CORONAVIRUS DIRECT – Le variant anglais fait progresser le nombre des hospitalisations en France. 155 nouvelles hospitalisations et 404 décès ont été enregistrés en 24h. Un troisième vaccin est autorisé en France, celui d’AstraZeneca, recommandé uniquement aux moins de 65 ans “pour le moment”. Derniers chiffres et actus.
[Mis à jour le mardi 2 février à 19h57] “Comme le variant anglais est 40 à 70 % plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait rien de plus“, a alerté ce mardi 2 février sur FranceInfo Rémi Salomon, le président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP. Les premiers résultats sur les variants inquiètent : “on était plutôt aux alentours de 6% le 7 janvier et on est monté à 15/20% la semaine dernière“. La semaine s’annonce une nouvelle fois cruciale pour la France : Emmanuel Macron réunit un nouveau Conseil de défense sanitaire ce mercredi 3 février. Face à cette situation sanitaire préoccupante, le gouvernement a déjà donné dimanche 31 janvier un nouveau tour de vis avec la fermeture des centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² et l’interdiction d’entrer ou de sortir en France à destination et en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne. Les prochaines vacances scolaires d’hiver pourraient aussi contribuer à limiter les brassages, et éviter un nouveau confinement. Au 2 février, plus de 28 000 personnes sont hospitalisées pour une infection Covid-19 et 404 nouveaux décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures. 1 486 493 personnes ont reçu en France au moins une dose de vaccin. 47 137 personnes ont reçu leur deuxième injection. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Les pharmaciens et les sages-femmes pourront administrer le vaccin AstraZeneca, qui vient d’obtenir mardi son autorisation en France de la Haute autorité de santé (HAS) pour les moins de 65 ans.
- Validation du vaccin AstraZeneca. La Haute autorité de Santé (HAS) a validé ce mardi l’utilisation du vaccin AstraZeneca, mais uniquement sur les personnes âgées de moins de 65 ans. “Il manque des données pour les patients de plus de 65 ans, ces données vont arriver dans les semaines qui viennent“, a déclaré la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, lors d’un point presse en ligne. Le vaccin sera administré en priorité aux soignants et aux personnes de 50 à 65 ans atteintes de comorbidités. Les injections pourraient se faire “aux alentours de mi-février”, selon Alain Fischer, le “monsieur vaccins” de l’exécutif.
- Fermeture des remontées mécaniques. Les remontées mécaniques des stations se ski resteront toujours fermées en février. Aucune date de réouverture n’a été fixée, indique Matignon à la suite d’une rencontre entre Jean Castex et les acteurs du secteur de la montagne.
- Règles de fermeture des écoles. Un nouveau protocole sanitaire à l’école a été publié sur le site du ministère de l’Education nationale. Parmi les nouveautés : une classe de maternelle devra fermer si un élève est testé positif à la Covid-19, une classe de primaire ou de secondaire fermera seulement s’il s’agit d’une contamination au variant. Par ailleurs, tous les élèves à partir de 6 ans doivent porter un masque chirurgical ou en tissu de catégorie 1 depuis le 1er février 2021. Autrement dit, les masques en tissu de catégorie 2 ou artisanal (fait maison) ne sont plus acceptés.
- Trêve hivernale repoussée. Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, a indiqué au Parisien le report de la fin de la trêve hivernale au 1er juin au lieu du 1er avril, compte tenu de la crise sanitaire.
- Arrêt de travail et Covid. En 3 semaines, plus de 65 000 arrêts maladies “immédiats” ont été délivrés par l’Assurance maladie qui reçoit en moyenne 3 000 demandes chaque jour. Un arrêt maladie immédiat “sans jour de carence” est délivré à condition d’avoir réalisé un test de dépistage PCR sous 48 heures.
- 75 millions de doses de vaccins en plus. BioNTech et Pfizer ont annoncé livrer 75 millions de doses de vaccin supplémentaires à l’Union européenne durant le deuxième semestre de l’année 2021. Les deux laboratoires comptent “augmenter les livraisons à partir de la semaine du 15 février”, explique Sierk Poetting, directeur financier.
