CORONAVIRUS DIRECT – La situation se dégrade dans 20 départements. Le Rhône, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, toute l’Île-de-France…, sont placés en surveillance renforcée et pourraient passer en confinement les week-ends dès le 6 mars. Toutes les annonces de Jean Castex et Olivier Véran, bilan du jour.
[Mis à jour le jeudi 25 février à 20h05] « La situation sanitaire s’est dégradée depuis quelques jours » indique le Premier ministre Jean Castex lors de sa conférence de presse jeudi soir, « le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine ». Les indicateurs de l’épidémie sont élevés dans 20 départements : dans toute l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le Rhône, la Drome, la Moselle, la Meurtre et Moselle, l’Eure-et-Loir, le Pas-de-Calais, le Nord, la Somme. Ces départements passent en « vigilance renforcée », a annoncé le Premier ministre. Des mesures de freinage, « similaires » au confinement mis en place les week-ends dans l’aire urbaine de Nice et l’agglomération de Dunkerque, pourraient être envisagées dès le 6 mars, si la situation venait à se dégrader au cours de la semaine prochaine, a précisé le chef du gouvernement. « Nous avons effacé en une semaine les deux semaines de baisse consécutive que nous avions enregistrées jusqu’ici » a rappelé jeudi Olivier Véran, le ministre de la santé. Malgré la dégradation de la situation sanitaire à l’échelle nationale, « il faut tout faire pour retarder » un confinement généralisé afin de « laisser à la vaccination le temps de produire des effets« , a déclaré le ministre qui préconise « des mesures fortes et territorialisées« . Toutefois, « si nous avons des flambées épidémiques constatées, les mesures territoriales ne seraient probablement plus adaptées« , a t-il prévenu. Au 25 février, 25 403 nouveaux cas de contamination et 261 nouveaux décès ont été enregistrés en 24 heures. Quelles sont les annonces de Jean Castex et d’Olivier Véran ? Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.
- Dernières annonces du gouvernement. Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran, le Pr. Alain Fisher, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, ont tenu une conférence de presse ce jeudi, afin de faire un point sur l’épidémie et sur les traitements. Les annonces :
→ Un confinement généralisé n’est pas d’actualité. Le Premier ministre Jean Castex privilégie des mesures de freinage cumulatifs : le couvre-feu à 18 heures, conjugué au confinement durant les week-ends, dans les territoires où la situation sanitaire s’est dégradée. « La nature des mesures que nous pourrions prendre à l’échéance du week-end suivant, si la situation venait encore à se dégrader, pourrait être des mesures similaires à celles de Dunkerque et de Nice », a t-il précisé.
→ 20 départements sont placés en surveillance renforcée : toute l’Île-de-France, une grande partie des Hauts-de- France et de Provence Alpes-Côte-d’Azur, le Rhône et la Drôme, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle, l’Eure-et-Loir. « Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement« , indique le Premier ministre. « Nous ferons un point la semaine prochaine et nous déciderons alors : si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars. »
→ Près de 3 millions de personnes seront vaccinées à la fin de ce mois de février, annonce le Premier ministre, plus de 4 millions de vaccins auront été administrés.
→ Plus d’un cas de contamination sur deux est aujourd’hui lié au variant britannique, considéré comme plus contagieux, a indiqué le ministre de la santé.
→ Les personnes âgées de 65-75 ans accéderont à la vaccination « quoi qu’il arrive d’ici le mois d’avril » a annoncé Olivier Véran.
→ La France a enregistré plus de 25 000 nouveaux cas de contamination au cours des dernières 24 heures, contre 22 000 il y a une semaine, a souligné Olivier Véran.
→ Des pistes thérapeutiques sont à l’étude, « des espoirs nouveaux qui permettront de renforcer notre arsenal de moyens pour lutter contre la diffusion de ce virus », a annoncé le ministre de la Santé. La France a commandé « des dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux d’une génération supérieure », attendus « à la mi-mars ». Ces anticorps de synthèse pourraient renforcer le système immunitaire pour lutter contre le virus. Le ministre a évoqué également « un traitement par interféron, un vieux médicament » dont on saura « s’il est efficace » dans « quelques semaines ».
