui ! À première vue, on pourrait croire à une simple curiosité touristique. Mais non, il s’agit bien d’un véritable lieu de détention. Si minuscule soit-elle, cette prison incarne à elle seule toute la symbolique de la privation de liberté. Un acte toujours lourd de sens, quelle qu’en soit la forme ou la durée, et qu’il est illusoire de considérer comme un « club de vacances » contrairement à ce qu’en disent certains… 

Perdue au milieu d’un paysage de carte postale, cette prison minuscule semble sortie tout droit d’un cauchemar. Ses murs austères contrastent avec la beauté paisible de l’île qui l’abrite, comme une tâche sombre sur un décor idyllique. On pourrait croire à un décor de film d’horreur, un lieu abandonné depuis des décennies… Et pourtant, non. Cette prison, la plus petite du monde, est toujours en activité. Elle accueille encore aujourd’hui des détenus pour de très courtes durées, rarement plus de 48 heures. 

C’est sur la petite île anglo-normande de Sark, dans la Manche, que se dresse la plus petite prison du monde. Une simple bâtisse en pierre construite en 1856, dotée de deux lits en bois et d’une porte bien solide. La minuscule prison ne voit pas passer beaucoup de détenus. La plupart du temps, il s’agit de touristes un peu trop éméchés ou d’habitants ayant abusé des « boissons pour adultes ». Rien de bien grave, donc. En revanche, lorsque les faits sont plus sérieux, les accusés sont transférés sur l’île voisine de Guernesey, où ils peuvent être jugés équitablement et purger leur peine.

Accessible uniquement par bateau, l’île de Sark ne compte qu’environ 600 habitants et vit au rythme tranquille de la mer et du vent. Ici, pas de voitures, pas de bitume ni de klaxons et même pas de lampadaires ! On se déplace à pied, à vélo, à cheval ou en calèche. Même les véhicules de secours sont tirés par des tracteurs ou des chevaux. Une atmosphère hors du temps, presque irréelle…