CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie continue sa progression en France : le nombre d’hospitalisations est en hausse. 24 458 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection Covid-19, soit 195 de plus en 24h. La partie Est de la France est plus touchée. Couvre-feu à 18h pour 15 départements, derniers chiffres et actualités.
[Mise à jour samedi 2 janvier à 19h53] L’épidémie progresse toujours en France. Pour contenir le nombre de contaminations dans les 15 départements les plus touchés situés dans les régions Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et les Alpes-Maritimes, le couvre-feu y est avancé à 18 heures depuis samedi 2 janvier. « Le virus continue à circuler en France (…) avec une disparité entre les territoires« , a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le 31 décembre, en précisant que la liste des départements concernés serait révisée dans une semaine.« Si la situation était amenée à se dégrader davantage dans certains territoires, on prendra les décisions qui s’imposent« , a-t-il ajouté, en réponse à une question sur la possibilité d’un reconfinement. En l’état, il considère que le « couvre-feu fonctionne » car il « limite les interactions sociales ». Seul « arme » contre le virus : le vaccin, dont la campagne de vaccination a démarré dimanche 27 décembre en France. Elle concerne en priorité les personnes âgées, vulnérables et le personnel soignant. Le bilan épidémiologique du samedi 2 janvier fait état d’une hausse du nombre de personnes hospitalisées pour une infection Covid-19 : +195 en 24 heures. 2 632 patients demeurent en réanimation (+23), et 157 nouveaux décès sont enregistrés à l’hôpital. Depuis le début de l’épidémie en France, 64 922 personnes sont décédées du Covid-19. Toujours sous couvre-feu, la France impose la présentation d’une attestation pour justifier tout déplacement entre 20 heures et 6 heures du matin. Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et région, clusters, R0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.
- Vaccination des soignants. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé samedi avoir « demandé aux hôpitaux d’ouvrir sans délai la vaccination aux professionnels de santé libéraux de plus de 50 ans ». Le ministre mentionne sur Twiter que « le président du Conseil National de l’Ordre des médecins l’a fait aujourd’hui à l’Hôtel-Dieu, à Paris », et que la vaccination sera effective « la semaine prochaine dans près de 100 centres sur tout le territoire ».
- Couvre-feu à 18 heures dans 15 départements. depuis samedi 2 janvier 18 heures, les départements des Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardennes, Doubs, Jura, Marne, Haute-Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Haute-Saône, Nièvre, Saône-et-Loire, Territoire-de-Belfort, Vosges ont basculé dans un couvre-feu avancé à 18h, jusqu’à 6h du matin. les autres départements restent soumis à un couvre-feu de 20h à 6h. D’autres départements pourraient rejoindre cette liste en fonction de la situation épidémiologique et notamment du taux d’incidence (plus de 200 cas pour 100 000 habitants). Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a précisé vendredi que le couvre-feu avancé s’appliquerait de manière uniforme sur l’ensemble du territoire des départements concernés, sans distinction entre les villes et les zones rurales. Les personnes souhaitant sortir de chez elles en raison d’un motif valable devront utiliser « la même attestation que celle que connaissent les Français actuellement pour le couvre-feu à 20 heures » a-t-il souligné,
- 1200 raveurs verbalisés. Plus de 1 200 participants à la rave party qui se tenait depuis jeudi soir à Lieuron, à proximité de Rennes, ont été verbalisés, a indiqué samedi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin depuis son compte Twitter. Et « Deux personnes, nées en 1998, sans antécédent judiciaire, ont été interpellées » samedi à Iffendic (Ille-et-Vilaine) et « placées en garde à vue », a indiqué le procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué. « Par ailleurs, la Préfecture de Bretagne a appelé les raveurs à se faire tester et à s’isoler pendant 7 jours. Un centre de tests antigéniques a été mis en place devant le gymnase de Lieuron, a précisé la Préfecture.
