chiffres du jour, régions dans le rouge


COVID FRANCE DIRECT – Le nombre de contaminations reste élevé : 13 406 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 24h et 304 nouveaux décès. La ville de Paris demande une concertation pour ses musées, cinémas et théâtres. Nombre de cas, de morts, régions les plus touchées. Dernières infos.

[Mise à jour du vendredi 11 décembre à 19h02]La situation sanitaire s’est considérablement améliorée” a annoncé Jean Castex lors de sa conférence de presse jeudi soir. “Mais cette amélioration marque le pas depuis une semaine. Le nombre de nouvelles contaminations ne se réduit plus et il tend même à légèrement ré-augmenté. La partie est donc loin d’être gagnée” a-t-il continué avant de confirmer que “nous ne serons pas le 15 décembre à l’objectif que nous nous étions fixé de passer en dessous des 5 000 nouveaux cas par jour“. Les indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid se maintiennent à un niveau élevé et, au cours de la première semaine de décembre, comme la semaine précédente, plus de 10 000 nouveaux cas de COVID-19 étaient confirmés, en moyenne, chaque jour en France. En conséquence, le Premier ministre a annoncé qu’au 15 décembre, les établissements recevant du public resteront fermés 3 semaines de plus, que l’accueil dans les lieux de culte ne sera pas revu à la hausse et qu’un couvre-feu débutera à 20 heures, jusqu’à 6 heures du matin et concernera la soirée du 31 décembre. “Noël occupe une place à part” a précisé le chef du gouvernement qui a recommandé de s’auto-confiner 5 jours avant les fêtes pour réduire le risque de contagion lors des retrouvailles en famille. Au 11 décembre, le bilan de l’épidémie est de 13 406 nouveaux cas positifs sur les dernières 24 heures, 304 nouveaux décès sont recensés, auxquels s’ajoutent 323 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux sur les 3 derniers jours (du 9 au 11 décembre) et 2 884 personnes sont en réanimation. Dans son bulletin du 10 décembre, Santé Publique France rapporte un excès de mortalité très élevée en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. Jusqu’au 15 décembre, les Français doivent continuer de se déplacer avec une attestation. Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et régionclustersR0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.

Dernières infos en direct :

