Le Couvre-feu à 18h se généralise: les départements concernés, 3e Vague et Reconfinement envisagé en février-mars, Nouvelles mesures annoncées jeudi 14 janvier, Vaccins et stratégie, Réouverture impossible des Restaurants, Cinémas, Stations de ski… Voici les déclarations du gouvernement, les Infos, Actus, Règles et Dates-clés.
[Mis à jour lundi 11 janvier à 18h26] Jean Castex prendra la parole lors d’une conférence de presse le 14 janvier, le lendemain d’un Conseil de Défense. Le Premier ministre, accompagné d’Olivier Véran, devrait faire le point sur la situation des restaurants, stations de ski, salles de sport, cinémas et autres espaces dont le sort est pour l’instant incertain.
Certains vont jusqu’à parier sur un reconfinement. Mais si l’hypothèse de l’assignation à domicile était mise sur la table, il se pourrait qu’elle ne concerne que quelques régions. L’indicateur qui indique que la situation est critique est le taux d’occupation des patients atteints de la Covid-19 dans les services de réanimation. On note cinq régions dans lesquelles il est le plus élevé, selon le site Sortir A Paris : le Grand-Est (66,9%), Bourgogne–Franche-Comté (84,3 %), Auvergne-Rhône-Alpes (66,4 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (66,7 %) et Centre-Val de Loire (61,1 %). En cas de reconfinement local, ce sont donc les régions susmentionnées qui seraient en première ligne…
La perspective d’un troisième confinement semble se dessiner de plus en plus… Face à l’augmentation des cas de coronavirus (près de 16 000 contaminations recensées le 10 janvier) et à l’arrivée de la nouvelle variante du virus sur le territoire français, Olivier Véran n’a pas écarté la possibilité d’un reconfinement dans les prochaines semaines… mais il s’est voulu toutefois rassurant. « Nous n’avons pas de plan caché, mais on ne s’interdit rien. Si nous devions constater une évolution négative dans les indicateurs, bien sûr que cela aura des conséquences sur les décisions de nous prenons. Mais pour l’heure, ce n’est pas le cas« , a-t-il expliqué au micro d’Europe 1.
Quant à Gabriel Attal, il a assuré qu’un confinement n’était pas à l’ordre du jour. « À ce stade il n’y a pas de reconfinement prévu. On voit ce qu’il se passe autour de nous, un certain nombre de pays ont dû reconfiner. La circulation du virus y est parfois deux à trois fois plus importante que chez nous, parce que les Français ont fait beaucoup d’efforts et qu’on a pris des décisions très tôt« , s’est félicité le porte-parole du gouvernement au micro d’Europe 1.
Pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent pour souligner la nécessité d’un reconfinement. Michèle Rubirola, ex-maire de Marseille, a notamment déclaré à l’AFP : « Le couvre-feu à 18 heures n’apporte pas forcément quelque chose, affirme-t-elle. Il faut casser la chaîne de transmission (…) En tant que professionnelle de santé, puisque je suis quand même médecin avant tout, pourquoi pas reconfiner?« . Toutefois, l’ancienne maire de la cité phocéenne a précisé que pour l’instant, son opinion ne reflétait pas celle de la ville.
Un confinement à la mi-janvier ?
Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris, a assuré sur BFM TV : « Sur le plan sanitaire, un reconfinement est inévitable« . Un confinement le plus tôt possible, donc dès la mi-janvier, serait alors envisageable.
« Le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population« , lit-on également le 11 janvier, dans une tribune dans Le Monde, signée par plusieurs médecins de l’association Fondation PandemIA.
20 janvier : Confinement en février et mars ?
Quant au restaurateur et président du Groupe Eclore, Stéphane Manigold, il a tout bonnement prédit un reconfinement décidé à la mi-janvier. « Le 3e confinement pour fevrier et mars 2021, sera annoncé le 20 janvier… plus que jamais. Bruno Le Maire doit être aux côtés de toutes les entreprises« , a-t-il lâché sur Twitter avant de préciser aux « sceptiques » : » Le 24 septembre j’annonçais le deuxième confinement d’octobre« .
Depuis le 10 janvier, comme l’avait annoncé Jean Castex, le couvre-feu a été avancé à 18h dans certains département. Il s’agit du Cher, l’Allier, la Côte-d’Or, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, les Bouches-du-Rhône, le Var et la Drôme.
Il avait déjà été avancé à 18h dans quinze départements : les Ardennes, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, les Vosges, le Doubs, le Jura, la Nièvre, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, le Territoire de Belfort, les Hautes-Alpes ainsi que les Alpes-Maritimes.
Fermeture des lieux culturels : l’expérience qui change tout ?
Une expérience espagnole a remis en cause la nécessité de fermer les salles de spectacle, cinémas, et autres musées. La Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses et l’hôpital universitaire allemand Trias i Pujol de Barcelone ont réuni 463 personnes, âgées de 18 à 59 ans. Celles-ci ont assisté à un concert qui s’est déroulé le 12 décembre dans une grande salle de Barcelone.
Toutes étaient masquées et respectaient, dans la mesure du possible les règles de distanciation sociale. Un espace pour fumeurs avait également été mis en place, mais le nombre de personnes pouvant s’y rendre était limité. Le système de ventilation était adapté à la situation et « des mesures ont été mises en place pour éviter les files d’attente dans les toilettes et à l’entrée et à la sortie du concert« , lit-on dans l’étude.
Résultat ? Aucune de ces personnes n’a été testée positive au coronavirus après le concert.
Qu’en pense donc notre ministre de la Culture ? « Je regarde cette expérimentation avec beaucoup de soin« , a déclaré Roselyne Bachelot, au micro de France Info. Et d’ajouter : « On va en parler avec les professionnels« .
Un « confinement dur en vue » ?
« Un confinement dur est en vue« , a annoncé le généticien et président de la Ligue contre le cancer Axel Kahn, sur son compte Twitter. Et de détailler : « Recroissance exponentielle des contaminations par souche établie de CoV-2, diffusion de la souche V1 ‘anglaise’ implantation de la V2 sud-africaine. Un confinement dur en vue« .
Pour autant, ces informations ne sont encore que des suppositions, et le message de Jean Castex était moins alarmiste durant sa conférence de presse du 7 janvier.
Pas de reconfinement pour l’instant, mais une poursuite de certaines mesures restrictives, a fait savoir le Premier ministre. Jean Castex a alerté les Français sur la nécessité de rester vigilants, mais a souligné : « Le vaccin constitue la principale source d’espoir pour sortir de la crise« .
URGENCE. Coup de tabac #COVID19 annoncé : recroissance exponentielle des contaminations par souche établie de CoV-2, diffusion de la souche V1 anglaise , implantation de la V2 sud-africaine. Un confinement dur en vue. MOBILISATION GÉNÉRALE vaccination avant, adaptation après.
— Axel Kahn (@axelkahn) January 8, 2021
Les restaurants et bars ne pourront pas rouvrir avant « a minima début février« , a précisé le Premier ministre.
En ce qui concerne la réouverture des salles de spectacle, musées et cinémas, le Premier ministre a expliqué qu’il était encore un peu tôt pour avancer une date de reprise de l’activité. Les effets des soirées et réunions du Nouvel An devraient se faire ressentir à la mi-janvier et l’exécutif devrait donc avoir une meilleure visibilité pour prendre des décisions d’ici là.
« Les musées, les cinémas, les théâtres, les salles de spectacle, les équipements sportifs ou de loisirs ne connaîtront dans les semaines qui viennent, aucun assouplissement« , a précisé Jean Castex qui a renvoyé jeudi au 20 janvier la décision sur une éventuelle réouverture début février des secteurs du sport et de la culture, fermés depuis la fin octobre.
