CORONAVIRUS DIRECT – La situation épidémiologique inquiète la France qui a dépassé la barre des 60 000 morts du coronavirus et demeure à un niveau élevé de contamination. Plus de 11 700 nouveaux cas positifs ont été enregistrés en 24h et 381 nouveaux décès. Olivier Véran s’exprime à 20h sur TF1. Dernières actualités.
[Mise à jour du mardi 22 décembre à 19h42] Le réveillon du 24 décembre approche, les rassemblements familiaux aussi. « La situation épidémique en France demeure fragile parce que le virus circule encore trop et que ça ne baisse plus. La pression sanitaire reste élevée. La 2ème vague n’est pas encore derrière nous » a expliqué Olivier Véran sur Europe 1, lundi 21 décembre. Le ministre de la santé s’exprime ce mardi au journal télévisé de 20 heures sur TF1, alors que la crainte d’un reconfinement après les fêtes grandie. Le dernier bilan fait état de 61 702 morts du coronavirus dans le pays et près de 2.5 millions de personnes contaminées depuis le début de l’année. Ces dernières 24 heures, 11 795 nouveaux cas ont été enregistrés dans le pays. Lundi soir, le Premier ministre Jean Castex a présenté un projet de loi qui fait polémique car il lui permettrait de rendre obligatoire la vaccination pour pouvoir se rendre dans certains lieux ou accéder aux moyens de transports. Ce projet survient quelques heures après le feu vert donné par l’Agence européenne du médicament pour la commercialisation du vaccin Pfizer en Europe. La Haute Autorité de Santé devrait donner son avis sur le vaccin jeudi. Le début de la campagne de vaccination française et européenne pourrait démarrer dimanche. Depuis le 15 décembre, les Français doivent se munir d’une attestation pour justifier tout déplacement entre 20 heures et 6 heures du matin (excepté le soir du 24 décembre). Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et région, clusters, R0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.
- Olivier Véran invité du 20h de TF1. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est l’invité mardi soir du 20 heures de TF1.
- Résultat au Havre. 350 tests se sont avérés positifs au Havre lors de la campagne de dépistage massif qui a été menée entre le 14 et le 19 décembre, sur 30 780 tests réalisés, représentant 11% de la population de l’agglomération, a indiqué mardi l’Agence régionale de Santé de Normandie. Une personne a bénéficié d’un accompagnement à l’hôtel et une vingtaine d’autres d’une aide à domicile, notamment le portage de repas. L’opération a coûté 800.000 euros,
- Reconfinement préconisé. Le chef du service de réanimation de l’hôpital Poincaré à Garches, Djillali Annane a indiqué mardi sur LCI que « la situation telle qu’elle est aujourd’hui incite à un reconfinement strict, dès le 26 décembre pour une durée de 3 semaines à un mois ». Pour le médecin « Soit nous restons dans la situation dans laquelle nous sommes et nous acceptons durablement que nous restions avec des mesures contraignantes, et une épidémie moyennement contrôlée, soit nous prenons maintenant une décision dure mais pour une durée très courte. (…) Aujourd’hui, la seule vraie garantie que l’on soit revenus à des niveaux de contaminations quotidiens qui permettent la reprise, c’est le reconfinement« , a t-il ajouté.
- « Contestation de l’autorité« . Emmanuel Macron s’est inquiété de la « contestation de toute forme d’autorité, y compris de l’autorité académique et scientifique« , dans un entretien jeudi dernier à L’Express et publié mardi. « Les conséquences psychologiques et sociales sont terribles car on finit par ne plus croire en rien », a déclaré le chef de l’Etat, décrivant « le cercle vicieux : un nivellement, qui crée du scepticisme, engendre de l’obscurantisme et qui, au contraire du doute cartésien fondement de la construction rationnelle et de la vérité, conduit au complotisme ».
