L’Académie de médecine approuve l’utilisation de l’application de traçage



L’Académie de médecine est favorable à l’utilisation de l’application Stop Covid pour le suivi des personnes via le Bluetooth de leurs smartphones au moment du déconfinement. Dans un avis rendu public le 22 avril, l’institution met en exergue les impératifs juridiques et éthiques d’un tel dispositif. Elle suggère également « une évaluation de son utilisation après un et deux mois ». 

L’aval du monde médical au gouvernement

« L’approche du traçage des contacts peut être utile et efficace en faisant participer activement la population à la lutte contre le Covid-19, sur une base de volontariat. Cependant, cette efficacité suppose le respect d’un certain nombre de conditions », écrit l’Académie de médecine. 

D’abord, l’institution rappelle le nécessaire respect du RGPD et des recommandations de la Cnil, desquels découlent l’obligation d’obtenir « le consentement éclairé » des personnes et « la confidentialité et la préservation de l’intimité de chacun, en se tenant aux seules données indispensables à l’objectif ». L’Académie insiste sur « la liberté des choix des personnes d’initier ou d’arrêter à tout moment la connexion traçage » et rappelle également que les données devront être « détruites à court terme ». Ce libre arbitre citoyen suppose, selon elle, un large plan de communication pédagogique pour fournir « une information précise, factuelle, compréhensible par tous et loyale ».

Faux positifs, quel filet de sécurité ?

Face aux biais inhérents à la technologie qu’elle résume en trois points : « (1) une partie importante de la population n’a pas de smartphone ; (2) une autre partie refusera d’adhérer à son utilisation ; (3) il existe beaucoup de zones blanches, donc une inégalité territoriale », l’Académie préconise une participation obligatoire des quatre opérateurs téléphoniques et une ergonomie très simple, accessible et « adaptée aux personnes vulnérables, seniors, personnes isolées et précaires ». Enfin, l’Académie demande la mise en place d’un filet de sécurité quant aux risques de « faux positifs ». 

« Si de tels incidents surviennent, et afin de permettre la plus large adhésion de la population au système, un mécanisme d’indemnisation automatique devra être prévu, par le biais de la solidarité nationale et de l’Oniam (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux) », peut-on lire dans le communiqué. 

Source : Académie de médecine

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