- Nouveau Conseil de défense. Emmanuel Macron a convoqué un nouveau Conseil de défense sanitaire ce mercredi 3 février à l’Élysée, apprend-on dans un article de BFMTV.
Face à une situation épidémique “maîtrisée mais fragile”, Jean Castex a annoncé le 14 janvier, la mise en place d’un couvre-feu à 18 heures sur tout le territoire français à partir du samedi 16 janvier. A date :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés ;
- Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible, avec un retour possible sur site un jour par semaine.
- Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour “motif impérieux”. Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée.
Trois scénarios possibles. Selon plusieurs personnes ayant participé au Conseil de Défense qui a eu lieu le 27 janvier, trois pistes, citées par BFMTV seraient envisagées par le gouvernement :
→ Couvre-feu la semaine et confinement le week-end
→ Confinement similaire à celui de l’automne (les écoles restent ouvertes)
→ Confinement “serré” similaire à celui du printemps (les écoles restent fermées)
→ Un allongement des vacances de février est aussi à l’étude.
Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. Jeudi 28 janvier soit deux semaines plus tard, le ministre de la Santé a indiqué que son efficacité “s’estompe” et que le couvre-feu“ n’est pas suffisant face aux variants“. Il a cependant estimé que la mesure n’avait pas été vaine : “S’il n’y avait pas de couvre-feu, nous n’aurions pas un plateau comme nous connaissons aujourd’hui, nous aurions une vague épidémique”. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, a estimé le lundi 1er février sur FranceInfo que le couvre-feu avait “un effet” sur la propagation de l’épidémie en France : les contaminations ont augmenté de 4% le semaine du 25 au 31 janvier, contre 15% la semaine du 18 au 24 janvier.
En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 28 janvier qu’une baisse du taux d’incidence avait été observée dans les 15 premiers départements placés sous couvre-feu puis cette tendance s’est inversée. Les taux d’incidence ont augmenté respectivement de +5% dans le groupe 1, +15% dans le groupe 2 et +9% dans le groupe 3 (c’est-à-dire les 71 départements placés sous couvre-feu anticipé le 16 janvier).
Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 24 janvier 2021, France métropolitaine (données au 27 janvier 2021)
Seuls certains déplacements sont autorisés et mentionnés dans l’attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.
Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement, au mardi 2 février, en France :
• 3 201 461 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+4 347 en 24 heures) – chiffre au 1er février.
• 76 916 personnes sont décédées en France (+404 en 24 heures), dont 54 213 à l’hôpital.
• 3 270 patients Covid-19 sont en réanimation (+52).
• 28 029 patients Covid-19 sont hospitalisés (+155).
“Nous ne sommes pas dans une vague épidémique mais le virus circule à un niveau élevé, diffus, nous sommes sur un plateau montant, un peu plus, le virus circule un peu plus chaque semaine” a indiqué Olivier Véran, jeudi 28 janvier. “La situation est très préoccupante” a confirmé le nouveau point hebdomadaire de Santé Publique France principalement à cause de la circulation du variant anglais qui représentait le 7 et 8 janvier plus de 3 cas de Covid-19 sur 100 en France. Sur la semaine du 18 au 24 janvier:
- le nombre de nouveaux cas confirmés a progressé de 9% du 18 au 24 janvier, le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté de +16% et le nombre de nouvelles admissions en réanimation de +20%.
- le nombre de décès hospitaliers était en nette augmentation (+20%) par rapport à la semaine précédente.
- les régions les plus touchées étaient toujours les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
Au lundi 1er février 2021, un total de 3 201 461 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 11 au 17 janvier, Santé Publique France rapporte une moyenne soit 18 364 nouveaux cas confirmés en moyenne chaque jour. Sur cette période, les personnes de 75 ans et plus étaient les plus touchées par le SARS-CoV-2, et le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge était en augmentation.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 24 janvier 2021, France entière (données au 27 janvier)
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 24 janvier 2021, en France
Lundi 1er février, +4 347 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Le nombre de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 a augmenté de +16% au cours de la semaine du 18 au 24 janvier par rapport à la semaine précédente (+20% en réanimation). Mardi 2 février, 3 270 personnes sont hospitalisées en réanimation (+52 en 24 heures), dernières données disponibles. Le nombre d’hospitalisation en réanimation pour Covid-19 reste à un niveau élevé.
