Lors de notre première prise en main, nous avions déjà fait une présentation du HP Elite Dragonfly. Car, il faut bien l’avouer, à peine cet ultraportable arrivé au sein de notre labo, nous l’avions soumis à nos protocoles de tests pour vérifier les promesses de HP. Du coup, dans cet article de test, nous évoquons surtout ce qui aurait pu nous échapper et nous confirmons (ou pas) nos premières impressions.
Côté finition, rien à redire. La machine ne souffre d’aucun défaut de conception ni d’assemblage. L’ergonomie est bonne, la connectique correcte (3 USB, dont 2 Type-C Thunderbolt 3, une sortie HDMI, une prise casque) et le confort du clavier rétroéclairé est excellent.
Même le touchpad nous a surpris ! C’est pourtant un terrain sur lequel HP n’a pas pas la réputation d’être bon. Quant à la réactivité de la surface de la dalle 13,3 pouces sous la pression des doigts, c’est validé.
Utiliser un stylet est aussi possible puisque l’interface tactile le permet. Que le Dragonfly soit positionné en mode tablette, tente ou stand, prendre des notes ou dessiner directement sur son écran Full HD est possible.
Luminosité et contraste flamboyants, respect des couleurs en berne
Parlons justement de l’écran. Lors de nos premiers tests, sa luminosité et son taux de contraste nous avait bluffés. Après avoir refait plusieurs prises de mesures, nous validons. C’est tout simplement la dalle la plus lumineuse et la mieux contrastée que nous ayons eue sous les yeux. 994 cd/m² en moyenne maximale, un pic à 1074 cd/m² en haut à gauche ; un taux de contraste moyen de 2436:1 avec, des noirs moins profonds là où nous avons relevé le pic de luminosité. Bien que ces valeurs soient très élevées, l’homogénéité n’est pas vraiment au rendez-vous. Tout est plus clair en haut qu’en bas. L’indice grimpe à 0,06, c’est moyen.
Autre petite contrariété, le respect des couleurs n’est pas aussi bon qu’il devrait l’être. Le deltaE est de 4,18, avec des bleus et des rouges bien trop déformés. Le HP Elite fait partie des plus mauvais élèves de sa catégorie.
La confidentialité a un prix
La confidentialité, c’est important dans le monde pro. HP a donc équipé la webcam du Dragonfly d’une glissière qui peut recouvrir le capteur. Il y aussi une touche pour désactiver les micros embarqués. Mais, le plus important, c’est ce que permet de faire la touche F2. Une pression et le filtre de confidentialité intégré s’active (Sure View). Les valeurs de luminosité et de contraste sont alors revues à la baisse. La visibilité n’en demeure pas moins bonne, à condition d’être bien en face de la machine. Logique. Nous n’avons toutefois pas pu nous empêcher de remarquer que, même en désactivant le filtre, la façon dont on se place par rapport à la machine à son importance. Cela impacte plus ou moins le confort visuel.
Et pour cause, les angles de vision horizontaux et verticaux de l’écran sont assez fermés naturellement. La netteté et les couleurs de l’image sont altérées dès que l’on bouge un peu la dalle ou qu’on repositionne la chaise de son bureau. A la rédaction, cela a constitué une vraie gêne pour plusieurs personnes. Pas pour votre serviteur. Sans doute parce qu’il est habitué à ne pas bouger lorsqu’il travaille devant son clavier. C’est toutefois un point à prendre en compte.
Nous ne pouvons toutefois pas faire d’un cas une généralité. HP propose trois options d’écran pour le Dragonfly et nous n’avons pu éprouvé que le modèle « FHD ultra-lumineux 1 000 nits avec HP Sure View G32,6 » ; impossible de se prononcer sur les autres versions.
Il bat des records d’autonomie
Nous l’avions déjà constaté il y a quelques jours, le HP Elite Dragonfly est un coureur de fond. Il tient plus de 13 h 15 en utilisation polyvalente et plus de 10 h 15 en lecture vidéo continue. Nous n’avions pas eu de tels scores depuis le test du Dell XPS 13 cru 2019 et encore, ce dernier n’atteignait pas ces temps excellents.
C’est le meilleur de sa catégorie puisque pas un seul des ultraportables testés récemment n’est capable de lui faire de l’ombre. Tant dans la famille PC que Mac. De plus, son énorme batterie se recharge à 50% en 34 minutes et fait complètement le plein en seulement 2 heures 20.
Aussi silencieux que chaud
Nous l’avions déjà mentionné dans notre précédent article, la configuration embarquée n’est pas de dernière génération. Elle se compose d’une plate-forme Intel âgée de deux ans, de 8 Go de mémoire et 256 Go de SSD. Pour la comparer avec quelques-uns des ensembles de composants plus actuels, reportez-vous à notre test du Huawei MateBook D 14 2020 pour lequel nous avions pris le Elite comme mètre-étalon sur quelques épreuves.
Cette configuration est quoi qu’il en soit parfaitement à même de faire tourner les applis bureautiques, web et multimédia dans le plus grand silence. Seulement 32 dB maximum relevés en cas de stress maximum, c’est impressionnant, mais il y a anguille sous roche.
En effet, le mercure grimpe fort sur l’ensemble du boîtier. Nous avons relevé 30°C sur les repose-paumes et jusqu’à 40°C sur le haut du clavier. Sous la machine, le thermomètre atteint presque 48°C au niveau de la charnière droite.
De la puissance, de la finesse (1,65 cm) et un ventilateur muselé, le cocktail parfait pour le throttle. Le processeur Intel Core i5-8265U abaisse ses fréquences au bout de 35 secondes. Il ne met qu’une minute à passer de sa vitesse nominale (de 1,6 GHz) à 900 MHz. Cela ne se produit qu’à condition de mobiliser à la fois tous les coeurs et la partie graphique intégrée. Une situation rare pour ce type de machine.