Reconfinement reporté, Couvre-feu renforcé : 4 annonces


L’exécutif étudie de nouvelles restrictions contre l’épidémie, avec un possible reconfinement à la clé. L’incertitude ronge, Macron tergiverse, Castex durcit le couvre-feu, le rejet d’un 3e Confinement est sous-jacent… Serons-nous reconfinés ? Quand ? Pour combien de temps ? Ecole, Travail, Commerces, Attestations, Déplacements… Quelles seront les modalités des remparts contre la Covid-19 et le variant anglais? Voici en direct les Annonces du gouvernement, Mesures, Restrictions, Règles et Dates-clés.

[Mis à jour samedi 30 janvier à 19h44] Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi 29 janvier au soir un couvre-feu renforcé et de nouvelles mesures pour contrer la 3e vague de coronavirus à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire. Rien sur l’école et les vacances d’hiver.
Cette prise de parole du chef du gouvernement depuis l’Elysée intervient alors que l’exécutif étudie de nouvelles restrictions contre l’épidémie, avec un possible reconfinement à la clé. “Si la situation sanitaire reste mieux maîtrisée en France que chez nos voisins, elle est préoccupante”, a déclaré Castex à 20h40 avant de saluer l’engagement des soignants.
“Nous pouvons encore nous donner une chance d’éviter un confinement”, a-t-il prévenu avant d’annoncer: “En complément des mesures de couvre-feu, nous avons décidé de prendre sans délai les mesures suivantes”:

Fermeture des frontières

– Toute entrée ou sortie du territoire en provenance ou à destination de pays extérieur à l’Union européenne sera interdite, sauf motif impérieux, à partir de dimanche 0h00.

– Toute entrée en France à partir d’un pays de l’UE sera conditionnée à la présentation d’un test PCR, à l’exception des travailleurs transfrontaliers.

– Tous les voyages vers les territoires ultramarins seront soumis à un motif impérieux.

“Les prochains jours seront déterminants pour éviter un nouveau confinement(…) La question d’un confinement se pose légitimement mais nous en connaissons l’impact très lourd pour les Français sur tous les plans. Ce soir, nous considérons au regard des chiffres des derniers jours que nous pouvons encore nous donner une chance de l’éviter”​, a expliqué le Premier ministre.

Magasins ouverts sauf…

Pas de baisse de rideau générale, les petits commerces sont pour le moment épargnés mais les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2 “qui favorisent le plus de brassage” seront fermés dès dimanche.

Jean Castex a déclaré un “renforcement des jauges” dans les magasins qui restent ouverts. “Sur les 835 centres commerciaux que compte la France, la moitié ont une surface supérieure à 20.000 m². Aucun n’a été reconnu comme ayant constitué un cluster depuis le début de la crise sanitaire”, a réagi sur RTL le Conseil national des centres commerciaux (CNCC).  “Ce qui avait été envisagé” lors des discussions avec le gouvernement, “c’était de passer d’un client pour 8 m2 à un client pour 10 m2“, a précisé le président de la FCD.

Concrètement, dès le 31 janvier, dans les grands centres commerciaux, seuls les supermarchés, hypermarchés et magasins alimentaires présents dans la galerie pourront rester ouverts.

Télétravail privilégié

Le ”quoi qu’il en coûte”, prêts garantis par l’Etat, fonds de solidarité, chômage partiel, s’appliquera bien sûr pour tous les salariés et les entreprises concernés.

“Dans toutes les entreprises où cela est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé”, a indiqué le Premier ministre. Une mesure qui s’applique aussi aux administrations publiques.

Contrôles renforcés

“Les dérives de quelques-uns ne sauraient ruiner les efforts de tous”. Une “consigne de particulière fermeté sera appliquée pour ceux qui fraudent les règles en vigueur”, a souligné Jean Castex.
“Les policiers et les gendarmes seront mobilisés pour contrôler le non-respect du couvre-feu, l’organisation de fêtes clandestines et l’ouverture illégale de restaurants dans des proportions renforcées”, a-t-il affirmé.

Allocution de Macron

Emmanuel Macron prendra-t-il la parole afin de nous annoncer les mesures restrictives à venir la première semaine de février ?

Le président de la République souhaitait attendre deux semaines après le durcissement du couvre-feu à 18h, soit samedi 30 janvier, afin d’observer ses effets sur la courbe des contaminations à la Covid-19.

Une fois ce délai passé, le chef de l’Etat devrait s’exprimer rapidement pour mettre en place de nouvelles mesures le plus tôt possible.
D’après CNews et BFMTV, la date la plus probable pour une allocution présidentielle devait donc être dimanche 31 janvier (voire au plus tard lundi 1er février). C’est la plus grosse exposition pour lui“, a assuré un conseiller. En outre, prendre la parole en semaine retarderait davantage la mise en place d’un éventuel reconfinement, alors que l’augmentation des contaminations au variant britannique “ne permet pas ce luxe“. 
Le reconfinement au parlement. Jean Castex a expliqué qu’un débat et un vote se tiendraient à l’Assemblée Nationale et au Sénat dans le courant de la semaine prochaine, si un 3e confinement était décidé.

Un confinement “fort”, “clair” et “bref” ?

Si les modalités d’un nouveau confinement n’ont pas encore été définies, certains scientifiques plaident pour un confinement le plus tôt possible et relativement strict. 

Sur BFM TV, le professeur Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste à Santé Publique France, a demandé “un confinement fort“, qui aurait “l’avantage de la clarté mais aussi de la brièveté“. 

Et d’expliquer : “On sait bien qu’un demi-confinement ne fait pas le job et qu’on est obligé de prolonger, de rajouter des mesures complémentaires derrière alors que le confinement a montré qu’il était efficace (…) Avec un demi-confinement, au bout de trois semaines-un mois, on nous dirait qu’on y est pas“.

Après l’hypothèse d’un confinement “très serré, c’est celle d’un confinement “hybridequi est mise sur la table. “Les enseignements des deux premiers confinements ont été tirés. Il faut aller vers une formule hybride, sans changer notre doctrine”, a déclaré un proche de l’Elysée à BFM TV.

Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie-t-il ? 

La question qui inquiète particulièrement les parents d’élèves et est sur toutes les bouches : la fermeture (ou non) des écoles. Comme évoquée plusieurs fois depuis ces dernières semaines, un allongement des vacances scolaires de février pourrait être mis en place, afin de ne pas se résoudre à une fermeture pure et simple des établissements.

Quant aux étudiants, ils pourraient être relativement épargnés. Fin janvier, Emmanuel Macron leur avait promis qu’ils pourraient dès le 1er février, au même titre que les salariés, assister aux cours en présentiel une fois par semaine. “Rééquilibrer en faveur des jeunes, c’est bien l’idée“, a expliqué un proche du chef de l’Etat à RTL.

Quid des commerces non-essentiels ? Ceux-ci ne fermeraient pas totalement, en cas de confinement hybride, mais des créneaux d’ouverture ou des prises de rendez-vous pour les clients pourraient être mis en place.

Toutefois, le bien-fondé d’un tel système pourrait être remis en question. “Comment expliquer aux parents que leurs enfants doivent rester à la maison mais qu’on peut toujours se rendre chez le coiffeur ?“, s’est interrogé un conseiller selon BFM TV.

Malgré tout, il s’agit pour le chef de l’Etat de tenter de combiner mesures fortes et protection (tant que faire se peut) de la santé mentale des Français, qui sont de plus en plus nombreux à appeler à la désobéissance civile. 

