CORONAVIRUS DIRECT – Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé de nouvelles mesures de freinage ce jeudi, dans les départements où circulent les variants : le Pas de Calais sera confiné pour les week-ends, et 3 départements entrent en vigilance renforcée, dont l’Aube. Vaccination en pharmacie, tests salivaires étendus, toutes les annonces et dernier bilan.
[Mis à jour le jeudi 4 mars à 19h44] “Depuis une semaine, la circulation du virus à continuer de progresser mais à une vitesse moindre à ce que nous pouvions craindre” a indiqué le Premier ministre Jean Castex ce jeudi dans son point sur l’évolution de l’épidémie. “Désormais le variant anglais représente 60% des contaminations”, a précisé le chef du gouvernement, mais de manière contrastée sur le territoire. Dans les 20 départements placées sous vigilance renforcée la semaine dernière, le virus a progressé, “sauf en Moselle et dans les Bouches-du-Rhône“. En revanche, la situation s’est dégradée dans 3 nouveaux départements : l’Aube, les Hautes-Alpes, l’Aisne qui rejoignent la liste des 20 territoires placés en vigilance renforcée. Parmi les nouvelles mesures : le département du Pas-de-Calais bascule en confinement les week-ends dès samedi 6 mars à 6 heures ; le port du masque est généralisé dans les zones urbaines des 23 départements sous vigilance dès ce vendredi soir minuit, et la vaccination va s’accélérer avec la possibilité de se faire vacciner en pharmacie dès le 15 mars. Jean Castex a encouragé les Français à ne pas se déplacer le week-end en dehors de leur département “dans la mesure du possible” pour éviter la transmission du virus. Avec plus de 25 000 nouveaux cas de Covid en 24 heures, 3 637 personnes hospitalisées en réanimation à cause du virus, et 293 morts, l’épidémie de coronavirus est encore à un niveau très élevé en France. Mercredi 3 mars, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement avait annoncé une levée de certaines restrictions sanitaires à la “mi-avril“. “Nous commençons à travailler sur des protocoles pour rouvrir le pays progressivement“, avait-il indiqué. En début de semaine, Emmanuel Macron appelait à “tenir quatre à six semaines” avant de possibles assouplissements. Quels sont les chiffres aujourd’hui de l’épidémie ? Combien d’hospitalisations, de cas en réanimation, de décès ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Annonces de Jean Castex. Le premier ministre, Jean Castex, a fait le point sur l’évolution de l’épidémie dans une conférence de presse, jeudi 4 mars, au côté du ministre de la santé Olivier Véran. De nouvelles mesures sont prises par le gouvernement pour freiner l’épidémie de Covid-19 :
→ Le département du Pas-de-Calais bascule en confinement durant les week-ends à compter de samedi 6 mars, 6 heures, à 18 heures dimanche, jusqu’à nouvel ordre. Les grandes surfaces non-alimentaires de plus de 5 000 m2 seront fermées dans ce département. Le taux d’incidence dans ce département étant à un niveau très élevé, de 400 / 100 000 habitants.
→ Trois départements : les Hautes-Alpes, l’Aisne et l’Aube, ont dépassé le taux d’incidence de 250 / 100 000 habitants et rejoignent la liste des 20 départements sous surveillance renforcée.
→ Dans les 23 départements en vigilance renforcée : les grandes surfaces non-alimentaires et centres commerciaux de plus de 10 000 m2 seront fermés. Le port du masque devient obligatoire dans les zones urbaines de ces départements dès vendredi soir minuit, et les lieux trop fréquentés seront fermés, a annoncé le premier ministre. La vaccination va s’accélérer dans ces départements avec l’ouverture demandée pendant 2 jours (ce week-end 6-7 mars) de “nombreux” centres de vaccination et de centres éphémères. Un renfort de doses va être envoyé dans ces départements. Les ARS communiqueront demain vendredi sur les “modalités opérationnelles” de l’ouverture de ces centres et des prises de rendez-vous autorisés, a précisé le ministre de la santé Olivier Véran.
→ La situation s’améliore dans les Bouches-du-Rhône et la Moselle.
→ La circulation du virus baisse chez les personnes âgées de plus de 80 ans, une “très bonne nouvelle” liée aux premiers effets de la vaccination, estime Jean Castex.
