Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Janssen. Quatre vaccins du Covid sont administrés en France pour faire reculer l’épidémie. Lequel choisir ? Quelles différences ? Quel est le plus efficace contre le variant Delta ? Quelles contre-indications ? Peut-on être positif après ? Qui doit faire 3 doses ? Infos en direct.
[Mise à jour le vendredi 30 juillet à 17h39] Quatre vaccins anti Covid ont reçu le feu vert de l’Agence européenne du médicament (EMA) pour être administrés aux habitants des pays européens dont la France. En plus de prévenir des formes graves de la maladie, les données scientifiques s’accumulent pour montrer qu’ils réduisent la transmission du virus et préviennent la circulation de nouveaux variants. Celui de Pfizer–BioNTech est le premier à avoir été validé le 27 décembre 2020 et le plus administré en France. Ont suivi les vaccins de Moderna (Spikevax), d’AstraZeneca (Vaxzevria) et de Johnson&Johnson (Janssen). Ce vaccin est actuellement le seul autorisé en UE qui nécessite une seule dose. Il n’y a pas encore de vaccins français autorisés contre le Covid. D’autres vaccins sont en cours d’évaluation par l’Agence européenne des médiaments (EMA) comme le russe Spoutnik V, l’allemand CureVac, le vaccin français de Sanofi-GSK, le Novavax et le CoronaVac (vaccin chinois développé par Sinovac). Quelles différences entre les vaccins Covid ? Quels sont leurs noms ? Combien de doses ? Quelle est leur efficacité ? Leurs effets secondaires selon les essais cliniques ? Quels sont les futurs vaccins à être autorisés en Europe ? Les vaccins sont-ils efficaces sur les variants ? Infos à jour.
Dernières Infos :
- Nombre de vaccinés à l’hôpital. L’analyse des patients hospitalisés et admis en soins critiques du 31 mai au 11 juillet d’une étude menée par la Drees révèle que les personnes non vaccinées contre le Covid-19 représentent environ 85% des malades hospitalisés en France, y compris en réanimation, et 78% des décès dus au virus.
- Point de vaccination. Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 41 674 094 personnes ont reçu au moins une injection (soit 61,8% de la population totale) et 34 758 961 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 51,6% de la population totale), informe le ministère de la Santé le 29 juillet.
- Vaccination au travail. « Chaque employeur, chaque branche devra définir les personnels pour lesquels la vaccination sera obligatoire », a précisé ce vendredi matin sur LCI la ministre déléguée en charge des Sports, Roxana Maracineanu. « Il y aura peut-être en dernier recours des licenciements, mais il y a des solutions avant, dont la rupture de contrat. »
- Vaccination obligatoire chez Uber. L’entreprise américaine Uber a décidé de rendre la vaccination obligatoire pour ses salariés aux Etats-Unis.
- Des places de cinémas pour les vaccinés dans l’Hérault. Afin de motiver les 18-25 ans à aller se faire vacciner, la préfecture de l’Hérault a annoncé offrir des cadeaux à tous ceux qui ont reçu leur première injection entre le 1er et le 15 août. Les jeunes pourront avoir des places de cinéma gratuites, des billets pour assister à des événements sportifs, ou encore d’un hamburger offert dans plusieurs restaurants de la chaîne de fast-foods Burger King. Les autorités proposent même des entrées dans des discothèques au Cap d’Agde et à Montpellier.
- Envoi de doses par les Américains. Les Etats-Unis ont envoyé gracieusement plus d’un million de doses de vaccin Johnson & Johnson vers le Cambodge, a informé l’UNICEF, en précisant que près de 450.000 doses étaient arrivées vendredi matin à l’aéroport international de Phnom Penh, la capitale.
- Vaccination sans rdv à Toulouse. Vendredi 30 juillet et samedi 31 juillet (de 9h00 à 12h15 et de 13h15 à 16h15), la ville de Toulouse ouvre la vaccination sans rendez-vous. Pour bénéficier de cette vaccination, il suffit de se munir de sa carte vitale et d’une pièce d’identité puis de se rendre au 11 rue des Chamois. Un rendez-vous sera ensuite proposé à chaque patient pour recevoir la seconde injection du vaccin.
- 3 doses de vaccins pour le président israélien. Le président israélien, Isaac Herzog, a reçu une troisième dose de vaccin, ont annoncé les autorités du pays, vendredi. L’État lance, à partir de dimanche, une campagne de vaccination « complémentaire » avec une troisième dose pour les plus de 60 ans, a annoncé le Premier ministre, Naftali Bennett, jeudi.