→ Le vaccin AstraZeneca est « au même niveau de protection » que le vaccin Pfizer-BioNTech, a affirmé le Pr Alain Fisher, « au dessus de 90 % ». « Il n’y a pas lieu de considérer que ce vaccin est un vaccin entre guillemets de deuxième catégorie (…) Il est efficace, il est sûr et il peut être administré.«
→ À l’horizon de la fin du printemps, la vaccination des personnes les plus vulnérables « devrait nous permettre de réduire les effets de cette épidémie sur la population toute entière. D’ici là, nous devons tenir ensemble. Nous devons poursuivre nos efforts, rester vigilant à titre individuel, rester solidaires sur le plan collectif » a souligné le chef du gouvernement.
- Chute des naissances à cause du Covid. 9 mois après le début de la pandémie de Covid-19, les naissances ont fortement baissé en France, annonce l’Insee jeudi. En décembre 2020, il y a eu 7 % de nouveau-nés en moins qu’en décembre 2019. La baisse s’est poursuivie de façon bien plus prononcée en janvier 2021, avec 13 % de naissances de moins qu’en janvier 2020
- Début de la vaccination chez les médecins généralistes. A compter du jeudi 25 février, les personnes âgées de 50 à 64 inclus et atteintes de comorbidités peuvent se faire vacciner (avec le vaccin AstraZeneca) chez leurs médecins généralistes. La vaccination s’ouvre aussi dans les entreprises qui le souhaitent.
- Test PCR entre la Moselle et l’Allemagne. La France va demander des tests PCR de moins de 72 heures à compter du 1er mars pour les déplacements non professionnels de frontaliers entre l’Allemagne et le département de la Moselle. « La dérogation de l’obligation de présentation d’un test PCR de moins de 72 h à l’entrée sur le territoire national sera limitée aux seules activités professionnelles », ont annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune dans un communiqué commun.
- Les masques sportifs Salomon disponibles. Dans un communiqué du 25 février, la marque Salomon annonce la disponibilité de deux masques conçus pour les sportifs (un été, un hiver). Fabriqués à partir de polyesters légers, les masques peuvent être lavés une cinquantaine de fois jusqu’à 40C°, les tests ont démontré que ce masque filtre au moins 90 % des particules de 3 µm, conformément aux normes UNS1 en France et CWA 17553:2020 en Europe, précise le fabricant.
- 80% de vaccinés en Ehpad. Le 24 février, Brigitte Bourguignon, la Ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, a indiqué que 80% des résidents d’Ehpad ont reçu leur 1ère dose du vaccin contre la Covid-19. « Nous poursuivons la vaccination des plus vulnérables » a-t-elle commenté.
- Nouvelle version du vaccin Moderna. La société américaine de biotechnologie Moderna a annoncé mercredi qu’une version modifiée de son vaccin, développée spécifiquement contre le variant sud-africain, était prête à être testée sur des humains dans le cadre d’essais cliniques.
- Un pic d’hospitalisation supérieur à la 1ère vague ? Une étude de l’institut Pasteur publiée mercredi estime que la progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France ne permettra pas, sans restrictions supplémentaires, d’éviter une augmentation des hospitalisations à un niveau supérieur au pic de la première vague. Le rebond des hospitalisations est lié à la progression du variant britannique qui devrait représenter la majorité (56%) des nouveaux cas dès le 1er mars et la quasi-totalité (91%) en avril, selon les modélisations des chercheurs.
- Confinement le week-end à Dunkerque. Olivier Véran a annoncé mercredi un confinement le week-end pour la ville de Dunkerque, mis en place dès vendredi soir prochain pour les deux week-ends prochains. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux. Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m². « Le centre hospitalier de Dunkerque fait face à la très forte pression épidémique qui s’exerce sur la ville et le territoire : 82 patients Covid y sont actuellement hospitalisés alors que 61 transferts de patients ont été réalisés depuis le 1er février » indiqué le ministre de la Santé sur son compte Twitter. Le ministre de la santé a également annoncé que le gouvernement va doter le territoire dunkerquois de « 16.700 doses de vaccin supplémentaires », soit « 8200 doses de vaccin Pfizer, 8500 doses de vaccin AstraZeneca ». Il a par ailleurs demandé à la population d’éviter au maximum de se rassembler, de privilégier le télétravail, et a interdit « la vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique » dans l’ensemble du département du Nord. Le port du masque dans les agglomérations doit être renforcé.