La réouverture des lieux culturels pourrait se faire par étape, de façon échelonnée, a indiqué vendredi sur France Info la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qui a distingué trois catégories: les musées et monuments (qui pourraient « rouvrir en premier »), le cinéma et le spectacle vivant.
« Je fais tout pour que ce soit possible (…) mais je ne prends pas d’engagement (…) Nous sommes en pleine incertitude », a-t-elle rappelé, évoquant notamment l’impact du nouveau variant, plus contagieux, du coronavirus découvert au Royaume-Uni. « Cela change beaucoup la donne pour prendre des décisions ».
La ministre de la Culture a néanmoins voulu donner « un message d’espoir ». « Je pense que les festivals d’été, je suis confiante, on doit pouvoir y arriver », a-t-elle dit.
Quant aux stations de ski, elles ne rouvriront pas pour l’instant. Le 20 janvier, l’exécutif décidera ou non d’une réouverture « début février« .
Les remontées mécaniques des stations de ski devaient rouvrir le 7 janvier, mais l’échéance ne sera donc finalement pas respectée. « On constate que la situation sanitaire en France est, au mieux, sur un palier en termes de nouveaux cas et de personnes en réanimation. C’est pourquoi il n’a pas été possible de concrétiser une réouverture des remontées mécaniques le 7 janvier, qui était conditionnée à l’évolution des données sanitaires« , a expliqué le secrétaire d’Etat chargé du tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne.
Un arrêt de travail immédiat en cas de contamination
Dès le 10 janvier, un travailleur qui constate des symptômes ou qui a été en contact avec un ou plusieurs contaminés au coronavirus, pourra s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail « immédiat » indemnisé sans jour de carence, a annoncé le Premier ministre.
Dès le 20 janvier, chaque personne déclarée positive pourra bénéficier d’une visite à domicile par un infirmier.
Et d’ajouter : « L’Assurance maladie procèdera à un suivi systématique avec deux à trois appels téléphoniques sur 7 jours« .
Vers une fermeture des écoles ?
Pour l’instant, la fermeture des écoles ne semble pas au programme. « Il faut vraiment que la situation sanitaire soit gravissime pour fermer les écoles, car nous savons que les conséquences, y compris sanitaires, (…) sont absolument dramatiques« , a expliqué Jean Castex, lors de sa conférence de presse.
Alors que certains de nos voisins européens, tels que l’Angleterre ou l’Irlande, ont mis en place un confinement strict, avec fermeture des écoles, le président du conseil scientifique qui guide le gouvernement Jean-François Delfraissy a tenté de rassurer les Français : « Ça va mieux actuellement que dans les autres pays européens« , Pourtant, pas moins de 25 000 cas de coronavirus ont été recensés le 6 janvier, et plus de 21 000, le 7 janvier.
Cette hausse préoccupante des cas de coronavirus pourrait se poursuivre la deuxième semaine de janvier, lorsque nous saurons dans quelle mesure les fêtes de fin d’année ont impacté les chiffres des contaminations.
« Ce sera peut-être le moment de discuter de mesures plus lourdes« , a averti le président du conseil scientifique. En d’autres termes, si un reconfinement ne semble pas d’actualité, il pourrait l’être dès la semaine prochaine… Serons-nous confinés une troisième fois en janvier ?
L’état d’urgence sanitaire prolongé ?
Le gouvernement devrait proposer en Conseil des ministres du 13 janvier un texte de loi qui prolongerait l’état d’urgence sanitaire au 1er juin 2021 (au lieu du 16 février initialement voté) . Le régime transitoire devrait, lui, être fixé jusqu’au au 31 décembre 2021, contre la date du 1er avril initialement proposée.
La nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise, dévoilée le 6 janvier, permet aux salariés volontaires, dont les tâches peuvent être télétravaillées, de retourner au bureau une fois par semaine. « Pour les salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel est possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin, avec l’accord de leur employeur« , lit-on dans cette nouvelle version du protocole sanitaire. Une mesure prise pour soulager les salariés dont la santé mentale est en jeu.
« Le télétravail pour ceux qui le peuvent reste la règle. Mais j’entends les salariés qui sont en télétravail 5j/5 depuis 2 mois et qui souffrent d’isolement« , a expliqué la ministre du Travail Elisabeth Borne, sur Twitter.
Fêtes clandestines au Nouvel An
Pour le Nouvel An, plusieurs fêtes clandestines ont rassemblé des milliers de personnes en France. Une rave-party en Ille-et-Vilaine, en Bretagne, a même réuni 2500 fêtards pendant 36h, dans des hangars désaffectés. Le 6 janvier, quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à l’organisation de la fête.
Gérald Darmanin avait annoncé que 6.650 personnes avaient été verbalisées au total, pour non respect du couvre-feu le soir du 31 décembre. 662 personnes ont été interpellées et 407 ont été placées en garde à vue. Au total, les forces de l’ordre ont procédé à plus de 45.000 contrôles le soir du réveillon.
Fêtes de fin d’années : un reconfinement évité
Avant les fêtes de fin d’année, des voix s’étaient élevées pour proposer un reconfinement dès le 26 décembre. S’il n’a finalement pas été mis en place au lendemain de Noël, l’exécutif craint une reprise de l’épidémie courant janvier.
Le 22 décembre, Arnaud Robinet, maire LR de Reims, avait proposé au micro de Franceinfo un reconfinement « territorial » ou « national« , en réponse à l’augmentation des cas de coronavirus, notamment dans le Grand Est. Selon lui, le reconfinement devait débuter « le 25 ou 26 jusqu’à la rentrée, c’est-à-dire jusqu’au 3 ou 4 janvier« .
Le professeur Djillali Annane, médecin à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, recommandait également un reconfinement dès le 26 décembre. Il avait expliqué auprès de France 3 qu’il aurait fallu « quelque chose de drastique, court, qui se terminerait autour du 20 janvier […] et qui permettrait, et c’est ça qui est important, de ramener le nombre de contaminations quotidiennes proche de 1 000 par jour ». Et de conclure : « Ça, combiné au déploiement de la vaccination, permettra d’envisager une sortie du tunnel définitive à la fin du printemps« .
Question du jour : Que risque-t-on s’il on est bloqué dans les embouteillages en plein couvre-feu ?
À 20h (ou 18h dans les départements susmentionnés), sauf motif impérieux, vous devez être arrivé chez vous. Mais suis-je en tort si je suis encore bloqué dans les embouteillages alors que le couvre-feu a déjà commencé ? Selon La Voix du Nord, qui a interrogé la préfecture du Nord et du Pas-de-Calais, « chacun est invité à prendre ses précautions pour pouvoir arriver à l’heure chez soi « , mais en cas de réels embouteillages « les forces de l’ordre pourront faire preuve de discernement et étudier chaque situation au cas par cas ».
Pour les travailleurs qui n’auraient pas réussi à rentrer chez eux dans les temps, « il conviendra de présenter le justificatif de déplacement professionnel, complété par l’employeur« , lit-on.
L’économie, moins touchée par le confinement de novembre
L’activité a beaucoup mieux résisté au confinement de novembre qu’à celui du printemps, selon une étude de la Dares publiée le 23 décembre. Pour le reconfinement, moins de salariés étaient en chômage partiel.
En novembre, 39% des entreprises étaient en perte d’activité (contre 80 % en avril) et 4% étaient en arrêt (contre 12% d’arrêt au premier confinement), selon des statistiques du ministère du Travail.
Les secteurs les plus touchés par le confinement de novembre sont restés l’hébergement-restauration ainsi que les « autres activités de service« , notamment le secteur des arts.
En outre, 2,9 millions de salariés étaient en activité partielle, contre 8,4 millions en avril.
Depuis le 15 décembre, nous pouvons de nouveau nous déplacer dans les rues sans attestation, mais il faut continuer à respecter certaines mesures restrictives, comme l’a annoncé le Premier ministre le 10 décembre.