- Autorisation du vaccin Moderna. Le 28 juillet, la Haute Autorité de Santé a validé son utilisation dès l’âge de 12 ans après le feu vert donné par l’Agence européenne du médicament, en priorité aux adolescents présentant une comorbidité ou appartenant à l’entourage d’une personne immunodéprimée. Le vaccin de Moderna a obtenu une extension d’AMM pour la population des 12-17 ans sur la base d’un essai clinique mené aux Etats-Unis rassemblant 3 726 participants de cette tranche d’âge.
- Décès dans les Landes. Le quotidien Sud-Ouest rapporte le décès d’un homme de 39 ans, 36 heures après avoir reçu sa seconde dose du vaccin Pfizer. Dans la nuit du 2 au 3 juillet, cet homme de 39 ans est mort dans son sommeil, à son domicile. Une fois sur place, les secours n’ont pas réussi à le réanimer. Le médecin du Samu a conclu à un arrêt cardiaque. L’homme, n’ayant aucun antécédent médical, a fait l’objet d’une autopsie qui a révélé qu’il souffrait d’une insuffisance cardiaque. Des examens toxicologiques ont été demandés par les médecins. Une plainte contre X a été déposée par sa femme, accompagnée de sa fille et de ses beaux-parents, à la gendarmerie de Tartas le 26 juillet dernier. Le parquet de Dax a confirmé avoir ouvert une enquête.
Quels sont les noms des vaccins Covid-19 ?
Quatre vaccins sont autorisés en Europe :
- Le vaccin de Pfizer-BioNTech : COMIRNATY®.
- Le vaccin de Moderna : Spikevax (ex Moderna COVID-19 mRNA ou COVID-19 Vaccine Moderna).
- Le vaccin d’AstraZeneca : Vaxzevria (ex-COVID-19 Vaccine AstraZeneca) (pour le fabricant : AZD1222 ou ChAdOx1 nCoV-19).
- Le vaccin de Johnson&Johnson : Vaccin COVID-19 Janssen.
« Votre risque d’être contagieux est beaucoup moins important que si vous n’étiez pas vaccinés »
Les vaccins font appel à des modalités d’action différentes mais ils ciblent tous la protéine Spike du virus Sars-CoV-2 qui permet la pénétration cellulaire du virus. La vaccination permet l’activation du système immunitaire. « Le germe qui pénètre dans l’organisme d’une personne vaccinée va se heurter à son système immunitaire préparé à le recevoir », rappelait le Pr Daniel Floret, spécialisé en maladies infectieuses et vaccinologie et vice-président de la Commission Technique des Vaccinations à la HAS, le 7 mai 2020.
Il existe deux types de vaccins :
- Vaccin « stérilisant » qui permettent d’interrompre la transmission du virus (aujourd’hui, les vaccins autorisés dans le cadre de la pandémie n’ont pas prouvé qu’ils étaient capables d’empêcher la transmission de la maladie quand une personne vaccinée est infectée).
- Vaccin protecteur contre la maladie mais n’empêchant pas la transmission de l’infection : la vaccination pourrait être alors ciblée sur des populations spécifiques (c’est le cas des vaccins Pfizer et Moderna qui ont prouvé leur efficacité contre les formes graves de la Covid-19 d’où le fait qu’ils soient d’abord recommandés aux personnes les plus âgées).
« Pour mettre au point un vaccin contre une maladie virale, il faut bien connaître le virus qui en est à l’origine puisque le vaccin sera fabriqué à partir de certaines parties du virus qui feront réagir notre système immunitaire » rappelle le LEEM (association professionnelle qui regroupe les entreprises du médicament en France) dans un document dédié à la Covid-19 en juillet 2020. Les vaccins mis au point contre la Covid-19 font appel à différentes technologies :
- Vaccin à partir de virus atténués ou inactivés (comme le vaccin chinois) : Vaccin contenant des agents infectieux tués mais capables de susciter une réponse du système immunitaire. Ce type de vaccin demande de grandes quantités de virus.
- Vaccin à partir de protéines virales : Le coronavirus possède à sa surface des pointes « spicules » qui lui permettent d’entrer en contact avec les cellules à infecter. Ces pointes sont des protéines virales qui ont pu être isolées en laboratoire. Elles peuvent être fabriquées et injectées pour faire réagir le système immunitaire à ces molécules étrangères.
- Vaccin à partir d’ADN ou d’ARNm viral (Pfizer/Moderna) : Une séquence génétique du virus (ADN ou ARNm) est injectée et entre à l’intérieur de la cellule humaine. Celle-ci va l’utiliser pour produire la protéine virale associée qui va faire réagir le système immunitaire.
