S’il n’est pas encore question de déconfiner les Français, Emmanuel Macron devrait annoncer, ce mardi à 20 heures », un allègement progressif qui pourrait concerner en premier lieu, les commerces. Pourra-t-on acheter des jouets, prendre un train et fêter Noël en famille ?
[Mise à jour du 23 novembre à 18h23]. Ce mardi dès 20 heures, Emmanuel Macron devrait annoncer un « allègement progressif des contraintes ». Pour l’heure, pas question de parler de déconfinement, mais d’autres mesures pourraient permettre un peu plus de liberté, notamment pour les lieux de cultes, ainsi que les commerces (probablement dès le week-end prochain), précise Le Journal du Dimanche. Vendredi, lors d’un déplacement à Crozon, dans le Finistère, le Premier ministre Jean Castex avait lui aussi parlé d’une possible réouverture des commerces « autour du 1er décembre » en précisant que ce ne serait pas le cas pour les bars et les restaurants . Il se pourrait d’ailleurs que ces derniers restent clos jusqu’au mois de janvier. Par conséquent, cet assouplissement du confinement se fera en trois étapes, précise quant à lui le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal : « d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021 », a-t-il confié au JDD. Il ajoute par ailleurs que « le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi ».
Peut-on acheter son sapin de Noël et réserver ses billets de trains ?
Rappelons que les sapins de Noël sont en vente depuis ce 20 novembre et que la réservation des billets de trains est ouverte pour les fêtes de fin d’année, bien que Gabriel Attal ait conseillé aux Français d’attendre l’allocution d’Emmanuel Macron avant de réserver ses billets de trains pour Noël. Pour autant, « 100% des trains sont ouverts à la réservation et sont échangeables et remboursables intégralement jusqu’au dernier jour » avait rappelé ce 17 novembre le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari sur BFM TV. Ces billets concernent la période allant du 15 décembre 2020 au 4 janvier 2021. Certes, il est encore trop tôt pour assurer que les Français pourront bien circuler, mais « si la situation sanitaire le permet, les trains seront prêts à rouler à partir de mi-décembre » a-t-il déclaré ce 20 novembre sur Europe 1. En attendant les mesures prises par Emmanuel Macron ce mardi, voici les dernières annonces concernant les fêtes de Noël :
- Emmanuel Macron doit s’exprimer ce mardi 24 novembre à 20h pour faire un point sur la situation sanitaire. Il devrait annoncer une « adaptation » des règles de confinement actuellement en vigueur en France. Cette allocution très attendue de la part des Français et des commerçants interviendra une semaine avant l’échéance du 1er décembre. Un allègement progressif des contraintes pourrait être annoncé, à commencer par la réouverture des commerces, autour du 1er décembre.
- Illuminations de Noël. Ce dimanche 22 novembre, les traditionnelles illuminations des Champs-Elysées ont été inaugurées en version digitale. Cette année, c’est Louane qui était la marraine du lancement de la saison festive, sur la plus belle avenue du monde.
- Fin des attestations pour Noël ? Selon LCI, le gouvernement envisagerait de supprimer l’attestation de déplacement pour les fêtes de Noël si les nombre de cas continuent de diminuer. Gabriel Attal a précisé quant à lui que « le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi », a-t-il déclaré au JDD.
- Achat des cadeaux de Noël : le report du Black Friday au 4 décembre. Les différents acteurs de la vie économique commencent malgré tout à s’organiser et les petits commerçants ont obtenu gain de cause : prévu initialement le 27 novembre, le « Black Friday » a été reporté au 4 décembre. Amazon a également accepté de reporter ses offres promotionnelles. De quoi permettre aux parents d’acheter les cadeaux de Noël à petit prix.
- Un allègement pour sauver Noël ? Lors de son discours ce 12 novembre, Jean Castex avait annoncé que le confinement resterait inchangé au moins pour les 15 jours à venir. « Notre objectif : un nouvel allègement pour les fêtes de Noël. On pourra bien sûr se retrouver avec les siens, mais il ne serait pas raisonnable d’envisager d’organiser de grandes fêtes à plusieurs dizaines de personnes, notamment pour le réveillon de Noël ou du 31 décembre« . Grâce à notre mobilisation immédiate, j’espère que nous pourrons passer des fêtes de fin d’année dans la sérénité », avait-il ajouté.
- Les magasins JouéClub inquiets. Au lendemain des annonces de Jean Castex, l’enseigne de jouets pour enfants affirme dans un communiqué « que servir 25 millions de clients en quelques 24 jours n’est pas réalisable dans des conditions de sécurité sanitaires renforcées ». Pour permettre aux parents d‘acheter les jouets de Noël de leurs enfants, JouéClub demande au gouvernement une ouverture plus rapide des magasins en se disant prêt « à relever la jauge de fréquentation à 1 client pour 10 m2 au lieu de 1 pour 4 m2 actuellement ». L’enseigne a déjà pris des mesures pour faciliter l’achat de jouets : amplitude horaire des magasins (ouvrir plus tôt et fermer plus tard, y compris le dimanche), et prises de rendez-vous pour fluidifier les achats.
