CORONAVIRUS FRANCE DIRECT – “La tendance est à l’augmentation depuis quelques jours” a confirmé Jérôme Salomon, le directeur général de la santé dans son point hebdomadaire jeudi. La période des fêtes est classée à “haut risque”. Brigitte Macron est testée négative. Infos et chiffres du jour.
[Mise à jour du jeudi 17 décembre à 19h15] “En France, après une forte baisse puis un plateau, une tendance à l’augmentation est observée depuis quelques jours“, déclare Jérôme Salomon, le directeur général de la santé dans un point sur la situation épidémiologique, le 17 décembre. “Nous entamons une saison à haut risque : l’hiver. La température, l’humidité, le vent, l’ensoleillement, semblent être des facteurs aggravants de l’épidémie” poursuit le directeur de la santé, déclarant ensuite que “l’évolution de l’épidémie est préoccupante”. “Nous constatons une augmentation de cas confirmés, avec 18 254 nouvelles contaminations détectées ces dernières 24h. Le R (taux de reproduction du virus) est à nouveau supérieur à 1 (1,03)“, indique Jérôme Salomon. “Cette augmentation du nombre de cas à l’approche des fêtes de fin d’année invite à la plus grande vigilance“, s’inquiète t-il, “Le virus peut voyager avec nous, ne lui donnons aucune opportunité de contaminer nos proches. (…) Adoptons tous ensemble les gestes de bon sens. Le 24 décembre, c’est dans une semaine.” Le directeur de la santé incite les Français à restreindre leurs contacts dès maintenant, et même avec un test négatif, de continuer d’appliquer les gestes barrières. “Il faut absolument tout faire pour ne pas recommencer un confinement (…) et plus on est mobilisés individuellement, plus on a de chances de réussir ce pari collectif”, insiste Jérôme Salomon qui qualifie les prochains 15 jours de période à “haut risque”. A l’approche des fêtes de fin d’année, les autorités recommandent de s’auto-confiner, de respecter la jauge de 6 adultes à table, en restant à distance d’au moins un mètre les uns des autres, voire en portant un masque comme l’a recommandé mercredi l’OMS et de se faire tester si on présente des symptômes évocateurs d’une infection Covid-19. Depuis le début de l’épidémie, la France a déploré 59 619 décès (+258 décès en 24 heures à l’hôpital) liés à une infection à la Covid-19. “Restons extrêmement prudents encore 3 à 6 mois”, a martelé le Professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, dans une interview au Parisien le 15 décembre. Parallèlement, l’arrivée du vaccin de Pfizer se précise. La campagne de vaccination va débuter “dès que nous aurons eu la décision d’autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament (la réunion est fixée au 21 décembre)“ a indiqué Jean Castex le 16 décembre avant de préciser que “si toutes les conditions sont réunies, les premières vaccinations pourraient être réalisées dès la dernière semaine du mois de décembre avant de monter en puissance à partir de début janvier.” Depuis le 15 décembre, les Français doivent se munir d’une attestation pour justifier tout déplacement entre 20 heures et 6 heures du matin (excepté le soir du 24 décembre). Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et région, clusters, R0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.
Dernières infos en direct :
- Emmanuel Macron s’est exprimé en visioconférence depuis le palais de l’Élysée, en conclusion de la conférence nationale humanitaire. Placé à l’isolement pendant 7 jours, le président a montré qu’il va bien et qu’il continue à travailler malgré sa contamination au Covid-19, annoncée ce matin.
- Brigitte Macron a été testée négative au Covid-19, jeudi, et ne présente aucun symptôme.
- Début de la vaccination le 27 décembre. La vaccination contre le Covid-19 va commencer à partir du 27 décembre en Europe, annonce Ursula von der Leyen.
- Emmanuel Macron positif à la Covid-19. Dans un communiqué du 17 décembre, l’Elysée annonce que le Président de la République a été diagnostiqué positif à la Covid-19. Ce diagnostic a été établi suite à un test RT-PCR réalisé dès l’apparition de premiers symptômes. Il aurait présenté les symptômes dans la nuit de mercredi 16 à jeudi 17 décembre et aurait été testé jeudi matin. Conformément aux consignes sanitaires en vigueur applicables à tous, le Président de la République s’isolera pendant 7 jours. Il continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance. Le Premier ministre Jean Castex ainsi que Richard Ferrand se sont placés à l’isolement car ils étaient considérés comme cas contact. Jean Castex a été testé négatif ce matin.
- Retrait d’un test antigénique. L’Agence du médicament demande aux pharmacies de ne plus utiliser le test rapide VivaDiag Test Rapide SARS-CoV-2 Ag et de mettre en quarantaine tous les lots. En cause “l’obtention de résultats faussement positifs obtenus avec le test rapide VivaDiag Test Rapide SARS-CoV-2 (société VivaChek), dans plusieurs pharmacies en France”. Les investigations menées par l’Agence ont confirmé “que les performances et la sécurité d’utilisation de ce dispositif ne sont pas garanties”.