- Vaccin à partir de vecteurs viraux (AstraZeneca/Johnson&Johnson) : Un virus atténué spécialisé (= vecteur) est utilisé pour véhiculer les éléments nécessaires à la future protection (la ou les protéine(s) d’intérêt et/ou sa ou leurs séquence(s) génétique(s)) jusqu’à nos cellules et ainsi les exposer à notre système immunitaire.
Vaccin Corminaty® (Pfzer-BioNTech) | Vaccin ARNm Moderna | Vaccin AZD1222 AstraZeneca | Vaccin Janssen (Johnson&Johnson) | |
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Taux d’efficacité global révélé lors des essais cliniques de phase 3 | 95% | 90% | 60-70% | 67% |
• Sont-ils efficaces sur la transmission du virus ?
L’efficacité principale du vaccin recherchée est la protection du risque de formes graves. Concernant la réduction du risque de transmission de la maladie, peu étudié au départ, le professeur Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur a expliqué le 30 juin sur BFM-TV que la vaccination réduisait la contagion : « Votre risque d’être contagieux est beaucoup moins important que si vous n’étiez pas vaccinés. Quand vous êtes vaccinés, vous diminuez de 80, 90% de risques de moins d’être infectés et si par malchance vous étiez infectés, vous diminuez considérablement entre 50 et 85% votre risque de transmettre ce virus à quelqu’un d’autre. » Ce qu’a confirmé le ministre de la santé Olivier Véran le 4 juillet sur son compte Twitter : « Vacciné, on se contamine beaucoup moins, on transmet beaucoup moins. »
Les vaccins font chuter le risque de forme grave, y compris avec le variant delta. Vacciné, on se contamine beaucoup moins, on transmet beaucoup moins, et on ne vit plus dans le stress. C’est un défi collectif que d’atteindre l’immunité collective, relevons-le ensemble !
— Olivier Véran (@olivierveran) July 4, 2021
• Sont-ils efficaces contre le variant Delta ?
Concernant l’efficacité vaccinale contre le variant Delta (contre les formes symptomatiques), elle est de 33% et 60% après une et deux doses d’Astra-Zeneca, et 33% et 88% après une et deux doses de Pfizer, informe le Conseil scientifique du Covid dans un Avis du 6 juillet. L’efficacité vaccinale contre les formes graves (hospitalisation) est par contre meilleure : 92% (75-97) avec Astra Zeneca, et 96% (86-99) avec Pfizer. Concernant le vaccin Janssen, la HAS a publié un communiqué le 9 juillet dans lequel elle indique que « les données actuellement disponibles sont très encourageantes (mais) elles sont à ce stade insuffisantes pour conclure formellement à la conservation de l’efficacité du vaccin sur le variant delta ».
L’administration des vaccins contre la Covid-19 se fait en deux doses :
- espacées de 21 à 49 jours pendant la période estivale pour le vaccin Pfizer–BioNTech. Ce délai était fixé à 39 à 42 jours avant.
- espacées de 21 à 49 jours pendant la période estivale pour le vaccin Moderna. Ce délai était fixé à 39 à 42 jours avant.
- espacées de 9 à 12 semaines pour AstraZeneca.
- pas d’espacement pour le vaccin Janssen puisqu’il s’administre en une seule dose.
Une seule dose quand on a eu le Covid
Pour les personnes qui ont déjà été contaminées par la Covid-19, la HAS a recommandé l’administration d’une seule dose de vaccin car elles conservent une mémoire immunitaire. Ces personnes peuvent, sur présentation d’un justificatif (ex : test PCR ou test sérologique positif) valider leur schéma vaccinal avec une unique dose de vaccin, précisé la DGS le 18 juin. A partie de cette date, cette consigne est valable quelle que soit la date de l’infection, y compris si elle a eu lieu au début de la crise sanitaire (en 2020). Par ailleurs, il est recommandé d’attendre 2 mois après avoir eu le Covid pour se faire vacciner.
3ème dose
Conformément à l’avis du 6 avril 2021 du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARNm est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées (transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, patients dialysés, patients atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort de type anti-CD20 ou anti-métabolites). Sont également concernées à partir du 18 juin les personnes atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par antiCD20. Cette troisième injection doit intervenir 4 semaines au moins après la deuxième dose, ou dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai.
Quels sont les vaccins sans rappel ?
Le seul vaccin qui n’a pas besoin de rappel à ce jour est le vaccin Janssen de Johnson&Johnson autorisé aux plus de 55 ans en France et administré en médecine de ville (médecins, pharmacies…).