Qu’avons-nous le droit de faire ou pas depuis le 15 décembre ?
Se déplacer sans attestation en journée
Il vous est désormais permis de vous déplacer sans attestation, sauf entre 20h et 6 du matin où le couvre-feu sera en vigueur. Il vous faudra alors une attestation de déplacement dérogatoire si vous devez vous déplacer en cas de motifs impérieux. Le couvre-feu n’est toutefois pas en vigueur dans les territoires d’Outre-mer.
Rendre visite à des amis ou voisins
Vous pouvez rendre visite à des amis ou voisins jusqu’à 20h.
Se déplacer entre les régions
Vous pouvez désormais vous déplacer entre les régions sans limite de distance.
Se rendre sur les territoires d’Outre-Mer
Il vous est possible de vous rendre sur les territoires d’Outre-Mer, mais « le contrôle sanitaire fait l’objet de mesures différenciées selon les départements« , lit-on sur le site de la préfecture de la Réunion. Un test PCR négatif est obligatoire pour se rendre en Guyane, à la Réunion, ou en Martinique, par exemple.
Voyager à l’étranger
Il vous est possible de voyager à l’étranger, en théorie. Toutefois, le quai d’Orsay précise : « Compte tenu de l’évolution rapide de la pandémie dans le monde, il sera indispensable de se tenir informé avant d’envisager tout déplacement, en consultant les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères« . Certains pays n’autorisent pas, pour l’instant, l’accès aux voyageurs étrangers ou leur imposent une quatorzaine.
Se rendre dans un lieu de culte
Vous pouvez vous rendre dans les lieux de culte, mais mais deux sièges doivent rester libres entre chaque personne ou entité familiale et
seule une rangée sur deux doit être occupée.
Les règles des lieux de culte ne seront pas revues à la hausse pour l’instant, afin de réduire les brassages et concentrations de public.
Reprendre une activité extra-scolaire
Les enfants pourront reprendre leur activité extra-scolaire si elle se déroule en intérieur, comme la piscine ou la danse, sauf s’il s’agit d’un sport de contact. Toutefois, pour les adultes, les salles de sport restent fermées.
Se déplacer entre 20h (ou 18h) et 6h du matin, sauf…
Il ne vous est pas permis de vous déplacer pendant les heures du couvre-feu, sauf motif impérieux, à savoir les motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.
Faire son jogging le soir
La pratique sportive ne représente pas un motif dérogatoire au couvre-feu, puisqu’elle est possible en journée.
Se rendre dans un cinéma, salle de spectacle, casino…
Les cinémas, théâtres, salles de spectacle, musées, ne rouvriront pas leurs portes avant le 7 janvier. L’accueil du public dans les cirques, salles de jeu, casinos, et autres rencontres sportives est également interdit.
Se rendre au restaurant ou dans un bar
Jean Castex a affirmé que la situation des restaurants et bars demeurait inchangée pour l’instant. Ils devraient être en mesure d’ouvrir le 20 janvier, sauf si la situation sanitaire se détériore.
Se rendre à l’université
Le Conseil d’État a rejeté la demande de 77 étudiants de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’avancer à début janvier la réouverture des universités. La situation devrait donc rester identique jusqu’au 20 janvier. Toutefois, dès début janvier, le Premier ministre a indiqué que certains étudiants, comme les étudiants étrangers, pourraient revenir en présentiel à titre dérogatoire.
Se rendre dans une salle de sport
Les salles de sport ne devraient pas rouvrir avant le 20 janvier.
Restaurants et bars : pas de réouverture le 20 janvier ?
Les restaurants et bars pourraient finalement ne pas rouvrir le 20 janvier. « Je ne peux pas vous dire avec certitude que nous rouvrirons les bars et les restaurants le 20 janvier« , a expliqué Bruno Le Maire, le 14 décembre sur Franceinfo. Pour que cette échéance soit respectée, il faut que « la période des fêtes de fin d’année ne se soit pas traduite par un rebond de l’épidémie« .
Le ministre de l’Économie a ajouté qu’il serait « malhonnête » de sa part de déclarer avec certitude que les restaurants et bars seraient de nouveau en mesure d’accueillir du monde dès fin janvier. Et d’ajouter: « Je crois avoir tenu un discours de vérité depuis le premier jour de cette crise, je continuerai à le tenir« .
L’attestation de déplacement dérogatoire n’est plus en vigueur, sauf entre 20h (ou 18h pour les départements susmentionés) et 6h du matin.
Les dérogations au couvre-feu seront possibles en cas de motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.
En cas de voyage, notamment pour les départs en vacances, vous pourrez présenter votre billet de train ou d’avion, par exemple, afin de pouvoir vous déplacer ou vous rendre jusqu’à votre destination après 20h. Le titre de transport fait foi en cas de contrôle de Police.
Pourrai-je me rendre chez des amis ou voisins après le 15 décembre ?
Vous aurez tout à fait le droit de vous rendre chez des amis ou voisins en journée, après le 15 décembre. Toutefois, à 20h, vous devrez avoir regagné votre domicile, sauf en cas de dérogations et excepté le soir du 24 décembre où le couvre-feu est levé.
Dois-je me déplacer avec une attestation ?
Vous ne serez plus dans l’obligation d’être muni d’une attestation pour vous déplacer, sauf entre 20h et 6 du matin. Attention, l’attestation de déplacement dérogatoire pendant le couvre-feu sera différente de celle du confinement.
Pourrai-je me rendre dans les territoires d’Outre-mer ?
Vous pourrez tout à fait vous rendre dans ces territoires. Toutefois, il vous faudra effectuer un test PCR dans les 72 heures avant le voyage. Si vous souhaitez vous rendre en Nouvelle-Calédonie, vous devrez également subir une quatorzaine…
Pourrais-je me rendre à l’étranger ?
Le gouvernement autorise les déplacements à l’étranger. Toutefois, le ministère des Affaires Étrangères a précisé au Parisien : « Les déplacements à l’étranger en dehors de l’espace Schengen dépendent du pays où vous souhaitez vous rendre et des règles d’entrée établie sur leur territoire« .
Faut-il se faire tester avant d’aller voir ses proches ?
Cela n’est pas une obligation. « Vous pouvez évidemment vous faire tester, mais, s’il vous plaît, n’utilisez pas le test comme une sorte de totem d’immunité » , a précisé Olivier Véran, qui a alerté face aux probabilités de « faux négatifs« .
Peut-on voyager après 20h pendant le couvre- feu ?
En ce qui concerne les voyages en train ou en avion après 20 heures, ils sont autorisés pendant le couvre-feu. Mais vous devez pouvoir présenter votre billet de transport en cas de contrôle.
« Bien évidemment que les forces de l’ordre, si vous êtes à quelques dizaines de kilomètres de votre lieu de destination et si vous pouvez évidemment le prouver par votre attestation, vous laisseront rejoindre votre lieu de vacances« , a ajouté Gérald Darmanin durant la conférence de presse.
Puis-je sortir faire un jogging pendant le couvre-feu ?
Non, il ne vous sera pas possible de sortir pendant le couvre-feu pour pratiquer un sport, dans la mesure où c’est déjà permis pendant la journée, a expliqué Jean Castex.
Les enfants pourront-ils pratiquer leurs activités extra-scolaires en intérieur ?
Les enfants pourront, comme prévu, reprendre leurs activités extra-scolaires en intérieur, telles que la piscine, le basket ou la danse, a déclaré le ministère des Sports.
Échanges et remboursements sans frais à la SNCF
La SNCF a annoncé que les échanges et annulations sans frais pour les trajets grandes lignes pourraient être prolongés jusqu’au 7 mars. Alain Krakovitch, directeur général de Voyages SNCF, a indiqué sur Twitter, le 7 décembre : « Une bonne nouvelle pour démarrer cette semaine: les échanges et remboursements pour les trajets du 5 janvier au 7 mars 2021 avec TGV Inoui, Ouigo et Intercités resteront sans frais, jusqu’à 3 jours inclus avant le départ ».