- Risque élevé de résurgence de l’épidémie en janvier 2021. Dans un communiqué du 16 décembre, l’OMS a confirmé le “risque élevé de nouvelle résurgence au cours des premières semaines et des premiers mois de 2021” de l’épidémie de Covid-19, dans les pays d’Europe.
- La maison, premier lieu de contamination. Selon une enquête menée sur 25 000 personnes par le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, et relayée par Europe 1, le principal lieu de contamination à la Covid-19 est la maison, en général via notre conjoint ou conjointe. A l’extérieur du foyer, les contaminations sont plus nombreuses lors des contacts avec la famille élargie, les collègues sur le lieu de travail, et enfin les amis. Enfin, la fréquentation des bars, restaurants et des salles de sport multiplient les risques d’infections.
- Port du masque à l’intérieur pendant les réunions de famille. “Les rassemblements à l’intérieur, même les plus petits, peuvent être particulièrement risqués car ils rassemblent des groupes de personnes, jeunes et vieux, de ménages différents, qui peuvent ne pas tous adhérer aux mêmes mesures de prévention des infections”, a rappelé l’OMS qui recommande de “limiter la taille du groupe et d’assurer une bonne ventilation pour réduire le risque d’exposition”. Elle recommande aussi de porter le masque à l’intérieur : “Il peut sembler gênant de porter des masques et de pratiquer la distanciation physique en présence d’amis et de membres de la famille, mais cela contribue de manière significative à garantir que tout le monde reste en sécurité et en bonne santé.”
- Fin de l’épidémie à l’automne 2021 ? Invité mercredi sur RTL, le Pr Jean-François Delfraissy a estimé que la France pourrait voir le “bout du tunnel à l’automne 2021″. “Je suis très confiant envers les vaccins. Je me ferai vacciner dès que je rentrerai dans la case (d’âge correspondant) au moment où je dois me faire vacciner. Le vaccin est (…) un espoir. Ces vaccins anti-Covid auront des effets secondaires comme l’ensemble des vaccins. Prenons le temps de bien monter la vaccination dans les Ehpad et les unités hospitalières qui s’occupent des personnes âgées” a t-il déclaré.
Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un confinement entré en vigueur dans la nuit du jeudi 29 octobre minuit et jusqu’au 1er décembre. Les mesures prises ont été associées à un ralentissement de l’épidémie à partir du 18 novembre, sur tout le territoire. En conséquence, le Président a annoncé mardi 24 novembre un allègement des restrictions à partir de samedi 28 novembre. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.
Le couvre-feu instauré depuis le début de mois d’octobre n’aura pas suffi à freiner l’épidémie. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a ainsi annoncé, le 28 octobre, un deuxième confinement de la population. Ce confinement a été instauré du jeudi 29 octobre au 15 décembre 2020. Face à la situation épidémique “en plateau”, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une modification de certaines étapes du déconfinement :
► Depuis le 15 décembre :
- les déplacements sont à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
- un couvre-feu national est mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). Lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
- la pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite de 20 h à 6h du matin ;
- les déplacements entre régions sont autorisés ;
- la jauge dans les lieux de culte n’est pas revue à la hausse ;
- les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
- l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos reste interdit ;
- les restaurants et les cafés restent fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
- le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
- les stations de ski sont accessibles aux touristes pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques restent fermées
► 7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinémas si la situation sanitaire le permet.
► A partir du 20 janvier (si les objectifs sanitaires sont atteints) : “Si le nombre de contaminations demeure en dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves” a annoncé le chef de l’Etat.
Un couvre-feu national est mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception est prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020.
Pendant ce couvre-feu, seuls certains déplacements sont possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au jeudi 17 décembre 2020, en France :
• 2 427 316 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+18 254 en 24 heures)
• 59 619 personnes sont décédées en France (+258 en 24 heures), dont 40 942 à l’hôpital.
• 2 808 patients Covid-19 sont en réanimation (-42 en 24 heures).
• 25 182 patients Covid-19 sont hospitalisés (-133 en 24 heures).
La première semaine de décembre montre une “évolution préoccupante de l’épidémie du fait d’une très faible diminution de la circulation du SARS-CoV-2, après 4 semaines de forte décroissance suite au passage du pic épidémique de la seconde vague” rapporte Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre. L’agence note un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente), une stabilisation du taux de positivité des tests Covid, une diminution très modérée du nombre des hospitalisations et admissions en réanimation, une stabilisation de l’évolution des principaux indicateurs de l’activité de suivi des contacts, une mortalité élevée surtout en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 10 décembre, ce taux a remonté à 108.73 au niveau national (contre 86 le 7 décembre).
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).
Jeudi 17 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 427 316 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. “En France, après une forte baisse puis un plateau, une tendance à l’augmentation est observée depuis quelques jours”, a confirmé Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé dans sa conférence de presse hebdomadaire le 17 décembre, sur l’évolution de l’épidémie en France. Au niveau national, la diminution du nombre de nouveaux cas confirmés, observée la semaine précédente, “marque le pas” avait indiqué le Premier ministre Jean Castex dans un conférence de presse le 10 décembre. “Depuis une semaine, nous sommes sur un plateau”, les chiffres de baissent plus. Dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre, Santé Publique France confirme un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente). Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 6 décembre, France entière
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre, en France
Avec la reprise de l’épidémie de coronavirus constatée en octobre, le suivi du nombre supplémentaire de nouveaux cas de Covid-19 est un indicateur important. Au 17 décembre, 18 254 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. “Nous ne sommes pas encore au bout de cette deuxième vague et nous ne serons pas le 15 décembre à l’objectif que nous nous étions fixé de passer en dessous des 5 000 nouveaux cas par jour” a informé le Premier ministre Jean Castex le 10 décembre.
