La plupart des personnes pensent que les animaux dangereux sont forcément des espèces exotiques. Serpents venimeux, araignées géantes et crocodiles viennent souvent en tête lorsqu’on imagine quels sont les animaux les plus menaçants. Cette idée reçue est en général renforcée par les médias, les documentaires et films qui mettent en avant ces espèces impressionnantes vivant dans des environnements lointains et parfois méconnus. Pourtant, ce ne sont pas toujours les animaux sauvages qui présentent le plus grand risque pour l’homme. Certains dangers se cachent plus près qu’on ne le pense, parmi des espèces en apparence inoffensives ou familières.

C’est le cas d’un animal bien connu de tous, qui compte parmi les plus dangereux de la planète, malgré son apparence mignonne et innocente. Peu de gens le soupçonneraient, et pourtant, il se classe dans le top 4 des animaux les plus redoutables pour l’homme selon l’échelle de Crespo. Ce classement est issu d’une méthode d’évaluation développée par David Duarte Crespo, chercheur en sciences de la vie et de l’environnement à l’université britannique d’Exeter, et publié en avril 2024 dans la revue scientifique Asian Journal of Research in Zoology.

En analysant des données, le chercheur a conclu que plusieurs espèces sont particulièrement redoutables pour l’homme. Parmi elles, les chiens errants occupent la quatrième position du classement. Bien qu’ils soient souvent croisés dans la rue et paraissent inoffensifs, ils représentent une menace sérieuse. Pourquoi ? Parce qu’ils sont les principaux vecteurs de la rage, une maladie mortelle responsable d’environ 59 000 décès chaque année dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Leur degré de dangerosité est évalué à 4, indiquant un risque élevé et bien réel. Les trois premières places du classement sont occupées par les douves du sang (des vers plats parasites), la vipère de Russell et en première position le moustique, qui est le principal vecteur du paludisme. 

Concrètement, l’échelle de Crespo évalue la dangerosité des espèces animales en se basant sur deux facteurs principaux : la taille de la population de l’espèce et le nombre annuel de décès causés par celle-ci. Ces critères sont ensuite notés sur une échelle de 1 à 5, chaque niveau correspondant à un degré de danger spécifique (1 pour très peu probable, 2 pour peu probable, 3 pour modérément probable, 4 pour probable et 5 pour très probable, ce qui signifie que le risque est élevé et que l’espèce cause régulièrement des décès humains).