progression des variants, nombre de cas, bilan


CORONAVIRUS DIRECT – En France, la circulation de 3 variants inquiète le gouvernement, notamment en Moselle et en Dordogne. La pression sur l’hôpital reste forte mais n’augmente pas. En revanche, la perspective d’un confinement n’est pas exclue. Le point d’Olivier Véran sur les variants et l’efficacité des vaccins, derniers chiffres et infos.

[Mis à jour le jeudi 11 février à 19h55En France depuis le début de l’épidémie de Covid-19, 1 personne sur 25 a été infectée par le virus, informe la Haute Autorité de Santé. La situation sanitaire reste fragile en France confirme le ministre de la santé, Olivier Véran, jeudi soir dans un point presse. En cause, la présence de 3 variants sur le territoire : « Le variant britannique serait responsable de 20 à 25% des infections au coronavirus en France désormais. La proportion des variants sud-africain et brésilien serait de 4 à 5% dans le pays mais sa répartition reste très hétérogène » explique le ministre qui s’inquiète de leur plus grande contagiosité. La pression sur les hôpitaux « reste forte, mais n’augmente pas« , précise le ministre. Une cinquantaine de départements connaissent une baisse importante de leur taux d’incidence. Mais la présence des variants du virus sud-africain et brésilien inquiète, notamment en Dordogne et en Moselle. Pour freiner la progression des variants, la piste d’un confinement n’est pas à exclue : « Les prochaines semaines nous diront si les mesures actuelles suffisent ou s’il faut se résigner à prendre des mesures de type confinement. Nous espérons gagner suffisamment de temps pour éviter un confinement« , a réaffirmé Olivier VéranAu 11 février 2021, 3 337 personnes sont en réanimation (+18 en 24h) et le nombre de personnes hospitalisées poursuit sa baisse (-454 en 24h). Les nombres de nouveaux cas (+21 063), et de décès (+360) enregistrés au cours des dernières 24 heures restent encore très élevés. Le parlement a donné mardi son aval à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 1er juin prochain face à la situation sanitaire particulièrement préoccupante, liée à l’émergence des variants. Quelles sont les dernières annonces du gouvernement ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

  • Point sur la situation épidémique : Olivier Véran, le ministre de la santé a précisé jeudi soir dans une conférence de presse la situation sanitaire. Il a fait part des inquiétudes du gouvernement sur la présence en France de 3 variants. 

→ Le variant britannique serait responsable de 20 à 25% des infections au coronavirus en France. La proportion des variants sud-africain et brésilien serait de 4 à 5% dans le pays.

→ Les 3 variants sont plus contagieux, procurent les mêmes symptômes et touchent les mêmes personnes.

→ Les vaccins seraient efficaces sur le variant britannique, confirme le ministre de la santé.

→ Les variants sud-africain et brésilien peuvent entrainer des réinfections : « Le virus contourne les anticorps chez les personnes qui ont déjà été contaminées, et sont moins sensibles à certains vaccins disponibles », indique Olivier Véran.

→ Le dépistage des variants est systématiquement réalisé sur tout test antigénique ou PCR donnant un résultat positif pour déterminer s’il s’agit d’une contamination par l’un de ces variants. Le test est alors soumis à un test multiplex par criblage. 

→ la situation est « inquiétante en Dordogne où près de 40 cas de variants ont été identifiés sur les 4 derniers jours » ; et « en Moselle ou la situation est la plus inquiétante : + de 300 cas de mutation au variant sur-africain et brésilien ont été identifiés« , indique le ministre.