- Transfert de patients de Nice vers la Bretagne. 3 patients en réanimation au CHU de Nice ont été transféré ce mercredi vers le CHU de Brest. les services hospitaliers niçois sont « proches de la saturation », indiquait lundi Romain Alexandre, le représentant de l’ARS. Le taux d’incidence (588 pour 100.000 habitants) dans le département est « le plus élevé de France », et le taux de positivité est « en nette augmentation dans toutes les tranches d’âge exceptées pour les plus de 80 ans ».
- Nouvelles restrictions en Guadeloupe. Selon des informations divulguées sur FranceInfo, de nouvelles mesures vont être mises en place en Guadeloupe à partir du jeudi 25 février. Les rassemblements seront de 6 personnes au maximum et la surface minimale par personne est portée de 4 à 8 m² dans les magasins, les musées et les salles d’exposition permanente. A partir du 1er mars, les jauges des spectateurs sont abaissées à 300, au lieu de 600, pour les compétitions de football dans les stades, à 150, au lieu de 300, pour les gymnases et piscines avec gradins. Les centres commerciaux de plus de 20 000 m² seront fermés jusqu’au 9 mars.
Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?
Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19 au début de l’année 2021, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :
- Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 m2 sont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
- La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
- Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
- Les déplacements entre régions sont autorisés ;
- Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
- Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge ;
- Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
- L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
- Les restaurants et les cafés sont fermés.
Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension à la mi-février. Avec un confinement en vigueur le week-end. Depuis, depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour « motifs impérieux ».
A Dunkerque :
- Confinement pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux.
- Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m².
- La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord.
Dans les Alpes-Maritimes ;
- Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
- Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
- Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
- Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique
- Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech
- Obligation de porter le masque dans tout le département « dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département«
- Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au jeudi 25 février, en France :
• 3 686 813 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+25 403 en 24 heures).
• 85 582 personnes sont décédées en France (+261 en 24 heures), dont 60 981 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 121 décès en Ephad et ESMS entre le 19 et le 23 février.
• 3 430 patients Covid-19 sont en réanimation (-6).
• 25 317 patients Covid-19 sont hospitalisés (-297).
La circulation du virus SARS-CoV2 se maintient à un niveau élevé avec environ 18 000 nouveaux cas par jour (derniers chiffres de Santé Publique France). La semaine 6 (du 08 au 14 février 2021) marque la progression soutenue des variants plus transmissibles.
- Le taux d’incidence était de 190/100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (208 en S05, soit -9%). Cette diminution, observée dans toutes les classes d’âge, était plus marquée chez les 75 ans et plus (-19%)
- Le taux de positivité au niveau national (5,9%) était légèrement inférieur à celui de la semaine précédente (6,3%, soit -0,4 point).
- Dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), de légères diminutions du nombre de signalements, ainsi que du nombre de cas confirmés, étaient observées en semaine 06.
- Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 tous âges était en baisse de -11%, après deux semaines de hausse suivies de deux semaines de stabilisation consécutives. Cette baisse concernait l’ensemble des classes d’âge
- Le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France reste très élevé, avec 26 239 personnes hospitalisées au 16 février (vs 27 677 le 09 février, -5%), dont 3 348 en réanimation (vs 3 342 le 09 février).
- En France métropolitaine, les estimations du taux de reproduction calculées à partir des trois sources étaient significativement inférieures à 1 pour les trois sources de données : 0,93 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 0,86 pour les hospitalisations de patients COVID-19 (SI-VIC) et 0,92 pour les données des passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 (OSCOUR®).
- Les régions les plus touchées étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence (supérieurs à 200/100 000 habitants), ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.
Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.
La situation épidémique est jugée « très préoccupante » dans 20 départements : dans toute l’Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le Rhône, la Drome, la Moselle, la Meurtre et Moselle, l’Eure-et-Loir, le Pas-de-Calais, le Nord, la Somme, a indiqué Jean Castex lors de la conférence du 25 février.
→ Selon la carte du taux d’incidence de l’épidémie disponible sur le site Géodes, les départements sous tension (+250 cas/100 000 habitants) sont : le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Oise, la Seine-et-Marne, l’Essonne, Paris, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val d’Oise, la Moselle, les Alpes-Maritimes (+500 cas/100 000 habitants), le Var et les Bouches-du-Rhône.