Mode d’action | Efficacité | Conservation (non ouvert) | Age (en France) | Intervalle pour la 2e dose | Délai pour un schéma vaccinal complet | |
---|---|---|---|---|---|---|
Pfizer-BioNTech | ARNm | 95% |
• pendant 6 mois entre -90 °C à -60 °C, • pendant 5 jours entre 2 °C et 8 °C • ou pendant 2 heures à une température maximale de +30 °C. |
16-17 ans avec maladies graves et plus de 18 ans sans conditions | 21 à 49 jours (pendant l’été) | 2 semaines après la 2e injection |
Moderna | ARNm | 90% |
• pendant 7 mois entre -25 °C à -15 °C, • pendant 30 jours entre 2 °C et 8 °C • ou pendant 12 heures à une température comprise entre +8 °C et +25 °C |
A partir de 18 ans sans conditions. | 21 à 49 jours (pendant l’été) | 2 semaines après la 2e injection |
AstraZeneca | Vecteur viral | 60-70% |
• au réfrigérateur entre 2-8°C. • après sa première ouverture, moins de 6 heures à température ambiante (à moins de 30°C) ou 48 heures au réfrigérateur entre 2°C-8°C |
+ 55 ans | 9 à 12 semaines. | 2 semaines après la 2e injection |
Johnson&Johnson | Vecteur viral | 67% |
• pendant 3 mois au réfrigérateur • 6 heures après ouverture au réfrigérateur |
+ 55 ans | Dose unique. | 4 semaines après l’injection |
Comme tout médicament, un vaccin peut générer des effets secondaires. L’Agence nationale du médicament (ANSM) publie chaque semaine sur son site, le point de situation de la surveillance des effets indésirables des vaccins en France.
Dans la session de questions au Gouvernement mardi 20 juillet, Olivier Véran a listé trois contre-indications à la vaccination (après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), du comité sur la stratégie vaccinale d’Alain Fischer et du conseil scientifique), rapporte l’AFP :
La première est le « syndrome PIMS », ou syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique, une complication « extrêmement rare » qui a touché certains enfants à la suite d’une infection par le coronavirus.
La deuxième concerne « les réactions type myocardite, péricardite et hépatite sévère ayant nécessité une hospitalisation et faisant suite à une première injection de vaccin d’ARNm », a indiqué Olivier Véran.
La troisième porte sur les personnes allergiques à l’un des composants du vaccin, le PEG2000, ou polyéthylène glycol, une situation qui « doit concerner à peu près 10 cas dans notre pays », a-t-il assuré.
La Haute Autorité de Santé a rappelé le 2 mars que, malgré l’absence de données suffisantes au cours de la grossesse, l’administration des vaccins contre la Covid-19 chez la femme enceinte n’est pas contre-indiquée ; elle doit être envisagée si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques pour la mère et le fœtus. En particulier, les femmes enceintes de plus de 35 ans ou celles présentant d’autres comorbidités comme l’obésité, le diabète ou les maladies cardiovasculaires, ou les femmes enceintes susceptibles d’être en contact avec des personnes infectées du fait de leur activité professionnelle pourraient se voir proposer la vaccination. Par mesure de précaution, dans l’attente des résultats finaux des études menées chez l’animal pour le vaccin à vecteur viral d’AstraZeneca et compte tenu des syndromes de type grippal ayant été rapportés avec ce vaccin, la HAS, conformément aux recommandations de l’ANSM, recommande de privilégier chez la femme enceinte les vaccins à ARNm (Comirnaty® ou Moderna®), pour lesquels les études animales n’ont pas montré de conséquence sur le développement du fœtus.
En pratique, selon l’Agence nationale du médicament :
- Chez une femme enceinte, il est recommandé de discuter cette décision en étroite concertation avec son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue afin d’évaluer individuellement le bénéfice de la vaccination.
- Si une femme enceinte a mal toléré sa première dose de vaccin, quel que soit le vaccin, il est conseillé de différer la deuxième dose après la fin de la grossesse, en concertation avec son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue.
- Si une première dose a été administrée alors que la grossesse était encore méconnue, il n’existe aucun élément inquiétant à ce jour pour la mère et pour l’enfant à naitre, quel que soit le vaccin. Si la première dose a été bien tolérée, le schéma vaccinal peut être normalement, poursuivi.
Chez la femme qui allaite : il n’existe pas d’étude sur le passage de ces vaccins dans le lait ou chez la femme allaitante, mais la HAS rappelle que, sur la base des mécanismes biologiques (dégradation rapide des ARNm), il n’y a pas d’effet attendu chez le nourrisson et l’enfant allaité par une femme vaccinée. La vaccination chez la femme allaitante est donc possible.