Vacances d’hiver : exit le ski, place à la mer et à la campagne !
Le coronavirus a totalement perturbé nos vacances d’hiver… En novembre, les Français ont découvert que les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriraient pas pour les fêtes de fin d’année… et ont donc totalement modifié leurs projets de vacances !
Abritel, expert de la location de vacances pour les familles, a remarqué que les destinations les plus recherchées sur leur plateforme étaient, dans l’ordre, le Morbihan, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Atlantiques, le Vaucluse ou encore le Finistère. Conclusion ? Les destinations montagnardes restent demandées, mais contrairement aux vacances de fin d’année habituelles, l’intérêt pour les destinations réputées estivales est presque aussi fort.
Timothée de Roux, directeur général d’Abritel, a toutefois remarqué : « Parmi les massifs français, les Vosges semblent mieux résister que les Alpes car les pratiques sportives locales sont moins dépendantes des remontées mécaniques et des infrastructures qui pourraient rester fermées pendant les vacances de Noël« .
Comment les Français vivront-ils la fin d’année ?
Pour 42 % des Français, 2020 a été la pire année de leur vie, selon une enquête Groupon réalisée auprès de 2000 sondés. Trois Français sur quatre sont déterminés à célébrer les fêtes de fin d’année, mais ils sont trois sur dix à envisager de le faire à distance.
Toutefois, l’optimisme n’est pas perdu, puisque 52 % des sondés souhaitent « rattraper tout ce qu’ils ont manqué en 2020 » et 70 % sont convaincus que « l’esprit de Noël » pourra s’emparer de nous pour nous donner la positive attitude !
Même si pour beaucoup la situation financière est précaire, 77% des sondés souhaitent se faire plaisir en s’offrant des cadeaux, pour lesquels ils dépenseraient en moyenne 206 euros.
41 % assurent que rien ne les empêchera de faire leurs achats de Noël dans les petits commerces. Le commerce en ligne reste toutefois une manière pratique d’effectuer ses achats, puisque 36 % préfèrent y avoir recours. Les jeunes de 18 à 34 ans sont d’ailleurs 52 % à le faire davantage que les autres années.
Un quart des Français pense tout de même dépenser moins pour les cadeaux, cette année.
Un confinement moins difficile grâce à nos boules de poils ?
Selon le chercheur en neuroscience, Christophe Rodo, vous pouvez passer un confinement plus agréable grâce à… votre animal de compagnie !
C’est la conclusion d’une étude de plusieurs chercheurs anglais, qui ont comparé les effets du confinement sur la santé mentale, en fonction de plusieurs paramètres.
Il en ressort qu’avoir à ses côtés un matou, un toutou ou un gentil perroquet aurait des effets bénéfiques sur le moral et permettrait donc de vivre le confinement de manière moins difficile, a expliqué le scientifique dans le podcast de Ouest-France, La Tête Dans Le Cerveau.
Station de ski : des contrôles aux frontières ?
Jean Castex a annoncé la mise en place de contrôles aléatoires aux frontières (et d’éventuelles « quarantaines). Les personnes se faisant contrôler devraient être testées, et dans le cas où elles seraient positives au coronavirus, seraient placées à l’isolement pendant sept jours.
« L’idée, c’est d’empêcher les Français d’aller se contaminer dans les stations » de Suisse ou d’Espagne, qui, elles, ne sont pas fermées, a expliqué le Premier ministre sur RMC et BFM, face à Jean-Jacques Bourdin. Il a toutefois précisé que les tentatives d’harmonisation des mesures européennes étaient toujours en cours.
Insolite du jour : Joseph, 92 ans, ermite et aficionado de pizza
Joseph, 92 ans, habite Sucé-sur-Erdre, près de Nantes, et passe son confinement… à savourer des pizzas ! Avant l’assignation à domicile, il cassait la croûte dans le restaurant favori de sa ville. Mais depuis le confinement, il ne met plus le nez dehors, a découvert la livraison à domicile et commande donc tous les jours une pizza, son unique repas de la journée (assortie de canettes de Coca-Cola).
Le menu du restaurant ? Il ne le consulte même pas ! « Ce qu’il y a dedans ne m’intéresse pas« , a-t-il confié à Ouest-France.
Il s’agit désormais de son 34e jour de pizza. « C’est une expérience qui me convient. Je peux manger la même chose toute ma vie et ne pas sortir. J’ai été marin. J’aurais fait un très bon prisonnier de guerre« , a expliqué celui qui n’a jamais rempli d’attestation de déplacement…
Pour ce fervent croyant qui vit reclus, la réouverture des lieux de culte n’est pas une nécessité : « La messe n’a jamais été vraiment indispensable aux chrétiens. La plupart des saints ont vécu comme des ermites et ils avaient la nature pour église« .
Un œuf secoue l’Angleterre
En Angleterre, l’étau se desserre. Les commerces et restaurants peuvent rouvrir… mais pas les pubs, sauf s’ils servent un « repas complet« . Une condition qui secoue le pays du thé depuis quelques jours. Qu’est-ce qu’un « repas complet » ? Certains peuvent considérer qu’il s’agit d’une salade quand d’autres argueront qu’il n’est point de « repas complet » sans protéines et féculents.
Il a été rapporté par les autorités que le scotch egg, un œuf mollet entouré de chair à saucisse et de chapelure, une spécialité britannique, est bien considérée comme un repas complet. Un soulagement… de courte durée ! Michael Gove, ministre chargé de coordonner l’action du gouvernement, a lui déclaré que ce met ne constituait qu’une simple entrée.
Quant au porte-parole du gouvernement, il a simplement déclaré : « Les snacks pris au bar ne comptent pas« . Les patrons de pubs sont restés pantois et confus.
La cacophonie et les contradictions ne sont donc pas l’apanage de nos politiques français !
(Encore) Une fête qui dégénère
Une quarantaine de personnes ont célébré un anniversaire au Pellerin sur une parcelle proche de la Loire, dans la nuit du 28 au 29 novembre, selon Ouest-France.
La fête s’était tenue sur un terrain, en extérieur, et les participants étaient âgés de 20 à 25 ans, en moyenne. Les gendarmes sont intervenus dans la matinée, et ont dressé 31 verbalisations, dont une qui incluait la détention de stupéfiants et conduite sous stupéfiants.
Quant à l’organisateur de la soirée, il va faire l’objet d’une procédure judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui.
Jean Castex a annoncé la mise en place de contrôles aléatoires aux frontières. Les personnes se faisant contrôler devraient être testées, et dans le cas où elles seraient positives au coronavirus, seraient immédiatement placées en quarantaine pendant sept jours. « L’idée, c’est d’empêcher les Français d’aller se contaminer dans les stations » de Suisse ou d’Espagne, qui, elles, ne sont pas fermées, a expliqué le Premier ministre sur RMC et BFM, face à Jean-Jacques Bourdin. Il a toutefois précisé que les tentatives d’harmonisation des mesures européennes étaient toujours en cours.
Une rave-party en plein confinement
Encore une fête en plein confinement… Le confinement n’a pas empêché 200 personnes de se réunir pour une rave-party, à Saint-Marcellin, en Isère, dans la nuit du 28 au 29 novembre. Ils s’étaient rassemblés dans un bâtiment désaffecté du centre-ville. Ils auraient même procédé par deux fois à des tirs de feux d’artifice.
Ce sont les voisins qui, perturbés par les nuisances sonores, ont prévenu les gendarmes. Ceux-ci se sont rapidement rendus sur place. Ils ont d’abord surveillé le déroulement de la soirée, et ont attendu avant d’agir, afin de pouvoir « évacuer dans de bonnes conditions de sécurité« , selon France 3.