→ Plus de 80 % des résidents en Ehpad ont reçu une première dose de vaccin et 60 % une seconde dans ces établissements, indique le premier ministre qui appelle les soignants de ces établissements à se faire vacciner.
→ Vaccination : d’ici la mi-avril, 10 millions de personnes auront reçu une première dose, 20 millions d’ici mi-mai, 30 millions cet été, prévoit Jean Castex qui annonce que 850 000 rendez-vous seront ouverts d’ici à la fin du mois.
→ La vaccination en pharmacie sera possible dès le 15 mars, le décret d’autorisation le permettant sera publié demain vendredi, a annoncé le chef du gouvernement. La Haute Autorité de santé a donné un avis favorable. Aucune ordonnance ne sera demandée pour les personnes déjà autorisées à se faire vacciner.
→ Les personnes de 50 ans ou plus avec comorbidités, ou les plus de 75 ans peuvent prendre rendez-vous dès ce week-end, a souligné Olivier Véran.
→ Des tests salivaires seront distribués dans les crèches, les établissements sanitaires et les Ehpad, a annoncé Olivier Véran, comme cela est déjà le cas dans les établissements scolaires depuis plusieurs jours.
→ Olivier Véran a invité les soignants à se faire vacciner : “40 % des soignants en Ehpad et 30 % des soignants sur l’ensemble du système sont vaccinés”, a indiqué le ministre. “Clairement, ça ne suffit pas”, a t-il déclaré. Le ministre entend les encourager, par courrier, à se faire vacciner.
- Vaccination des soignants. Selon Les Echos, Emmanuel Macron aurait demandé mercredi en Conseil de défense de faire en sorte que les soignants, dans les hôpitaux et les Ehpad, soient tous vaccinés contre la Covid-19, ce qui est loin aujourd’hui d’être le cas. L’Elysée confirme jeudi cette information selon laquelle la vaccination obligatoire est l’une des pistes à l’étude.
- Des patients de La Réunion transférés dans l’Hexagone. Quatre patients hospitalisés sur l’île de la Réunion, atteints du Covid-19, vont être évacués vers l’Hexagone par vol sanitaire jeudi soir, une première pour autant de malades en une fois. Ils étaient avant hospitalisés à Mayotte puis évacué à La Réunion. “Ils sont inconscients et intubés”, a précisé le professeur Bertrand Guihard, chef du SAMU Réunion, cité par Le Parisien.
- Masque obligatoire à Besançon. La préfecture du Doubs a annoncé le durcissement des mesures sanitaires dans quatre communes du département, dont Besançon, et une campagne de dépistage massive dans les écoles après avoir constaté une croissance “fulgurante” des variants étrangers du Covid-19, notamment sud-africain et brésilien. Le port du masque va être rendu obligatoire sur l’ensemble de la ville de Besançon et dans les communes de Saint-Vit, Quingey et Montferrand-le-Château.
- Sorties à nouveau autorisées en Ehpad. Le 3 mars 2021, le Conseil d’Etat annonce suspendre l’interdiction totale de sortie des résidents d’Ehpad, jugeant cette mesure recommandée par le ministère de la Santé “disproportionnée car la majorité des résidents ont été vaccinés et la vaccination a démontré ses effets positifs”. Jusqu’ici les sorties dans les familles et pour des activités extérieures étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre. Le juge des référés du Conseil d’État estime “que certaines sorties, notamment celles des résidents ayant été vaccinés, peuvent être compatibles avec la sécurité de l’ensemble des résidents et du personnel dès lors que des mesures adéquates de protection sont définies”.
- Le vaccin russe analysé par l’Agence européenne du médicament. L’Agence européenne des médicaments “a débuté une étude continue du Spoutnik V, un vaccin contre le Covid-19 développé par le centre national russe Gamaleya d’épidémiologie et mircobiologie”, selon un communiqué cité par l’AFP.
- AstraZeneca et les variants. “Contre le variant anglais, les vaccins disponibles sont efficaces” a déclaré Olivier Nataf, le président d’AstraZeneca France sur BFM-TV jeudi . “Contre le variant sud-africain, il semble y avoir une diminution de l’efficacité. Cela ne signifie pas ‘pas d’efficacité du tout’. Il faut quand même activer le système immunitaire.”
Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?
Le 25 février, le gouvernement a indiqué que la décision de nouvelles restrictions se base sur 4 indicateurs :
- le niveau d’incidence élevé du virus (+250 cas pour 100 000 habitants)
- la part importante des variantes dans les contaminations (+50%)
- la pression hospitalière proche du seuil critique
- la circulation virale qui s’accélère fortement
Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19 au début de l’année 2021, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés.
- Depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour “motifs impérieux”.
- Un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures est obligatoire pour entrer en Corse, dès l’âge de 11 ans, jusqu’à nouvel ordre.
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran, le Pr Alain Fisher, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, ont tenu une conférence de presse jeudi 25 février pour faire un point sur l’épidémie et sur les traitements. Les annonces :
- Un confinement généralisé n’est pas d’actualité. Le Premier ministre privilégie des mesures de freinage cumulatifs : le couvre-feu à 18 heures, conjugué au confinement durant les week-ends, dans les territoires où la situation sanitaire s’est dégradée. “La nature des mesures que nous pourrions prendre à l’échéance du week-end suivant, si la situation venait encore à se dégrader, pourrait être des mesures similaires à celles de Dunkerque et de Nice”, a t-il précisé.
- 20 départements sont placés en surveillance renforcée : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines. “Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement“, indique le Premier ministre. “Nous ferons un point la semaine prochaine et nous déciderons alors : si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars.”
- Des pistes thérapeutiques sont à l’étude, “des espoirs nouveaux qui permettront de renforcer notre arsenal de moyens pour lutter contre la diffusion de ce virus”, a annoncé le ministre de la Santé. La France a commandé “des dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux d’une génération supérieure”, attendus “à la mi-mars”. Ces anticorps de synthèse pourraient renforcer le système immunitaire pour lutter contre le virus. Le ministre a évoqué également “un traitement par interféron, un vieux médicament” dont on saura “s’il est efficace” dans “quelques semaines”.
A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension à la mi-février, avec un confinement en vigueur le week-end.
A Dunkerque :
- Confinement pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux.
- Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m².
- La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord.
Dans les Alpes-Maritimes ;
- Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les week-ends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique.
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech.
- Obligation de porter le masque dans tout le département “dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département“.
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Dans le Pas-de-Calais :
Le département du Pas-de-Calais bascule en confinement durant les week-ends à compter de samedi 6 mars, de 6 heures, à 18 heures dimanche, jusqu’à nouvel ordre.
- Les grandes surfaces de plus de 5 000 m2 seront fermées dans ce département.
- Le taux d’incidence dans ce département est à un niveau très élevé, de 400 / 100 000 habitants.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au jeudi 4 mars, en France :
• 3 835 595 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+25 279 en 24 heures).
• 87 835 personnes sont décédées en France (+293 en 24 heures), dont 62 862 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 117 décès en Ephad et ESMS entre le 26 février et le 2 mars.
• 3 633 patients Covid-19 sont en réanimation (-4).
• 24 891 patients Covid-19 sont hospitalisés (-220).
“Depuis une semaine, la circulation du virus à continuer de progresser mais à une vitesse moindre à ce que nous pouvions craindre” a indiqué le Premier ministre Jean Castex jeudi 4 mars dans son point sur l’évolution de l’épidémie. “La circulation du virus s’est accélérée depuis une quinzaine de jours, et désormais le variant anglais représente 60% des contaminations“, a précisé le chef du gouvernement le 4 mars. Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant aux alentours de 15 000-20 000 cas par jour, la courbe de l’incidence des cas repart à la hausse. “Le virus progresse en France comme presque partout en Europe (…) même dans les pays qui ont confiné” a souligné le Premier ministre.
- Les régions les plus touchées sont : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France.
- 60% des nouveaux cas de Covid sont positifs au variant anglais, contre 49% la semaine précédente (6% pour les variants sud-africain et brésilien)
- Depuis le 15 février, les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution.
- Sur la semaine du 15-21 février, une moyenne de 19 824 cas de Covid est confirmés chaque jour.