L’efficacité des vaccins n’est pas de 100%. Si vous êtes exposé au virus, vous pouvez contracter le Covid-19 et avoir un test positif après avoir été vacciné. Le risque étant plus élevé quand le schéma vaccinal n’est pas complet c’est-à-dire quand on a reçu qu’une seule dose sur les deux. Après les deux doses « un très faible pourcentage de personnes complètement vaccinées développera la Covid-19 si elles sont exposées au virus qui le cause. C’est ce qu’on appelle « un cas de percée vaccinale » définie comme une infection ≥ 14 jours après avoir terminé l’immunisation complète vaccinale » explique l’Inserm dans un article d’avril 2021. « Pour le moment, il n’y a pas de profils particuliers prédisposant à ces percées vaccinales, qui demeurent extrêmement rares. Il est recommandé de continuer de porter un masque, d’éviter les rassemblements et les espaces ventilés même quand on est complètement vacciné. »
Quatre vaccins Covid ont été autorisés et sont disponibles en France :
Vaccin Pfizer-BioNTech | Vaccin Moderna | Vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) | Vaccin Janssen | |
---|---|---|---|---|
Date de l’AMM donnée par l’Europe | 21 décembre 2020 | 6 janvier 2021 | 29 janvier 2021 | 11 mars 2021 |
Date d’autorisation en France | 27 décembre 2020 | 8 janvier 2021 | 2 février 2021 | 12 mars 2021 |
On ne peut pas choisir son vaccin puisqu’ils disposent chacun d’une « population cible ». Pour chacun des vaccins, un avis de la HAS précise les personnes éligibles et les modalités d’utilisation. Il est par contre possible de choisir entre Pfizer et Moderna, vaccins ayant la même cible de population, lors de la prise de rendez-vous par Internet dans les centres de vaccination. Les sites indiquent par exemple « 1ère injection vaccin Covid-19 (Pfizer-BioNTech) » ou « 1ère injection vaccin Covid-19 (Moderna) ».
Nombre d’injections au 8 juillet (ANSM) | Vaccin Pfizer-BioNTech | Vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) | Vaccin Moderna | Vaccin Janssen |
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45 779 000 | 7 210 000 | 5 566 000 | 609 000 |
Les Autorisations de mises sur le marché (AMM) sont délivrées par la Commission Européenne. Dans le contexte de la pandémie et de l’urgence de santé publique, les AMM sont dites « conditionnelles ». Comme l’explique l’ANSM, une AMM conditionnelle permet l’autorisation de médicaments qui répondent à un besoin médical non satisfait avant que des données à long terme sur l’efficacité et la sécurité ne soient disponibles. Une AMM conditionnelle est accordée pour un an et peut être renouvelée. Lorsque les autorités européennes ont reçu et évalué toutes les données complémentaires exigées, l’AMM conditionnelle peut être convertie en une AMM standard.
68,4% de la population de l’UE vaccinée avec au moins une dose.
Vaccins autorisés en Europe
- Le vaccin Comirnaty® à ARNm Covid-19 est le premier vaccin à avo61 obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle en Europe le 21 décembre 2020.
- Le vaccin de l’américain Moderna (également à ARNm) est le second vaccin à avoir reçu le feu vert de l’EMA le 6 janvier 2021. La Haute Autorité de Santé n’a pas encore validé sa commercialisation en France.
- Le vaccin d’Astrazeneca et de l’Université d’Oxford (phase 3 des essais cliniques) basé sur la technologie du vecteur viral a été autorisé le 29 janvier 2021.
- Le vaccin de Janssen de Johnson&Johnson également sur la technologie du vecteur viral autorisé le 11 mars 2021 (pas encore disponible).
Vaccin en cours d’analyse par l’EMA
- Le vaccin Spoutnik V (Russie).
- Le vaccin CVnCOV de CureVac (Allemand).
- Le vaccin Sanofi-GSK.
- Le vaccin Novavax.
- Le vaccin CoronaVac de Sinovac (Chinois)
Vaccins pas encore soumis à l’EMA
- Le vaccin Sanofi-Pasteur.
Au 22 juillet 2021, selon les données de l’ECDC et des producteurs de vaccins :
- 515,8 millions de doses de vaccins Covid ont été livrées à l’UE
- 436,6 millions de doses administrées dans l’UE
- 68,4% de la population de l’UE vaccinée avec au moins une dose
L’Europe est leader de la production de vaccins avec 27 sites de production répartis dans 11 pays de l’Union européenne. L’Europe produit chaque année 1,7 milliard de doses de vaccins, soit 76 % de la production mondiale. « Le choix des usines de production du vaccin COVID-19 va dépendre du type de vaccin à produire et du procédé technologique employé » détaille le LEEM. Au 26 avril, l’EU compte 53 sites de fabrication de vaccins covid et nous prévoyons une capacité de production annuelle de plus de 3 milliards de doses d’ici la fin de l’année 2021 selon le Commission Européenne. Plusieurs sites de production peuvent produire pour plusieurs continents de même que les différentes phases de production d’un vaccin peuvent être répartis sur plusieurs sites (un site produit l’antigène, un site conditionne…). Les vaccins distribués en France peuvent donc être produits sur plusieurs continents.
