CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie est repartie en France, pour la freiner un confinement « territorialisé » a démarré vendredi soir, et pour tout le week-end, dans les territoires les plus touchés. Dépistage massif en Auvergne-Rhône-Alpes, avancées des vaccins, derniers chiffres et infos.
[Mis à jour le vendredi 26 février à 19h41] Après plusieurs mois de « plateau » avec une moyenne de 15 000 à 20 000 nouveaux cas de Covid par jour, « la situation sanitaire s’est dégradée depuis quelques jours » a indiqué le Premier ministre Jean Castex dès le début de la conférence de presse jeudi soir. Le nombre de nouveaux cas en réanimation augmente progressivement : 3 445 personnes s’y trouvent actuellement tandis que le nombre d’hospitalisation est en baisse, et 286 décès ont été confirmés ces dernières 24 heures. Les taux d’incidence du virus et de positivité des tests repartent à la hausse. « Le virus progresse en France comme presque partout en Europe (…) même dans les pays qui ont confiné » a souligné le Premier ministre. Plus d’un cas de contamination sur deux est aujourd’hui lié au variant britannique. Pour l’instant un confinement généralisé n’est pas d’actualité. Le Premier ministre privilégie des mesures de freinage cumulatifs : le couvre-feu à 18 heures, conjugué au confinement durant les week-ends, dans les territoires où la situation sanitaire s’est dégradée. « La nature des mesures que nous pourrions prendre à l’échéance du week-end suivant (6-7 mars), si la situation venait encore à se dégrader, pourrait être des mesures similaires à celles de Dunkerque et de Nice », a t-il précisé. 20 départements placés désormais en vigilance renforcée pourraient être concernés : toute l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Rhône, la Drome, la Moselle, la Meurtre et Moselle, l’Eure-et-Loir, le Pas-de-Calais, l’Oise, le Nord, la Somme. « Il faut tout faire pour retarder » un confinement généralisé afin de « laisser à la vaccination le temps de produire des effets« , a ajouté Olivier Véran lors de cette même conférence. Concernant la vaccination, le ministère de la Santé a justement annoncé le 25 février qu’elle s’ouvrirait au 65-74 ans « d’ici avril » avec les vaccins ARN (comme ceux de Pfizer et Moderna). Quels sont les chiffres aujourd’hui de l’épidémie ? Combien d’hospitalisations, de cas en réanimation, de décès ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

- Avis favorable au traitement Regeneron. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a émis vendredi un avis favorable à l’utilisation provisoire du Regeneron, un traitement à base d’anticorps synthétiques, pour les patients « qui ne nécessitent pas d’oxygène supplémentaire et qui ne présentent pas un risque élevé d’évolution vers une forme sévère », précise l’EMA. Ce traitement a été employé l’an dernier, à titre expérimental, pour soigner l’ancien président américain Donald Trump.
- Vaccin Moderna contre le variant sud-africain. La version modifiée du vaccin de Moderna développée spécifiquement contre le variant sud-africain va entrer en phase 1 (d’essais) mi-mars aux États-Unis, a déclaré vendredi le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche.
- Les librairies rejoignent la liste des commerces essentiels. Les librairies pourront ainsi rester ouvertes en cas de confinement le week-end et recevoir du public, selon un décret publié vendredi au Journal officiel.
- Campagne de dépistage en Auvergne-Rhône-Alpes. La région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé vendredi le début d’une campagne de tests massive dès la semaine prochaine, « face au retour du virus et à la menace du confinement, a précisé le président de la région Laurent Wauquiez. La campagne vise 400 lycées et une centaine de centres d’apprentissage. 100.000 tests devraient être réalisés. Une enquête épidémiologique va également débuter dans des écoles et collèges de la région.
- Port du masque prolongé en Seine-et-Marne. Le département de Seine-et-Marne, placé en « surveillance renforcée » par le gouvernement, prolonge l’obligation du port du masque sur tout le département jusqu’au 31 mars, a indiqué la préfecture.
- Vaccination en Ehpad. 79% des résidents en Ehpad ont été vaccinés avec au moins une dose de vaccin ; 39% des personnels ont été vaccinés avec au moins une dose et 22% des personnels ont été vaccinés avec 2 doses, a confirmé le gouvernement vendredi.
