Sony KD-55XH9505 : le test complet


Bien qu’il ait succombé à l’OLED, Sony n’a jamais tourné le dos à la technologie LCD. Année après année le constructeur japonais prouve qu’il est capable de rivaliser avec les meilleurs modèles de la concurrence en améliorant une technologie que certains jugent datée. Surtout, le LCD garde sur l’OLED deux avantages certains : une meilleure luminosité (très utiles dans les pièces fortement exposées à la lumière du soleil) et un prix nettement plus accessible. 

Nouvelle génération, nouveaux espoirs ?

La version 2020 du haut de gamme LCD de Sony revendique un léger changement en matière de design. Son cadre fin et le discret logo en son centre ne dénotent pas face au très sobre XG95 qui l’a précédé. Esthétiquement, le changement majeur se situe au niveau du pied. Celui du XH95 a deux positions possibles. La première le situe à l’extrémité de chaque côté, dans le prolongement des bords du téléviseur. C’est là qu’il met le plus en valeur la dalle mais c’est aussi la solution la plus encombrante (voir photo ci-dessous). Si votre meuble télé est plus petit, aucun souci, Sony permet d’inverser le sens des pieds et de faire tenir le téléviseur sur un espace plus réduit. Cette option de pied n’est toutefois pas valable pour les version 49 et 85 pouces qui disposent d’un pied spécifique.

Pour le reste, c’est du grand classique. Pas de barre de son disproportionnée, de module caméra embarqué ou toute autre excentricité, Sony fait dans la sobriété. Le tour du téléviseur laisse entrevoir une partie connectique très classique : quatre ports HDMI, dont un compatible eARC, deux USB, une sortie optique, ainsi que du Wi-Fi et du Bluetooth pour la partie sans fil. Les plus observateurs cependant, remarqueront des haut-parleurs plus imposants qu’à l’habitude logés dans la partie inférieure. Nous y reviendrons.

Enfin, le soin du détail et le choix de matériaux de qualité pour la fabrication de ce XH95 s’étend aussi à la télécommande. Métal brossé sur la tranche supérieure, plastique rugueux en-dessous et surtout un rétro-éclairage (enfin!) qui s’appuie sur un gyroscope intégré et qui s’active dès lors que l’utilisateur bouge la télécommande. C’est un changement bienvenu de la part de Sony, pour ne pas dire un prérequis pour tout modèle haut de gamme qui se respecte. La télécommande embarque également un micro qui sert au paramétrage automatique de la partie audio mais aussi à réveiller Google Assistant. Enfin, elle est également compatible HDMI CEC, ce qui lui permet de remplacer la télécommande des Box Internet (SFR et Orange pour le moment, Bouygues et Free dans quelques mois). 

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Qualité d’image : Sony soigne son LCD

Comme sur la plupart de ses TV haut de gamme, Sony a confié les performances de ce XH95 au plus puissant de ses processeurs, le X1 Ultimate. Ce dernier a largement fait ses preuves et ce n’est donc pas une surprise que de constater une excellente qualité d’image, sans calibration particulière, dès la sortie du carton. Pour rappel, l’ensemble de nos mesures est effectué en mode cinéma, c’est à dire sans les effets parfois grotesques apportées par certaines technologies d’affichage. 

Comme souvent chez Sony, l’image est naturelle, sans artifice superflu avec une colorimétrie des plus justes. Cette fidélité des couleurs, quasi parfaite, était déjà la marque de fabrique du XG95 l’an dernier,  mais Sony réussit la prouesse de s’améliorer encore sur ce point. Ainsi, sur l’espace colorimétrique DCI-P3 (le standard actuel au cinéma), le Delta E est mesuré à 2,99, soit à un niveau qui dépasse les limites de perception de l’oeil humain. 