Emmanuel Macron est plus inquiet que jamais des impacts psychologiques d’un troisième confinement“, a expliqué un proche du président de la République, selon BFM TV.

Quoiqu’il en soit, la plupart des scientifiques appellent à prendre des mesures restrictives fortes et surtout, rapidement. Le président de la Ligue nationale contre le cancer Axel Kahn a déclaré sur BFM TV et RMC : “Plus on prend des décisions tardivement, plus ce sera long“, a-t-il déclaré.

Et d’alerter : “Il y a urgence, nous sommes encore dans le 2e pic épidémique qui n’a jamais baissé“.

Le couvre-feu, un échec ?

Olivier Véran le reconnaît : l’efficacité du couvre-feu “s’estompeen France depuis quelques semaines et “ne suffit pas à faire reculer le virus“. Pourtant, “il y a eu un effet réel” sur la courbe de contaminations du pays lorsqu’il a été durci au mois de janvier pour une partie des départements, a-t-il assuré lors de sa conférence de presse le 28 janvier. 

Et le ministre de la Santé d’ajouter : “Nous ne sommes pas à proprement parlé dans une vague épidémique mais le virus circule à un niveau élevé et circule un peu plus vite chaque semaine“, avant d’annoncer “des décisions seront prises dans quelques jours.”

La France sera-t-elle sous cloche une troisième fois ? Emmanuel Macron devrait trancher samedi et prendre la parole dimanche voire lundi.
C’est un tsunami qui arrive“, a déclaré un proche du chef de l’Etat selon Europe 1. Plusieurs scénarios sont à l’étude, dont l’un est particulièrement dur…
Le terme a été lâché par Gabriel Attal le 27 janvier, après le Conseil des ministres : un “confinement très serré” pourrait finalement être envisagé. Mais que veut donc dire le porte-parole du gouvernement ? “Cela veut dire un confinement qui a des effets rapides et efficaces pour freiner la circulation du virus. On tire des enseignements. C’est pas des décisions qui se prennent au pifomètre. Notre objectif, c’est l’équilibre le plus juste entre la limitation du virus et la vie des Français. J’entends parfaitement que c’est anxiogène, et que les Français ont envie de savoir“, a-t-il précisé au micro de France Inter, le 28 janvier.
Tout porte à croire donc, qu’en cas de “confinement très serré“, les écoles et commerces non-essentiels seraient fermés à l’instar du confinement de printemps.

Un “entre-deux” ou des mesures fortes ? 

Pour le député LR Eric Ciotti, la situation de “l’entre-deux n’est plus tenable en France dans ce contexte sanitaire, alors que de plus en plus de contaminations au variant britannique sont recensées.

Sur CNews, il a fustigé “les atermoiements” du président de la République, estimant que celui-ci n’osait pas prendre de mesures restrictives assez fortes pour empêcher la propagation du Covid-19.

Eric Ciotti a donc appelé à “marquer un coup très fort” et a déclaré : “On est dans le en même temps sanitaire, ces atermoiements déstabilisent aujourd’hui beaucoup notre pays, les Français n’y comprennent plus rien (…) s’il faut prendre des mesures pour protéger les Français, il faut le faire“.

Le conseiller départemental des Alpes-Maritimes a demandé de la “clarté” et des décisions, “même si c’est extrêmement douloureux. Élargir la plage des vacances de février est sans doute une solution“.

Quant aux vacances scolaires de février, pourraient-elles finalement être rallongées, alors que Jean-Michel Blanquer avait exclu cette possibilité ? 

Depuis le début on a fait le choix de maintenir le plus possible les écoles ouvertes. On a toujours comme boussole de permettre à nos enfants d’aller à l’école autant que c’est possible. Maintenant on est dans une situation particulière, rien n’est exclu”, a admis Gabriel Attal. Et d’ajouter :“Il est possible de réfléchir à allonger les vacances d’un côté ou de l’autre. Aucun scénario n’est donc exclu, face à l’augmentation des cas de contaminations au variant britannique…

Jean-François Delfraissy avait déclaré, quelques jours plus tôt, sur BFM TV: “On peut adapter les vacances scolaires : ce n’est pas remettre en cause l’ouverture des écoles, c’est admettre qu’on peut avoir des vacances scolaires d’une semaine de plus, peut-être en les regroupant“. Février serait donc un mois “sans école“.

Une autre piste mise sur la table serait un confinement le week-end. Une telle mesure permettrait de préserver au maximum l’économie et ainsi éviter les déplacements “loisirs, les contacts entre amis, parfois sans masque et sans respect des distanciations, et qui sont logiquement plus nombreux le week-end, selon Le Parisien.

Le couvre-feu n’est pas assez efficace

Le couvre-feu durci à 18 heures “a une efficacité relative” et “ne freine pas suffisamment” la hausse des cas de coronavirus, avait annoncé Gabriel Attal, après le Conseil des ministres qui a suivi le Conseil de Défense sanitaire, le 27 janvier.

Alors qu’Emmanuel Macron s’était donné 15 jours après la mise en place du couvre-feu à 18h (soit samedi 30 janvier) pour trancher et décider (ou non) d’un reconfinement, il semblerait que la décision soit presque déjà prise.

Toutefois, “différents scénariossont encore à l’étude pour déterminer lequel est le plus efficace et permet au maximum de préserver l’économie. Ces pistes doivent faire l’objet d’une concertation avec le Parlement et les syndicats. Quoiqu’il en soit, un statut quo ne semble pas être à l’ordre du jour selon le porte-parole du gouvernement, qui a déclaré: “Le maintien du couvre-feu à 18h paraît très peu probable“.

Le Premier ministre, qui avait bloqué un créneau dans son agenda le 28 janvier pour éventuellement intervenir lors de la conférence de presse d’Olivier Véran à 18h, ne compte finalement pas s’exprimer. Pour cette semaine, aucune mesure restrictive supplémentaire n’est donc à présager.

Des exceptions pour les étudiants ?

Le 16 janvier, Jean Castex a contacté Gaspard, un étudiant qui avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo sur la détresse qu’il ressentait face aux mesures restrictives, et qui a fait le buzz. Sur Instagram, il a publié une partie de son échange téléphonique avec le Premier ministre.

J’ai regardé ta vidéo et je voulais te dire qu’elle m’a beaucoup ému“, a d’abord déclaré Jean Castex.

Le Premier ministre a laissé entendre que, même en cas de reconfinement, les étudiants pourraient faire l’objet d’exceptions. “Même quand on est confiné, on a pu parfois, prévoir un certain nombre d’exceptions. Là aussi, est-ce que compte tenu de la réalité des étudiants, on les fait entrer dans les exceptions? à quel moment? Ces questions restent ouvertes“, a-t-il déclaré. 

Macron et Castex, en désaccord ?

Confinera, confinera pas… Les scientifiques appellent à un rapide reconfinement depuis plusieurs semaines, et Jean Castex adopte un discours qui va plutôt dans leur sens. “Des décisions seront prises cette semaine (…), il ne s’agit pas de baisser la garde“, avait prévenu le Premier ministre lors d’une visite à l’Agence régionale de Santé d’Ile-de-France à Saint-Denis, le 25 janvier.

Mais Emmanuel Macron, lui, cherche à éviter à tout prix un reconfinement… ou au moins, à gagner du temps. “Il voit que le système atteint sa limite. Il est dans une réflexion qui pourrait l’amener à prendre quelques risques sanitaires, contre son premier ministre et les scientifiques“, rapporte une source au Figaro.