  • 5 centres de dépistage à Lyon. La ville de Lyon a donné son accord pour l’installation de cinq centres de dépistage, selon une information du journal Le Progrès. Ils viendront en complément d’autres lieux choisi par la Région pour l’organisation de la campagne de dépistage massif du 16 au 23 décembre.  
  • Rapport hebdomadaire sur la vaccination. Un rapport sur les effets indésirables (des vaccins) signalés sera publié chaque semaine, indique vendredi l’Agence du médicament (ANSM). “L’enjeu majeur est (…) d’identifier des effets indésirables qui n’auraient pas été observés lors des essais cliniques“, a précisé Céline Mounier, directrice de la surveillance à l’ANSM, lors d’un point presse.
  • La ville de Paris demande une concertation sur l’ouverture des musées, théâtres et cinémas. Après l’annonce jeudi du Premier ministre Jean Castex de maintenir les salles de spectacles fermées, la ville de Paris demande une concertation à l’Etat pour “inventer de nouvelles solutions” écrit l’adjointe à la Culture, Carine Rolland dans un communiqué. “La Ville est prête à travailler avec l’État pour offrir des solutions permettant une réouverture rapide des lieux culturels dans le plus strict respect des protocoles sanitaires“. Carine Rolland appelle à la mise en place d’un comité consultatif en y associant des acteurs locaux pour trouver des solutions pérennes.
  • Pas de réouverture des remontées mécaniques. Par son ordonnance rendue ce vendredi, le Conseil d’Etat a rejeté le recours des stations de sports d’hiver qui attaquaient la décision du gouvernement de ne pas autoriser l’ouverture des domaines skiables avant janvier. Les remontées mécaniques resteront donc fermées pour la période des fêtes de fin d’année. Le premier ministre a rassuré par ailleurs sur une réouverture en janvier : “Sauf catastrophe sanitaire, les stations de ski rouvriront le 7 janvier” a-t-il dit ce vendredi selon des participants à la réunion sur le ski qui se tient en visioconférence à Matignon avec des acteurs et élus de la montagne.
  • Pas de reprise des cours en présentiel dans les universités. Le Conseil d’État a rejeté vendredi la demande d’universitaires de Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’avancer à début janvier la réouverture des universités, une possibilité qui semble, depuis le dépôt du recours, privilégiée par le gouvernement pour un public ciblé.
  • Olivier Véran pas prêt à se faire vacciner ? “Si je me vaccinais, je ne suis pas certain qu’on ne penserait pas que j’ai boulotté la dose plus utile à une personne fragile, comme je ne suis pas certain que des gens ne viendraient pas me dire que je me suis injecté du sérum physiologique, a déclaré le ministre de la Santé sur LCI le 8 décembre, comme le rapporte l’Opinion.
  • “Noël est entre nos mains”. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles vendredi matin, Emmanuel Macron a déclaré : “Noël est entre nos mains. Il y a beaucoup de règles qui sont mises en place. Je sais qu’elles vous pèsent au quotidien. Mais il y a vraiment une volonté de vous protéger de la part du gouvernement. (…) Le port du masque, le respect des règles barrières et l’attention, y compris dans les moments notamment familiaux et amicaux. C’est dans ces moments qu’on diffuse le virus.”
  • Déception pour le vaccin Sanofi-GSK. Alors que le président de Sanofi France avait annoncé il y a quelques semaines que leur vaccin serait disponible en juin 2021, la sortie est finalement repoussée à la fin de l’année prochaine “afin d’améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées” ont indiqué vendredi 11 décembre, Sanofi et GSK Les résultats des essais cliniques de phase 1 et 2 ont montré une réponse inférieure aux attentes. “La formulation du produit n’est pas satisfaisante”, a expliqué Thomas Trimphe, vice-président de la branche vaccins de Sanofi, à l’AFP. Les laboratoires veulent “affiner la concentration d’antigènes de manière à obtenir une réponse immunitaire élevée dans toutes les tranches d’âge“.
  • Evolution préoccupante de l’épidémie en France. La première semaine de décembre montre une “évolution préoccupante de l’épidémie du fait d’une très faible diminution de la circulation du SARS-CoV-2, après 4 semaines de forte décroissance suite au passage du pic épidémique de la seconde vague” rapporte Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre. L’agence note un a ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente), une stabilisation du taux de positivité des tests Covid, une diminution très modérée du nombre des hospitalisations et admissions en réanimation, une stabilisation de l’évolution des principaux indicateurs de l’activité de suivi des contacts.
  • Mortalité élevée en Auvergne. Dans son bulletin, l’agence informe aussi que sur la première semaine de décembre, les forts taux de décès de patients Covid-19 sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes (7,6/100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (7,0) et Grand Est (5,2).
  • Plus de baisse des hospitalisations. En milieu hospitalier, après le passage du pic des hospitalisations en semaine 45 (du 02 au 08 novembre 2020), les nouvelles hospitalisations et les admissions en réanimation étaient en diminution pour la quatrième semaine consécutive, mais la baisse observée en semaine 49 étaient plus modérée que celle de la semaine précédente, indique Santé Publique France.
  • Hausse des cas en réanimation en Bretagne. Le taux d’hospitalisations en réanimation sur la première semaine de décembre a augmenté en Bretagne (+47 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+23 %), Nouvelle-Aquitaine (+19 %) et Normandie (+11 %).

Test RT-PCR négatif un jour, ne signifie pas toujours et ne constituera jamais un passeport de négativité ou d’immunité pour des fêtes sereines.