Puis, ils ont verbalisé les fêtards invétérés pour non-respect du confinement, dans la matinée du 29 novembre. Certains étaient également coupables de conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. Le propriétaire des lieux, qui n’était pas au courant de cette fête clandestine, a porté plainte.
Les Français ont-ils quitté leur résidence principale ?
Pour ce deuxième confinement, 10 % de Français ont quitté leur résidence principale, selon un sondage Odoxa-CGI pour Franceinfo et France Bleu. Concrètement, cela représente cinq millions de Français, soit un million de plus que lors du premier confinement. Parmi eux, 14 % viennent d’île-de-France, 13 %, des Hauts-de-France, et 11 %, d’Occitanie.
Bien que ce confinement ait été moins strict que le précédent, la santé mentale des Français est plus inquiétante qu’au printemps. Selon le même sondage, 62 % des des habitants de l’Hexagone gardent le moral… ce qui représente 13 points de moins que lors du premier confinement.
Librairies : un bilan (relativement) positif
Les librairies ont enfin pu rouvrir le 28 novembre. Désormais, l’heure est au rattrapage du chiffre d’affaires perdu pendant ce mois de confinement. Toutefois, grâce au système du « Click & Collect » et à la livraison à domicile, beaucoup d’entre eux ont pu poursuivre les ventes.
Résultat ? En moyenne, les librairies ont réalisé 40 % de leur chiffre d’affaires habituel, selon le syndicat de la librairie française. Un chiffre qui n’est pas si catastrophique, notamment comparé au confinement de novembre.
Il semble que les Français aient été portés par un élan de solidarité qui les a poussés à soutenir les livres et les libraires !
Les librairies ont résisté en novembre: au terme de ces quatre semaines inédites, la situation est finalement moins mauvaise que prévu pic.twitter.com/C07wKZl5NU
— BFM Business (@bfmbusiness) November 30, 2020
Ces messages commerciaux qui agacent
En ces deux confinements, les marques ont tenu à exprimer leur soutien auprès des consommateurs afin de les fidéliser. Une démarche qui a été appréciée par 48 % des consommateurs, selon une enquête de Selligent Marketing Cloud, mais que 25 % ont considérée comme une perte de temps. Certains messages scandés par les marques ont même particulièrement agacé certains. Le slogan « on est tous ensemble » a par exemple irrité un bon nombre de consommateurs (20 %), suivi de près par l’expression « face à ces temps incertains » (18 %), et le message « nous sommes là pour vous« .
Une tentative de créer un lien avec le consommateur qui fait souvent un flop. Les principaux intéressés sont 54 % à préférer une communication plus concrète, par le biais d’offres et réductions !
L’empreinte carbone en baisse, mais pas la consommation
L’empreinte carbone des Français a chuté d’environ 36 % durant les deux premières semaines d’assignation à domicile, par rapport à la moyenne hors-confinement, selon une étude Greenly. Il s’agit tout de même une baisse moins importante que durant les deux premières semaines du confinement de printemps, où l’empreinte carbone des Français avait diminué de 65 %.
Dans le détail, l’empreinte carbone des transports a baissé de 67 % pour cette deuxième vague, par rapport à une période hors-confinement.
Quant à la consommation des Français, elle reste stable, selon l’étude, sauf en ce qui concerne l’habillement. Les habitants de l’Hexagone avaient acheté en masse des vêtements durant la période qui a précédé le couvre-feu, mais la consommation en habillement a ensuite remarquablement baissé.
Confinement = tapage nocturne… CQFD ?
Conséquence directe du (non-respect du) confinement ? Les verbalisations pour tapage nocturne ont augmenté significativement à Paris depuis le 22 septembre, soit l’annonce de la fermeture des bars à 22h, selon 20 Minutes.
Comme l’avait précisé Emmanuel Macron, la première phase de cet « allègement du confinement » est caractérisée par le maintien des déplacements contraints et l’attestation reste obligatoire.
Réouverture des commerces : le protocole sanitaire
En ce qui concerne la réouverture des commerces, Alain Griset, ministre délégué au Petites et Moyennes Entreprises, a détaillé le « protocole sanitaire renforcé« .
Dans ces commerces, la jauge est portée à 8 mètres carrés par client. Elle s’applique à la surface de vente totale, sans compter les mobiliers du magasin et les salariés. Ces mesures peuvent être adaptées selon le bon sens. Ainsi, un couple ou une famille compte pour une seule personne.
Pour les magasins de plus de 400 mètres carrés, un système de comptage est mis en place pour garantir le respect de la distanciation sociale.
Un sens unique de circulation doit être mis en place lorsque c’est possible, le renouvellement régulier de l’air devra être garanti, et le gel hydroalcoolique mis à disposition.
Les horaires d’ouverture peuvent s’étendre jusqu’à 21h et des dérogations d’ouverture le dimanche pourront être mises en place.
Quid des librairies et bibliothèques ?
Les librairies, magasins d’instruments de musique, peuvent rouvrir, comme les autres commerces. Les bibliothèques et archives sont accessibles au public.
Les auto-écoles reprennent les activités de préparation à l’examen du permis de conduire. Toutefois, la préparation à l’épreuve théorique devra se faire à distance.
Réouverture des lieux de culte
Les lieux de culte sont rouverts dès ce samedi 28 novembre, les offices religieux peuvent se tenir à condition de respecter la jauge.
Il s’agit désormais « pour l’organisation des cérémonies, de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et de n’occuper qu’une rangée sur deux« , lit-on dans le communiqué.
Auparavant, le gouvernement avait annoncé un nombre de fidèles maximum de 30 personnes. Une jauge qui ne prenait pas en compte la taille des lieux de culte, et qui n’était donc pas jugée pertinente.
D’autres discussions auront lieu avec les représentants des religions dans les prochains jours, afin d’assouplir davantage cette nouvelle jauge à partir du 15 décembre.
Reprise des visites immobilières et services à domicile
Les visites immobilières reprennent également, dans le respect d’un protocole strict, ainsi que les services à domicile.
Des déplacements plus longs, plus loin
Désormais, le périmètre autorisé pour votre déplacement s’élargit à 20 kilomètres, et votre sortie peut s’étendre durant trois heures. Mais attention, vous n’avez toujours pas le droit de vous rendre chez des amis ou des membres de votre famille.
Les aides pour les jeunes
Les jeunes font partie des principales victimes de la crise sanitaire. « La raréfaction des petits jobs accroît le risque de précarité pour les étudiants« , a expliqué Jean Castex. 20.000 contrats passés par les Crous pour une durée de 4 mois, à raison de 10 heures par semaine, seront donc crées.
Le budget alloué au Crous pour donner des aides d’urgence sera doublé. « Elles représenteront un coût de 56 millions d’euros sur les prochains mois« , a-t-il ajouté.
Les aides aux secteurs touchés par la crise
L’aide aux secteurs les plus touchés par la crise sera renforcée. Il s’agira de « couvrir intégralement la charge des entreprises obligées de rester fermées jusqu’au 20 Janvier« .
« Il restait à mieux couvrir leurs charges fixes ce que nous faisons avec le fonds de solidarité d’urgence. Pour les entreprises de taille plus importante, nous souhaitons que ce fonds de solidarité soit rénové« , a précisé le Premier ministre.
Une aide mensuelle de 900 euros sera dispensée pour les saisonniers, intermittents et travailleurs précaires, a précisé Elisabeth Borne.
