CORONAVIRUS DIRECT – La situation se dégrade nettement. En France, 187 décès et 399 nouvelles admissions en services de réanimation ont été enregistrés ces dernières 24 heures. Autotests, nouveaux cas de thromboses liés au vaccin d’AstraZeneca, tolérance aux déplacements entre régions durant le week-end de Pâques pour « s’isoler ». Derniers chiffres et infos.
[Mis à jour le samedi 3 avril à 21h05] La pandémie s’est accélérée en France, comme presque partout dans le monde cette semaine. Les indicateurs de l’épidémie dans l’Hexagone se sont tous dégradés. Au total, 96 493 personnes sont mortes des suites du Covid-19 en France depuis le début de l’épidémie. Le nombre de patients en réanimation continue de progresser et atteint désormais 5 273. Face à ces mauvais chiffres, le gouvernement a annoncé de nouvelles restrictions pour tout le territoire du samedi 3 avril au 2 mai. En Ile-de-France, 6 600 gendarmes et policiers seront déployés ce week-end pour faire respecter les mesures. Toutefois, les déplacements pour aller « s’isoler » dans une autre région seront tolérés jusqu’à lundi sur l’ensemble de l’hexagone. Cette dérogation de déplacement sera valable en journée, hors période de couvre-feu. « Aller fêter Pâques n’est pas un motif dérogatoire. Mais si vous voulez changer de région pour vous confiner, c’est possible ce week-end, lundi inclus » a rappelé le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a expliqué vendredi sur Twitter. « Après la fin du week-end de Pâques, les déplacements inter-régionaux seront restreints à quelques motifs impérieux », qui incluront « les déplacements professionnels mais aussi ceux liés à un motif familial, comme par exemple accompagner ou aller chercher un enfant chez un parent, un grand-parent ou un proche », a déclaré Jean Castex jeudi devant l’Assemblée nationale. En dehors de ces motifs, il faudra se déplacer uniquement dans un rayon de 10 km de son domicile (sans attestation). Dans son dernier bulletin, Santé Publique France confirme qu’en semaine 12 (du 22 au 28 mars 2021), l’incidence des cas de Covid-19 a augmenté de +12% dans toutes les classes d’âge, plus particulièrement chez les 0-14 ans (+31%), chez qui le dépistage a progressé fortement. Une moyenne de 37 000 nouveaux cas sont confirmés chaque jour. La dégradation de la situation sanitaire est observée dans toutes les régions métropolitaines et la tension sur le système hospitalier, déjà très forte, s’est accentuée en semaine 12. Le taux hebdomadaire d’hospitalisation a augmenté de +16% par rapport à la semaine d’avant et +13% en réanimation. Le nombre de décès est reparti en légère hausse après 7 semaines consécutives de diminution. Les personnes les plus fragiles face à cette épidémie restent celles âgées de 65 ans et plus, ainsi que celles présentant des comorbidités. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Près de 7 000 forces de l’ordre en Ile-de-France. La préfecture de Police a annoncé sur Twitter que 6 600 policiers et gendarmes seront déployés ce week-end pascal sur l’ensemble de la région francilienne afin de faire respecter les mesures de restrictions.
- Les autotests en vente en pharmacie dès le 12 avril. « A partir du 12 avril, les pharmacies pourront vendre des autotests à ceux qui souhaitent en acheter », a indiqué le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran dans un entretien accordé au média Brut, vendredi. Ce nouveau dispositif, autorisé par la Haute autorité de santé (HAS) le 16 mars dernier, a pour but de faciliter le dépistage du Covid-19 chez le grand public.
- AstraZeneca: nouveaux cas de thromboses. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé vendredi que trois nouveaux cas de thromboses, dont deux décès, sont survenus après une injection du vaccin d’AstraZeneca en France entre le 19 et le 25 mars. Depuis le début de la vaccination, l’ANSM a enregistré « douze cas, dont quatre décès au total » de thromboses.
- Restrictions à La Réunion. Les bars, restaurants, lieux culturels et salles de sports sur l’île de La Réunion seront fermés à compter de mardi et pour au moins 15 jours, a précisé le préfet de l’île Jacques Billant. L’île pourrait connaître le même confinement que la métropole, a-t-il prévenu. Le taux d’incidence est de 120 cas de contaminations pour 100.000 habitants, « ce qui n’était jamais arrivé », a affirmé Xavier Deparis, directeur de l’ARS.
- Assistantes maternelles. Les assistantes maternelles sont autorisées à garder les enfants durant les prochaines semaines, a indiqué vendredi la Confédération des Syndicats d’Assistants Familiaux et Assistants Maternels (CSAFAM), après une décision prise au ministère de la Santé.