A-t-on retrouvé une configuration dans laquelle le président de la République et son Premier ministre sont en désaccord sur la marche à suivre ? Il n’y a pas si longtemps, c’est Edouard Philippe qui était en opposition avec le chef de l’Etat.
Une dissidence qui a abouti à son départ du gouvernement…

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Mais pourquoi ces tergiversations et ce rétropédalage ?

Les questions de l’acceptabilité sociale d’un 3e Confinement et des effets sur la santé mentale se posent.

Les Français ont le moral en berne et se braquent à la perspective de nouvelles restrictions. Ils veulent être associés à cette décision et mieux accompagnés.

Les Français ne veulent plus de confinement

Emmanuel Macron sait bien que l’éventuelle (re)mise sous cloche du pays serait difficile à faire accepter. Alors qu’ils étaient 85% à applaudir le confinement en mars, les Français ne sont désormais que 40% à être favorables à un reconfinement, d’après le Figaro

Certains appellent déjà à la fronde

Si on dit à des gens de ne pas sortir mais qu’ils sortent quand même, on sera désarmés. Aujourd’hui, plus personne n’accepterait un reconfinement complet, à moins qu’il y ait des milliers de morts chaque jour“, a averti une ministre auprès du Parisien.

Macron va-t-il reconfiner ?

Pour Bruno Le Maire, il n’y a guère de nécessité de reconfiner pour l’instant. “J’entends certains qui nous disent : ‘Allez, maintenant il faut immédiatement reconfiner.’ Mais regardons d’abord, sereinement, calmement, est-ce que le couvre-feu à 18 h a donné les résultats que nous espérions“, a-t-il déclaré au micro de Radio Classique

Selon La Dépêche, si plusieurs informations contradictoires ont fuité, ce serait à cause des nombreuses divergences sur le sujet au sein même du gouvernement. 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, a confirmé que l’exécutif souhaitait se laisser du temps avant de décider ou non d’un reconfinement. “Avant samedi, à ma connaissance, et sur la base des données dont nous disponsons, il n’y a pas de raison de décider d’un confinement. Nous prenons des décisions proportionnées à la situation du virus en France. Et c’est ça peut-être qui fait que nous sommes relativement épargnés en France”, a-t-elle déclaré sur BFM TV.

Pays-Bas : inquiétude face aux émeutes 

Aux Pays-Bas, une deuxième nuit d’émeutes a eu lieu le 25 janvier, en protestation au couvre-feu instauré entre 21h et 4h30. Des vitrines de magasins ont été brisées, des voitures ont été brûlées et des poubelles incendiées à Amsterdam et Rotterdam. Un mouvement de protestation qui inquiète Emmanuel Macron, en France…

Confinement : y’a-t-il “urgence” ?

Faut-il reconfiner à tout prix dans les prochains jours ? “Nous ne sommes pas dans l’extrême urgence, nous ne sommes pas à une semaine près“, a déclaré Jean-François Delfraissy à Libération, le 26 janvier. 

Pourtant, à peine deux jours plus tôt sur BFM TV, le président du conseil scientifique avait adopté une posture alarmiste, assurant qu’il y avait urgence” à reconfiner. “Les mesures intermédiaires n’ont pas suffisamment marché pour les variants, mais le confinement en Angleterre et en Irlande montre un début de diminution de la courbe. Cet outil très barbare a une activité sur la circulation du virus et du variant“, avait-il notamment déclaré. 

Qu’est-ce qui explique ces discours en apparence contradictoires ? Le président du conseil scientifique s’est justifié, sur BFM TV, le 26 janvier : “Je n’ai pas changé d’un iota entre dimanche et aujourd’hui… On est toujours dans l’urgence, mais pas à 3 jours près“.

Une véritable cacophonie médiatique qui instaure davantage de confusion chez les Français… Mais si un nouveau confinement était mis en place, quelle forme prendrait-il ? La question de l’ouverture ou non des commerces en cas d’assignation à domicile reste primordiale.

On veut éviter à tout prix les contraintes qui pèsent économiquement“, a déclaré un proche du président de la République selon BFM TV. D’autant que les soldes n’ont débuté que le 20 janvier. 

Quant à Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, il a déclaré sur Bloomberg TV que si un troisième confinement était annoncé, il serait très difficile pour la France d’atteindre l’objectif de 6% de croissance en 2021. “Le virus ne se diffuse pas dans les commerces, donc il n’y a pas besoin de les fermer“, a rassuré un conseiller ministériel, selon BFM TV.

Partir en vacances… ou pas ?

Pourrons-nous partir en vacances en février ? Alors que Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Etrangères, a demandé expressément et avec autorité aux Français de NE PAS voyager durant les vacances de février, Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, a expliqué sur Franceinfo: “C’est un appel à la responsabilité. Les Français ont peu réservé, ils vont sûrement faire comme en été et attendre les cinq, six derniers jours avant de réserver si la situation le permet.” “On a environ 50% de réservations en moins“, a-t-il ajouté.

Quoiqu’il en soit, le ministre a tenu à faire savoir qu’en cas de reconfinement ou dégradation de la situation sanitaire, les Français pourraient annuler en toute sérénité les billets qu’ils ont réservés: “Nous avons demandé aux différentes compagnies aériennes et à la SNCF de faire en sorte que les billets qui ont déjà été achetés soient échangeables, annulables, jusqu’à trois jours avant le départ pour la SNCF“.

Le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy a estimé sur BFM TV qu’il était nécessaire pour les personnes à risqued’aller vers une forme d’auto-isolement volontaire, pour se protéger en attendant qu’elles soient vaccinées“, pendant les deux prochains mois.

L’infectiologue et membre du comité vaccin Covid-19 Odile Launay avait également recommandé cette solution le 21 janvier. Une proposition que la ministre a balayée d’un revers de main. “Les personnes qui se sentent vulnérables s’auto-confinent“, a-t-elle expliqué.

Le confinement ciblé des personnes “fragiles n’a jamais été envisagé“, avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, sur le plateau de BFM TV, le 22 janvier.

Les Français, prêts à se reconfiner

Mais les Français sont-ils prêts à être reconfinés ? 72 % d’entre eux estiment qu'”un nouveau confinement aura lieu prochainement“, selon un sondage OpinionWay-Square publié 18 janvier par Les Échos . Les Français sont résignés, mais cette perspective ne les réjouit toutefois pas, puisqu’ils ne sont que quatre sur dix (41%) à souhaiter ce troisième confinement.

Pour Brigitte Macron, un reconfinement n’est pas à exclure.Clairement, je ne l’espère pas“, a-t-elle toutefois déclaré, l’air grave, au micro de RTL, le 20 janvier.

Les remontées mécaniques resteront fermées jusqu’au 1er février, a minima, a annoncé le gouvernement aux professionnels de la montagne à l’occasion d’un échange en visioconférence, le 20 janvier.

Jean-Baptiste Lemoyne, Sécrétaire d’État chargé du Tourisme, a précisé qu’une réouverture des remontées mécaniques à la mi-février était “hautement improbable“. Selon lui, tout porte à croire qu’elles devraient rester hors-service tout l’hiver.