- Vaccination des soignants dès « ce 1er janvier ». Martin Hirsch, directeur des hôpitaux de l’AP-HP a annoncé le coup d’envoi de la vaccination des soignants de plus de 50 ans à l’hôpital Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt) ce 1er janvier. Le ministre de la santé avait annoncé jeudi une accélération de la vaccination en direction des publics prioritaires en réponse aux critiques d’élus et de certains médecins dénonçant un démarrage trop lent de la campagne vaccinale « Dès lundi, les soignants de 50 ans et plus qui le souhaitent, pourront se faire vacciner dans les centres disposant déjà de vaccins« .
- Tolérance au couvre-feu de 18 h dans les départements concernés. Le gouvernement prévoit une « tolérance » pour les Français qui rentreront de vacances ce week-end (avant la rentrée des classes le 4 janvier), a confirmé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, vendredi. selon une information de l’entourage du Premier ministre à LCI.
- Dépistage au péage. Un centre de dépistage va être mis en place au péage de Fleury-en-Bière, le samedi 2 et dimanche 3 janvier de 10h à 18h, dans le sens Province-Paris, a annoncé jeudi la préfecture de Seine-et-Marne. Des tests antigéniques, qui permettent un résultat en 30 minutes, seront proposés aux volontaires rentrant de vacances.
Quelles sont les mesures pour freiner l’épidémie Covid-19 en France ?
Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un deuxième confinement (après celui du mois de mars) 29 octobre au 15 décembre. Face à une légère amélioration de la situation, le confinement a été levé et remplacé par un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin, sans date de fin pour l’instant indiqué par le gouvernement. Toutefois, la situation épidémiologique s’est dégradée fin décembre, notamment dans les régions Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et dans les Alpes-Maritimes. En conséquence, les 15 départements les plus touchés passent sous un couvre-feu avancé à 18 heures dès samedi 2 janvier pour contenir le nombre de contaminations, a précisé vendredi 1er janvier le gouvernement. « Le virus continue à circuler en France (…) avec une disparité entre les territoires« , a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal le 1er janvier, en précisant que la liste des départements concernés pourrait évoluer. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.
► Depuis le 15 décembre :
- les déplacements sont à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
- un couvre-feu national est mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). Lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
- la pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite de 20 h à 6h du matin ;
- les déplacements entre régions sont autorisés ;
- la jauge dans les lieux de culte n’est pas revue à la hausse ;
- les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
- l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos reste interdit ;
- les restaurants et les cafés restent fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
- le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
- les stations de ski sont accessibles aux touristes pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques restent fermées
► 7 janvier : la réouverture des théâtres, musées, cinémas ne pourra pas avoir lieu comme prévu initialement par le chef de l’Etat. La situation sanitaire ne le permet pas.
► A partir du 20 janvier : « Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves » a annoncé le chef de l’Etat.
Un couvre-feu national est mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception a été prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation était libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020. Et à partir du samedi 2 janvier, 15 départements situés dans les régions les plus touchées par l’épidémie passent sous un couvre-feu avancé à 18 heures. Il s’agit des Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardennes, Doubs, Jura, Marne, Haute-Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Haute-Saône, Nièvre, Saône-et-Loire, Territoire-de-Belfort, Vosges. Cette liste pourrait s’allonger en fonction de la situation épidémiologique et notamment du taux d’incidence (plus de 200 cas pour 100 000 habitants). Pendant le couvre-feu, seuls certains déplacements sont possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
La crainte d’un rebond épidémique suite aux rassemblements des fêtes est redoutée par les pouvoirs politiques et les médecins. « La stabilisation des contaminations à un niveau préoccupant fait courir le risque d’une reprise si nous ne sommes pas prudents » prévenait Olivier Véran lors de la conférence de presse du 10 décembre. Certains professionnels de santé comme le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré à Garche interrogé par FranceInfo le 21 décembre estime qu’ « il serait nécessaire de reconfiner dès le 26 décembre à l’image de nos voisins pour remettre un couvercle sur le virus ». Des maires notamment à Reims et Nancy demandent aussi le reconfinement. Mais le ministre de la Santé a indiqué sur TF1 mardi 22 décembre que cela n’était pas envisagé par le gouvernement : « Toutes les solutions sont dans les tuyaux, a-t-il expliqué, mais elles ne sont pas fonction de l’appel d’un maire ou d’un autre, elles sont fonction de la situation sanitaire. Aujourd’hui, il y a trop de cas (..) mais nous ne sommes pas en flambée épidémique. En France nous avons pris des décisions tôt pour éviter un reconfinement tel qu’il est constaté chez nos voisins. » Une étude du Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy (CHRU) et de la Fédération Hospitalière de France (FHF), publiée le dimanche 20 décembre dans le Journal du Dimanche a annoncé une troisième vague hospitalière à partir du 7 janvier. « Dès les prochains jours, les hôpitaux pourraient avoir des difficultés à faire face car la pression va inexorablement autour de Noël. Le problème c’est que les réas sont déjà en tension malgré des lits supplémentaires », expliquait le Pr Rabaud, infectiologue, au Journal du Dimanche.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au samedi 2 janvier 2021, en France :
• 2 639 773 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+19 348 en 24 heures) – chiffre au 1er janvier.
