Et pourtant… La Np93 Alpha est, en premier lieu, de conception française et c’est suffisamment rare pour être mentionné (même si la fabrication reste chinoise). Un peu de chauvinisme ne tue pas, surtout quand il s’agit de produits de bonne facture.
Sa seconde particularité est à chercher sur son flanc gauche. C’est là que se loge un petit joystick multidirectionnel qui vient s’ajouter à l’arsenal de boutons programmables.
Autre originalité, ses patins. Pas de téflon ou une quelconque matière composite, mais de la céramique. Et ça glisse fort et bien. Quand on n’est habitué qu’au téflon (comme c’est notre cas), passer sur 6 patins céramiques, ça surprend. Il faut quelques heures pour s’y habituer et adapter l’amplitude des mouvements, mais rien de bien méchant.
Enfin, dernier élément qui fait la différence, le prix de cette souris, de seulement 50 euros. Pour une souris filaire à la finition satinée et soignée, dont le câble USB est tressé, qui est équipée d’un capteur optique (16000 dpi) et dont on peut ajuster le poids (+3,6 ou 18 g), c’est peu cher payé. On connaît des marques qui factureraient au moins le double pour toutes ces options !
Un pilote clair, complet et efficace
Le pilote de la souris Lexip est très simple à prendre en main. Certains (coucou Logitech) devraient en prendre de la graine ! L’interface se compose de quatre onglets, tous dédiés à une tâche. La navigation dans les sous-catégories s’effectue en cliquant sur les petites flèches situées de part et d’autre de l’image de la souris. Facile.
Les menus sont clairs, on comprend vite tout ce qu’il est possible de faire, combiner, enregistrer.
- Dans le premier, on choisit, on crée ou on édite des profils (tous stockés sur le PC).
- Le second permet de programmer les actions produites par le joystick, par profil ou en général. On peut y associer une, deux voire plusieurs touches combinées. Les amateurs de macros vont se régaler.
- Le troisième, sa spécialité, c’est les boutons. Là encore il y a du choix, mais on ne se perd pas.
- Le quatrième, enfin, gère le plus important : le RGB du mulot.
Après la programmation, l’action. On lance Rainbow Six : Siege, StarCraft II, DoTA 2 et WoW pour vérifier si tous les réglages faits fonctionnent nativement. C’est le cas. Nous avons aussi associé les profils avec les fichiers .exe des jeux afin que les changements de programmation se fassent seuls. Mais il est possible de le faire manuellement.
Une souris polyvalente et réactive
Outre le fait que votre serviteur soit devenu un piètre joueur de FPS, il faut avouer que la Lexip Np93 Alpha nous a surpris. Elle est précise (nous, non, mais c’est une autre histoire), le changement de vitesse de capteur préalablement programmé sur le joystick s’est avéré efficace et utile. Tout comme la programmation de quelques raccourcis afin de déployer plus vite les accessoires de nos agents, les renforts de murs/des portes, de lancer les ordres radios à nos coéquipiers d’un soir.
Dans StarCraft II, nous avions réglé les directions du joystick pour lancer la production d’ouvriers dans SC2 ou bien constituer plus rapidement des regroupements d’unités. Une fois qu’on a pris le pli, c’est super, on gagne un peu de temps. Des stratèges bien plus aguerris que nous en tirerons le meilleur, c’est sûr.
Dans DoTA 2, le joystick nous a servi à effectuer des transactions dans le magasin et à faire venir nos achats jusqu’à notre héros en donnant des ordres au mulet de service, mais aussi à faire des appels de regroupement pour mener des attaques groupées. À notre niveau, c’était déjà super.
Enfin, dans WoW, nous avons programmé des ensembles de touches sur chaque direction du joystick. Là, nous avons dû nous y reprendre à plusieurs fois pour obtenir le résultat souhaité parce que la souris ne gère pas les séquences de touches rythmées (Pouvoir 1 puis, 3 secondes après, Pouvoir 2 puis tout de suite Pouvoir 1 à nouveau).
Nous avons donc découpé les enchaînements de façon à les lancer en effectuant des quarts ou des demi-tours de joysticks pour que tout se passe comme nous le souhaitions. Au final, pouvoir déporter sous le pouce des pouvoirs et des actions liés à des touches difficilement accessibles en plein raid, c’est super.
C’est (presque) un sans-faute
Malgré ses nombreux atouts, la Lexip Np93 Alpha n’est pas totalement exempte de défauts. La molette est un peu basse à notre goût et les crans, pas assez francs. De plus, à la longue, une légère inertie se fait sentir dans le joystick. Il y a un léger jeu, sans doute parce que les matériaux travaillent.
On aurait aussi aimé que le bouton Lexip, qui se trouve juste en dessous de la molette, ait été déporté ailleurs pour un meilleur confort et une plus grande facilité d’utilisation. Le positionner, par exemple, juste devant le joystick aurait été judicieux. On aurait ainsi pu y accéder plus facilement… et lui attribuer des changements de profils à la volée ? Dans le futur peut-être. Il faudra pour cela que la prochaine création de Lexip embarque une mémoire intégrée. Ça, ça manque vraiment. Nous serions prêts à débourser 10 ou 15 euros de plus, juste pour avoir l’opportunité de stocker un ou deux profils utilisables sur n’importe quel PC, sans avoir à y réinstaller le pilote et à y exporter les profils.
Le verdict du test
Lexip Np93 Alpha
Notre souris Logitech de référence – la G903 LightSpeed – a bien failli se retrouver à la retraite. Il est clair que pour son prix, cette Np93 Alpha de Lexip est une petite perle. Elle a tout ce qu’il faut pour combler la plupart des joueurs. Aussi bien ceux qui débutent et sont en quête d’une bonne souris que les plus aguerris qui cherchent quelque chose d’atypique et susceptible d’être très flexible. Malgré quelques défauts, nous sommes conquis.