- Lutte contre les rassemblements à Nice. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé vendredi la fermeture de lieux très fréquentés pour lutter contre les rassemblements. Cette mesure concerne la promenade des Anglais, le Quai des Etats-Unis, le boulevard Franck Pilatte, le sentier du Littoral, les plages et 4 marchés (L’Ariane, Moulins, Bon Voyage, Charles Ehrmann). La mesure s’applique à partir de ce vendredi 18h, jusqu’à lundi 6h.
- Intentions vaccinales en hausse. L’augmentation du nombre d’intentions de vaccination epuis mi-janvier « se confirme », selon les résultats de l’enquête CoviPrev réalisée par Santé publique France (du 15 au 17 février). 57% des personnes interrogées déclarent vouloir certainement ou probablement se faire vacciner dès que cela sera possible.
- 1 584 élèves testés positifs au Covid-19 lors des 7 derniers jours. Selon les derniers chiffres publiés par l’Éducation Nationale vendredi, 1 584 élèves ont été testés positifs au Covid-19 en une semaine, +196 en 24h. Par ailleurs, un seul établissement scolaire (un collège) ferait actuellement l’objet d’une fermeture en France, et 72 classes seraient également fermées, pour cause de Covid.
- La ville de Paris reconfinée ? Le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire a demandé jeudi soir un confinement de la ville de Paris, strict pour 3 semaines. Vendredi, il est revenu sur ses déclarations lors d’une conférence de presse en indiquant qu’il s’agissait d’une « hypothèse ». « Nous ne proposons pas de mettre en oeuvre le confinement à Paris d’abord, parce que cette décision relèvera de l’exécutif national, mais nous pensons que la politique des demi-mesures, avec des résultats très contestables a une forme de fin de cycles« , a-t-il expliqué.
- Un « pass sanitaire » évoqué par Emmanuel Macron. Après une réunion en visioconférence avec les 27 dirigeants de l’Union européenne sur l’épidémie de Covid, jeudi 25 février, Emmanuel Macron a évoqué la possible instauration d’un « pass sanitaire », à distinguer du principe de passeport vaccinal.
- Baisse de l’incidence des cas de Covid chez les plus de 75 ans. Dans son point du 25 février, Santé Publique France souligne qu’en semaine 7 (15-21 février), les personnes de 75 ans et plus restaient fortement touchées par le SARS-CoV-2 mais qu’une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques est observée dans cette classe d’âge : diminutions de l’incidence, de la proportion de personnes hospitalisées par rapport aux autres classes d’âge et du nombre de cas en EHPAD, « qui témoigne vraisemblablement d’un effet de l’augmentation progressive de la couverture vaccinale dans cette population » selon l’agence.
- La santé mentale ne s’améliore pas. Santé Publique France indique dans son dernier point que la santé mentale des Français reste dégradée en février 2021 avec une nouvelle augmentation des états anxieux et dépressifs à 23%.
- Chute des naissances à cause du Covid. 9 mois après le début de la pandémie de Covid-19, les naissances ont fortement baissé en France, annonce l’Insee jeudi. En décembre 2020, il y a eu 7 % de nouveau-nés en moins qu’en décembre 2019. La baisse s’est poursuivie de façon bien plus prononcée en janvier 2021, avec 13 % de naissances de moins qu’en janvier 2020
- Début de la vaccination chez les médecins généralistes. A compter du jeudi 25 février, les personnes âgées de 50 à 64 inclus et atteintes de comorbidités peuvent se faire vacciner (avec le vaccin AstraZeneca) chez leurs médecins généralistes. La vaccination s’ouvre aussi dans les entreprises qui le souhaitent.
- Test PCR entre la Moselle et l’Allemagne. La France va demander des tests PCR de moins de 72 heures à compter du 1er mars pour les déplacements non professionnels de frontaliers entre l’Allemagne et le département de la Moselle. « La dérogation de l’obligation de présentation d’un test PCR de moins de 72 h à l’entrée sur le territoire national sera limitée aux seules activités professionnelles », ont annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune dans un communiqué commun.
Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?
Le 25 février, le gouvernement a indiqué que la décision de nouvelles restrictions se base sur 4 indicateurs :
- le niveau d’incidence élevé du virus (+250 cas pour 100 000 habitants)
- la part importante des variantes dans les contaminations (+50%)
- la pression hospitalière proche du seuil critique
- la circulation virale qui s’accélère fortement
Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19 au début de l’année 2021, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés.
- Depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motifs impérieux ».
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran, le Pr. Alain Fisher, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, ont tenu une conférence de presse jeudi 25 février pour faire un point sur l’épidémie et sur les traitements. Les annonces :
- Un confinement généralisé n’est pas d’actualité. Le Premier ministre privilégie des mesures de freinage cumulatifs : le couvre-feu à 18 heures, conjugué au confinement durant les week-ends, dans les territoires où la situation sanitaire s’est dégradée. « La nature des mesures que nous pourrions prendre à l’échéance du week-end suivant, si la situation venait encore à se dégrader, pourrait être des mesures similaires à celles de Dunkerque et de Nice », a t-il précisé.
- 20 départements sont placés en surveillance renforcée : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines. « Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement« , indique le Premier ministre. « Nous ferons un point la semaine prochaine et nous déciderons alors : si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars. »
- Près de 3 millions de personnes seront vaccinées à la fin de ce mois de février, plus de 4 millions de vaccins auront été administrés.
- Plus d’un cas de contamination sur deux est aujourd’hui lié au variant britannique, considéré comme plus contagieux (Olivier Véran).
- Les personnes âgées de 65-74 ans accéderont à la vaccination « quoi qu’il arrive d’ici le mois d’avril » a annoncé Olivier Véran.
- Des pistes thérapeutiques sont à l’étude, « des espoirs nouveaux qui permettront de renforcer notre arsenal de moyens pour lutter contre la diffusion de ce virus », a annoncé le ministre de la Santé. La France a commandé « des dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux d’une génération supérieure », attendus « à la mi-mars ». Ces anticorps de synthèse pourraient renforcer le système immunitaire pour lutter contre le virus. Le ministre a évoqué également « un traitement par interféron, un vieux médicament » dont on saura « s’il est efficace » dans « quelques semaines ».
- Le vaccin AstraZeneca est « au même niveau de protection » que le vaccin Pfizer-BioNTech, a affirmé le Pr Alain Fisher, « au-dessus de 90 % ». « Il n’y a pas lieu de considérer que ce vaccin est un vaccin entre guillemets de deuxième catégorie (…) Il est efficace, il est sûr et il peut être administré.«
A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension à la mi-février, avec un confinement en vigueur le week-end.
A Dunkerque :
- Confinement pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux.
- Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m².
- La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord.
Dans les Alpes-Maritimes ;
- Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech
- Obligation de porter le masque dans tout le département « dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département«
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au vendredi 26 février, en France :
• 3 686 813 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+25 403 en 24 heures) chiffre au 25 février.
• 85 868 personnes sont décédées en France (+286 en 24 heures), dont 61 267 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 121 décès en Ephad et ESMS entre le 19 et le 23 février.
• 3 445 patients Covid-19 sont en réanimation (+15).
• 25 130 patients Covid-19 sont hospitalisés (-187).
« La situation sanitaire s’est dégradée au cours des derniers jours » a indiqué Jean Castex dès le début de la conférence de presse du 25 février, avec plus de 30 000 nouveaux cas positifs à la Covid en 24 heures, « un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier ». Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant aux alentours de 15 000-20 000 cas par jour, la courbe de l’incidence des cas repart à la hausse. « Le virus progresse en France comme presque partout en Europe (…) même dans les pays qui ont confiné » a souligné le Premier ministre.
- Les régions les plus touchées sont : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France.
- 49% des nouveaux cas de Covid sont positifs au variant anglais (6% pour les variants sud-africain et brésilien)
- Depuis le 15 février, les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution.
- Sur la semaine du 15-21 février, une moyenne de 19 824 cas de Covid est confirmés chaque jour.