→ Le vaccin Pfizer-BioNTech est produit dans les sites de fabrication de Pfizer en Belgique (à Puurs) et aux Etats-Unis ainsi que par BioNTech à Marburg en Allemagne. A partir du 7 avril, l’usine du français Delpharm basée en Eure-et-Loir produira aussi le vaccin Pfizer.
→ Le vaccin Moderna est fabriqué à Viège en Suisse et à Monts en Eure-et-Loir.
→ Le vaccin AstraZeneca est notamment produit par Novasep à Seneffe en Belgique et par le néerlandais Halix à Leiden, aux Pays-Bas. Le vaccin est conditionné en Italie à Agnini et en Espagne.
→ Fareva devrait produire le vaccin allemand CureVac (s’il reçoit l’autorisation de l’Agence européenne du médicament) sur ses sites de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Val-de-Reuil (Eure) d’ici juin.
→ Sanofi débutera cet été le flaconnage des vaccins de Janssen à Marcy-l’Etoile (Rhône).
La Commission européenne a déjà réservé jusqu’à 2,6 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19, et des négociations sont en cours pour obtenir des doses supplémentaires. Le 10 juillet, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a assuré que l’Union européenne avait atteint le nombre de doses nécessaires pour vacciner 70% de la population adulte. La Commission a également conclu des discussions préliminaires avec Novavax en vue d’acheter jusqu’à 200 millions de doses. La France doit bénéficier des mêmes vaccins que les autres pays de l’Union européenne. « Le nombre de doses étant réparti en fonction de la population de chaque état membre » avait rappelé le Président de la République le 24 novembre. « Rien que sur le mois de juin, on va livrer entre 22 et 25 millions de doses à la France » a indiqué Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur sur RTL lundi 7 juin.
Commandes pour l’Europe | (en millions de doses) | Dont doses pour la France |
---|---|---|
Pfizer | 600 | 50 |
Moderna | 460 | 24 |
AstraZeneca | 400 | 44 |
Johnson&Johnson | 400 | NC |
CureVac | 405 | NC |
Sanofi-GSK (vaccin en cours d’examen) | 300 | NC |
France | Doses totales distribuées (au 22 juillet) | Doses totales administrées (au 22 juillet – source Vaccinetracker.ecdc.eu) |
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Pfizer-BioNTech | 52 774 020 | 50 567 594 |
Moderna | 7 417 600 | 6 128 863 |
AstraZeneca | 10 355 500 | 7 469 394 |
Janssen | 2 695 800 |
612 331 |
Un certificat de vaccination est délivré lors de la vaccination. Lorsque le schéma vaccinal est complet, ce certificat fait office de pass sanitaire et permet d’accéder à des rassemblements de plus de 1000 personnes, de voyager…
Face à un virus très contagieux et mortel pour les plus fragiles, plusieurs grandes entreprises du médicament et de grandes biotechs ou centres de recherche se sont positionnés dans la course au vaccin. De nombreuses alliances se sont formées. Tous les essais de phase 3 menées concernent des vaccins qui s’administrent par voie intramusculaire.
ENTREPRISE | PARTENARIAT | TYPE DE VACCIN |
---|---|---|
PFIZER | BioNTECH | ARNm |
MODERNA | NIH – BARDA | ARNm |
CureVAC | ARNm | |
SANOFI | Translate Bio – BARDA | ARNm |
ASTRAZENECA | Oxford University – BARDA | Vecteur viral |
J&J | Vecteur viral | |
MSD | Institut Pasteur/Université de Pittsburgh – IAVI/BARDA | Vecteur viral réplicatif |
GSK | Clover Biopharmaceuticals | Protéine recombinante |
SANOFI | GSK (adjuvant) – BARDA | Protéine recombinante |
Pfizer est le premier laboratoire dont le vaccin à ARNm « COMIRNATY » (BNT162b2) a été commercialisé en Europe. Il a été autorisé par l’Agence Européenne du médicament, le 21 décembre, aux 27 pays membres (il a été validé au Royaume-Uni le 8 décembre). Le 9 novembre, après 10 mois de travaux, le laboratoire annonçait avoir mis au point un vaccin efficace à 90% contre le coronavirus, selon les premiers résultats de ce candidat en phase 3 relatés dans un communiqué. Le 14 avril, la Commission européenne est parvenue à un accord avec BioNTech-Pfizer afin d’accélérer la livraison des vaccins. 50 millions de doses supplémentaires, initialement prévues pour le quatrième trimestre 2021, seront livrées au deuxième trimestre, dès le mois d’avril. Pour se préparer à l’avenir, la Commission a également annoncé entamer des négociations avec BioNTech-Pfizer en vue d’un troisième contrat prévoyant la livraison de 1,8 milliard de doses de vaccin pour la période 2021-2023. Le 11 mai, la Food and Drug Administration, autorité sanitaire des Etats-Unis, a autorisé l’utilisation de ce vaccin pour les 12-15 ans.