- Le niveau reste très élevé pour le nombre d’hospitalisations, notamment en réanimation.
- En semaine 07, les personnes de 75 ans et plus restaient fortement touchées par le SARS-CoV-2. On observe cependant une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques depuis S06 dans cette classe d’âge (diminutions de l’incidence, de la proportion de personnes hospitalisées par rapport aux autres classes d’âge et du nombre de cas en EHPAD) qui témoigne vraisemblablement d’un effet de l’augmentation progressive de la couverture vaccinale dans cette population.
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
La situation épidémique est jugée “très préoccupante” dans 23 départements désormais placés en “vigilance renforcée” : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines, Aisne, Aube, Hautes-Alpes. “Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement“, a argué le Premier ministre.
Au jeudi 4 mars 2021, un total de 3 835 595 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. En semaine 07 (du 15 au 21 février 2021), les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution, rapporte Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 25 février. Sur cette semaine, 19 824 cas confirmés de Covid en moyenne ont été enregistrés chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent fortement touchées mais l’agence observe une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques dans cette classe d’âge dont une diminution de l’incidence du virus.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 24 février 2021).
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 21 février 2021, France
Jeudi 4 mars, +25 279 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Nombre de patients positifs – quotidien – tous âges jusqu’au 28 février 2021
Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation de patients COVID-19 s’est stabilisé depuis la semaine 04 (25-31 janvier). Le taux hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en services de réanimation est stable à 2,7/100 000 habitants.
Sur la semaine du 15 au 21 février :
- le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation augmente dans les Hauts-de-France (+39%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+12%), en Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et en Normandie (+5%).
- les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche Comté, Grand Est et Occitanie, et Corse.
Jeudi 4 mars, 3 633 personnes sont hospitalisées en réanimation (-4 en 24 heures).
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 4 mars
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 264 | -29 | 874 | -12 | 15 140 |
Grand Est | 2 274 | -33 | 299 | +19 | 8 163 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 236 | +42 | 436 | -1 | 9 189 |
Hauts-de-France | 2 877 | +18 | 446 | -17 | 6 353 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 340 | +6 |
155 |
-1 | 3 826 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 243 | -48 | 483 | -4 | 5 858 |
Occitanie | 1 409 | -16 | 237 | -8 | 3 284 |
Bretagne | 666 | +7 | 62 | +3 | 1 176 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 183 | -2 | 183 | -1 | 2 865 |
Normandie | 1 215 |
+5 |
131 | +3 | 2 291 |
Centre Val-de-Loire | 991 | -24 | 135 | NC | 2 036 |
Pays de la Loire | 762 | +14 | 76 | -2 | 2 053 |
Corse | 100 | -4 | 13 | -3 | 146 |
Martinique | 14 | -3 | 6 | -1 | 46 |
Guadeloupe | 22 | -2 | 8 | -2 | 181 |
La Réunion | 149 | NC | 60 | NC | 76 |
Guyane | 15 | NC |
4 |
NC | 83 |
Mayotte | 131 | -15 | 25 |
-2 |
96 |
TOTAL | 24 891 | -84 | 3 633 | -29 |
62 862 |
En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 94% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020. Par ailleurs, la part des décès enregistrés entre le 1er mars 2020 et le 22 février 2021 est de 54% chez les hommes pour 46% chez les femmes.
- 87 835 décès sont recensés au 4 mars dont 62 862 à l’hôpital (+293 en 24 heures).
Sur la semaine du 15 au 21 février :
- 2 196 décès du Covid ont été recensés en France.
- les plus forts taux de décès dus à la Covid-19 par région sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Mayotte, en Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire.
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 : 1.09 le 3 mars ce qui signifie que l’épidémie repart à la hausse. Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 3 mars, le taux de positivité national s’établit à 7,3 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec plus de 3,1 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin au 2 mars, selon Santé publique France. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca (chez les médecins généralistes et au travail pour les 50-74 ans atteints de comorbidités). La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le 1er mars, l’Allemagne exige “un test PCR ou antigénique” de moins de 48 heures à l’entrée sur son territoire depuis la Moselle, y compris pour les travailleurs français qui y travaillent quotidiennement. Depuis le 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.