- La HAS donnera son avis sur le vaccin Pfizer jeudi 24 décembre. La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé mardi qu’elle rendrait son avis jeudi matin sur le vaccin de Pfizer et BioNTech. Si elle donne son accord, la vaccination pourra débuter dimanche en France, comme l’a annoncé Olivier Véran.
- Un nouveau vaccin disponible en « six semaines » en cas de mutation. Le laboratoire allemand BioNTech, allié de Pfizer, pour le premier vaccin Covid-19 autorisé au monde, s’est dit capable de fournir un nouveau vaccin « en six semaines » en cas de mutation du virus comme celle détectée au Royaume-Uni. « En principe la beauté de la technologie de l’ARN messager est que nous pouvons directement commencer à concevoir un vaccin qui imite complètement la nouvelle mutation », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse en Allemagne.
- Emmanuel Macron dans un état stable. L’état de santé d’Emmanuel Macron, positif au Covid-19 « demeure stable » par rapport à lundi, a indiqué mardi l’Élysée. Isolé à la résidence officielle de La Lanterne, à Versailles, le Chef de l’Etat a fêté lundi son 43e anniversaire.
- Vaccin obligatoire ? Lors du conseil des ministres lundi, le Premier ministre Jean Castex a présenté un projet de loi instituant un « régime pérenne de gestion des urgences sanitaires ». Il fait polémique depuis sa mise en ligne, pour l’article L. 3131-9, n°6 de la section 2, qui indique que « le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif ». Lors de son allocution du 24 novembre, Emmanuel Macron avait assuré que la vaccination anti Covid ne serait pas obligatoire en France.
- Vaccin en spray nasal. L’Institut Pasteur de Lille continue d’avancer sur l’élaboration d’un vaccin en spray nasal. Selon le Pr Camille Locht, interviewé par Lille Actu, la « stratégie c’est de donner une administration nasale d’un vaccin pour induire localement une réponse avant que le virus ne rentre. Notre idée c’est d’empêcher l’entrée du virus pour permettre une vraie immunité de groupe ». A l’inverse des vaccins à ARN comme ceux de Pfizer et Moderna qui n’empêchent pas l’entrée du virus dans l’organisme.
- Après avoir décidé de fermer ses frontières avec le Royaume-Uni, dimanche 20 décembre, suite à la mise en évidence d’une nouvelle souche du coronavirus dans ce pays, la France va annoncer ses conditions de circulation avec l’Angleterre mardi après-midi. Un nouveau protocole sanitaire pour les liaisons entre la France et le Royaume-Uni est mis en place.
- Selon les données transmises à l’OMS par les autorités britanniques, l’arrivée de la nouvelle souche a coïncidé avec une augmentation du taux de reproduction du virus de 1,1 à 1,5 – une personne en infecte une et demie en moyenne. « On essaie de déterminer si ce changement provient du variant lui-même », a expliqué Maria Van Kerkhove, épidémiologiste américaine qui travaille à l’OMS lors d’une conférence de presse lundi 21 décembre.
- Le Conseil national de l’ordre des médecins a porté plainte début décembre contre six médecins, dont les professeurs Didier Raoult et Christian Perronne, à cause de propos estimés comme controversés sur l’épidémie de Covid-19, a-t-il annoncé lundi 21 décembre au soir. Le professeur Perronne a été démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) après qu’il ait déclaré que les malades du Covid-19 représentaient une aubaine financière pour les médecins, et tenu des propos polémiques concernant l’hydroxychloroquine.
- Début de la vaccination en Ehpad dimanche 27 décembre. « Dimanche, nous commencerons à vacciner en France. Les plus vulnérables d’entre nous d’abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagement éthiques » a déclaré Olivier Véran, le 21 décembre sur Europe 1. Alors que, selon nos informations, seuls 20% des résidents y seraient favorables.
Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un deuxième confinement (après celui du mois de mars) 29 octobre au 15 décembre. Face à une légère amélioration de la situation, le confinement a été levé et remplacé par un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin, sans date de fin pour l’instant indiqué par le gouvernement. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.