  • Plus de lits de réanimation dans les Hauts-de-France. L’Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France a demandé jeudi aux hôpitaux de la région d’ouvrir 50 lits de réanimation supplémentaires, en prévision d’une éventuelle flambée des admissions à l’hôpital. L’ARS note une augmentation progressive depuis plusieurs semaines des taux d’incidence et de l’activité Covid+ des établissements de santé.
  • Le tocilizumab réduirait le risque de décès. Selon une étude du vaste essai clinique britannique Recovery publiée jeudi, le médicament anti-inflammatoire tocilizumab réduirait le risque de décès chez les patients hospitalisés atteints de Covid-19 sévère : « pour 25 patients traités par tocilizumab, une vie supplémentaire serait sauvée ». Les résultats démontrent également que ce médicament raccourcit le délai de sortie des patients de l’hôpital et réduit le besoin de respiration artificielle.
  • La HAS valide les tests salivaires. Le 11 février, la Haute Autorité de Santé a donné son feu vert à la prise en charge des tests salivaires par RT-PCR pour détecter le coronavirus chez les personnes asymptomatiques dans le cadre de dépistage (école, collèges, lycées, universités, Ehpad…), les personnes-contacts lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible, les personnes symptomatiques, lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible.
  • Dunkerque en alerte aux variants. Dans un communiqué du 11 février, l’ARS des Hauts-de-France alerte sur une « accélération préoccupante » de l’épidémie de Covid-19 à Dunkerque et Gravelines (Nord) et sur la « présence très marquée du variant anglais ». Les taux d’incidence sur la communauté urbaine de Dunkerque et la communauté de communes des Hauts-de-Flandre ont progressé rapidement et atteignent respectivement  485 et 424 cas / 100 000 hab. Le taux de positivité des tests y atteint 10%. Une campagne exceptionnelle de dépistage est en cours d’organisation par l’ARS et ses partenaires dans plusieurs communes du secteur.
  • Les chirurgiens-dentistes veulent vacciner aussi. Dans un communiqué du 10 février, le syndicat des Chirurgiens-Dentistes de France (CDF) propose au Gouvernement que les chirurgiens-dentistes soient associés à la campagne de vaccination avec le vacin Astrazeneca aux côtés des autres soignants « pour ne pas prendre une nouvelle fois de retard dans la lutte contre cette épidémie ».
  • Sanofi défend son vaccin. Invité mercredi soir, 10 février, sur LCI, le patron de Sanofi Olivier Bogillot, a défendu la stratégie du groupe dans le choix d’un candidat-vaccin différent de ceux déjà autorisés sur le marché : « On ne choisit pas l’ARN messager (comme Pfizer et Moderna, ndlr) parce qu’on ne sait pas si ça va marcher, on ne choisit pas l’adénovirus qu’a utilisé AstraZeneca ou Johnson & Johnson parce qu’on sait que ce type de vaccin a une efficacité moindre », détaille Olivier Bogillot. Sanofi a donc fait le choix « totalement rationnel » de la « protéine recombinante adjuvante ». » 
  • 2.500.000 vaccinations réalisées. Le ministère de la Santé a annoncé mercredi que depuis le début de la campagne de vaccination en France, 2.056.572 premières injections de vaccin, soit 3,1% de la population totale et 3,9% de la population majeure, et 443 148 deuxièmes injections ont été réalisées.

Quelles sont les nouvelles mesures anti Covid-19 en France ?

Toute la France est sous couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 16 janvier. A date, les mesures de restrictions sont maintenues :

  • Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 msont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
  • La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
  • Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
  • Les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
  • Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge  ;
  • Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
  • L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
  • Les restaurants et les cafés sont fermés ;
  • Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible. 
  • Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motif impérieux ». Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée. 
Actu à voir aussi ...  Il était une fois la pâtisserie

Le Premier ministre Jean Castex a fait le point sur la situation sanitaire du pays, en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran, de la ministre du Travail Elisabeth Borne, du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, et de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher le jeudi 4 février. Les annonces ont été les suivantes : 

