CORONAVIRUS DIRECT – Alors que l’épidémie de coronavirus continue de progresser en France, la campagne de vaccination passe à la vitesse supérieure. Ce samedi 6 mars, 220 000 Français ont été vaccinés. Dernières infos et chiffres du jour.
[Mis à jour le samedi 6 mars à 20h47] En déplacement dans la Creuse, ce samedi 6 mars, le Premier ministre Jean Castex, a promis que le gouvernement allait « mettre le paquet sur la vaccination« . 220 000 personnes ont été vaccinées en France. Pour endiguer la progression des variants du coronavirus, le département du Pas-de-Calais a débuté son premier week-end de confinement. A date 23 départements sont sous surveillance renforcée. Le port du masque dans les zones urbaines y est désormais obligatoire. Si l‘Ile-de-France a pour le moment échappé au confinement le week-end, plusieurs mesures sont à l’oeuvre depuis vendredi : des restrictions à Paris pour éviter les rassemblements, des campagnes de vaccination massive dans de nouveaux centres… La vaccination est la carte maîtresse du gouvernement pour éviter un confinement généralisé à tout le territoire. Elle sera possible dès le 15 mars dans les pharmacies. Mercredi 3 mars, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement avait annoncé une levée de certaines restrictions sanitaires à la « mi-avril« . Emmanuel Macron appelait quelques jours plus tôt à « tenir quatre à six semaines » avant de possibles assouplissements. Quels sont les chiffres aujourd’hui de l’épidémie ? Combien d’hospitalisations, de cas en réanimation, de décès ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Restrictions à venir en Ile-de-France. Sur Franceinfo, ce samedi 6 mars, Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région Ile-de-France a déclaré qu’il fallait se préparer à « des restrictions dans les semaines à venir« . La piste d’un reconfinement le week-end dans le département n’est pas écartée.
- Dérogation sur la vaccination à Nice. Au centre de vaccination temporaire du parc des expositions de Nice, les personnes âgées de 50 à 74 ans, ne présentant pas de pathologie particulière et ayant pris un rendez-vous, peuvent se faire vacciner contre le Covid-19 avec les doses AstraZeneca, a constaté samedi 6 mars France Bleu Azur. Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, cette dérogation de l’ARS doit permettre « d’écouler les doses AstraZeneca » en stock.
- Confinement dans le Pas-de-Calais. Le confinement dans ce département a débuté, ce samedi 6 mars, et sera appliquée pendant 4 week-ends, soit jusqu’au 28 mars.
- 220 000 Français vaccinés. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé sur Twitter que 220 000 Français ont été vaccinés ce samedi 6 mars. Plusieurs opérations de vaccination ont été lancées dans les régions où le virus circule activement. Ce week-end, sont d’abord ciblés les plus de 75 ans. En déplacement dans la Creuse, le même jour, le Premier ministre Jean Castex, a promis que le gouvernement allait « mettre le paquet sur la vaccination » et qu’il « ne débranchera pas tout de suite » les aides au secteur de la restauration lorsque celui-ci pourra rouvrir. « On a un mois, un mois et demi, deux mois très sensibles » a t-il ajouté.
- Renfort militaire. « Près d’un millier de personnes seront vaccinées ce week-end dans les quatre hôpitaux militaires »; a précisé samedi 6 mars sur Franceinfo Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées. Les établissements concernés sont l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne), l’HIA Legouest à Metz (Moselle), l’HIA Robert Picqué à Villenave-d’Ornon (Gironde) et l’HIA Sainte-Anne à Toulon (Var).
- Vaccination des soignants. Dans un communiqué de presse, le Conseil national de l’Ordre des médecins rappelle, ce samedi 6 mars, que « la protection des patients est un devoir professionnel fondamental des médecins comme de tous les soignants. » La vaccination des soignants est « une exigence éthique », estime l’Ordre des médecins, qui fait appel à leur « devoir d’exemplarité. »
- Les musées moins dangereux que les supermarchés ? D’après les conclusions d’une étude publiée le 10 février par le professeur Martin Kriegler, de l’Université technique de Berlin, et de l’ingénieur Anne Hartmann, le taux de contagiosité au virus dans les lieux de culture est très faible, comparé à celui dans les écoles ou les commerces, rapporte Le Figaro vendredi 5 mars. Le R0 est de 0,5 dans les lieux culturels imposant le port du masque et une jauge à 30%. Le R0 est, quant à lui, de 1 dans un supermarché ou un restaurant, de 1,5 dans un open-space ou un train, et de 3 dans un établissement scolaire.
- Restrictions à Paris. La préfecture de police a publié une nouvelle série de mesures pour » limiter la circulation épidémique à Paris « . Outre la fermeture des magasins et centres commerciaux non alimentaires de plus de 10 000 m², l’arrêté interdisant la consommation d’alcool dans l’espace public entre 11 heures et 18 heures a été élargi. Il concerne maintenant les berges de la Seine, sur la rive droite et la rive gauche, entre le pont des Arts et le pont de Sully, les berges de l’île de la Cité, et les berges de l’île Saint-Louis.