Au jeudi 25 février 2021, un total de 3 686 813 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 8 au 14 février, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 190 pour 100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (208 en S05, soit -9%). 18 237 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restaient les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités.
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 17 février 2021)
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 14 février 2021, France
Jeudi 25 février, +25 403 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.
Le nombre de patients COVID-19 hospitalisés en France restait très élevé, avec 26 239 personnes hospitalisées au 16 février (vs 27 677 le 09 février, -5%), dont 3 348 en réanimation (vs 3 342 le 09 février), souligne Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 18 février. La tension est persistante sur le système hospitalier. Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation de patients COVID-19 s’est stabilisé depuis la semaine 05 : 1 763 nouvelles admissions en services de réanimation ont été déclarées en S06 contre 1 767 en S05, soit -0,2%. Le taux hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en services de réanimation est resté stable à 2,6/100 000 habitants en S06.
→ Jeudi 25 février, 3 430 personnes sont hospitalisées en réanimation (-6 en 24 heures).
→ En semaine 06 (8 au 14 février), le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation était en augmentation dans les régions Corse (+120%, soit +6 admissions), Centre-Val de Loire (+15%), Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et Hauts-de-France (+3%). Il était stable ou avait diminué dans les autres régions de France métropolitaine.
→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en services de réanimation en métropole étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,4/100 000 habitants), Île-de-France (3,3), Bourgogne-Franche-Comté (3,2), Corse (3,2), Hauts-de-France (2,9), Auvergne-Rhône-Alpes (2,8) et Grand Est (2,7). Les autres régions de France métropolitaine rapportaient des taux inférieurs à 2,6 pour 100 000 habitants
→ Entre le 05 octobre 2020 et le 16 février 2021, parmi les 6 659 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus.
→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (71%), de personnes de 65 ans et plus (62%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 42% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 25 février
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 5 049 | -80 | 798 | -25 | 14 738 |
Grand Est | 2 293 | +6 | 310 | +20 | 7 968 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 333 | +1 | 417 | +15 | 8 995 |
Hauts-de-France | 2 796 | -36 | 388 | NC | 6 111 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 426 | -29 |
147 |
-10 | 3 736 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 3 389 | -18 | 472 | NC | 5 608 |
Occitanie | 1 585 | +20 | 253 | +7 | 3 173 |
Bretagne | 680 | -7 | 49 | NC | 1 128 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 215 | -12 | 158 | +1 | 2 761 |
Normandie | 1 244 |
-12 |
120 | -6 | 2 214 |
Centre Val-de-Loire | 1 033 | NC | 129 | -6 | 1 965 |
Pays de la Loire | 813 | +2 | 80 | -2 | 1 991 |
Corse | 94 | -1 | 10 | -3 | 144 |
Martinique | 13 | -2 | 3 | NC | 45 |
Guadeloupe | 25 | -2 | 9 | -1 | 176 |
La Réunion | 130 | -2 | 59 | -2 | 63 |
Guyane | 21 | -1 |
6 |
NC | 82 |
Mayotte | 178 | -9 | 22 |
-6 |
83 |
TOTAL | 25 317 | -182 | 3 430 | -18 |
60 981 |
En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 91% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020, et 63% des personnes hospitalisées en réanimation le 16 février 2021.
→ 85 582 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 25 février 2021, dont 60 981 à l’hôpital (+261 en 24h), auxquels se sont ajoutés 121 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 19 et le 23 février. 54% sont des hommes.
→ 2 504 personnes sont décédées de la Covid-19 au cours de la semaine 6 (8 au 14 février 2021).
→ Les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (5,9/100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (5,7), Grand Est (4,7) et Centre-Val de Loire (4,5)
La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts).
Le taux de reproduction du virus est à 0.93 selon les dernières données du gouvernement, au 13 février. Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse.
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 21 février, le taux de positivité national s’établit à 6.55 %. « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 656 447 premières injections de vaccin au 23 février, selon santé publique France, et 1 132 918 deuxièmes injections au 19 février, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna pour les plus de 65 ans et avec le vaccin AstraZeneca pour les 50-64 ans atteints de comorbidités. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.
Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.