  • Un nouveau confinement n’est pas à l’ordre du jour, il « ne s’envisage qu’en dernier recours. » Les écoles et les commerces (de proximité) restent ouverts, mais en sursis, a laissé entendre le Premier ministre. La situation des prochains jours pourrait être décisive.
  • Les restrictions en vigueur, prises le 31 janvier, sont maintenues. 
  • Les déplacements entre les régions ne seront pas limités durant les vacances de février, même si un confinement durant les vacances n’est pas exclue.
  • Le télétravail doit être renforcé. Il est « un levier essentiel pour lutter contre la propagation du virus » a souligné Elisabeth Borne.
  • Déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires et les universités « après les vacances scolaires« .
  • La Commission européenne continue d’étudier tous les candidats vaccins, comme Novavax, a annoncé Agnès Pannier-Runacher. La France va contribuer à produire 4 vaccins dès les prochains mois : le Moderna à partir du mois de mars, le Pfizer-BioNTech à partir du mois d’avril, le Curva 6 s’il reçoit son autorisation de mise sur le marché à partir du mois de mai, le Sanofi à partir du mois de juin.

Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 4 février une évolution plus favorable en semaine 4 (25-31 janvier), avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres. En semaine 03, l’analyse des indicateurs montrait une dégradation de la situation épidémiologique sur les 7 derniers jours (18 au 24 janvier), notamment dans le groupe des départements où le couvre-feu anticipé aurait pu commencer à produire un effet. Ces éléments n’étaient donc pas en faveur d’un impact positif du couvre-feu anticipé.

Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.

Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021)

évolution du taux d'incidence du coronavirus par département sous couvre-feu en France
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021) © Santé Publique France

Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au jeudi 11 février, en France :

• 3 406 685 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+21 063 en 24 heures).

• 80 803 personnes sont décédées en France (+360 en 24 heures), dont 57 132 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 288 décès en Ephad et ESMS entre le 6 et le 9 février.

• 3 337 patients Covid-19 sont en réanimation (+18).

• 27 007 patients Covid-19 sont hospitalisés (-454).

 

 

La circulation du virus SARS-CoV2 persiste à un niveau très haut en France, avec en moyenne de 20 475 nouveaux cas confirmés chaque jour entre le 25 et le 31 janvier (derniers chiffres de Santé Publique France).

  • Les nouvelles hospitalisations toujours très élevées se stabilisent alors que les nouvelles admissions en réanimation et le nombre de décès hospitalier augmentent respectivement de +6% et +5%.
  • Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2, même si le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge est stable depuis 2 semaines.
  • Les disparités régionales perdurent ; la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île de France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est étaient les régions les plus touchées en semaine 04, présentant les plus forts taux d’incidence, ainsi que des taux d’hospitalisations parmi les plus élevés en métropole.
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 10 février
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 10 février © Gouvernement.fr

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.

Taux d'occupation des lits en réanimation au 10 février par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 10 février par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.

Au jeudi 11 février 2021, un total de 3 406 685 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 25 au 31 janvier, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 214 pour 100 000 habitants, stable par rapport à la semaine précédente. 19 715 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2.

Actu à voir aussi ...  Horoscope semaine du 3 au 9 août

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 31 janvier 2021, France entière (données au 3 février)

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 31 janvier 2021, France (données au 3 février 2021) © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 31 janvier 2021, en France

courbe cas de covid en france dans les ESMS dont Ehpad
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 31 janvier 2021, en France © Santé Publique France

Jeudi 11 février, +21 063 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

courbe variation cas covid par jour en france
Courbe de variation quotidienne des cas de Covid-19 en France jusqu’au 10 février 2021. © Gouvernement.fr

Le nombre de nouvelles admission en réanimation pour COVID-19 a augmenté de +6% au cours de la semaine du 25 au 31 janvier par rapport à la semaine précédente. Le taux hebdomadaire d’hospitalisations de patients COVID-19 est resté stable. Jeudi 11 février, 3 337 personnes sont hospitalisées en réanimation (+18 en 24 heures). Le nombre d’hospitalisation en réanimation pour Covid-19 reste à un niveau élevé. 

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 2 février © Santé Publique France

→ En semaine 25-31 janvier : le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation a augmenté dans toutes les régions de France métropolitaine, excepté en Corse (-40%, soit moins 4 admissions), Pays de la Loire (-17%), Bourgogne-Franche-Comté (-16%), Hauts-de-France (-13%) et Grand-Est (-7%).