Quant aux restaurants, ils ne devraient pas rouvrir avant… Pâques. Selon Le Point et des sources de l’Élysée, Matignon et Bercy, les établissements de restauration devraient rouvrir leurs portes au plus tôt le 6 avril.
En ce qui concerne les bars et cafés, certains parlent même d’une réouverture en juin! Siroter un verre en terrasse et partager un repas gastronomique entre amis, ce n’est pas pour demain…

Jean Castex avait déjà évoqué un renforcement des contrôles des frontières lors de sa dernière conférence de presse. Tous les voyageurs qui souhaitent entrer en France, doivent désormais attester d’un test négatif au coronavirus, réalisé au moins 72 heures avant le départ, ainsi qu’une quarantaine de sept jours et un second test après la septaine.

Quant aux voyageurs européens, ils doivent désormais présenter un test négatif au coronavirus pour entrer en France.

Les DOM-TOM, plus difficiles d’accès

Quant à la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, ils durcissent aussi leurs conditions d’entrée et exigent un test PCR négatif ainsi qu’un isolement de 7 jours pour les voyageurs en provenance de France métropolitaine. 

Quant à ceux qui viennent de Guyane et Mayotte, ils ne peuvent se rendre en Martinique, Guadeloupe ou à la Réunion qu’en cas de motif impérieux.

Couvre-feu à 18h pour tous

Le couvre-feu à 18h pour toute la France a été mis en application samedi 16 janvier pour “au moins 15 jours et devrait permettre de réduire la propagation du virus tout en maintenant une vie économique.

Tous les commerces sont fermés à 18h et les dérogations sont “les mêmes que celles applicables pour le couvre-feu à 20h“, a précisé le Premier ministre.

Des dérogations sont également possibles pour les travailleurs qui rentrent à leur domicile ainsi que les parents allant chercher leurs enfants à l’école.

En ce qui concerne les universités, les travaux dirigés en première année peuvent reprendre par demi-groupe dès le 25 janvier, à précisé Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. Une mesure qui pourra être étendue aux élèves des niveaux supérieurs si la situation sanitaire s’améliore.

Emmanuel Macron a également précisé aux étudiants, le 21 janvier, qu’ils pourraient revenir à l’université un jour par semaine s’ils en ressentent le besoin, au même titre que les salariés.

Quant aux entreprises, il sera possible à celles qui le souhaitent  de différer “d‘une année supplémentaire le remboursement de leur prêt garanti par l’Etat“. Bruno Le Maire a précisé que les coûts fixes des entreprises fermées restaient pris en charge à 70 %. Enfin, le ministre de l’Economie a promis que les impôts des Français n’augmenteraient pas.

Les lieux culturels restent fermés pour l’instant, a fait savoir la ministre de la Culture le 14 janvier, ajoutant que la plupart des pays voisins avaient eux aussi fermé leurs cinémas et autres salles de spectacle. Roselyne Bachelot a précisé que les dispositifs spécifiques mis en place pour le secteur culturel seraient maintenus. Elle a rappelé que les tournages, captations sans public et répétitions étaient toujours possibles.

Couvre-feu ou reconfinement ? Ce que les Français préfèrent

Les Français, eux, semblent être convaincus de l’éventualité d’un prochain reconfinement. D’après un sondage Elabe, ils sont 83% à penser qu’un troisième confinement aura lieu “dans les prochaines semaines“.

Parmi les options les plus supportables, c’est le reconfinement qui est privilégié par les Français avec 52 % d’opinions favorables devant le couvre-feu national à 18 h (47% d’opinions favorables). Quant à la combinaison du couvre-feu à 18 h et du confinement le week-end, elle est la moins favorisée par les français (44 %).

Castex, fier de l’attitude des Français à Noël et au Nouvel An

Jean Castex, satisfait du respect des gestes barrières et règles sanitaires en cette fin d’année ? Le chef du gouvernement  a adopté un discours rassurant. Lors de la réunion de rentrée des députés LREM, le Premier ministre a déclaré : “Je crois qu’on pourra dire que les Français se sont bien comportés” pendant les fêtes.
Et de constater : “Nos résultats ne sont pas brillants mais sont parmi les meilleurs d’Europe. Nous n’avons pas à rougir des ces résultats“.

Confinement très strict au Liban

Alors que l’Angleterre et l’Allemagne ont d’ores et déjà serré la vis, au Liban, un confinement de 10 jours, 24h sur 24h, sans sortie même pour les courses, où même les magasins d’alimentation seront fermés, doit être mis en place dès le 14 janvier. 

Allemagne : confinement jusqu’en avril ?

Alors qu’un confinement a été mis en place jusqu’au 31 janvier en Allemagne, Angela Merkel a déjà prévenu la population : ces mesures restrictives pourraient être en vigueur jusqu’en avril.

 “Si nous ne parvenons pas à arrêter ce virus britannique, nous aurons 10 fois plus de cas d’ici à Pâques. Nous avons besoin de huit à dix semaines supplémentaires de mesures strictes“, a déclaré la chancelière allemande selon Bild.

Selon un sondage effectué par Kantar, 56 % des Allemands jugent ces mesures restrictives adaptées à la situation, 25 % considèrent qu’elles ne vont pas assez loin. Seulement 16 % de la population trouvent ce confinement trop strict.

Fermeture des lieux culturels : l’expérience qui change tout ?

Une expérience espagnole a remis en cause la nécessité de fermer les salles de spectacle, cinémas, et autres musées. La Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses et l’hôpital universitaire allemand Trias i Pujol de Barcelone ont réuni 463 personnes, âgées de 18 à 59 ans. Celles-ci ont assisté à un concert qui s’est déroulé le 12 décembre dans une grande salle de Barcelone.

Toutes étaient masquées et respectaient, dans la mesure du possible les règles de distanciation sociale. Un espace pour fumeurs avait également été mis en place, mais le nombre de personnes pouvant s’y rendre était limité. Le système de ventilation était adapté à la situation et “des mesures ont été mises en place pour éviter les files d’attente dans les toilettes et à l’entrée et à la sortie du concert“, lit-on dans l’étude.

Résultat ? Aucune de ces personnes n’a été testée positive au coronavirus après le concert. 

Qu’en pense donc notre ministre de la Culture ? “Je regarde cette expérimentation avec beaucoup de soin“, a déclaré Roselyne Bachelot, au micro de France Info. Et d’ajouter : “On va en parler avec les professionnels“.

Un arrêt de travail immédiat en cas de contamination

Dès le 10 janvier, un travailleur qui constate des symptômes ou qui a été en contact avec un ou plusieurs contaminés au coronavirus, pourra s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail “immédiat” indemnisé sans jour de carence, a annoncé le Premier ministre.

Dès le 20 janvier, chaque personne déclarée positive pourra bénéficier d’une visite à domicile par un infirmier.

Et d’ajouter : “L’Assurance maladie procèdera à un suivi systématique avec deux à trois appels téléphoniques sur 7 jours“.

L’état d’urgence sanitaire prolongé ?

Le gouvernement devrait proposer en Conseil des ministres du 13 janvier un texte de loi qui prolongerait l’état d’urgence sanitaire au 1er juin 2021 (au lieu du 16 février initialement voté) . Le régime transitoire devrait, lui, être fixé jusqu’au au 31 décembre 2021, contre la date du 1er avril initialement proposée.

La nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise, dévoilée le 6 janvier, permet aux salariés volontaires, dont les tâches peuvent être télétravaillées, de retourner au bureau une fois par semaine. “Pour les salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel est possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin, avec l’accord de leur employeur“, lit-on dans cette nouvelle version du protocole sanitaire. Une mesure prise pour soulager les salariés dont la santé mentale est en jeu. 