Reprise des visites de maisons et appartements : Stéphane Plaza fait tomber le bas
Les agences immobilières peuvent rouvrir leurs portes au public dès le 28 novembre. « Les visites reprennent, c’est une bonne nouvelle, qui vient soulager l’ensemble de nos professionnels, dont la situation devenait pour beaucoup intenable« , s’est réjoui dans un communiqué Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier). Mais celles-ci devront respecter un protocole sanitaire de branche, différent de celui des petits commerces. Celui-ci a déjà été « négocié avec les organisations syndicales« , mais il n’a pas encore été validé par le Conseil scientifique.
Selon le Figaro, seules les visites de biens pour l’achat ou la location d’une résidence principale et qui ont été validées par le propriétaire du bien immobilier, seront autorisées. Le propriétaire devra avoir été prévenu par écrit de la date et de l’heure de la visite.
Les visites dans les biens occupés devraient être limitées, mais s’ils sont vides, ils pourront être visités une fois par demi-journée, par un visiteur unique, accompagné seulement de l’agent immobilier.
Et s’il y’en a un qui est ravi de cette nouvelle annonce, c’est bien Stéphane Plaza !
L’agent immobilier favori du PAF avait promis à la ministre du logement Emmanuelle Wargon qu’il enlèverait le bas si les restrictions étaient levées. « Madame la ministre, si les visites reprennent avant le 1er décembre, j’enlève le bas. Une promesse net vendeur what else« , a-t-il déclaré en Story Instagram.
L’animateur va donc devoir tenir sa promesse… Alors, heureux ?
« Évitons un nouveau confinement »
« Tous ensemble, évitons un nouveau confinement« , a déclaré dans une tribune l’organisation France Assos Santé, qui réunit 85 associations de professionnels de la santé.
Alors qu’un Conseil de défense se tient au sommet, l’organisme souhaite éviter « une troisième voire quatrième flambée« , et demande la mise en place d’une stratégie efficace et « plus ferme du dispositif ‘tester-tracer-isoler‘ » ainsi que la poursuite de la distanciation sociale.
Une baisse des suicides malgré tout…
Même si les chiffres montrent que la santé mentale des Français en a pris un coup avec ce deuxième confinement, il semblerait que le nombre de suicides n’ait pas augmenté dans l’Hexagone.
« On n’a pas aujourd’hui une vague suicidaire. On assiste même plutôt au contraire : selon les remontées de terrain que j’ai, nous sommes en dessous des chiffres de 2019, un peu partout en France« , a confirmé au Monde Guillaume Vaiva, vice-président du Groupement d’études et de prévention du suicide.
Macron, de plus en plus populaire
En novembre, la cote de popularité d’Emmanuel Macron a progressé de trois points, contre toute attente, d’après un sondage de l’Ifop pour le Journal du Dimanche.
Avec 41 % d’opinions favorables, le président de la République n’avait pas autant convaincu les Français depuis six mois. Il est même plus populaire que Nicolas Sarkozy (32 %) et François Hollande (27 %) au même moment de leur mandat.
Quant au Premier ministre Jean Castex, il réunit 39 % d’opinions favorables. Un score stable.
Enfermés… sous les U.V
Cette année a été éprouvante pour moult Français, mais au moins, le soleil a brillé sur l’Hexagone… et même sur la capitale ! Selon des données relevées par la station Météo-France du parc Montsouris, la barre des 2.000 heures d’ensoleillement à Paris a été dépassée sur 2020, ce qui n’était pas arrivé depuis 1959 !
Plus de 2.023 heures de soleil ont été pour l’instant relevées à Paris, depuis le 1er janvier. À titre de comparaison, chaque année, le soleil brille en moyenne pendant 1600 heures dans la Ville Lumière (qui porte bien son nom, cette année).
La jeunesse, génération sacrifiée ?
Pour 75 % des Français, les jeunes d’aujourd’hui sont une génération sacrifiée, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info.
Environ 65 % des sondés estiment que la jeunesse est « celle qui est actuellement la plus pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences » et 85 % considèrent qu’elle « sera plus encore à l’avenir pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire« .
Quant aux principaux intéressés, les jeunes, ils sont 75 % à déclarer qu’ils subissent « des préjudices importants« , depuis le début de la pandémie, que ce soit sur le plan professionnel, économique ou sentimental.
Ils sont 57 % à avoir du mal à supporter le confinement, mais 46 % d’entre eux sont inquiets pour leur santé, et 80 % craignent pour celle de leur proche.
D’un autre côté, un Français sur deux estime que la jeunesse est en grande partie responsable « de la situation sanitaire actuelle car c’est elle qui a le plus propagé l’épidémie« .
Un troisième confinement ?
Devrons-nous subir un troisième confinement en mars ? C’est ce que semblait indiquer un document qui a fuité sur les réseaux sociaux et a provoqué la panique de bon nombre de Français. Il s’agissait d’une « note d’information » qui semblait provenir de la direction générale de la société civile du ministère de l’Intérieur. Elle indiquait: « Le Conseil de Défense ayant statué pour un troisième confinement au 12/03/2021, un climat contestataire ne saurait être admis avant le déconfinement du printemps 2021, sans quoi la campagne de vaccination massive ne pourra susciter un consentement populaire« .
Certains ont mordu à l’hameçon, mais heureusement, 20 Minutes, qui a contacté le ministère de l’Intérieur, a affirmé qu’il s’agissait simplement d’une mauvaise plaisanterie, le document étant totalement faux.
De surcroît, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises a assuré à l’AFP que la note ne correspondait « pas à la charte graphique des documents de la sécurité civile ».
Plus de Blablabus avant mars 2021
Les Blablabus ne circuleront plus en Europe avant le printemps 2021. « On veut éviter de faire le yo-yo : relancer pour Noël, refermer début janvier« , a expliqué Nicolas Brusson, directeur général du groupe.
Et de préciser que d’ici mars, le groupe espère que l’on « aura quitté le stop & go, le confinement/déconfinement. Les annonces de ces derniers jours sur les vaccins ont l’air d’aller dans ce sens« .
Quant aux billets déjà vendus, ils seront remboursés.
Dépression : les Français confinés, 2 fois plus touchés
Enfermement, isolement, limitation des déplacements, des contacts sociaux, des achats… Depuis un mois, une nouvelle vague de dépression est observée en France.
Le nombre de personnes considérées comme « en état dépressif » a presque doublé entre la fin septembre et le début novembre, passant de 11 % à 21 % comme l’a précisé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Manifestement, outre le phénomène de la dépression saisonnière, le couvre-feu et le deuxième confinement ont pesé lourd sur la santé mentale des Français.
Solitude et tristesse
« La crise sanitaire du Covid-19 a révélé la vulnérabilité psychique de nombreux Français« , a commenté le directeur général de la santé. Parmi les plus touchés, on trouve les jeunes de 18 à 24 ans, les inactifs, les seniors et les personnes en difficulté financière.
Un homme se fait contrôler sans attestation… et se retrouve en prison
Un habitant de Dunkerque, dans le Nord, âgé de 22 ans, s’est fait contrôler trois fois depuis le 1er novembre, alors qu’il se déplaçait… sans attestation. Il a d’abord écopé d’une amende de 135 euros, puis de 200 euros. Mais la troisième fois qu’il s’est fait prendre la main dans le sac, le 14 novembre, vers 1h du matin, il a été directement interpellé, raconte le site Actu.fr.
Il est même passé devant un juge, puis a été, ni plus ni moins, incarcéré. Verdict ? Deux mois de prison ferme, auxquels se sont ajoutés six mois supplémentaires de prison ferme pour deux peines qu’il n’avait pas purgées.
Il faut dire que Gérald Darmanin avait sommé les préfets de faire preuve de davantage de fermeté face au non-respect du confinement…
En Île-de-France, l’offre de métro se réduit
Face à la baisse de la fréquentation des métros, la RATP réduit son offre de 50 % en Île-de-France, en heures creuses (c’est-à-dire entre 10 et 16 heures), selon Le Parisien. Toutefois, les lignes 13, 1 et 14 ne seront pas concernées par cette baisse de l’offre.