→ Entre le 05 octobre 2020 et le 2 février 2021, parmi les 5 916 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus ; 77 étaient des professionnels de santé.

→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 11 février

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 5 158 +25 728 -20 13 992
Grand Est 2 639 +19 306 NC 7 592
Auvergne-Rhône-Alpes 3 630 -7 403 -2 8 498
Hauts-de-France 2 598 +57 319 +14 5 684
Bourgogne-Franche-Comté 1 699 +6

156

+2 3 543
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 524 -35 445 -1 5 058
Occitanie 1 843 -6 275 -5 2 912
Bretagne 737 +6 54 +2 1 012
Nouvelle-Aquitaine 1 514 +37 214 -9 2 537
Normandie 1 271

-9

126 +3 2 064
Centre Val-de-Loire 1 061 -9 132 +11 1 812
Pays de la Loire 949 +5 95 -2 1 866
Corse 58 -2 8 -2 133
Martinique 7 +1 2 NC 45
Guadeloupe 45 +2 6 +1 172
La Réunion 67 -2 18 -3 56
Guyane 33 +2

12

-1 76
Mayotte 130 +3 28

-1

54
TOTAL 27 007 +90 3 337 -13

57 132

En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. 80 803 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 11 février 2021, dont 57 132 à l’hôpital (+360 en 24h), auxquels se sont ajoutés 288 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 5 et le 9 février. 

93% des cas de COVID-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus.

→ 54% sont des hommes.

 65% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité.

 Sur la semaine du 18-24 janvier, les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Bourgogne-Franche-Comté (7,9/100 000 habitants), Grand Est (6,1), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6,1) et Auvergne-Rhône-Alpes (5,2).

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts). 

courbe deces covid hopital france
Nombre hebdomadaire de nouveaux décès survenus au cours d’une hospitalisation pour COVID-19 selon la date de déclaration, depuis le 19 mars 2020, France (données au 24 janvier 2021) © Santé Publique France

Les régions les plus touchées en semaine 04 (25-31 janvier) étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence, ainsi que des taux d’hospitalisations parmi les plus élevés en métropole. En Île-de-France, les indicateurs épidémiologiques étaient en augmentation : le taux d’incidence était de 228/100 000 habitants (vs 214 en S03, soit +7%). Le taux d’hospitalisation était de 15,6 (vs 13,7 en S03 soit +14%) et celui des admissions en réanimation de 3.1 (vs 2,8 en S03, soit +11%). Le taux de décès (hôpital et ESMS) était de 2,6 en S03.

Au 8 février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». 

 

En France métropolitaine, les estimations du R-effectif sont significativement supérieures à 1 : 1,04 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 1,05 pour les passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 (OSCOUR®). En revanche, à partir des données d’hospitalisations pour COVID19 (SI-VIC), l’estimation est en-dessous de 1 : 0,99. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 10 février, le taux de positivité national s’établit à 6,3 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  
Actu à voir aussi ...  les opérateurs télécoms n’excluent pas de brider YouTube et Netflix

La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 056 572 premières injections de vaccin (soit 3,1% de la population totale et 3,9% de la population majeure) et 443 148 deuxièmes injections ont été réalisées au 10 février, selon le ministère de la Santé. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). 

Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux.
Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif  et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et « jusqu’à nouvel ordre ».
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.
  • 8 janvier 2021 : autorisation du vaccin Moderna en France.
  • 24 janvier 2021 : un test PCR négatif est obligatoire pour rentrer en France par avion pour les voyageurs venant d’un pays européen (sauf pour les travailleurs transfrontaliers et le transport terrestre).
  • 31 janvier 2021 : fermeture des frontières en France aux pays extérieurs à l’Union européenne
  • 2 février 2021 : autorisation du vaccin de l’Université d’Oxford et AstraZeneca en France, uniquement pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
  • 9 février 2021 : la France franchit le cap des 80 000 décès. 
  • 11 février : déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



Source link