→ En semaine 18-24 janvier : les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,2/100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (3,5), Grand Est (3,2), Auvergne-Rhône-Alpes (3,0), Hauts-de-France (2,9), Corse (2,9) et Île-de-France (2,8).
→ Entre le 05 octobre 2020 et le 26 janvier 2021, parmi les 5 448 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 72% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 63% étaient âgés de 65 ans et plus ; 69 étaient des professionnels de santé.
→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 1er février
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 342 | +129 | 680 | +42 | 13 417 |
Grand Est | 2 947 | +73 | 338 | -1 | 7 243 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 859 | +179 | 429 | +44 | 8 117 |
Hauts-de-France | 2 599 | +130 | 282 | +24 | 5 335 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 824 | +86 | 167 | +13 | 3 360 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 349 | +95 | 417 | +24 | 4 614 |
Occitanie | 1 860 | +64 | 251 | +12 | 2 646 |
Bretagne | 711 | +22 | 46 | -1 | 922 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 573 | +70 | 214 | +15 | 2 301 |
Normandie | 1 385 |
+42 |
118 | +2 | 1 896 |
Centre Val-de-Loire | 1 123 | +15 | 138 | -1 | 1 681 |
Pays de la Loire | 1 039 | +22 | 95 | -3 | 1 736 |
Corse | 62 | +4 | 8 | +1 | 125 |
Martinique | 17 | +3 | 3 | NC | 45 |
Guadeloupe | 52 | NC | 6 | NC | 170 |
La Réunion | 24 | +5 | 3 | +1 | 55 |
Guyane | 46 | -2 | 14 | -2 | 73 |
Mayotte | 62 | -3 | 9 |
+1 |
47 |
TOTAL | 27 914 | +932 | 3 228 | +170 |
53 809 |
Le nombre de décès liés à la COVID-19 est élevé indique Santé Publique France le 21 janvier. 76 916 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 2 février 2021, dont 54 213 à l’hôpital (+404 en 24h), auxquels se sont ajoutés 465 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 27 et le 29 janvier.
→ 93% des cas de COVID-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus.
→ 54% sont des hommes.
→ 65% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité.
→ Sur la semaine du 18-24 janvier, les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Bourgogne-Franche-Comté (7,9/100 000 habitants), Grand Est (6,1), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6,1) et Auvergne-Rhône-Alpes (5,2).
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
L’incidence est en augmentation sur la semaine du 18 au 24 janvier dans l’ensemble des régions métropolitaines, excepté dans deux régions où les taux se stabilisaient : Bourgogne-Franche Comté et Bretagne. Les taux d’hospitalisation étaient en augmentation dans l’ensemble des régions métropolitaines excepté en Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Corse. Les taux d’admission en réanimation étaient en augmentation dans la majorité des régions métropolitaines excepté en Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Corse où les taux se stabilisaient.
→ Sur la semaine 18-24 janvier : Les régions les plus touchées étaient toujours les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.
Au 1er février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”.
L’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est supérieure à 1 de façon significative dans les trois sources de données pour la 3 e semaine consécutive, indique Santé Publique France le 28 janvier (1.09 le 23 janvier). Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 1er février, le taux de positivité national s’établit à 6,7 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec près d’ 1.5 millions de doses injectées le 31 janvier. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). Face au retard de livraisons de Pfizer, certaines régions de France, notamment l’Ile-de-France et les Hauts-de-France ont dû annuler des rendez-vous pour pouvoir administrer la deuxième dose nécessaire à la vaccination complète des primo-vaccinés.
A partir de dimanche 31 janvier, les frontières se ferment aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux.
Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.