Permettre aux utilisateurs de passer plus de temps à explorer leurs passions, c’est l’argument avancé par Google pour lancer Keen (passion), une nouvelle application dont le principe est totalement calqué sur la plate-forme Pinterest lancée il y a dix ans. Keen est un projet lancé de façon expérimentale au sein de l’incubateur interne Area 120.
Une forme de réseau social
Keen permet de créer des dossiers en colonnes où compiler toute forme de contenu (vidéo, photos, article, etc.) lié à un centre d’intérêt particulier. On peut choisir de garder tout cela pour soi en mode privé, de le partager avec des contacts ou encore de l’afficher en mode public. Grâce aux mots-clefs et à la description que l’on peut ajouter, du contenu est mis en avant dans votre keen comme dans un fil d’actu.
Outre ses propres centres d’intérêt, il est possible d’explorer et de suivre ceux des autres : gastronomie japonaise, films coréens, pain maison. C’est la facette « réseau social » de ce type de plate-forme.
Le gros plus censé faire la différence, d’après Google, c’est le recours à l’Intelligence artificielle. Grâce à l’apprentissage automatique, l’application est censée vous faire des suggestions collant parfaitement à vos centres d’intérêt et attentes. Ce que nous avons voulu vérifier.
Nous avons donc rapidement pris en main Keen. Pour créer un compte, ça va très vite à partir du moment où l’on possède déjà un compte Google. L’interface est simple et ultra épurée. On est incité immédiatement à créer un « Keen », de la même manière que l’on ouvre une note sur Google Keep, le service de prise de notes de Google.
Des suggestions à côté de la plaque
Nous avons ouvert un Keen dédié à la danse sans tout de suite entrer de description pour voir quelles seraient les suggestions. Naïvement, nous nous attentions à ce que Keen propose une série de personnalités, d’institutions ou de compagnies qui comptent dans le domaine de la danse. Mais les résultats furent totalement inadéquats. Keen nous a suggéré de suivre des vidéos de danse : plutôt basique.
Il a surtout mis en avant Dance Monkey, un titre de musique qui n’a rien à voir avec ce centre d’intérêt. Le pire a été atteint avec la suggestion du film Danse avec les loups ou la série de téléréalité Dance Moms.
Après l’ajout d’une description pour être plus explicite : danse classique, ballet, danse contemporaine, etc., nous espérions voir remonter dans le fil des contenus en relation avec ces tags. Au lieu de cela, Keen a poussé le clip Dance de Justice.
Il faudrait utiliser Keen plus longtemps pour juger définitivement de l’apport du machine learning qui a besoin de temps pour devenir efficace. Mais ce premier avant-goût n’a en tous cas pas été concluant. Reste l’interface très agréable à utiliser.
Source : Google