- Professions prioritaires. La Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) a listé les professions considérées comme prioritaires à l’accueil de leurs enfants en crèches, à domicile où auprès d’une assistante maternelle, sur le site monenfant.fr. Un questionnaire leur est ouvert pour recueillir leurs besoins, et un autre indique les offres d’accueil disponible en crèches ou chez les assistants maternels.
- Hausse des cas à l’école. Le nombre d’élèves contaminés a bondi au cours des sept derniers jours, passant de plus de 21 000 à près de 29 000, selon les derniers chiffres de l’Éducation nationale. Et le nombre de fermetures de classes a été multiplié par 3,5 passant de 3 256 à 11 272. Par ailleurs, 229 établissements ont fermé contre 148 vendredi dernier, en France, depuis les annonces de Jean-Michel Blanquer vendredi dernier, de fermer une classe dès le premier cas positif.
- Motifs dérogatoires. Sur Twitter, le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a déclaré vendredi : « Aller fêter Pâques n’est pas un motif dérogatoire. Mais si vous voulez changer de région pour vous confiner, c’est possible ce week-end, lundi inclus » .Il a rappelé ensuite ces motifs : les rendez-vous médicaux, les concours et examens, les déménagements, les déplacements professionnels, les déplacements pour garde d’enfants ou pour assistance à personne vulnérable.
- De la « souplesse » sur les dates de congés au travail. La ministre du Travail Élisabeth Borne « demande clairement de la souplesse aux employeurs » concernant le décalage des dates de congés des salariés suite aux nouvelles annonces de restrictions, a-t-elle déclaré sur BFM-TV, vendredi. Par exemple, pour un parent de la zone C (initialement en vacances du 17 avril au 3 mai), le salarié pourra demander d’avancer sa semaine de congés si elle était prévue du 25 avril au 3 mai.
- Le « pic » des contaminations dans 7 à 10 jours. Oliver Véran a indiqué jeudi sur France Inter que le pic épidémique de la 3e vague pourrait être atteint d’ici « 7 à 10 jours » et deux semaines plus tard dans les services de réanimation.
Du samedi 3 avril au soir au dimanche 2 mai, les mesures de freinage déjà en vigueur dans 19 départements seront étendues à tout le territoire métropolitain. Si les écoles ferment vendredi 3 avril, des pôles d’accueil vont être mis en place dans les villes pour les enfants dont les deux parents font partie des professions mobilisées pour gérer la crise sanitaire (domaine médical, secrétariat de préfecture, police, gendarmerie, personnel médico-social, médico-éducatif, pharmacien pour la campagne de vaccination) et n’ayant pas de solution alternative de garde.
Du samedi 3 avril et jusqu’au 2 mai sur tout le territoire français :
- Seuls les commerces de première nécessité peuvent ouvrir (voir plus bas).
- Les déplacements sont autorisés dans une limite de 10 km, sans limite de durée et sans motif à justifier par une attestation.
- Le couvre-feu est appliqué de 19h à 6h du matin.
- Les crèches, écoles maternelles, élémentaires, les collèges et lycées seront fermés.
- Les cours en écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées seront organisés à distance pendant une semaine, à compter de vendredi 2 avril.
- A partir du 12 avril, la France métropolitaine, quelle que soit la zone, sera placée en vacances de printemps. La rentrée aura lieu le 26 avril : physiquement pour les maternelles et les primaires, à distance pour les collèges et les lycées. Le 3 mai, les collégiens et les lycéens pourront retrouver physiquement leur établissement, le cas échéant avec des jauges adaptées.
- Les universités et enseignements supérieurs continuent à fonctionner selon le rythme en vigueur : ils peuvent continuer durant toute la période de confinement à se rendre à l’université pour une journée de cours par semaine.
- Les lieux de culte restent accessibles dans les mêmes conditions. Les fidèles doivent respecter une règle d’un siège sur trois et d’une rangée sur deux pour y assister.
- Les déplacements inter-régionaux sont interdits sauf motifs impérieux ou professionnels.
- La consommation d’alcool dans la rue est interdite.
- Toutes les activités, tous les établissements, tous les équipements qui sont aujourd’hui fermés, le resteront encore au cours des prochaines semaines. C’est le cas des cinémas, des théâtres, des salles de spectacle, des équipements sportifs ou de loisirs. C’est également le cas pour les bars et les restaurants.