Le télétravail pour ceux qui le peuvent reste la règle. Mais j’entends les salariés qui sont en télétravail 5j/5 depuis 2 mois et qui souffrent d’isolement“, a expliqué la ministre du Travail Elisabeth Borne, sur Twitter. 

Fêtes clandestines au Nouvel An

Pour le Nouvel An, plusieurs fêtes clandestines ont rassemblé des milliers de personnes en France. Une rave-party en Ille-et-Vilaine, en Bretagne, a même réuni 2500 fêtards pendant 36h, dans des hangars désaffectés. Le 6 janvier, quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à l’organisation de la fête.

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Gérald Darmanin avait annoncé que 6.650 personnes avaient été verbalisées au total, pour non respect du couvre-feu le soir du 31 décembre. 662 personnes ont été interpellées et 407 ont été placées en garde à vue. Au total, les forces de l’ordre ont procédé à plus de 45.000 contrôles le soir du réveillon. 

Question du jour : Que risque-t-on s’il on est bloqué dans les embouteillages en plein couvre-feu ?

À 18h, sauf motif impérieux, vous devez être arrivé chez vous. Mais suis-je en tort si je suis encore bloqué dans les embouteillages alors que le couvre-feu a déjà commencé ?  Selon La Voix du Nord, qui a interrogé la préfecture du Nord et du Pas-de-Calais, “chacun est invité à prendre ses précautions pour pouvoir arriver à l’heure chez soi “, mais en cas de réels embouteillagesles forces de l’ordre pourront faire preuve de discernement et étudier chaque situation au cas par cas”. 

Pour les travailleurs qui n’auraient pas réussi à rentrer chez eux dans les temps, “il conviendra de présenter le justificatif de déplacement professionnel, complété par l’employeur“, lit-on.

L’économie, moins touchée par le confinement de novembre

L’activité a beaucoup mieux résisté au confinement de novembre qu’à celui du printemps, selon une étude de la Dares publiée le 23 décembre. Pour le reconfinement, moins de salariés étaient en chômage partiel.

En novembre, 39% des entreprises étaient en perte d’activité (contre 80 % en avril) et 4% étaient en arrêt (contre 12% d’arrêt au premier confinement), selon des statistiques du ministère du Travail. 

Les secteurs les plus touchés par le confinement de novembre sont restés l’hébergement-restauration ainsi que les “autres activités de service“, notamment le secteur des arts.

En outre, 2,9 millions de salariés étaient en activité partielle, contre 8,4 millions en avril.

Depuis le 15 décembre, nous pouvons de nouveau nous déplacer dans les rues sans attestation, mais il faut continuer à respecter certaines mesures restrictives, comme l’a annoncé le Premier ministre le 10 décembre.

Qu’avons-nous le droit de faire ou pas depuis le 15 décembre ?

Se déplacer sans attestation en journée

Il vous est désormais permis de vous déplacer sans attestation, sauf entre 18h et 6 du matin où le couvre-feu sera en vigueur. Il vous faudra alors une attestation de déplacement dérogatoire si vous devez vous déplacer en cas de motifs impérieux. 

Rendre visite à des amis ou voisins

Vous pouvez rendre visite à des amis ou voisins jusqu’à 18h. 

Se déplacer entre les régions

Vous pouvez désormais vous déplacer entre les régions sans limite de distance.

Se rendre sur les territoires d’Outre-Mer

Il vous est possible de vous rendre sur les territoires d’Outre-Mer, mais “le contrôle sanitaire fait l’objet de mesures différenciées selon les départements“, lit-on sur le site de la préfecture de la Réunion. Un test PCR négatif est obligatoire pour se rendre en Guyane, à la Réunion, ou en Martinique, par exemple. 

Voyager à l’étranger

Il vous est possible de voyager à l’étranger, en théorie. Toutefois, le quai d’Orsay précise : “Compte tenu de l’évolution rapide de la pandémie dans le monde, il sera indispensable de se tenir informé avant d’envisager tout déplacement, en consultant les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères“. Certains pays n’autorisent pas, pour l’instant, l’accès aux voyageurs étrangers ou leur imposent une quatorzaine.

Se rendre dans un lieu de culte

Vous pouvez vous rendre dans les lieux de culte, mais mais deux sièges doivent rester libres entre chaque personne ou entité familiale etseule une rangée sur deux doit être occupée.

Les règles des lieux de culte ne seront pas revues à la hausse pour l’instant, afin de réduire les brassages et concentrations de public. 

Se déplacer entre 18h et 6h du matin, sauf…

Il ne vous est pas permis de vous déplacer pendant les heures du couvre-feu, sauf motif impérieux, à savoir les motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.

Faire son jogging le soir

La pratique sportive ne représente pas un motif dérogatoire au couvre-feu, puisqu’elle est possible en journée.

Se rendre dans un cinéma, salle de spectacle, casino…

Les cinémas, théâtres, salles de spectacle, musées, ne rouvriront pas leurs portes pour l’instant. L’accueil du public dans les cirques, salles de jeu, casinos, et autres rencontres sportives est également interdit. 

Se rendre au restaurant ou dans un bar

Jean Castex a affirmé que la situation des restaurants et bars demeurait inchangée pour l’instant. 

Se rendre dans une salle de sport

Les salles de sport restent fermées pour l’instant.

L’attestation de déplacement dérogatoire n’est plus en vigueur, sauf entre 20h (ou 18h pour les départements susmentionés) et 6h du matin. 

Les dérogations au couvre-feu seront possibles en cas de motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.

En cas de voyage, notamment pour les départs en vacances, vous pourrez présenter votre billet de train ou d’avion, par exemple, afin de pouvoir vous déplacer ou vous rendre jusqu’à votre destination après 20h. Le titre de transport fait foi en cas de contrôle de Police.

Puis-je me rendre chez des amis ou voisins après ? 

Vous aurez tout à fait le droit de vous rendre chez des amis ou voisins en journée. Toutefois, à 18h, vous devrez avoir regagné votre domicile, sauf en cas de dérogations.

Dois-je me déplacer avec une attestation ? 

Vous n’êtes plus dans l’obligation d’être muni d’une attestation pour vous déplacer, sauf entre 18h et 6 du matin. Attention, l’attestation de déplacement dérogatoire pendant le couvre-feu sera différente de celle du confinement.

Faut-il se faire tester avant d’aller voir ses proches ?

Cela n’est pas une obligation. “Vous pouvez évidemment vous faire tester, mais, s’il vous plaît, n’utilisez pas le test comme une sorte de totem d’immunité” , a précisé Olivier Véran, qui a alerté face aux probabilités de “faux négatifs“.

Peut-on voyager après 18h pendant le couvre- feu ?

En ce qui concerne les voyages en train ou en avion après 20 heures, ils sont autorisés pendant le couvre-feu. Mais vous devez pouvoir présenter votre billet de transport en cas de contrôle.

Bien évidemment que les forces de l’ordre, si vous êtes à quelques dizaines de kilomètres de votre lieu de destination et si vous pouvez évidemment le prouver par votre attestation, vous laisseront rejoindre votre lieu de vacances“, a ajouté Gérald Darmanin durant la conférence de presse.

Puis-je sortir faire un jogging pendant le couvre-feu ?

Non, il ne vous sera pas possible de sortir pendant le couvre-feu pour pratiquer un sport, dans la mesure où c’est déjà permis pendant la journée, a expliqué Jean Castex. 