Qu’en est il du niveau de gris et des noirs ? Certes, par définition, le LCD ne peut proposer une profondeur des noirs aussi intéressante que l’OLED et c’est sur ce point, ainsi que sur le contraste que le téléviseur haut de gamme de Sony est le plus mis à mal. L’autre limite du LCD se retrouve bien évidemment sur le rétroéclairage. Un oeil avisé apercevra certainement un très léger blooming (halo blanc autour des contenus blancs). Ces aspérités sont notamment gênantes lorsqu’on regarde beaucoup de contenus en VOST, puisque le halo se voit surtout autour des sous-titres. En revanche, les résultats du XH95 en termes de luminosité sont tout simplement excellents avec un pic lumineux mesuré à 1284 nits. Cette valeur est inférieure à ce que peut proposer un modèle QLED mais elle suffit largement au XH95 pour afficher d’excellentes performances sur le traitement des contenus HDR (et notamment en Dolby Vision).

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Haut de gamme oblige, Sony a doté son dernier LCD de ses meilleures technologies maison. Le Japonais dispose notamment du meilleur moteur de compensation de mouvement du marché avec X-Motion Clarity, et d’un excellent filtre X-Wide Angle offrant des angles de vision très larges pour un LCD. Autant de bons points qui subliment l’image, déjà de très bonne facture. 

Quant à la partie jeu-vidéo, le 55XH95 propose des performances plutôt honnêtes sans être transcendantes. Avec 18 ms d’input lag, il fait partie des élèves sérieux mais pas de l’élite ce qui, de la part du constructeur de la future PS5, est tout de même étonnant. Finalement, la seule véritable déception concernant l’image vient de l’une des fonctionnalités sur lesquelles Sony a le plus insisté lors de la présentation de son téléviseur au CES, l’ajustement automatique de la luminosité. L’impact de ce dernier est assez peu visible la plupart du temps, mais en pleine pénombre, celui-ci est tellement fort qu’il peut dénaturer quelque peu le contenu. Fort heureusement, cette option peut être désactivée dans les menus. 

Interface : Android bien installé

L’an dernier, pour le prédécesseur du XH95, nous avions salué les progrès d’intégration d’Android et la qualité globale d’un OS enfin adapté aux télévisions. En reconduisant la version 9.0, Oreo, Sony ne prend aucun risque et propose une interface très intuitive, agréable en termes de navigation mais surtout rapide à l’exécution. L’avantage d’un Android en natif, c’est aussi la possibilité de pouvoir faire des requêtes plus poussées ou tout simplement d’allumer et d’éteindre son téléviseur via la commande vocale.

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La petite nouveauté du côté du constructeur concerne l’ajout de menus contextuels dans les différents réglages. En effet, en marge de l’OS de Google, il est possible de régler plus spécifiquement les paramètres de l’image et du son via des menus spécifique. Désormais, ces réglages sont accompagnés de petits textes explicatifs et de visuels qui détaillent les différentes options et leur impact sur l’image (contraste, mode d’image automatique, capteur de lumière, etc.). Ces notions connues des férus de TV sont bien expliquées et permettent d’en apprendre davantage sur le fonctionnement de son téléviseur. 

Une partie audio détonnante 

La partie audio est sans doute l’aspect sur lequel, le XH95 diffère le plus de son prédécesseur, le XG95. L’an dernier nous n’avions pas été particulièrement marqués par le son du LCD haut de gamme de la marque japonaise. Il en va tout autrement cette année avec un son d’une rare précision offrant une spatialisation plutôt convaincante. La raison de ce changement, c’est l’Acoustic Multi-Audio avec bi-amplification de Sony qui s’appuie sur des haut-parleurs plus volumineux certes, mais qui permet surtout aux enceintes du haut et du bas de ne pas être gérées par le même ampli. Ainsi, les quatre HP (2 x 10W et 2 x 5W) délivrent un son qui nous a réellement bluffés. 

Nous ne sommes pas encore au niveau des performances de l’Acoustic Surface, l’autre technologie de son maison réservée à l’OLED, mais Sony prouve s’il en était besoin qu’il a un coup d’avance en matière d’audio sur les TV.





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Cet article a été écrit par affinite