- Le niveau reste très élevé pour le nombre d’hospitalisations, notamment en réanimation.
- En semaine 07, les personnes de 75 ans et plus restaient fortement touchées par le SARS-CoV-2. On observe cependant une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques depuis S06 dans cette classe d’âge (diminutions de l’incidence, de la proportion de personnes hospitalisées par rapport aux autres classes d’âge et du nombre de cas en EHPAD) qui témoigne vraisemblablement d’un effet de l’augmentation progressive de la couverture vaccinale dans cette population.

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
La situation épidémique est jugée « très préoccupante » dans 20 départements désormais placés en « vigilance renforcée » : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines. « Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement« , a argué le Premier ministre.
Au jeudi 25 février 2021 (dernier chiffre disponible), un total de 3 686 813 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. En semaine 07 (du 15 au 21 février 2021), les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution, rapporte Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 25 février. Sur cette semaine, 19 824 cas confirmés de Covid en moyenne ont été enregistrés chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent fortement touchées mais l’agence observe une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques dans cette classe d’âge dont une diminution de l’incidence du virus.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 24 février 2021)

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 21 février 2021, France

Jeudi 25 février (dernier chiffre disponible), +25 403 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Nombre de patients positifs – quotidien – tous âges jusqu’au 22 février 2021
Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation de patients COVID-19 s’est stabilisé depuis la semaine 04 (25-31 janvier). Le taux hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en services de réanimation est stable à 2,7/100 000 habitants.
Sur la semaine du 15 au 21 février :
- le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation augmente dans les Hauts-de-France (+39%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+12%), en Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et en Normandie (+5%).
- les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche Comté, Grand Est et Occitanie, et Corse.
Jeudi 25 février, 3 430 personnes sont hospitalisées en réanimation (-6 en 24 heures).

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 25 février
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 049 | -80 | 798 | -25 | 14 738 |
Grand Est | 2 293 | +6 | 310 | +20 | 7 968 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 333 | +1 | 417 | +15 | 8 995 |
Hauts-de-France | 2 796 | -36 | 388 | NC | 6 111 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 426 | -29 |
147 |
-10 | 3 736 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 389 | -18 | 472 | NC | 5 608 |
Occitanie | 1 585 | +20 | 253 | +7 | 3 173 |
Bretagne | 680 | -7 | 49 | NC | 1 128 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 215 | -12 | 158 | +1 | 2 761 |
Normandie | 1 244 |
-12 |
120 | -6 | 2 214 |
Centre Val-de-Loire | 1 033 | NC | 129 | -6 | 1 965 |
Pays de la Loire | 813 | +2 | 80 | -2 | 1 991 |
Corse | 94 | -1 | 10 | -3 | 144 |
Martinique | 13 | -2 | 3 | NC | 45 |
Guadeloupe | 25 | -2 | 9 | -1 | 176 |
La Réunion | 130 | -2 | 59 | -2 | 63 |
Guyane | 21 | -1 |
6 |
NC | 82 |
Mayotte | 178 | -9 | 22 |
-6 |
83 |
TOTAL | 25 317 | -182 | 3 430 | -18 |
60 981 |
En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 94% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020. Par ailleurs, la part des décès enregistrés entre le 1er mars 2020 et le 22 février 2021 est de 54% chez les hommes pour 46% chez les femmes.
- 85 868 décès sont recensés au 26 février dont 61 267 à l’hôpital (+286 en 24 heures).

Sur la semaine du 15 au 21 février :
- 2 196 décès du Covid ont été recensés en France.
- les plus forts taux de décès dus à la Covid-19 par région sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Mayotte, en Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire.
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 au 25 février : 1.04 ce qui signifie que l’épidémie repart à la hausse. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 25 février, le taux de positivité national s’établit à 6.85 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 712 800 premières injections de vaccin au 25 février, selon Santé publique France. Les personnes âgées de 65-74 ans accéderont à la vaccination « quoi qu’il arrive d’ici le mois d’avril » a annoncé Olivier Véran le 25 février. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna pour les plus de 65 ans et avec le vaccin AstraZeneca pour les moins de 65 ans. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.