Échanges et remboursements sans frais à la SNCF

La SNCF a annoncé que les échanges et annulations sans frais pour les trajets grandes lignes pourraient être prolongés jusqu’au 7 mars. Alain Krakovitch, directeur général de Voyages SNCF, a indiqué sur Twitter, le 7 décembre : “Une bonne nouvelle pour démarrer cette semaine: les échanges et remboursements pour les trajets du 5 janvier au 7 mars 2021 avec TGV Inoui, Ouigo et Intercités resteront sans frais, jusqu’à 3 jours inclus avant le départ”.

Vacances d’hiver : exit le ski, place à la mer et à la campagne !

Le coronavirus a totalement perturbé nos vacances d’hiver… En novembre, les Français ont découvert que les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriraient pas pour les fêtes de fin d’année… et ont donc totalement modifié leurs projets de vacances

Abritel, expert de la location de vacances pour les familles, a remarqué que les destinations les plus recherchées sur leur plateforme étaient, dans l’ordre, le Morbihan, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Atlantiques, le Vaucluse ou encore le Finistère. Conclusion ? Les destinations montagnardes restent demandées, mais contrairement aux vacances de fin d’année habituelles, l’intérêt pour les destinations réputées estivales est presque aussi fort.

Timothée de Roux, directeur général d’Abritel, a toutefois remarqué : “Parmi les massifs français, les Vosges semblent mieux résister que les Alpes car les pratiques sportives locales sont moins dépendantes des remontées mécaniques et des infrastructures qui pourraient rester fermées pendant les vacances de Noël“.

Un confinement moins difficile grâce à nos boules de poils ?

Selon le chercheur en neuroscience, Christophe Rodo, vous pouvez passer un confinement plus agréable grâce à… votre animal de compagnie !

C’est la conclusion d’une étude de plusieurs chercheurs anglais, qui ont comparé les effets du confinement sur la santé mentale, en fonction de plusieurs paramètres. 

Il en ressort qu’avoir à ses côtés un matou, un toutou ou un gentil perroquet aurait des effets bénéfiques sur le moral et permettrait donc de vivre le confinement de manière moins difficile, a expliqué le scientifique dans le podcast de Ouest-France, La Tête Dans Le Cerveau.

Insolite du jour : Joseph, 92 ans, ermite et aficionado de pizza

Joseph, 92 ans, habite Sucé-sur-Erdre, près de Nantes, et passe son confinement… à savourer des pizzas ! Avant l’assignation à domicile, il cassait la croûte dans le restaurant favori de sa ville. Mais depuis le confinement, il ne met plus le nez dehors, a découvert la livraison à domicile et commande donc tous les jours une pizza, son unique repas de la journée (assortie de canettes de Coca-Cola).

Le menu du restaurant ? Il ne le consulte même pas ! “Ce qu’il y a dedans ne m’intéresse pas“, a-t-il confié à Ouest-France.

Il s’agit désormais de son 34e jour de pizza. “C’est une expérience qui me convient. Je peux manger la même chose toute ma vie et ne pas sortir. J’ai été marin. J’aurais fait un très bon prisonnier de guerre“, a expliqué celui qui n’a jamais rempli d’attestation de déplacement… 

Pour ce fervent croyant qui vit reclus, la réouverture des lieux de culte n’est pas une nécessité : “La messe n’a jamais été vraiment indispensable aux chrétiens. La plupart des saints ont vécu comme des ermites et ils avaient la nature pour église“.

(Encore) Une fête qui dégénère

Une quarantaine de personnes ont célébré un anniversaire au Pellerin sur une parcelle proche de la Loire, dans la nuit du 28 au 29 novembre, selon Ouest-France.

La fête s’était tenue sur un terrain, en extérieur, et les participants étaient âgés de 20 à 25 ans, en moyenne. Les gendarmes sont intervenus dans la matinée, et ont dressé 31 verbalisations, dont une qui incluait la détention de stupéfiants et conduite sous stupéfiants.

Quant à l’organisateur de la soirée, il va faire l’objet d’une procédure judiciaire pour  mise en danger de la vie d’autrui.

Jean Castex a annoncé la mise en place de contrôles aléatoires aux frontières. Les personnes se faisant contrôler devraient être testées, et dans le cas où elles seraient positives au coronavirus, seraient immédiatement placées en quarantaine pendant sept jours. “L’idée, c’est d’empêcher les Français d’aller se contaminer dans les stations” de Suisse ou d’Espagne, qui, elles, ne sont pas fermées, a expliqué le Premier ministre sur RMC et BFM, face à Jean-Jacques Bourdin. Il a toutefois précisé que les tentatives d’harmonisation des mesures européennes étaient toujours en cours.

Une rave-party en plein confinement

Encore une fête en plein confinement… Le confinement n’a pas empêché 200 personnes de se réunir pour une rave-party, à Saint-Marcellin, en Isère, dans la nuit du 28 au 29 novembre. Ils s’étaient rassemblés dans un bâtiment désaffecté du centre-ville. Ils auraient même procédé par deux fois à des tirs de feux d’artifice.

Ce sont les voisins qui, perturbés par les nuisances sonores, ont prévenu les gendarmes. Ceux-ci se sont rapidement rendus sur place. Ils ont d’abord surveillé le déroulement de la soirée, et ont attendu avant d’agir, afin de pouvoir “évacuer dans de bonnes conditions de sécurité“, selon France 3.

Puis, ils ont verbalisé les fêtards invétérés pour non-respect du confinement, dans la matinée du 29 novembre. Certains étaient également coupables de conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. Le propriétaire des lieux, qui n’était pas au courant de cette fête clandestine, a porté plainte

Les Français ont-ils quitté leur résidence principale ?

Pour ce deuxième confinement, 10 % de Français ont quitté leur résidence principale, selon un sondage Odoxa-CGI pour Franceinfo et France Bleu. Concrètement, cela représente cinq millions de Français, soit un million de plus que lors du premier confinement. Parmi eux, 14 % viennent d’île-de-France, 13 %, des Hauts-de-France, et 11 %, d’Occitanie.  

Bien que ce confinement ait été moins strict que le précédent, la santé mentale des Français est plus inquiétante qu’au printemps. Selon le même sondage, 62 % des des habitants de l’Hexagone gardent le moral… ce qui représente 13 points de moins que lors du premier confinement.

Librairies : un bilan (relativement) positif

Les librairies ont enfin pu rouvrir le 28 novembre. Désormais, l’heure est au rattrapage du chiffre d’affaires perdu pendant ce mois de confinement. Toutefois, grâce au système du “Click & Collect” et à la livraison à domicile, beaucoup d’entre eux ont pu poursuivre les ventes.

Résultat ? En moyenne, les librairies ont réalisé 40 % de leur chiffre d’affaires habituel, selon le syndicat de la librairie française. Un chiffre qui n’est pas si catastrophique, notamment comparé au confinement de novembre. 

Il semble que les Français aient été portés par un élan de solidarité qui les a poussés à soutenir les livres et les libraires !

Ces messages commerciaux qui agacent

En ces deux confinements, les marques ont tenu à exprimer leur soutien auprès des consommateurs afin de les fidéliser. Une démarche qui a été appréciée par 48 % des consommateurs, selon une enquête de Selligent Marketing Cloud, mais que 25 % ont considérée comme une perte de temps. Certains messages scandés par les marques ont même particulièrement agacé certains. Le slogan “on est tous ensemble” a par exemple irrité un bon nombre de consommateurs (20 %), suivi de près par l’expression “face à ces temps incertains” (18 %), et le message “nous sommes là pour vous“. 
Une tentative de créer un lien avec le consommateur qui fait souvent un flop. Les principaux intéressés sont 54 % à préférer une communication plus concrète, par le biais d’offres et réductions ! 

