C’est ce qu’on appelle avoir le sens du timing. Au moment où Huawei dévoilait ses nouveaux smartphones P40, la Maison-Blanche de Donald Trump aurait décidé de renforcer ses sanctions contre le géant chinois. Pour paralyser Huawei, les États-Unis souhaiteraient interdire aux entreprises étrangères qui se fournissent en composants américains de vendre quoi que ce soit à Huawei. L’idée des États-Unis est d’asphyxier le Chinois en réduisant ses possibilités.
À lire aussi : On a essayé le Huawei P40 Pro : peut-on créer le meilleur smartphone du monde sans Google ?
Une guerre géopolitique avant tout
L’agence Reuters est à l’origine de cette information. Selon elle, cette décision du président américain servirait à alimenter la guerre commerciale avec la Chine, Donald Trump blâmant notamment Pékin pour l’épidémie de Coronavirus. Frapper Huawei est devenu le nouvel outil des États-Unis, qui savent que ses attaques ont un impact de taille sur la plus grande entreprise technologique chinoise.
Avec cette nouvelle loi, une entreprise étrangère comme le taïwanais TSMC (qui fournit Huawei et HiSilicon en composants pour les processeurs Kirin) n’aurait plus le droit de travailler avec le Chinois. Puisque TSMC se fournit chez certaines entreprises américaines, il lui faudrait demander une licence à la Maison-Blanche pour travailler avec Huawei, inscrit sur liste noire commerciale. Il est probable que, comme avec Google, Washington ne l’accorde pas.
Selon des experts économiques interrogés par Reuters, cette situation fragiliserait davantage les entreprises américaines que Huawei lui-même, qui pourrait prendre son indépendance en fabriquant ses propres chaines de production. Le gouvernement américain ne partagerait pas cet avis et souhaiterait bien retirer ses composants à Huawei après l’avoir privé de 5G dans certains pays et interdit de travailler avec Google.
Source : Reuters