L’accueil des bébés est limité à 10, certaines micro-crèches et assistantes maternelles exerçant seules peuvent maintenir leur activité, tandis que les crèches et écoles ouvertes sont réservées aux enfants du personnel soignant.
[Mise à jour du 18 mars à 8h30]. Emmanuel Macron a décidé de restreindre les déplacements qui ne seraient pas indispensables afin de limiter la propagation du coronavirus. Toutefois, la garde d’enfant fait partie des conditions autorisées mentionnées sur l’attestation de déplacement obligatoire. Alors que les crèches et les écoles ont fermé depuis lundi 16 mars, les parents se demandent s’ils peuvent ou non confier leur bébé à une assistante maternelle. Ce qu’il faut savoir selon les dernières mesures annoncées :
Peut-on confier son enfant à une assistante maternelle ?
“Si la crèche de votre enfant est fermée, en l’occurrence, vous n’avez pas le choix que de garder votre bébé avec vous. En revanche, si vous aviez l’habitude de confier votre bébé à une assistante maternelle, elle peut continuer à accueillir votre enfant à condition de respecter le seuil autorisé“, nous précise la Fédération des Parents Employeurs de France (FEPEM). Pour apporter plus de flexibilité aux parents qui doivent travailler, le gouvernement a décidé de généraliser la dérogation permettant d’autoriser les assistantes maternelles à accueillir jusqu’à 6 enfants de moins de trois ans (au lieu de 4). Le ministère de la Santé rappelle que “les consignes de fermeture et de maintien d’activité annoncées resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre”.
Un service de garde pour les professionnels de santé
Pour les professionnels de santé, un service de garde d’enfants est mis en place dans les crèches et les écoles, afin de leur permettre de poursuivre leur travail, indispensable dans la lutte contre le coronavirus. Les enfants sont accueillis par groupes de 10 élèves, dans le respect des gestes barrières, précise le ministère de la Santé. Emmanuel Macron a même annoncé que des taxis et des hôtels seront mis à leur disposition. Ainsi, les personnels des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, les médecins libéraux et sages-femmes, mais aussi les personnels des crèches chargés d’accueillir en urgence les enfants des soignants, etc. pourront bénéficier de ce dispositif ces prochaines semaines. Ces parents peuvent également s’inscrire pour demander une place d’accueil prioritaire pour son enfant sur le site mon-enfant.fr. “Cela permettra aux préfets de mieux juger des besoins”, précise le ministère de la santé. Par ailleurs, l’association des maires de France appelle les communes et intercommunalités compétentes à étendre cet accueil sur les temps périscolaire et extrascolaire.
Assistantes maternelles et micro-crèches : pas plus de 10 enfants
De nombreuses écoles et crèches ont été mobilisées pour les enfants dont les parents travaillent dans les hôpitaux et autres établissements de santé. Pour respecter les mesures de sécurité face au coronavirus, le gouvernement a annoncé que le nombre d’enfants était limité. “Aucun accueil collectif de plus de 10 enfants ne pourra se tenir à compter du lundi 16 mars, et ce jusqu’à nouvel ordre”, avait annoncé le ministère de l’Education. Le ministre de la Santé Olivier Véran a également confirmé qu'”en plus des crèches, les maisons d’assistants maternels (MAM) accueillant plus de 10 enfants sont concernés” par cette mesure. En revanche, les assistants maternels exerçant seuls, tout comme les micro-crèches (jusqu’à 10 enfants), pourront maintenir leur activité.
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Quelles aides pour les assistantes maternelles ou les crèches ?
Rappelons que dans le cas où les parents sont contraints de garder leurs enfants à la maison et qu’ils ne peuvent télétravailler, l’Etat prend en charge l’indemnisation des salariés. Mais qu’en est-il pour les parents qui sont eux-mêmes employeurs ? Le gouvernement a annoncé que “les assistantes maternelles bénéficieront de l’activité partielle, notamment pour celles dont les MAM ferment“. Quant aux crèches, qu’elles soient publiques ou privées, elles seront soutenues financièrement via les CAF. Le montant s’élèvera à “27 euros par place fermée et par jour pour les crèches publiques et à 17 euros pour les établissements privés, et complétera leur indemnisation de l’activité partielle” précise la Cnaf dans un communiqué du 17 mars. “Les ministres tiennent à rappeler par ailleurs que les places vacantes ne seront pas facturées aux familles” précise le gouvernement.
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