• 64 922 personnes sont décédées en France (+157 en 24 heures à l’hôpital), dont 45 142 à l’hôpital.
• 2 632 patients Covid-19 sont en réanimation (+23 en 24 heures).
• 24 458 patients Covid-19 sont hospitalisés (+195 en 24 heures).
« La situation épidémique en France demeure fragile parce que le virus circule encore trop et que ça ne baisse plus. La pression sanitaire reste élevée. La 2ème vague n’est pas encore derrière nous » a expliqué Olivier Véran sur Europe 1, lundi 21 décembre. Sur la semaine du 21 au 27 décembre, les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, indique Santé Publique France dans son point du 31 décembre. « Dans le contexte des fêtes de fin d’année, cette situation reste très préoccupante et appelle à la plus grande vigilance, du fait d’une possible flambée épidémique dans les semaines à venir » inscrit-elle dans son point hebdomadaire. Le nombre de personnes testées a continué d’augmenter, de 26% par rapport à la semaine précédente, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution. Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé. Le taux de reproduction du virus oscille autour de 1, notamment dans 2 régions métropolitaines : Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce taux est inférieur à 1 dans les autres régions. Le nombre de nouveaux décès liés à la COVID-19, incluant les décès survenus à l’hôpital et en établissements médico-sociaux (décès survenus à domicile non inclus), restait également très élevé. Ce nombre a diminué en semaine 51 ; cependant, la période des congés peut contribuer à rallonger le délai de consolidation des données. Cette évolution méritera d’être confirmée. L’évolution des décès de la semaine 52 ne peut être interprétée, indique Santé Publique France.
→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 31 décembre, ce taux est descendu à 124,71.
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).
Au 1er janvier, Santé publique France rapporte un total de 2 639 773 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie (dernières données disponibles). Invité du journal télévisé sur France 2 mardi 29 décembre, le ministre de la santé Olivier Véran a indiqué « Nous sommes sur un plateau depuis maintenant 3 semaines. » Le 22 décembre, le ministre indiquait déjà qu’ « il y a trop de cas, mais nous ne sommes pas dans une flambée épidémique » comme d’autres voisins européens (Allemagne, Pays-Bas…). Dans son bulletin épidémiologique du 31 décembre, Santé Publique France rapporte une diminution de 16,5% des nouveaux cas confirmés par test RT-PCR ou antigénique sur la semaine du 21 au 27 décembre, en comparaison à la semaine précédente. Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 27 décembre, France entière
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 27 décembre, en France
Vendredi 1er janvier, 19 348 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. Dernières données disponibles.
Samedi 2 janvier, 2 632 personnes sont hospitalisées en réanimation (+23 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations en réanimation a augmenté en semaine 52 (21 au 27 décembre), rapporte Santé Publique France. Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.
→ Le taux de nouvelles admissions en réanimation a augmenté dans les Hauts-de-France (+14%), Pays de la Loire (+11%), Bourgogne-Franche-Comté (+7%), Grand Est (+6%) et Occitanie (+4%). Il s’est stabilisé en Corse et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a diminué dans les autres régions de France métropolitains.
→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admission en réanimation étaient rapportés en Bourgogne-Franche-Comté (3,2/100 000 habitants), Grand Est (2,9), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2,3) et Auvergne-Rhône-Alpes (2,1). Les autres régions de France métropolitaine rapportaient des taux inférieurs à 2,0 pour 100 000 habitants.
→ Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 31 décembre (source : Santé publique France).
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 4 818 | -64 | 559 | -20 | 12 150 |
Grand Est | 2 950 | +35 | 304 | +4 | 6 011 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 4 173 | -68 | 392 | +3 | 6 717 |
Hauts-de-France | 2 372 | +14 | 247 | -1 | 4 463 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 825 | -29 | 177 | -5 | 2 646 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 2 435 | +16 | 302 | +1 | 3 553 |
Occitanie | 1 197 | +25 | 161 | -7 | 2 133 |
Bretagne | 518 | NC | 36 | +1 | 722 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 113 | -27 | 151 | -1 | 1 732 |
Normandie | 1 074 | +11 | 90 | NC | 1 532 |
Centre Val-de-Loire | 881 | -5 | 115 | -3 | 1 325 |
Pays de la Loire | 888 | +9 | 67 | -2 | 1 357 |
Corse | 17 | +2 | 4 | NC | 115 |
Martinique | 17 | NC | 5 | 0 | 43 |
Guadeloupe | 49 | -1 | 4 | -1 | 167 |
La Réunion | 37 | +1 | 5 | -1 | 52 |
Guyane | 31 | -2 | 5 | 0 | 67 |
Mayotte | 12 | -4 | 1 | 0 | 41 |
TOTAL | 24 440 | -89 | 2 634 | -33 |
44 852 |
La mortalité est élevée de la Covid-19 en France au 31 décembre, selon le bulletin de Santé Publique France. Au niveau national, après consolidation des données, le nombre hebdomadaire de décès avait diminué en semaine 51, avec 2 421 décès contre 2 878 en S50 (-16%, données consolidées). En semaine 52 (21 au 27 décembre), 2 170 décès ont été recensés, mais les données n’étant pas consolidées, cette tendance ne peut pas encore être interprétée, souligne Santé publique France dans son bulletin. En S52, les décès survenus à l’hôpital ont stagné (-1,8%, données consolidées). Le taux hebdomadaire de décès à l’échelle nationale était de 3,24 pour 100 000 habitants en S52 (contre 3,61 en S51 et 4,29 en S50). Au 2 janvier, 64 922 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+157 en 24h à l’hôpital). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
→ Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Bourgogne-Franche-Comté (7,6/100 000 habitants), Grand Est (5,8) et Hauts-de-France (4,3).
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 27 décembre 2020, France (données au 29 décembre 2020)
Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie en semaine 52 (21-27 décembre), les régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et le département des Alpes-Maritimes sont les plus impactés et présentent les plus forts taux d’incidence et taux de positivité des prélèvements.
Au 1er janvier, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la dernière semaine de décembre sont les Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardennes, Doubs, Jura, Marne, Haute-Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Haute-Saône, Nièvre, Saône-et-Loire, Territoire-de-Belfort, Vosges.
Taux d’incidence : nombre de personnes testées positives sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants, en France, au 2 janvier 2021.
Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 31 décembre, le R effectif est inférieur à 1 (0,91). Comment ce nombre est-il calculé ?
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 27 décembre, le taux de positivité s’établit à 2,9 %. Il est en diminution par rapport au taux consolidé de la semaine précédente (4,3% en semaine 51). 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
Le vaccin Pfizer est autorisé dans l’Europe le 21 décembre. La vaccination a commencé en France dimanche 27 décembre. Samedi 26 décembre, les premières doses du vaccin Pfizer/BioNtech sont arrivées en France, en provenance de Puurs (Belgique). Le plan de vaccination des Français contre l’infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex et Olivier Véran le 16 décembre à l’Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’ordre des personnes à vacciner. Après avoir donné la possibilité à 1 million de personnes dans les Ehpad de se vacciner en janvier (pensionnaires et personnel soignant), « il y aura ensuite la deuxième étape, selon le rythme de livraison des vaccins. Elle va concerner les gens par catégories d’âge (…) les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu’ils sont âgés de 50 ans et plus ou qu’ils présentent des comorbidités », a précisé le ministre. Au printemps, « nous pourrons étendre progressivement la stratégie da vaccination au grand public. »
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.