Le week-end et lors des vacances scolaires, les métros circulent à 75 %.
En ce qui concerne les RER A, B, C et E, le trafic devrait rester normal. En revanche, quelques trains sont supprimés par la SNCF sur le RER D en heures creuses, depuis le 16 novembre.
#Covid19 #qml #RERD Sur le nord, prévoyez un écart entre 2 trains de 10 à 25 min. Attention au nord de Goussainville, il y a 2 trous de desserte d’une heure dans chaque sens !
Sur la branche Melun, prévoir un train toutes les 30 minutes. pic.twitter.com/uEqY5t9ukG— SaDur, usagers RER D (@Asso_SaDur) November 14, 2020
Plus d’arrêts de travail longs ?
Difficile pour certains de pouvoir se rendre au travail en sérénité, lorsqu’ils ne peuvent télétravailler, qu’ils ont des enfants à charge ou qu’ils vivent avec des personnes à risque. Selon le Baromètre Absentéisme annuel de Malakoff Humanis, la quantité de longs arrêts de travail a augmenté de 33 % en 2020. Cette année, les arrêts de travail dus au Covid-19 ont représenté 6% de l’ensemble des arrêts de travail. Ils constituent 12 % des arrêts maladie, contre 9 % l’année précédente et s’élèvent en moyenne à 94 jours.
Le (début) de la fin du règne d’Amazon ?
Les Français en ont soupé de l’hégémonie Amazon. Le 16 novembre, une pétition signée par 120 politiques, syndicalistes et éditeurs a demandé à ce que le géant du net soit taxé lourdement. En outre, les habitants de l’Hexagone ont réduit leur consommation sur Amazon ces dernières semaines, selon une information d’Édouard Nattée, PDG de Foxintelligence, auprès de France Info.
Faits (insolites) : Pénurie de raclette et courses en slip :
Dix à table ? Calculez le risque d’attraper le coronavirus
Connaître votre risque d’attraper le Coronavirus en fonction de la taille des événements auxquels vous souhaitez participer, c’est désormais possible ! Mis en ligne mi-juillet, le site Covid-19 Event Risk Assessment Planning Tool le calcule pour vous !
Vous souhaitez participer à un diner de dix personnes dans les Yvelines ? Vous avez 32 % de risque d’attraper le Covid-19. Vous souhaitez célébrer votre anniversaire avec quinze de vos amis dans le Bas-Rhin ? Risqué, puisque vous avez 56 % de chance d’être contaminé. Vous avez prévu d’organiser votre mariage recensant 80 invités en Vendée ? Vous devriez envisager de reporter car vous avez 77 % de chance d’attraper le Coronavirus.
Des statistiques fiables qui se basent sur le raisonnement de chercheurs de l’université Georgia Tech dont le travail a récemment été validé par une publication dans l’une des prestigieuses revues scientifiques Nature.
Alors comment ça fonctionne ? Pour procéder à leurs calculs, les chercheurs se basent sur les nombres officiels des contaminations par département. Un recensement auquel s’ajoute l’hypothèse selon laquelle les contaminations réelles seraient cinq à dix fois supérieures que les chiffres officiels ne l’indiquent. Ainsi, les précédentes estimations se sont basées sur l’idée que seul un cas sur dix était détecté.
A noter que, selon les propos tenus par son créateur, Joshua Weitz à l’AFP, l’outil base ses calculs sur l’idée qu’une personne positive reste contagieuse pendant dix jours. Une prévision qui s’élève pourtant plutôt à cinq-six jours. Le cas de figure de l’isolement des personnes contaminées n’est pas non plus pris en compte. Mais, le site souligne tout de même que la plupart des contaminations proviennent de personnes qui n’ont pas ou peu de symptômes.
Une approche qui poursuit un objectif selon les confidences de Joshua Weitz : « Nous espérons que ces informations conduiront les gens à ne pas organiser ou à remettre en question leur participation à de grands événements, ainsi qu’à un renforcement du port du masque. »
Un confinement alterné permettrait de réduire le risque de contamination par 4
Se confiner une semaine sur deux.
C’est ce que propose une équipe de chercheurs majoritairement israéliens dont le travail vient d’être pré-publié dans la rue Nature Communications.
Leur idée est simple : permettre à seulement 50 % de la population de sortir en même temps. Un stratagème qui permettrait de réduire le risque de contamination par quatre, à en croire leurs recherches. « Une personne reste chez elle une semaine sur deux, ce qui divise par deux la chance d’être contaminée par des gens à l’extérieur, détaille à Sciences et Avenir la chercheuse française Navi Schulmann, qui a participé aux recherches. La semaine où elle sort, elle ne rencontre que la moitié de la population qu’elle a l’habitude de rencontrer, ce qui divise encore une fois par deux les chances de contamination. »
Tout en étant presque aussi efficace selon les scientifiques, cette solution pourrait permettre d’éviter de recourir au confinement total. « On voit que notre méthode […] est comparable au confinement classique de 75 à 80% de la population« , précise Nava Schulmann, dont le travail consistait à effectuer les simulations numérique d’un confinement alterné.
Une solution pour autant compliquée à mettre en oeuvre, comme a tenu à le souligner l’urgentiste Patrick Pelloux sur le plateau de BFM-TV: « La gestion d’un peuple doit être simple et pas contraignante« , a-t-il indiqué.
Et pour cause : la mise en place d’une telle solution demanderait à ce que chaque personne appartenant au même foyer fasse partie du même groupe de sortie afin d’éviter la multiplication des contacts avec l’autre groupe.Un véritable casse-tête !
Faits du jour :
Des envies d’évasion (contrariées)
Les Français dépensent beaucoup et stockent toujours
Les apéros-jardins, la tendance de ce confinement ?
Vous ne pouvez plus recevoir d’invités chez vous pendant le confinement… mais si vous vous languissez des fins d’après-midi passées à prendre l’apéro entre amis, et que vous disposez d’une terrasse (ou d’un balcon), vous pouvez adopter la tendance de l’apéro-jardin, popularisée dans le Nord !
À Saint-André-Lez-Lille, des voisins d’un quartier sortent désormais le dimanche à la même heure, et restent devant leurs pâtés de maisons respectifs, certains munis de masques afin de redoubler de vigilance, pour prendre un verre et discuter par jardins interposés ! Un bon moyen de conserver le lien social tout en respectant le confinement. Et si vous vous lanciez aussi ?
Une amende pour les personnes atteintes de Covid-19 qui ne respectent pas l’isolement ?
D’après les informations d’Europe 1, le gouvernement français réfléchit à rendre obligatoire l’isolement des personnes atteintes du Covid-19. Les personnes infectées pourraient alors être contrôlées de près, avec des amendes en cas de manquement. Des patients testés positifs choisissent, en effet, de ne pas ébruiter leur état de santé pour continuer à travailler et ne pas s’isoler une semaine, au risque de continuer à propager le virus. Au cours de son allocution le 28 octobre dernier, pour annoncer le reconfinement, Emmanuel Macron avait appelé à un isolement plus efficace des périodes positives pour pouvoir sortir efficacement du confinement. En Suisse, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays d’Asie, les patients contaminés peuvent déjà se voir infliger une lourde contravention s’ils sortent de chez eux avant la fin du délai imposé par les autorités sanitaires.
Pas de confinement ciblé pour les personnes âgées
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal écarte un confinement imposé pour les seniors. « D’abord parce qu’éthiquement, ce serait objectivement compliqué », a-t-il souligné sur Europe1. « Ensuite parce que c’est parfois méconnaître la situation de beaucoup de personnes âgées qui ne vivent pas seules et qui vivent avec parfois plusieurs générations de la même famille dans le même appartement », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, il n’y a pas un pays qui ait mis un confinement pour les personnes fragiles. Aujourd’hui, la stratégie qui fonctionne, c’est celle d’un confinement généralisé », a martelé Olivier Véran ce dimanche sur France Inter. Le ministre de la Santé a également noté « un ralentissement de la progression de l’épidémie » grâce au respect de l’isolement par les Français.