  • L’épidémie repart dans le Grand Est. Après quatre semaines de décroissance de l’épidémie, les taux d’incidence des cas de Covid ont augmenté en Grand Est (+6%), Pays de la Loire (+5%) et Nouvelle-Aquitaine (+4%) au cours de la première semaine de décembre par rapport à la semaine précédente, informe Santé Publique France.
  • Prudence sur les tests avant les fêtes. “La tentation du test pré Noël peut-être trompeuse (faux négatifs) et saturer l’offre de tests, indispensable pour les personnes contacts ou symptomatiques” a prévenu Olivier Véran lors de la conférence du 10 décembre. Ce même jour, le Syndicat des Biologistes avait publié ses mises en garde : “Un sondage rapporte que 26% des Français souhaiteraient se faire dépister avant un rassemblement familial. Le dépistage d’un quart de la population en 2 à 3 jours n’est pas réalisable. Test RT-PCR négatif un jour, ne signifie pas toujours et ne constituera jamais un passeport de négativité ou d’immunité pour des fêtes sereines auprès de ses proches les plus fragiles.” Sur les tests antigéniques, le syndicat souligne qu’ils sont “moins fiables chez les sujets asymptomatiques avec des risques importants de faux négatifs, conduisant dans un cas sur 2 ou 3 à un diagnostic de non contagiosité erroné.”

Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un confinement entré en vigueur dans la nuit du jeudi 29 octobre minuit et jusqu’au 1er décembre. Les mesures prises ont été associées à un ralentissement de l’épidémie à partir du 18 novembre, sur tout le territoire. En conséquence, le Président a annoncé mardi 24 novembre un allègement des restrictions à partir de samedi 28 novembre. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

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Les annonces de Jean Castex le 10 décembre

Le Premier ministre a annoncé jeudi 10 décembre les mesures qui s’appliqueront à partir du 15 décembre, lors d’une conférence de presse : 

→ Les établissements recevant du public resteront fermés 3 semaines de plus : les salles de spectacles, les cinémas, les théâtres, les musées, les salles de sports, les parcs zoologiques, les salles de jeux, les casinos… ne rouvriront pas au 15 décembre. Ils rouvriront le 7 janvier, si la situation le permet.

→ L’accueil dans les lieux de culte ne sera pas revu à la hausse. Les mêmes règles continuent de s’appliquer : 1 rangée sur deux, 1 siège sur 3.

→ Le couvre-feu est avancé à 20 heures, jusque 6 heures du matin, et étendu à la soirée du 31 décembre. Les attestations dérogatoires de déplacements ne seront plus obligatoires en dehors de ces horaires. Les déplacements entre régions restent autorisés en dehors des périodes de couvre-feu. Le Premier ministre a promis des contrôles plus stricts. Seuls quelques déplacements seront autorisés de 20 heures à 6 heures du matin, “il s’agit notamment des déplacements entre le lieu de votre domicile et le lieu de votre travail. Les déplacements pour raisons de santé ou pour motif familial impérieux, ceux liés à des missions d’intérêt général ou pour sortir un animal de compagnie” a précisé Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, rappelant qu’une amende de 135 euros sera dressée aux contrevenants. 

Noël : les déplacements pour la soirée du 24 décembre sont autorisés, et font exception au couvre-feu.

→ Le Nouvel An : pas de dérogation au couvre-feu. Le Premier ministre réitère la recommandation d’être 6 adultes maximum.

Le couvre-feu instauré depuis le début de mois d’octobre n’aura pas suffi à freiner l’épidémie. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a ainsi annoncé, le 28 octobre, un deuxième confinement de la population du jeudi 29 octobre, à minuit, jusqu’au 1er décembre au minimum. Face à la situation épidémique “en plateau”, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une modification de certaines étapes du déconfinement le 10 décembre.

déconfinement etape france covid
Etapes du déconfinement de la France présentées par Jean Castex le 10 décembre © Twitter Jean Castex

Depuis le samedi 28 novembre : tous les commerces et services à domicile ont pu rouvrir jusqu’à 21 heures avec un protocole sanitaire strict. Les déplacements pour promenade ou activité physique en extérieur sont permis dans un rayon de 20 kilomètres et pour trois heures. Les activités extra-scolaires en plein air seront autorisées. Il y a également eu la réouverture des auto-écoles, l’autorisation des visites immobilières et services à domicile. Les bibliothèques et archives sont de nouveau ouvertes. Les offices des cultes doivent respecter la règle des 1 siège sur 3, et 1 rangée sur 2, le temps du confinement. 