- Vaccination en pharmacie. Le décret validant le déploiement de la vaccination en pharmacie a été publié vendredi au Journal Officiel. Les pharmaciens d’officine peuvent ainsi « prescrire les vaccins à toute personne, à l’exception des femmes enceintes (les sages-femmes y sont désormais autorisés), des personnes présentant un trouble de l’hémostase et des personnes ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants de ces vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection » et les administrer.
Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?
Le 25 février, le gouvernement a indiqué que la décision de nouvelles restrictions se base sur 4 indicateurs :
- le niveau d’incidence élevé du virus (+250 cas pour 100 000 habitants)
- la part importante des variantes dans les contaminations (+50%)
- la pression hospitalière proche du seuil critique
- la circulation virale qui s’accélère fortement
Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés.
- Depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motifs impérieux ».
- Un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures est obligatoire pour entrer en Corse, dès l’âge de 11 ans, jusqu’à nouvel ordre.
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse jeudi 4 mars pour faire un point sur l’épidémie. Les annonces en vigueur à partir du 6 mars :
- Le département du Pas-de-Calais bascule en confinement durant les week-ends à compter de samedi 6 mars, 6 heures, à 18 heures dimanche, jusqu’à nouvel ordre. Les grandes surfaces non-alimentaires de plus de 5 000 m2 seront fermées dans ce département. Le taux d’incidence dans ce département étant à un niveau très élevé, de 400 / 100 000 habitants.
- Trois départements : les Hautes-Alpes, l’Aisne et l’Aube, ont dépassé le taux d’incidence de 250 / 100 000 habitants et rejoignent la liste des 20 départements sous surveillance renforcée.
- Dans les 23 départements en vigilance renforcée : les grandes surfaces non-alimentaires et centres commerciaux de plus de 10 000 m2 seront fermés. Le port du masque devient obligatoire dans les zones urbaines de ces départements dès vendredi soir minuit, et les lieux trop fréquentés seront fermés. La vaccination va s’accélérer dans ces départements avec l’ouverture demandée pendant 2 jours de « nombreux » centres de vaccination et de centres éphémères.
- La situation s’améliore dans les Bouches-du-Rhône et la Moselle.
- La circulation du virus baisse chez les personnes âgées de plus de 80 ans, une « très bonne nouvelle » liée aux premiers effets de la vaccination.
- Plus de 80 % des résidents en Ehpad ont reçu une première dose de vaccin et 60 % une seconde dans ces établissements.
- Vaccination : d’ici la mi-avril, 10 millions de personnes auront reçu une première dose, 20 millions d’ici mi-mai, 30 millions cet été.
- La vaccination en pharmacie sera possible dès le 15 mars. Aucune ordonnance ne sera demandée pour les personnes déjà autorisées à se faire vacciner.
- Des tests salivaires seront distribués dans les crèches, les établissements sanitaires et les Ehpad comme cela est déjà le cas dans les établissements scolaires.
A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension, avec un confinement en vigueur le week-end.
A Dunkerque :
- Confinement pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux.
- Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m².
- La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord.
Dans les Alpes-Maritimes ;
- Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les week-ends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique.
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech.
- Obligation de porter le masque dans tout le département « dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département« .
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Dans le Pas-de-Calais :
Le département du Pas-de-Calais bascule en confinement durant les week-ends à compter de samedi 6 mars, de 6 heures, à 18 heures dimanche, jusqu’à nouvel ordre.
- Les grandes surfaces de plus de 5 000 m2 seront fermées dans ce département.
- Le taux d’incidence dans ce département est à un niveau très élevé, de 400 / 100 000 habitants.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement, au samedi 6 mars, en France :
• 3 882 408 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+23 306 en 24 heures).
• 88 444 personnes sont décédées en France (+170 en 24 heures), dont 63 270 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 201 décès en Ephad et ESMS entre le 2 et le 5 mars.
• 3 689 patients Covid-19 sont en réanimation (+9).
• 24 625 patients Covid-19 sont hospitalisés (-140).
« Depuis une semaine, la circulation du virus a continué de progresser mais à une vitesse moindre à ce que nous pouvions craindre » a indiqué le Premier ministre Jean Castex jeudi 4 mars dans son point sur l’évolution de l’épidémie. « La circulation du virus s’est accélérée depuis une quinzaine de jours, et désormais le variant anglais représente 60% des contaminations« , a précisé le chef du gouvernement. Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant aux alentours de 15 000-20 000 cas par jour, la courbe de l’incidence des cas repart à la hausse. « Le virus progresse en France comme presque partout en Europe (…) même dans les pays qui ont confiné » a souligné le Premier ministre.
- Les régions les plus touchées sont : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France.
- 60% des nouveaux cas de Covid sont positifs au variant anglais, contre 49% la semaine précédente (6% pour les variants sud-africain et brésilien).
- La proportion de cas-contacts devenus cas positif a augmenté au cours de la semaine du 22-28 février.
- Le taux de positivité des tests (7,3%) est en hausse sur la semaine du 22-28 février par rapport à celui de la semaine précédente (+0,7 point).