► Depuis le 15 décembre :
- les déplacements sont à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
- un couvre-feu national est mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). Lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
- la pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite de 20 h à 6h du matin ;
- les déplacements entre régions sont autorisés ;
- la jauge dans les lieux de culte n’est pas revue à la hausse ;
- les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
- l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos reste interdit ;
- les restaurants et les cafés restent fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
- le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
- les stations de ski sont accessibles aux touristes pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques restent fermées
► 7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinémas si la situation sanitaire le permet.
► A partir du 20 janvier : « Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves » a annoncé le chef de l’Etat.
Un couvre-feu national est mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception est prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020.
Pendant ce couvre-feu, seuls certains déplacements sont possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :
- se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
- des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
- des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
- participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
- les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
- promener un animal domestique autour de son domicile.
La crainte d’un rebond épidémique suite aux rassemblements des fêtes est redoutée par les pouvoirs politiques et les médecins. « La stabilisation des contaminations à un niveau préoccupant fait courir le risque d’une reprise si nous ne sommes pas prudents » prévenait Olivier Véran lors de la conférence de presse du 10 décembre. Le reconfinement est possible. Lundi 21 décembre sur franceinfo le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré à Garche a estimé qu’ « il serait nécessaire de reconfiner dès le 26 décembre à l’image de nos voisins pour remettre un couvercle sur le virus ». « Le brassage et la circulation des personnes va s’accentuer dans les prochains jours en lien avec Noël, et ça va contribuer à amplifier la circulation du virus. Cette deuxième vague prend la forme d’un dos de chameau, on est en train de grimper sur la deuxième bosse du dos de chameau » a-t-il ajouté. Une étude du Centre hospitalier régional et universitaire de Nancy (CHRU) et de la Fédération Hospitalière de France (FHF), publiée le dimanche 20 décembre dans le Journal du Dimanche a annoncé une troisième vague hospitalière à partir du 7 janvier. « Dès les prochains jours, les hôpitaux pourraient avoir des difficultés à faire face car la pression va inexorablement autour de Noël. Le problème c’est que les réas sont déjà en tension malgré des lits supplémentaires », expliquait le Pr Rabaud, infectiologue, au Journal du Dimanche.
Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au mardi 22 décembre 2020, en France :
• 2 490 946 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+11 795 en 24 heures)
• 61 702 personnes sont décédées en France (+381 en 24 heures à l’hôpital), dont 42 507 à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 421 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 19 et le 22 décembre.
• 2 728 patients Covid-19 sont en réanimation (-18 en 24 heures).
• 24 964 patients Covid-19 sont hospitalisés (+269 en 24 heures).
« La situation épidémique en France demeure fragile parce que le virus circule encore trop et que ça ne baisse plus. La pression sanitaire reste élevée. La 2ème vague n’est pas encore derrière nous » a expliqué Olivier Véran sur Europe 1, lundi 21 décembre. Sur la semaine du 7 au 13 décembre, les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, indique Santé Publique France dans son point du 17 décembre. Le nombre de personnes testées a augmenté de 14% par rapport à la semaine précédente, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution. Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé. Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 ( 1.03), preuve que l’épidémie repart. Les décès ont diminué sur la semaine du 7 au 13 décembre mais on sait qu’il y a un délai entre un pic de contaminations et la répercussion sur la mortalité deux à trois semaines plus tard.
→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 20 décembre, ce taux est remonté à 134.61 (contre 108.73 le 10 décembre et 86 le 7 décembre).
Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).
Mardi 22 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 490 946 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. « Une tendance à l’augmentation est observée depuis quelques jours », a indiqué Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé dans sa conférence de presse hebdomadaire le 17 décembre. Dans son bulletin épidémiologique du 17 décembre, Santé Publique France rapporte une hausse de 10% des nouveaux cas confirmés par test RT-PCR ou antigénique sur la semaine du 7 au 13 décembre, en comparaison à la semaine précédente. Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre.
Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 13 décembre, France entière
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre, en France
Mardi 22 décembre, 11 795 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures.
Mardi 22 décembre, 2 728 personnes sont hospitalisées en réanimation (-18 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution, en semaine 50 (7 au 13 décembre). Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé, rapporte Santé Publique France. Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.
→ Le taux de nouvelles admissions en réanimation a augmenté en Centre-Val de Loire (+39%), Grand Est (+35%), Île-de-France (+22%) et Pays de la Loire (+9%). Il se stabilisait en Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France, et il a diminué dans les autres régions de France métropolitaine.
→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admission en réanimation étaient rapportés en Bourgogne-Franche-Comté (3,0/100 000 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (2,6), Grand Est (2,3), Provence-Alpes Côte d’Azur (2,2), Île-de-France (2,1) et Hauts-de-France (2,1).
→ Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 22 décembre (source : Santé publique France).
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 4 778 | +156 | 594 | +24 | 11 807 |
Grand Est | 3 011 | -3 | 280 | +17 | 5 629 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 4 271 | +60 | 450 | +7 | 6 375 |
Hauts-de-France | 2 495 | +172 | 256 | +22 | 4 208 |
Bourgogne-Franche-Comté | 1 780 | -3 | 171 | -2 | 2 426 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 2 319 | +60 | 287 | +3 | 3 338 |
Occitanie | 1 287 | +28 | 183 | +11 | 2 015 |
Bretagne | 589 | +8 | 50 | +1 | 671 |
Nouvelle-Aquitaine | 1 218 | -4 | 152 | NC | 1 609 |
Normandie | 1 128 | +9 | 89 | -2 | 1 425 |
Centre Val-de-Loire | 934 | +15 | 100 | -5 | 1 255 |
Pays de la Loire | 937 | -4 | 77 | NC | 1 242 |
Corse | 18 | -1 | 5 | 0 | 115 |
Martinique | 26 | +3 | 7 | +1 | 42 |
Guadeloupe | 54 | +1 | 4 | +2 | 167 |
La Réunion | 49 | -5 | 8 | -2 | 51 |
Guyane | 30 | +6 | 3 | +1 | 67 |
Mayotte | 8 | +1 | 3 | -1 | 39 |
TOTAL | 24 964 | +492 | 2 728 | +77 |
42 507 |
La mortalité est élevée de la Covid-19 en France au 17 décembre, selon le bulletin de Santé Publique France. Un excès de mortalité « très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes » est par ailleurs rapporté par l’agence. Le nombre hebdomadaire de décès a diminué en semaine 49 et semble continuer de diminuer en S50 (7-13 décembre). Au 22 décembre, 61 702 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+381 en 24h à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 421 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 19 et le 22 décembre). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
→ Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 13 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)
Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie en semaine 50 (7-13 décembre), les régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est restaient les plus impactées et présentaient les plus forts taux d’incidence et taux de positivité des prélèvements.
Au 21 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.
Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 21 décembre 2020
Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 20 décembre, le R effectif est à 0,9. Comment ce nombre est-il calculé ?
Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 21 décembre, le taux de positivité est toujours en baisse et s’établit à 4,7 %. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » informe Santé Publique France le 10 décembre.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
Le vaccin Pfizer est autorisé dans l’Europe le 21 décembre. La vaccination devrait commencer en France dimanche 27 décembre. Le plan de vaccination des Français contre l’infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex et Olivier Véran le 16 décembre à l’Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’ordre des personnes à vacciner. Après avoir vacciné 1 million de personnes dans les Ehpad en janvier (pensionnaires et personnel soignant), « il y aura ensuite la deuxième étape, selon le rythme de livraison des vaccins. Elle va concerner les gens par catégories d’âge (…) les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu’ils sont âgés de 50 ans et plus ou qu’ils présentent des comorbidités », a précisé le ministre. Au printemps, « nous pourrons étendre progressivement la stratégie da vaccination au grand public. »
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE |
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.