A partir du 15 décembre : fin du confinement mais mise en place d’un couvre-feu durci, de 20h (au lieu de 21h) à 6h (au lieu de 7h) sur l’ensemble du territoire, à l’exception du 24 décembre. Les activités extra-scolaires en extérieur seront autorisées. Les salles de cinéma, théâtres, musées ne pourront pas rouvrir avant le 7 janvier si la situation sanitaire le permet.

7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinéma si la situation sanitaire le permet.

 A partir du 20 janvier (si les objectifs sanitaires sont atteints) “Si le nombre de contaminations demeure en dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves” a annoncé le chef de l’Etat.

→ Un point tous les 15 jours afin d’ajuster les restrictions et les allègements, pour “éviter une troisième vague et un troisième confinement“. 

Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement au vendredi 11 décembre 2020, en France : 

• 2 351 372 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+13 406 en 24 heures)

• 57 567 personnes sont décédées en France (+304 en 24 heures à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 323 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux sur les 3 derniers jours (du 9 au 11 décembre))

• 2 884 patients Covid-19 sont en réanimation (-75 en 24 heures).

• 24 975 patients Covid-19 sont hospitalisés (-256 en 24 heures).

 

 

La première semaine de décembre montre une évolution préoccupante de l’épidémie du fait d’une très faible diminution de la circulation du SARS-CoV-2, après 4 semaines de forte décroissance suite au passage du pic épidémique de la seconde vague” rapporte Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre. L’agence note un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente), une stabilisation du taux de positivité des tests Covid, une diminution très modérée du nombre des hospitalisations et admissions en réanimation, une stabilisation de l’évolution des principaux indicateurs de l’activité de suivi des contacts, une mortalité élevée surtout en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

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→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 10 décembre, ce taux a remonté à 108.73 au niveau national (contre 86 le 7 décembre). 

contamination covid courbe
Nombre de contaminations Covid-19 sur 7 jours glissants, posté le 10 décembre par Jean Castex. © Twitter Jean Castex

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).

Taux d'occupation des lits en réanimation au 10 décembre
Taux d’occupation des lits en réanimation au 10 décembre par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Vendredi 11 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 351 372 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. Au niveau national, la diminution du nombre de nouveaux cas confirmés, observée la semaine précédente, “marque le pas” a indiqué le Premier ministre Jean Castex dans un conférence de presse le 10 décembre. “Depuis une semaine, nous sommes sur un plateau”, les chiffres de baissent plus. Dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre, Santé Publique France confirme un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente). Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 6 décembre, France entière

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 6 décembre 2020, France entière © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre, en France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre 2020, en France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre 2020, en France © Santé Publique France

Avec la reprise de l’épidémie de coronavirus constatée en octobre, le suivi du nombre supplémentaire de nouveaux cas de Covid-19 est un indicateur important. Au 11 décembre, 13 406 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. “Nous ne sommes pas encore au bout de cette deuxième vague et nous ne serons pas le 15 décembre à l’objectif que nous nous étions fixé de passer en dessous des 5 000 nouveaux cas par jour” a informé le Premier ministre Jean Castex le 10 décembre. 

Vendredi 11 décembre, 2 884 personnes sont hospitalisées en réanimation (-75 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour Covid-19 a continué de diminuer sur la première semaine de décembre, mais avec une baisse de 9%, bien inférieure à la diminution de 31% de la semaine précédente, rapporte Santé Publique France. La diminution du nombre de nouvelles admissions en réanimation s’est aussi poursuivie mais de façon plus modérée (-16% en S49 vs -33% en S48). Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 6 décembre © Santé Publique France

Le taux d’hospitalisations en réanimation en semaine 49 a diminué dans toutes les régions de France métropolitaine par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne (+47 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+23 %), Nouvelle-Aquitaine (+19 %) et Normandie (+11 %).

Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France.

Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 10 décembre (source : Santé publique France).

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 4 954 +102

633

+8 11 367
Grand Est 2 515 +26 267 +13 5 156
Auvergne-Rhône-Alpes 4 746 +44 511 NC 5 856
Hauts-de-France 2 488 +2 295 +5 3 824
Bourgogne-Franche-Comté 1 732 +10 194 -10

2 155

Provence-Alpes-Côte d’Azur 2 323 +16 312 +4 3 038
Occitanie 1 439 -37 219 +1 1 858
Bretagne 549 +9 62 NC 602
Nouvelle-Aquitaine 1 338 -72 156 +3 1 444
Normandie 1 071 -16 79 -2 1 292
Centre Val-de-Loire 909 -28 110 +6 1 128
Pays de la Loire 918 +6 83 -7 1 106
Corse 31 NC 6 NC 113
Martinique 32 NC 10 NC 42
Guadeloupe 80 0 6 0 165
La Réunion 52 +2 5 NC 50
Guyane 14 +3 0 NC 67
Mayotte 8 -2 1 NC 38
TOTAL 25 231 +68 2 959 +21

39 327

“La mortalité liée à la Covid-19 reste très élevée” indique Santé Publique France le 10 décembre même si elle baisse sur la première semaine de décembre, comme c’était le cas la semaine précédente. L’agence rapporte toutefois “un excès très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté”Au 11 décembre, 57 567 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+304 en 24h à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 323 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux sur les 3 derniers jours (du 9 au 11 décembre)). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre et celle des 50 000 le 24 novembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre, selon les chiffres publiés le 4 décembre par l’Insee. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Depuis cette date le nombre de décès diminue progressivement mais reste toujours supérieur à ceux de 2019 et de 2018. 

Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.

Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 06 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)

courbe décès covid france
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, en France, du 1er mars au 6 décembre 2020 (données au 8 décembre 2020) © Santé Publique France

Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie sur la première semaine de décembre, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est étaient les plus impactées, indique Santé Publique France le 10 décembre. Par ailleurs, après quatre semaines de décroissance de l’épidémie, les taux d’incidence ont augmenté en Grand Est (+6%), Pays de la Loire (+5%) et Nouvelle-Aquitaine (+4%) par rapport à la semaine précédente. Les taux d’hospitalisations ont diminué dans la majorité des régions métropolitaines, excepté en Grand Est où le taux s’est stabilisé, en Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté et en Centre-Val de Loire, où le taux d’hospitalisations a augmenté en comparaison avec la semaine précédente. Les taux d’hospitalisations en réanimation ont diminué dans toutes les régions métropolitaines par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine et Normandie.

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Au 10 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”. Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 10 décembre 2020

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 10 décembre 2020 © Santé Publique France © Santé Publique France © Santé Publique France

 

Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 10 décembre, le R effectif est à 0.58. Il est inférieure à 1 en France métropolitaine dans les trois sources de données (tests PCR et tests antigéniques, passages aux urgences, données d’hospitalisations) mais ces trois taux sont en hausse par rapport aux estimations de la semaine précédente ce qui traduit une augmentation des niveaux de transmission virale, indique Santé Publique France le 10 décembre. Comment ce nombre est-il calculé ? 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 10 décembre, le taux de positivité est en baisse et s’établit à 6,2%. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” informe Santé Publique France le 10 décembre.

Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger est l’application de gestes barrières : mesures d’hygiène, réduction des contacts (salut sans embrassade et sans serrer les mains, maintien de la distance physique, regroupements à éviter), port approprié du masque (bouche et nez couverts), aération des endroits clos. Les personnes contacts de cas confirmés doivent respecter les périodes d’isolement. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un “nouveau type de coronavirus”.
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et “jusqu’à nouvel ordre”.
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. A Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



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