L’empreinte carbone en baisse, mais pas la consommation

L’empreinte carbone des Français a chuté d’environ 36 % durant les deux premières semaines d’assignation à domicile, par rapport à la moyenne hors-confinement, selon une étude Greenly. Il s’agit tout de même une baisse moins importante que durant les deux premières semaines du confinement de printemps, où l’empreinte carbone des Français avait diminué de 65 %.

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Dans le détail, l’empreinte carbone des transports a baissé de 67 % pour cette deuxième vague, par rapport à une période hors-confinement. 

Quant à la consommation des Français, elle reste stable, selon l’étude, sauf en ce qui concerne l’habillement. Les habitants de l’Hexagone avaient acheté en masse des vêtements durant la période qui a précédé le couvre-feu, mais la consommation en habillement a ensuite remarquablement baissé. 

Confinement = tapage nocturne… CQFD ?

Conséquence directe du (non-respect du) confinement ? Les verbalisations pour tapage nocturne ont augmenté significativement à Paris depuis le 22 septembre, soit l’annonce de la fermeture des bars à 22h, selon 20 Minutes.

Une baisse des suicides malgré tout…

Même si les chiffres montrent que la santé mentale des Français en a pris un coup avec ce deuxième confinement, il semblerait que le nombre de suicides n’ait pas augmenté dans l’Hexagone. 

On n’a pas aujourd’hui une vague suicidaire. On assiste même plutôt au contraire : selon les remontées de terrain que j’ai, nous sommes en dessous des chiffres de 2019, un peu partout en France“, a confirmé au Monde Guillaume Vaiva, vice-président du Groupement d’études et de prévention du suicide.

Enfermés… sous les U.V

Cette année a été éprouvante pour moult Français, mais au moins, le soleil a brillé sur l’Hexagone… et même sur la capitale ! Selon des données relevées par la station Météo-France du parc Montsouris, la barre des 2.000 heures d’ensoleillement à Paris a été dépassée sur 2020, ce qui n’était pas arrivé depuis 1959 ! 

Plus de 2.023 heures de soleil ont été pour l’instant relevées à Paris, depuis le 1er janvier. À titre de comparaison, chaque année, le soleil brille en moyenne pendant 1600 heures dans la Ville Lumière (qui porte bien son nom, cette année).

La jeunesse, génération sacrifiée ?

Pour 75 % des Français, les jeunes d’aujourd’hui sont une génération sacrifiée, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info.

Environ 65 % des sondés estiment que la jeunesse est “celle qui est actuellement la plus pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences” et 85 % considèrent qu’elle “sera plus encore à l’avenir pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire“.

Quant aux principaux intéressés, les jeunes, ils sont 75 % à déclarer qu’ils subissent “des préjudices importants“, depuis le début de la pandémie, que ce soit sur le plan professionnel, économique ou sentimental.

Ils sont 57 % à avoir du mal à supporter le confinement, mais 46 % d’entre eux sont inquiets pour leur santé, et 80 % craignent pour celle de leur proche.

D’un autre côté, un Français sur deux estime que la jeunesse est en grande partie responsablede la situation sanitaire actuelle car c’est elle qui a le plus propagé l’épidémie“. 

Plus de Blablabus avant mars 2021 

Les Blablabus ne circuleront plus en Europe avant le printemps 2021. “On veut éviter de faire le yo-yo : relancer pour Noël, refermer début janvier“, a expliqué Nicolas Brusson, directeur général du groupe.

Et de préciser que d’ici mars, le groupe espère que l’on “aura quitté le stop & go, le confinement/déconfinement. Les annonces de ces derniers jours sur les vaccins ont l’air d’aller dans ce sens“.

Quant aux billets déjà vendus, ils seront remboursés.

Dépression : les Français confinés, 2 fois plus touchés 

Enfermement, isolement, limitation des déplacements, des contacts sociaux, des achats… Depuis un mois, une nouvelle vague de dépression est observée en France.

Le nombre de personnes considérées comme “en état dépressif” a presque doublé entre la fin septembre et le début novembre, passant de 11 % à 21 % comme l’a précisé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Manifestement, outre le phénomène de la dépression saisonnière, le couvre-feu et le deuxième confinement ont pesé lourd sur la santé mentale des Français.

Solitude et tristesse

La crise sanitaire du Covid-19 a révélé la vulnérabilité psychique de nombreux Français“, a commenté le directeur général de la santé. Parmi les plus touchés, on trouve les jeunes de 18 à 24 ans, les inactifs, les seniors et les personnes en difficulté financière.

Un homme se fait contrôler sans attestation… et se retrouve en prison

Un habitant de Dunkerque, dans le Nord, âgé de 22 ans, s’est fait contrôler trois fois depuis le 1er novembre, alors qu’il se déplaçait… sans attestation. Il a d’abord écopé d’une amende de 135 euros, puis de 200 euros. Mais la troisième fois qu’il s’est fait prendre la main dans le sac, le 14 novembre, vers 1h du matin, il a été directement interpellé, raconte le site Actu.fr.

Il est même passé devant un juge, puis a été, ni plus ni moins, incarcéré. Verdict ? Deux mois de prison ferme, auxquels se sont ajoutés six mois supplémentaires de prison ferme pour deux peines qu’il n’avait pas purgées.

Il faut dire que Gérald Darmanin avait sommé les préfets de faire preuve de davantage de fermeté face au non-respect du confinement…

Plus d’arrêts de travail longs ?

Difficile pour certains de pouvoir se rendre au travail en sérénité, lorsqu’ils ne peuvent télétravailler, qu’ils ont des enfants à charge ou qu’ils vivent avec des personnes à risque. Selon le Baromètre Absentéisme annuel de Malakoff Humanis, la quantité de longs arrêts de travail a augmenté de 33 % en 2020. Cette année, les arrêts de travail dus au Covid-19 ont représenté 6% de l’ensemble des arrêts de travail. Ils constituent 12 % des arrêts maladie, contre 9 % l’année précédente et s’élèvent en moyenne à 94 jours.

Le (début) de la fin du règne d’Amazon ?

Les Français en ont soupé de l’hégémonie Amazon. Le 16 novembre, une pétition signée par 120 politiques, syndicalistes et éditeurs a demandé à ce que le géant du net soit taxé lourdement. En outre, les habitants de l’Hexagone ont réduit leur consommation sur Amazon ces dernières semaines, selon une information d’Édouard Nattée, PDG de Foxintelligence, auprès de France Info.

Faits (insolites) : Pénurie de raclette et courses en slip :

Dix à table ? Calculez le risque d’attraper le coronavirus

Connaître votre risque d’attraper le Coronavirus en fonction de la taille des événements auxquels vous souhaitez participer, c’est désormais possible ! Mis en ligne mi-juillet, le site Covid-19 Event Risk Assessment Planning Tool le calcule pour vous ! 