Un couvre-feu s’applique de 19h à 6h et des mesures renforcées sont en vigueur tous les jours de la semaine de 6h à 19h sur l’ensemble du territoire métropolitain du 3 avril au 2 mai. L’attestation est obligatoire sur ces créneaux pour les déplacements de plus de 10 km. Les déplacements entre régions sont interdits sauf motif impérieux.
> Télécharger/Remplir l’attestation
Sont des motifs dérogatoires :
- Les rendez-vous médicaux
- Les concours et examens
- Les déménagements
- Les déplacements professionnels
- Les déplacements pour garde d’enfants ou pour assistance à personne vulnérable.
Moins de 10 km : pas d’attestation (carte d’identité ou justificatif de domicile). Plus de 10 km : attestation + motif dérogatoire |
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Le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance a allongé la liste des commerces jugés essentiels et qui peuvent être ouverts dans le cadre des mesures renforcées qui s’appliquent, à partir du 3 avril 2021, à tout le territoire : Liste des commerces pouvant ouvrir.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement, au samedi 3 avril, en France :
• 4 741 759 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+46 677 en 24 heures) au vendredi 2 avril. Exceptionnellement, le nombre de nouvelles contaminations sur les dernières 24 heures n’est pas disponible en raison d' »un incident sur le flux des données« , a indiqué Santé Publique France ce samedi.
• 96 493 personnes sont décédées en France (+187 en 24 heures), dont 70 417 à l’hôpital, au samedi 3 avril, auxquels se sont ajoutés 32 décès en Ephad et ESMS entre le 30 mars et le 2 avril.
• 5 273 patients Covid-19 sont en réanimation (+19 en 24 heures) au samedi 3 avril.
• 28 886 patients Covid-19 étaient hospitalisés (+157 en 24 heures) au samedi 3 avril.
Dans son dernier bilan hebdomadaire du 1er avril, Santé Publique France confirme la dégradation de tous les indicateurs épidémiologiques pour la semaine du 22 au 28 mars :
- L’incidence des cas de Covid-19 a augmenté de +12% dans toutes les classes d’âge, plus particulièrement chez les 0-14 ans (+31%.
- Une moyenne de 37 000 nouveaux cas sont confirmés chaque jour.
- La dégradation de la situation sanitaire est observée dans toutes les régions métropolitaines et la tension sur le système hospitalier, déjà très forte, s’est accentuée en semaine 12.
- Le taux hebdomadaire d’hospitalisation a augmenté de +16% par rapport à la semaine d’avant et +13% en réanimation.
- Augmentation du nombre de cas et des hospitalisations chez les personnes de 75 ans et plus
Évolution des taux d’incidence et taux de dépistage par semaine, depuis la semaine 23-2020, France (données au 1er avril 2021)
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière.
→ Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril 2020, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020.
→ Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
Le taux de dépistage est en forte augmentation chez les 0-14 ans (+41%).
Au vendredi 2 avril 2021, un total de 4 741 759 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie.
Sur la semaine 12 (22-28 mars) :
- Les nouveaux cas de Covid ont augmenté de +12%.
- Le taux d’incidence était en forte hausse dans toutes les classes d’âge. L’augmentation la plus importante était observée chez les 0-14 ans (+31%), suivis par les 15-44 ans (+22%), les 45-64 ans (+21%), les 65-74 ans (+16%) et les 75 ans et plus (+13%).
- Le taux de dépistage était en forte augmentation par rapport à la semaine 11 dans toutes les classes d’âge. L’augmentation la plus importante était observée chez les 0-14 ans (+30%), les 15-44 ans (+18%), les 45-64 ans (+16%), les 65-74 ans (+12%) et les 75 ans et plus (+7%) (Figure 7b).
- Le taux de positivité des personnes testées était en en légère augmentation par rapport à S11 dans toutes les classes d’âge, sauf pour les 0-14 ans où il restait stable à 6,2%.
NNombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement) rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 28 mars 2021, France (données au 1 er avril 2021)
Évolution du taux d’incidence Covid-19 sur une semaine glissante du 21 au 27 mars – tous âges
Vendredi 2 avril, 46 677 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Taux d’incidence – quotidien – tous âges jusqu’au 27 mars
Samedi 3 avril, 5 273 personnes sont hospitalisées en réanimation (+19 au cours des dernières 24 heures). Le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France est très élevé et en progression sur la semaine du 15 au 21 mars.
Sur la semaine du 22-28 mars :
- Le taux hebdomadaire d’hospitalisations et le taux d’admissions en services de soins critiques ont augmenté respectivement de 16% et 13% par rapport à la semaine précédente.