- 21 330 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour au cours de la semaine du 22-28 février.
- Le taux d’incidence augmente de +7%, dans toutes les classes d’âge sauf chez les 75 ans et plus (-7%).
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
La situation épidémique est jugée « très préoccupante » dans 23 départements désormais placés en « vigilance renforcée » : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines, Aisne, Aube, Hautes-Alpes. « Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement« , a argué le Premier ministre le 4 mars.
Au samedi 6 mars 2021, un total de 3 882 408 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. En semaine 08 (du 22 au 28 février 2021), les nouvelles infections sont à nouveau en hausse. Les indicateurs sont à un niveau très élevé, témoignant de l’intensité de la circulation du Sars-CoV-2 sur l’ensemble du territoire, avec des disparités à l’échelle locale, indique Santé Publique France, le 4 mars. « Les variants plus transmissibles deviennent majoritaires, l’évolution à la hausse de l’incidence départementale étant d’autant plus marquée que la proportion de variants est élevée. La tension sur le système hospitalier s’est accentuée et risque de s’aggraver dans les jours à venir du fait de l’augmentation des nouveaux cas confirmés. » Une moyenne de 21 330 cas ont été confirmés chaque jour au cours de cette semaine 8. La proportion de cas-contacts était en augmentation.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 28 février 2021, France (données au 3 mars 2021).
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 28 février 2021, France
Samedi 6 mars, +23 306 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Nombre de patients positifs – quotidien – tous âges jusqu’au 28 février 2021
Selon le dernier bulletin hebdomadaire de Santé Publique France, du 4 mars, le nombre de nouvelles admissions de patients Covid-19 était stable en semaine 7 et à +2% pour la semaine 8 (22-28 février). 71% des cas Covid en réanimation sont des hommes. L’âge médian des patients est de 68 ans.
Sur la semaine du 22 au 28 février :
- le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation augmente en Centre-Val de Loire (+86%), Grand Est (+28%), Île-de-France (+11%), Hauts-de-France (+5%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+4%).
- les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France, Île-de-France, Centre-Val de Loire, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes.
Samedi 6 mars, 3 689 personnes sont hospitalisées en réanimation (+9 en 24 heures).
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 6 mars
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 389 | -16 | 925 | -20 | 15 238 |
Grand Est | 2 245 | -23 | 297 | NC | 8 203 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 144 | -106 | 418 | -23 | 9 242 |
Hauts-de-France | 2 882 | -24 | 471 | -15 | 6 405 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 272 | -20 |
148 |
-6 | 3 842 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 202 | -48 | 486 | +3 | 5 919 |
Occitanie | 1 327 | -3 | 242 | -6 | 3 308 |
Bretagne | 646 | -8 | 67 | -6 | 1 186 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 147 | -18 | 174 | -7 | 2 880 |
Normandie | 1 212 |
-23 |
140 | -10 | 2 306 |
Centre Val-de-Loire | 991 | -27 | 135 | -3 | 2 040 |
Pays de la Loire | 758 | +16 | 78 | NC | 2 069 |
Corse | 95 | -1 | 12 | +1 | 148 |
Martinique | 12 | +1 | 6 | +1 | 47 |
Guadeloupe | 23 | +1 | 7 | NC | 181 |
La Réunion | 148 | -1 | 56 | NC | 77 |
Guyane | 16 | -3 |
5 |
-1 | 83 |
Mayotte | 116 | +3 | 22 |
+1 |
96 |
TOTAL | 24 625 | -300 | 3 689 | -91 |
63 270 |
En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 92.8% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020. Par ailleurs, la part des décès Covid est de 54% chez les hommes pour 46% chez les femmes.
- 88 444 décès sont recensés au 6 mars dont 63 270 à l’hôpital (+170 en 24 heures).
Sur la semaine du 22 au 28 février :
- le taux hebdomadaire de décès était en diminution dans toutes les régions, excepté en Pays-de-la-Loire (+1,8%) et Île-de-France (+2,5%) où il était stable.
- le nombre de déclarations de décès de patients COVID-19 survenus au cours d’une hospitalisation a baissé de 12% en comparaison à la semaine précédente (1 779 décès en S08 vs 2 016 en S07).
- les plus forts taux de décès dus à la Covid-19 par région sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France, Grand Est et Île-de-France.
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 : 1.07 le 4 mars ce qui signifie que l’épidémie repart à la hausse. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 4 mars, le taux de positivité national s’établit à 7,3 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais (sans avoir d’ordonnance).
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, isolez-vous à domicile, prenez du paracétamol si besoin et prenez rendez-vous pour réaliser un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si la toux et la fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca (chez les médecins généralistes, au travail et en pharmacie à partir du 15 mars pour les 50-74 ans atteints de comorbidités). La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le 1er mars, l’Allemagne exige « un test PCR ou antigénique » de moins de 48 heures à l’entrée sur son territoire depuis la Moselle, y compris pour les travailleurs français qui y travaillent quotidiennement. Depuis le 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.