L’exécutif avait réfléchi à un possible confinement des personnes à risques, selon les informations du Monde du 6 novembre. « On travaille dessus, si l’épidémie réduit« , aurait-on déclaré dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Le 26 octobre, le conseil scientifique avait estimé à 22 millions le nombre de personnes dites vulnérables, en France. Un chiffre qui comprend les seniors, mais aussi des jeunes avec « facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer)« .
Toutefois, pour le conseil scientifique, ce type de confinement « ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d’égalité)« . « Cela serait penser que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie« , avait déjà modéré un membre du ministère.
Alerte sur les dérives du Click and Collect
Vous avez sûrement croisé des attroupements de personnes devant des magasins d’articles de loisirs, de vêtements, de jouets ? Le ministère de l’Economie a alerté sur de mauvaises pratiques qui ont été observées dans le cadre du système Click and Collect. Un dispositif qui permet à de nombreuses enseignes dites « non-essentielles » de continuer à vendre leurs produits, à condition que ces derniers soient commandés à l’avance.
Parmi les dérives observées, Bercy pointe du doigt les commandes qui sont passées devant ou à l’intérieur du magasin, et non plus au domicile comme l’exige pourtant ce système. Une mauvaise habitude qui provoque la création de files d’attente devant les enseignes des magasins. « Ce n’est pas acceptable car les files d’attente multiplient les contacts« , a rappelé un proche de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, dans les colonnes du Parisien.
Déplacements : les Français bougent 2 à 3 plus que lors du premier Confinement
Nous nous déplaçons beaucoup plus que lors du premier Confinement. C’est l’enseignement que nous pouvons tirer des récentes données partagées par de nombreuses entreprises, à l’instar de Orange ou encore Waze. Une baisse de 30 % du trafic autoroutier a ainsi été observée par la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef). Un chiffre qui avait atteint 60 % lors du premier confinement.
Pour autant, aucun exode rural massif n’a pas été observé selon Orange. Seule la capitale a vu le nombre de sa population diminuer: – 150 000 habitants à Paris. Aucune région française ne semble, pour autant, en avoir fait les frais. « Il n’y pas une zone en particulier qui a vu une arrivée massive de gens « , atteste Michaël Trabbia, directeur de l’innovation d’Orange. Des déplacements en hausse par rapport au premier confinement qui sont cependant à remettre en perspective. Ce second épisode de confinement est, en effet, une version allégée de celui qui nous avait été concocté au printemps. En moyenne, pour l’instant, une personne contrôlée sur 10 est verbalisée.
Le coup de gueule d’Olivier Véran
Les députés de l’Opposition sont parvenus le 4 novembre à voter pour le prolongement de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre, alors que la Majorité souhaitait le maintenir jusqu’à février. Scandalisé par ce coup politique et las des critiques face aux mesures restrictives du gouvernement, Olivier Véran a poussé un véritable coup de gueule à l’Assemblée Nationale.
Le ministre de la Santé a expliqué qu’il venait de visiter le service de réanimation d’un hôpital de Corbeil-Essonnes, en Île-de-France… et a perdu son sang froid, en interpellant ceux qui ne mesuraient pas la gravité du coronavirus: « Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans, dans le coma, intubé et ventilé avec pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l’alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie« . Laissant la colère monter, il a martelé: « Dans la deuxième chambre, il y avait un homme de 35 ans en surpoids. C’est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés. Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici« .
Le e-commerce raflera-t-il la mise ?
Internet sera-t-il (de nouveau) le grand gagnant du confinement ? Alors que le chiffre d’affaires d’Amazon a bondi de 37 % au troisième trimestre et que son bénéfice a triplé, les petits commerçants, dont les libraires, qui avaient dû fermer à cause de l’assignation à domicile, redoublent d’inquiétude. « N’achetez pas des livres sur les plateformes numériques« , a lâché la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur LCI. « Amazon se gave, mais à nous de pas les gaver« , a-t-elle précisé.
Pour faire preuve de solidarité, le site Rakuten a lancé un fonds d’aide aux commerces. « Nous avons proposé de reverser 50% des commissions de notre chiffre d’affaires réalisé sur les catégories de produits en tension, celles dont les magasins sont fermés et pour lesquelles la période de Noël est si cruciale« , a précisé à France 3 Fabien Versavau, PDG de Rakuten France.
Quid de la fréquentation des métros ?
Jean-Baptiste Djebbari a indiqué, au micro de Franceinfo, qu’il y avait 100 % de l’offre de métros pour 35 % de la fréquentation. Aux heures de pointe, la fréquentation « est réduite de moitié par rapport à l’année dernière« .
En Île-de-France, la fréquentation des transports a baissé de 50% avant 7 heures, et entre 25 et 40% selon les lignes entre 7 heures et 9 heures, comme l’a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à RMC-BFMTV. Jusqu’à 21h, pour l’instant, les métros, bus, RER et tramways de la région restent assurés à 100%, jusqu’à nouvel ordre.
Si l’entreprise ferroviaire avait maintenu l’intégralité de son trafic afin d’assurer le retour de vacances de la Toussaint, la SNCF a réduit son offre de transports longue distance dès le 5 novembre, en raison du confinement. Dès jeudi 75% des TGV sont supprimés. Sur certaines lignes, jusqu’à 80 % des trains devraient être annulés.
L’ensemble des billets déjà achetés pour les trajets retirés seront annulés et remboursés.
Les TER devraient eux aussi être impactés par la réduction de circulation. Les discussions sont plus complexes, les TER étant subventionnés par les régions.
La direction de la SNCF indique que l’activité de fret » devrait être comparable à celle du premier confinement « , soit un peu moins de 60% de l’activité initialement prévue.
Sur le site de la SCNF, il est également précisé que l’offre de restauration à bord est désormais suspendue. Pour rappel, en mars 2020, seuls 7% des trains circulaient.
Le retour de l’attestation
Comme au printemps, les sorties ne sont autorisées qu’à certaines conditions. « C’est le retour de l’attestation« , a indiqué le Président. Il ne sera possible de sortir de chez soi qu’à condition :
- D’aller travailler
- De faire ses courses
- D’aller chez le médecin
- De se rendre auprès d’une personne en situation de dépendance
- De se promener autour de chez soi dans un rayon de vingt kilomètres
- D’accompagner son enfant à l’école
Cette fois, trois attestations différentes sont disponibles puisqu’il en existe désormais une bien distincte à fournir en cas de déplacement professionnel et en cas de trajet professionnel.
Quelles sont les aides du gouvernement ?
Pour faire face à l‘impact économique d’une telle mesure, le ministre de l’Economie Bruno le Maire a déclaré que l’aide économique serait plus importante que lors du premier confinement. Il a présenté une batterie de mesures de soutien aux entreprises, pour un montant de 15 milliards d’euros par mois :
- « Toutes les entreprises et tous les commerces qui sont fermés par décision administrative pourront recevoir une indemnisation allant jusqu’à 10 000 euros« , et ce, « peu importe le secteur d’activité, peu importe le secteur géographique. » Il a annoncé l’activation d’un fonds de solidarité de 6 milliards d’euros par mois de confinement.
- Exonération totale des cotisation sociales pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement.
- Les prêts garantis par l’Etat et les prêts directs de l’Etat seront renforcés.
- Un crédit d’impôt incitant les bailleurs à annuler une partie des loyers sera ajouté dans le projet de loi de finances pour 2021.
- Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.
Le président de la République avait annoncé qu’un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. « Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines« , a-t-il déclaré.