Jeudi 17 décembre, 2 808 personnes sont hospitalisées en réanimation (-42 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour Covid-19 a continué de diminuer sur la première semaine de décembre, mais avec une baisse de 9%, bien inférieure à la diminution de 31% de la semaine précédente, rapporte Santé Publique France. La diminution du nombre de nouvelles admissions en réanimation s’est aussi poursuivie mais de façon plus modérée (-16% en S49 vs -33% en S48). Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.
→ Le taux d’hospitalisations en réanimation en semaine 49 a diminué dans toutes les régions de France métropolitaine par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne (+47 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+23 %), Nouvelle-Aquitaine (+19 %) et Normandie (+11 %).
→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France.
→ Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 16 décembre (source : Santé publique France).
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 4 922 | +39 |
627 |
+2 | 11 598 |
Grand Est | 2 844 | +27 | 293 | -7 | 5 380 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 4 431 | -52 | 480 | +6 | 6 129 |
Hauts-de-France | 2 479 | +54 | 269 | +3 | 4 014 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 832 | -7 | 173 | +2 |
2 296 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 2 282 | +7 | 304 | -2 | 3 191 |
Occitanie | 1 365 | +32 | 189 | NC | 1 931 |
Bretagne | 596 | -11 | 56 | +2 | 641 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 369 | +14 | 165 | +3 | 1 534 |
Normandie | 1 066 | +13 | 79 | NC | 1 365 |
Centre Val-de-Loire | 944 | +5 | 97 | +5 | 1 191 |
Pays de la Loire | 945 | -25 | 81 | -3 | 1 167 |
Corse | 24 | NC | 6 | -1 | 113 |
Martinique | 27 | NC | 6 | NC | 42 |
Guadeloupe | 78 | +3 | 5 | -2 | 167 |
La Réunion | 50 | NC | 5 | NC | 51 |
Guyane | 20 | +4 | 3 | -1 | 67 |
Mayotte | 8 | -1 | 2 | +2 | 39 |
TOTAL | 25 315 | +99 | 2 850 | +8 |
40 942 |
“La mortalité liée à la Covid-19 reste très élevée” indique Santé Publique France le 10 décembre même si elle baisse sur la première semaine de décembre, comme c’était le cas la semaine précédente. L’agence rapporte toutefois “un excès très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté”. Au 17 décembre, 59 619 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+258 en 24h à l’hôpital). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre et celle des 50 000 le 24 novembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre, selon les chiffres publiés le 4 décembre par l’Insee. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Depuis cette date le nombre de décès diminue progressivement mais reste toujours supérieur à ceux de 2019 et de 2018.
→ Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 06 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)
Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie sur la deuxième semaine de décembre, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Haut de France et Grand Est sont les plus impactées, indique Jérôme Salomon, le directeur général de la santé le 17 décembre. Par ailleurs, après quatre semaines de décroissance de l’épidémie, les taux d’incidence ont augmenté en Grand Est (+6%), Pays de la Loire (+5%) et Nouvelle-Aquitaine (+4%) par rapport à la dernière semaine de novembre. Les taux d’hospitalisations ont diminué dans la majorité des régions métropolitaines, excepté en Grand Est où le taux s’est stabilisé, en Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté et en Centre-Val de Loire, où le taux d’hospitalisations a augmenté en comparaison avec la semaine précédente. Les taux d’hospitalisations en réanimation ont diminué dans toutes les régions métropolitaines par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine et Normandie.
Au 16 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”. Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.
Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 16 décembre 2020
Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 17 décembre, le R effectif est en hausse, à 1,03. Comment ce nombre est-il calculé ?
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 16 décembre, le taux de positivité est en baisse et s’établit à 6,2%. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” informe Santé Publique France le 10 décembre.
Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger est l’application de gestes barrières : mesures d’hygiène, réduction des contacts (salut sans embrassade et sans serrer les mains, maintien de la distance physique, regroupements à éviter), port approprié du masque (bouche et nez couverts), aération des endroits clos. Les personnes contacts de cas confirmés doivent respecter les périodes d’isolement. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
Le plan de vaccination des Français contre l’infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex et Olivier Véran le 16 décembre à l’Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’ordre des personnes à vacciner. Après avoir vacciné 1 million de personnes dans les Ehpad en janvier (pensionnaires et personnel soignant), “il y aura ensuite la deuxième étape, selon le rythme de livraison des vaccins. Elle va concerner les gens par catégories d’âge (…) les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu’ils sont âgés de 50 ans et plus ou qu’ils présentent des comorbidités”, a précisé le ministre. Au printemps, “nous pourrons étendre progressivement la stratégie da vaccination au grand public.”
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.