Vous souhaitez participer à un diner de dix personnes dans les Yvelines ? Vous avez 32 % de risque d’attraper le Covid-19. Vous souhaitez célébrer votre anniversaire avec quinze de vos amis dans le Bas-Rhin ? Risqué, puisque vous avez 56 % de chance d’être contaminé. Vous avez prévu d’organiser votre mariage recensant 80 invités en Vendée ? Vous devriez envisager de reporter car vous avez 77 % de chance d’attraper le Coronavirus

Des statistiques fiables qui se basent sur le raisonnement de chercheurs de l’université Georgia Tech dont le travail a récemment été validé par une publication dans l’une des prestigieuses revues scientifiques Nature

Alors comment ça fonctionne ? Pour procéder à leurs calculs, les chercheurs se basent sur les nombres officiels des contaminations par département. Un recensement auquel s’ajoute l’hypothèse selon laquelle les contaminations réelles seraient cinq à dix fois supérieures que les chiffres officiels ne l’indiquent. Ainsi, les précédentes estimations se sont basées sur l’idée que seul un cas sur dix était détecté. 

© Capture d’écran du site Covid-19 Event Risk Assessment Planning Tool

A noter que, selon les propos tenus par son créateur, Joshua Weitz à l’AFP, l’outil base ses calculs sur l’idée qu’une personne positive reste contagieuse pendant dix jours. Une prévision qui s’élève pourtant plutôt à cinq-six jours. Le cas de figure de l’isolement des personnes contaminées n’est pas non plus pris en compte. Mais, le site souligne tout de même que la plupart des contaminations proviennent de personnes qui n’ont pas ou peu de symptômes. 

Une approche qui poursuit un objectif selon les confidences de Joshua Weitz : “Nous espérons que ces informations conduiront les gens à ne pas organiser ou à remettre en question leur participation à de grands événements, ainsi qu’à un renforcement du port du masque.” 

Un confinement alterné permettrait de réduire le risque de contamination par 4

Se confiner une semaine sur deux.

C’est ce que propose une équipe de chercheurs majoritairement israéliens dont le travail vient d’être pré-publié dans la rue Nature Communications.
Leur idée est simple : permettre à seulement 50 % de la population de sortir en même temps. Un stratagème qui permettrait de réduire le risque de contamination par quatre, à en croire leurs recherches. “Une personne reste chez elle une semaine sur deux, ce qui divise par deux la chance d’être contaminée par des gens à l’extérieur, détaille à Sciences et Avenir la chercheuse française Navi Schulmann, qui a participé aux recherches. La semaine où elle sort, elle ne rencontre que la moitié de la population qu’elle a l’habitude de rencontrer, ce qui divise encore une fois par deux les chances de contamination.” 
Tout en étant presque aussi efficace selon les scientifiques, cette solution pourrait permettre d’éviter de recourir au confinement total. “On voit que notre méthode […] est comparable au confinement classique de 75 à 80% de la population“, précise Nava Schulmann, dont le travail consistait à effectuer les simulations numérique d’un confinement alterné.  

Une solution pour autant compliquée à mettre en oeuvre, comme a tenu à le souligner l’urgentiste Patrick Pelloux sur le plateau de BFM-TV: “La gestion d’un peuple doit être simple et pas contraignante“, a-t-il indiqué.

Et pour cause : la mise en place d’une telle solution demanderait à ce que chaque personne appartenant au même foyer fasse partie du même groupe de sortie afin d’éviter la multiplication des contacts avec l’autre groupe.Un véritable casse-tête ! 

Faits du jour :

Des envies d’évasion (contrariées)

Les Français dépensent beaucoup et stockent toujours

Une amende pour les personnes atteintes de Covid-19 qui ne respectent pas l’isolement ?

D’après les informations d’Europe 1, le gouvernement français réfléchit à rendre obligatoire l’isolement des personnes atteintes du Covid-19. Les personnes infectées pourraient alors être contrôlées de près, avec des amendes en cas de manquement. Des patients testés positifs choisissent, en effet, de ne pas ébruiter leur état de santé pour continuer à travailler et ne pas s’isoler une semaine, au risque de continuer à propager le virus. Au cours de son allocution le 28 octobre dernier, pour annoncer le reconfinement, Emmanuel Macron avait appelé à un isolement plus efficace des périodes positives pour pouvoir sortir efficacement du confinement. En Suisse, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays d’Asie, les patients contaminés peuvent déjà se voir infliger une lourde contravention s’ils sortent de chez eux avant la fin du délai imposé par les autorités sanitaires.

Pas de confinement ciblé pour les personnes âgées

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal écarte un confinement imposé pour les seniors. “D’abord parce qu’éthiquement, ce serait objectivement compliqué”, a-t-il souligné sur Europe1“Ensuite parce que c’est parfois méconnaître la situation de beaucoup de personnes âgées qui ne vivent pas seules et qui vivent avec parfois plusieurs générations de la même famille dans le même appartement”, a-t-il ajouté.

“Aujourd’hui, il n’y a pas un pays qui ait mis un confinement pour les personnes fragiles. Aujourd’hui, la stratégie qui fonctionne, c’est celle d’un confinement généralisé”, a martelé Olivier Véran ce dimanche sur France Inter. Le ministre de la Santé a également noté “un ralentissement de la progression de l’épidémie” grâce au respect de l’isolement par les Français.

L’exécutif avait réfléchi à un possible confinement des personnes à risques, selon les informations du Monde du 6 novembre. “On travaille dessus, si l’épidémie réduit“, aurait-on déclaré dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Le 26 octobre, le conseil scientifique avait estimé à 22 millions le nombre de personnes dites vulnérables, en France. Un chiffre qui comprend les seniors, mais aussi des jeunes avec “facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer)“.

Toutefois, pour le conseil scientifique, ce type de confinement “ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d’égalité)“. “Cela serait penser que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie“, avait déjà modéré un membre du ministère.

Le coup de gueule d’Olivier Véran

Les députés de l’Opposition sont parvenus le 4 novembre à voter pour le prolongement de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre, alors que la Majorité souhaitait le maintenir jusqu’à février. Scandalisé par ce coup politique et las des critiques face aux mesures restrictives du gouvernement, Olivier Véran a poussé un véritable coup de gueule à l’Assemblée Nationale.

Le ministre de la Santé a expliqué qu’il venait de visiter le service de réanimation d’un hôpital de Corbeil-Essonnes, en Île-de-France… et a perdu son sang froid, en interpellant ceux qui ne mesuraient pas la gravité du coronavirus: “Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans, dans le coma, intubé et ventilé avec pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l’alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie“. Laissant la colère monter, il a martelé: “Dans la deuxième chambre, il y avait un homme de 35 ans en surpoids. C’est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés. Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici“.


Quelles sont les aides du gouvernement ?

Pour faire face à l‘impact économique d’une telle mesure, le ministre de l’Economie Bruno le Maire a déclaré que l’aide économique serait plus importante que lors du premier confinement. Il a présenté une batterie de mesures de soutien aux entreprises, pour un montant de 15 milliards d’euros par mois :

  •  “Toutes les entreprises et tous les commerces qui sont fermés par décision administrative pourront recevoir une indemnisation allant jusqu’à 10 000 euros“, et ce, “peu importe le secteur d’activité, peu importe le secteur géographique.” Il a annoncé l’activation d’un fonds de solidarité de 6 milliards d’euros par mois de confinement.
  • Exonération totale des cotisation sociales pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement.
  • Les prêts garantis par l’Etat et les prêts directs de l’Etat seront renforcés. 
  • Un crédit d’impôt incitant les bailleurs à annuler une partie des loyers sera ajouté dans le projet de loi de finances pour 2021.
  • Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.

Le président de la République avait annoncé qu’un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. “Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines“, a-t-il déclaré.





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