Le géant américain du e-commerce et de la logistique Amazon a annoncé ce 27 avril qu’il prolongeait jusqu’au 5 mai la suspension de l’activité de ses centres de distribution en France, après une décision de justice lui imposant d’évaluer les risques liés à l’épidémie de Covid-19.
« Il sera demandé aux collaborateurs d’Amazon de rester chez eux jusqu’au 5 mai inclus — ils percevront leur plein salaire », affirme le groupe dans un communiqué. Les centres de distribution d’Amazon sont fermés depuis le 16 avril.
100 000 euros par infraction
La cour d’appel de Versailles a donné raison le 24 avril aux syndicats qui réclamaient une réelle évaluation des risques liés au nouveau coronavirus, venant confirmer une décision du tribunal de Nanterre dix jours plus tôt. La cour d’appel a précisé et élargi la liste des produits qu’Amazon peut continuer à livrer dans l’attente de cette évaluation et a fixé une astreinte de 100 000 euros par infraction.
Le géant du commerce en ligne doit selon elle ainsi s’en tenir aux produits high-tech, informatique, bureau, animaux domestiques, santé et soins du corps, nutrition, parapharmacie, ainsi qu’à l’épicerie, boissons et entretien.
Jusqu’à un milliard d’euros de pénalité par semaine
« Un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l’ordre de 0,1 %, pourrait entraîner une pénalité de plus d’un milliard d’euros par semaine », déplore Amazon dans son communiqué, reprenant l’argumentaire utilisé pour justifier d’une première fermeture de ses centres de distribution jusqu’à mardi.
« Cela signifie que nous anticipons de suspendre temporairement l’activité de nos centres de distribution français jusqu’au 5 mai, et ce, alors que nous continuons à évaluer la meilleure façon d’opérer au regard de la décision de la cour d’appel », ajoute-t-il.
Les clients « peuvent toujours commander plusieurs millions de produits auprès des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon et au travers de notre réseau logistique mondial », selon lui.