Le plan bleu a été déclenché le 6 mars 2020 dans les Ehpad et les établissements médico-sociaux pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Son but est de protéger les plus fragiles que sont notamment les personnes âgées. Les mesures sanitaires sont désormais au plus hauts. Quelles conséquences ?
Le plan bleu est un outil d’organisation interne aux établissements médico-sociaux (EMS) comme les Ehpad (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ou les établissements pour personnes handicapées. Il détaille les modalités d’organisation à mettre en œuvre en cas de crise sanitaire ou climatique. Le plan bleu permet notamment la mise en œuvre rapide et cohérente de leurs moyens matériels et humains pour faire face efficacement à une situation exceptionnelle comme l’épidémie de coronavirus.
Élaboré sous la responsabilité du directeur de l’établissement médico-social, le plan bleu expose les actions à prendre en cas de situation exceptionnelle (crise sanitaire ou climatique) en suivant un cahier des charges fixé par un arrêté ministériel. L’arrêté du 7 juillet 2005 oblige les établissements hébergeant des personnes âgées à rédiger un plan de gestion de crise dénommé « plan bleu ». Cet arrêté a été pris après la canicule exceptionnelle de l’été 2003 qui avait entraîné une surmortalité estimée à près de 15 000 décès. Cette obligation a été étendue aux établissements accueillant des personnes handicapées, dont les Ehpad, en 2007.
Face à un incident sur le département, comme un foyer d’infection au coronavirus, le Préfet peut décider d’activer un plan de secours. Il en informe alors l’Agence régionale de santé qui se charge d’alerter les établissements médico-sociaux concernés. Le plan bleu est ensuite déclenché par le directeur de l’établissement alerté.
Le plan bleu est déclenché dès la survenue de tout événement sanitaire ou environnemental susceptible de constituer une menace pour la santé publique, comme une pathologie inhabituelle à potentiel épidémique. Le plan bleu a été déclenché en France le 6 mars 2020 en raison de la prolifération du coronavirus.
Le plan bleu implique :
- La désignation d’un référent, directeur ou médecin coordonnateur, responsable en situation de crise dans l’établissement.
- La mise en place d’une convention avec un établissement de santé proche définissant les modalités de coopération, et notamment les modalités d’un échange sur les bonnes pratiques susceptibles de prévenir les hospitalisations ainsi que les règles de transferts en milieu hospitalier lorsqu’ils s’avèrent indispensables. Un établissement médico-social peut être amené à prendre en charge des patients issus d’un centre hospitalier voisin ayant déclenché son plan blanc.
- Les recommandations de bonnes pratiques préventives à destination des personnels (en cas de canicule, de risques infectieux par exemple).
- Un protocole sur les modalités d’organisation de l’établissement en cas de déclenchement du plan d’alerte et d’urgence.
- Différents échelons : national, zonal, départemental.
- Le confinement des résidents, usagers et personnels, si nécessaire. Les risques de contagions des personnes âgées au coronavirus étant maximum, les mesures les plus strictes sont mises en place. Après l’interdiction des visites, les établissements renforcent tour à tour leurs mesures avec des SAS de décontamination à l’entrée des chambres, le maintien des portes de chambres fermées, la mise à disposition de masques, de gants, de solutions hydroalcooliques.
- L’évacuation des résidents, usagers et personnels, si nécessaire.
- Le rappel du personnel accompagnant et soignant, si nécessaire. Notamment : prévoir et organiser le remplacement rapide des personnels soignants touchés par l’épidémie.
- En cas de canicule : la mise en place d’un local ou pièce équipés d’un système fixe de rafraîchissement de l’air ou de disposer d’un local ou d’une pièce rafraîchis.
- En cas de canicule : 4 niveaux d’alerte correspondent aux 4 codes couleurs « vigilance météo ». Vert en veille saisonnière, jaune en avertissement chaleur, orange en alerte canicule, rouge en mobilisation maximale.
Cet outil de gestion interne permet :
- d’anticiper les conséquences d’un risque qui a été identifié,
- d’améliorer la réactivité en cas d’alerte,
- de réfléchir aux dispositions à prévoir pour adapter au mieux son organisation et préserver ainsi de façon optimale le bien être et la santé des résidents.