- En France métropolitaine, le taux d’admission en services de soins critiques était en augmentation dans toutes les régions, excepté en Bourgogne-Franche-Comté (-15%), en Nouvelle-Aquitaine (-6%) et en Corse (-50%, soit -3 admissions). Une part de l’augmentation des admissions en services de soins critiques dans les régions Pays de la Loire (+46%), Occitanie (+37%) et Bretagne (+33%), est attribuable aux évacuations sanitaires en provenance de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France.
- Les plus forts taux hebdomadaires d’admission en services de soins critiques en métropole étaient encore rapportés en Île-de-France (7,4/100 000 habitants), Hauts-de-France (5,8), et Provence-Alpes-Côte d’Azur (5,3).
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 2 avril
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
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Île-de-France | 7 455 | +19 | 1 613 | +22 | 16 923 |
Grand Est | 2 475 | -10 | 449 | -18 | 8 911 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 437 | -57 | 552 | -11 | 10 016 |
Hauts-de-France | 3 489 | +74 | 651 | +13 | 7 367 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 275 | +12 |
161 |
+5 | 4 133 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 138 | -25 | 534 | -10 | 6 745 |
Occitanie | 1 651 | +57 | 335 | +18 | 3 638 |
Bretagne | 781 | +4 | 118 | -2 | 1 331 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 161 | -12 | 228 | -9 | 3 189 |
Normandie | 1 500 |
+3 |
198 | +12 | 2 646 |
Centre Val-de-Loire | 1 044 | +24 | 176 | +9 | 2 248 |
Pays de la Loire | 866 | -6 | 124 | -10 | 2 292 |
Corse | 87 | +1 | 15 | +2 | 170 |
Martinique | 76 | -3 | 19 | NC | 54 |
Guadeloupe | 81 | -21 | 15 | +2 | 202 |
La Réunion | 162 | +3 | 47 | +2 | 129 |
Guyane | 20 | -1 |
6 |
NC | 89 |
Mayotte | 31 | -5 | 13 |
NC |
121 |
TOTAL | 28 729 | +57 | 5 254 | +25 |
70 204 |
96 493 décès sont recensés au 3 avril dont 70 417 à l’hôpital (+187 au cours des 24 dernières heures), selon les chiffres du gouvernement. Sur la semaine du 22 au 28 mars (derniers chiffres hebdomadaires de Santé Publique France), le nombre de décès est reparti en légère hausse après 7 semaines consécutives de diminution. En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus fragiles face à cette épidémie restent celles âgées de 65 ans et plus, ainsi que celles présentant des comorbidités. Cependant, une modification de l’âge des nouveaux cas ainsi que des nouveaux patients hospitalisés est observée depuis quelques semaines, avec notamment un rajeunissement de l’âge des patients. 93% des cas de Covid-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus. Par ailleurs, la part des décès Covid est de 55% chez les hommes.
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre 2020, celle des 50 000 le 24 novembre, celle des 60 000 le 18 décembre et celle des 90 000 le 12 mars 2021. Un pic de mortalité a été atteint le 9 novembre 2020 (40 987 morts, dont 548 en 24 heures).
Le taux de reproduction du virus est toujours supérieur à 1 : 1.18 le 27 mars. Au 27 mars, Santé Publique France informe que les estimations du R obtenues à partir des trois sources de données étaient significativement supérieures à 1 dans 9 régions métropolitaines : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Île-de-France, Normandie, Occitanie et Pays de la Loire. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression car un malade contamine plus d’une autre personne, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 2 avril, le taux de positivité national s’établit à 8,18%. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau.
→ Chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais (sans avoir d’ordonnance).
→ Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si la toux et la fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca (chez les médecins généralistes, au travail et en pharmacie). La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Tous les déplacements depuis l’étranger vers la France et de France vers l’étranger, même lorsqu’ils sont autorisés, restent totalement et strictement déconseillés jusqu’à nouvel ordre. A l’intérieur de l’espace européen, les frontières ne sont pas fermées mais chaque pays a mis en place ses restrictions (test obligatoire, quarantaine à l’arrivée…). Les frontières extérieures à l’espace européen restent fermées et tout déplacement international est totalement et strictement déconseillé jusqu’à nouvel ordre. La sortie du territoire français est soumise au régime des motifs impérieux, à l’exception des voyages à destination de l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et Singapour.
→ Tout voyageur de 11 ans ou plus souhaitant venir en France en provenance d’un pays de l’espace européen (Union européenne, Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse) a l’obligation de présenter le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique (RT-PCR) ne concluant pas à une contamination par le Covid-19 réalisé 72 heures avant le départ.
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.