- Plus de la moitié des Français prêts à ne pas fêter Noël. Selon un sondage OpinionWay pour Proximis intitulé « Les Français et les cadeaux de Noël en période de confinement – Novembre 2020 » et réalisé les 4 et 5 novembre auprès de 1006 personnes, plus d’un Français sur deux (53%) ne fêtera pas Noël en famille par peur de la contamination au coronavirus. Près des trois quarts (73 %) des Français ont prévu de fréquenter moins de personnes à Noël. Par voie de conséquences, plus de la moitié d’entre eux (53 %) pensent acheter moins de cadeaux que l’année dernière. Les dépenses prévues pour ces cadeaux s’élèvent en moyenne à 214 euros, soit une baisse de 30 % comparé à 2018. Le 1er novembre déjà, un autre sondage Ifop réalisé pour Le Parisien indiquait que plus de sept Français sur 10 (71%) acceptaient l’éventualité d’un confinement pendant les fêtes de fin d’année. 39% des moins de 25 ans y étaient toutefois opposés, tout comme 35% des commerçants de la région parisienne.
- Le secrétariat du Père Noël est ouvert depuis ce jeudi 12 novembre. Malgré le confinement, le Père Noël va prendre, comme tous les ans, le temps de répondre à toutes leurs lettres. Cette année, ils pourront, jusqu’au 15 décembre, lui envoyer leur liste de cadeaux en indiquant sur l’enveloppe « Père Noël » ainsi que leur nom, prénom et adresse complète (le timbre n’est pas nécessaire). Ils pourront aussi envoyer leur lettre depuis le site dédié mis en place par La Poste. Les secrétaires du Père Noël leur enverront en retour « une belle lettre du Père Noël » accompagnée d’une carte postale à colorier.
- Etat d’urgence sanitaire : jusqu’à quand ? Ce 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février, par 154 voix pour et 38 contre, lors de l’ultime lecture du texte. Il permet au gouvernement de mettre en place des restrictions dans le cadre de la lutte contre la deuxième vague de la Covid-19. Les députés des trois groupes de gauche (GDR, LFI et PS) et sept élus de Libertés et territoires ont cependant annoncé leur volonté de saisir le Conseil constitutionnel concernant l’ensemble du projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire car ils estiment qu’il « contrevient à plusieurs principes constitutionnels«
- Pas de marchés à Noël. La plupart des marchés de Noël ont été annulés. Les villes de Nice, Strasbourg, Metz, Lyon, Lille, Limoges, Bordeaux, Grenoble, Colmar, Toulon ou Nantes annoncent tour à tour que les traditionnels chalets de Noël ne seront pas mis en place cette année, mais certaines villes proposent des marchés de Noël virtuels !
- « Les fêtes de fin d’année sont un moment privilégié« , et « il convient de tout mettre en œuvre pour permettre aux Français de se retrouver en famille », avait ainsi plaidé la députée Les Républicains Josiane Corneloup. Selon elle, cette mesure permet d’avoir un « point de situation avant les vacances de Noël« .
- Noël en petit comité et sous couvre-feu ? Au lendemain du discours d’Emmanuel Macron, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, avait déclaré qu’il n’envisageait pas une sortie du couvre-feu avant le mois de janvier. Selon lui, le confinement instauré jusqu’au 1er décembre pourrait se poursuivre avec un couvre-feu qui resterait en vigueur durant les fêtes de Noël. « Le scénario est plutôt d’avoir un confinement de ce type pendant un mois, de regarder les indicateurs […] et de sortir du confinement avec un couvre-feu jusqu’à début janvier », avait-il précisé sur France Inter ce 29 octobre. Aussi, il estimait que « les fêtes de fin d’année se feront en petit comité, probablement sous le couvre-feu. Une 3e vague n’est pas exclue« .
En dépit de la crise sanitaire, l’année 2020 ne fera pas exception : elle aussi comptera un 24, puis un 25 décembre (et pour l’occasion ce sera un jeudi et un vendredi). Noël, de la dinde aux cadeaux sous le sapin en passant par l’inénarrable pull à grelots, c’est un lot de traditions que certains adorent et que d’autres rejettent en bloc. Mais c’est aussi chaque année des nouveautés : alors, à quelle sauce allez-vous déguster cette édition 2020 du réveillon ? Découvrez toutes les tendances festives de cette fin d’année, sans oublier de bûcher vos grands classiques.