Le vaccin du laboratoire américain Moderna est un vaccin ARN messager. Il ne consiste donc pas à inoculer le virus mais une part du code génétique du virus. Il est autorisé par l’Agence européenne du médicament (EMA) le mercredi 6 janvier et le 8 janvier par la Haute Autorité de Santé pour la France.
Le vaccin AstraZeneca (nouvellement nommé Vaxzevria) administré en France depuis le 6 février 2021 utilise un vecteur d’une version affaiblie d’un virus du rhume commun (adénovirus) qui provoque des infections chez les chimpanzés et contient le matériel génétique de la protéine de pointe (protéine spike) du virus SARS-CoV-2. Après la vaccination, la protéine de surface spike est produite, amorçant le système immunitaire et l’incitant à attaquer le virus SARS-CoV-2 s’il infecte plus tard le sujet.
Le vaccin Janssen de la société Johnson&Johnson a été autorisé par l’Agence européenne du médicament le 11 mars 2021. Le 20 avril, l’Agence européenne du médicament a rendu son avis sur le vaccin Johnson&Johnson alors que son utilisation avait été suspendu aux Etats-Unis en raison de rares cas de caillots sanguins. Pour l’EMA, le rapport bénéfice/risque du vaccin de Johnson&Johnson global reste positif. Ce vaccin est basé sur une version atténuée d’un virus responsable de rhinopharyngite chez l’homme (adénovirus). Son but est de produire seulement une partie du virus de la COVID-19, la protéine spike » S « , qui sera reconnue par le système immunitaire et induira ainsi une réponse immunitaire et de bloquer la multiplication du SARS-CoV-2 dans l’organisme humain. Ce vaccin dit à » vecteur viral non réplicatif » repose sur une technologie qui a été utilisée pour l’un des vaccins contre Ebola, approuvé par l’Agence Européenne du Médicament.
Dans un communiqué du 14 juin, le laboratoire Novavax a indiqué que le vaccin Novavax anti-covid démontre une efficacité globale de 90 % et une protection de 100 % contre les maladies modérées et graves dans l’essai de phase 3. « Aujourd’hui, Novavax fait un pas de plus vers la réponse au besoin critique et persistant de santé publique mondiale en vaccins supplémentaires contre le COVID-19. Ces résultats cliniques renforcent le fait que le NVX-CoV2373 est extrêmement efficace et offre une protection complète contre les infections COVID-19 modérées et sévères » a déclaré Stanley C. Erck, président et chef de la direction de Novavax. Le comité des médicaments de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé dans un communiqué du 3 février 2021 avoir entamé un examen continu du NVX-CoV2373, un vaccin COVID-19 en cours de développement par Novavax CZ AS (une filiale de Novavax, Inc.). Selon des résultats préliminaires, le vaccin déclenche la production d’anticorps et de cellules immunitaires qui ciblent le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19. La société mène actuellement des essais chez l’homme pour évaluer sa sécurité, son immunogénicité (dans quelle mesure elle déclenche une réponse contre le virus) et son efficacité contre le COVID-19.
En France, une Task Force (force opérationnelle) a été mise en place à l’Institut Pasteur pour le développement de vaccins dès le début de l’épidémie. Trois projets ont été étudiés dont un sur un vecteur de la rougeole, abandonné en janvier 2021.
Le laboratoire français, basé à Lyon, Sanofi travaille sur deux candidats-vaccin contre la Covid-19 : un vaccin à base de protéine recombinante développé avec GSK et un vaccin à ARN réalisé avec Translate Bio.
→ Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a lancé l’examen de Vidprevtyn, le vaccin Covid développé par Sanofi Pasteur et GSK, a annoncé l’EMA le 20 juillet 2021. Sanofi et GSK avaient annoncé jeudi 26 mai dans un communiqué qu’ils avaient commencé leur étude internationale de phase 3 : « Les premières vaccinations dans le cadre de cette importante étude pivot de phase III ont débuté et nous nous en félicitons car nous pensons que notre plateforme technologique unique aboutira à une solution vaccinale d’une grande utilité clinique », a déclaré Thomas Triomphe, Vice-Président exécutif et responsable Monde de Sanofi Pasteur dans le communiqué. Ainsi, plus 35 000 volontaires âgés de 18 ans et plus seront recrutés dans différents pays, dont les États-Unis et plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Le vaccin développé avec GSK avait déjà montré des résultats encourageants lors de l’essai de phase II : il induisait une forte réponse immunitaire chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues, a indiqué le laboratoire dans un communiqué le 17 mai. Le vaccin pourrait être disponible d’ici la fin d’année.
→ Quand à l’autre candidat vaccin réalisé avec Translate Bio, baptisé « MRT5500« , il a induit la production de concentrations élevées d’anticorps dans le cadre d’études précliniques. Un essai clinique de phase I/II devrait débuter au premier trimestre 2021 pour une approbation potentielle au deuxième semestre de la même année. Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé dimanche 14 février qu’il lancerait au deuxième semestre 2021 une étude clinique de « phase trois » pour son candidat-vaccin à ARN développé avec la société américaine Translate Bio.
Le vaccin allemand Curevac est examiné par l’Agence européenne du médicament depuis le 12 février 2021 pour être éventuellement autorisé prochainement en Europe. C’est un vaccin à ARN. Le laboratoire allemand CureVac a annoncé dans un communiqué consulté par l’AFP que son principal candidat vaccin n’avait démontré qu’une efficacité de 47 %. Il ne remplit pas, à ce stade, les critères exigés : Le vaccin « a atteint une efficacité préliminaire de 47 % contre le COVID-19, quelle que soit sa gravité, ne remplissant pas les critères statistiques de succès pré-spécifiés. » Cependant, le PDG du laboratoire a indiqué que « l’efficacité finale pourrait encore changer. »
Le vaccin russe Spoutnik V (en référence au premier satellite artificiel de l’Histoire conçu par l’Union soviétique) serait efficace à 91.6% contre les formes symptomatiques du COVID-19, selon les résultats de la phase finale de son essai clinique publiés mardi 2 février 2021 dans la revue médicale internationale The Lancet.
En Chine, trois vaccins sont administrés dans le pays : CoronoVac du laboratoire Sinovac et deux vaccins Sinopharm, du laboratoire éponyme. L’OMS a validé le vaccin Sinopharm en mai et le vaccin de Sinovac le 1er juin. « Je suis heureux d’annoncer que le vaccin Sinovac est homologué sur la liste d’urgence. Son innocuité a été établie, son efficacité a été prouvée après l’administration de deux doses », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS le 1er juin.
DATES CLES DE LA VACCINATION COVID-19 |
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Merci à Hela Ketatni, biologiste médical à Paris, au Dr Mathieu Lafaurie, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris et au porte-parole du service du Pr Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection.
Sources :
EMA recommends COVID-19 Vaccine AstraZeneca for authorisation in the EU. 29 janvier 2021
EMA recommends COVID-19 Vaccine Moderna for authorisation in the EU. 6 janvier 2021.
Le candidat-vaccin à ARNm contre la COVID-19 de Sanofi et Translate Bio a induit la production de concentrations élevées d’anticorps dans le cadre d’études précliniques. Communiqué de presse Sanofi. 15 octobre 2020.
Covid-19 et vaccins : 12 questions-réponses, LEEM, 22 juillet 2020
Recherche clinique (vaccinologie), Faculté de médecine – Université Paris Descartes
Essai vaccinal : les différente étapes, CRIPS Ile-de-France, avril 2016.
Inserm, Les cellules souches sanguines ont une mémoire immunitaire et ouvrent des pistes dans la recherche sur le Covid-19, 12 mai 2020.
Institut Curie, Nicolas Manel, Covid-19 et immunologie.
Institut Pasteur, les projets de recherche sur le coronavirus.
Centre de recherche Allemand sur les infections (DZIF), développement de vaccins contre le SARS-CoV-2.
Sanofi, Sanofi et GSK s’associent pour lutter contre le COVID-19, communiqué du 14 avril 2020.
- Le vaccin allemand CureVac (phase 3) basé sur l’ARNm.
- Le vaccin russe Spoutnik V.
- Le vaccin de Sanofi-Pasteur et GSK (phase 2) annoncé pour fin 2021, basé sur les protéines virales.