Xiaomi Redmi Note 9 Pro : le test complet


Ce n’est pas un secret, Xiami est le roi du rapport qualité-prix. En seulement deux ans d’existence en France, la gamme Redmi Note s’est imposée comme l’une des plus populaires du marché grâce à des smartphones commercialisés aux alentours des 200 euros, tous excellents. Xiaomi mise logiquement sur ses nouveaux Redmi Note 9 pour continuer de gagner en parts de marché en 2020 (ses ventes représentent 10% du marché français aujourd’hui), quitte à multiplier les références. En effet, en plus du Redmi Note 9, on trouve cette année au catalogue du constructeur chinois un Redmi Note 9S et un Redmi Note 9 Pro. 

Commercialisé à partir de 279 euros hors promotion (il est proposé 249 euros sur le site de Xiaomi et d’autres offres arriveront sans doute bientôt), le Redmi Note 9 Pro est l’appareil le plus complet de cette gamme. Nous l’avons testé. 

Un smartphone au format XXL

Il s’agit peut-être d’une erreur de stratégie, le Redmi Note 9 Pro ne s’adresse pas à tous les utilisateurs et utilisatrices. En effet, son écran d’une diagonale de 6,67 pouces est tout simplement l’un des plus grands du marché, ce qui le rend très difficile à manipuler d’une seule main. Le poids de l’appareil, de 209 grammes, renforce ce phénomène… Le format du Redmi Note 9 Pro est digne d’une mini-tablette. Certains adoreront, d’autres fuiront dès la première prise en main. Nous vous encourageons donc à continuer de lire ce test seulement si vous aimez les (très) grands téléphones ou si vous vous sentez mûr pour sauter le pas. 

Si vous êtes encore là, vous devriez adorer l’écran du Redmi Note 9 Pro. Poinçonné comme un Galaxy S20, il arbore un look très moderne malgré le petit prix de l’appareil, ce qui est une très bonne chose. La dalle LCD choisie par Xiaomi frôle l’excellence avec une luminosité maximale de 615 cd/m2 (c’est nettement moins que les 838 cd/m2 de son prédécesseur, mais c’est tout de même très bon) et un taux de contraste de 1598:1, selon les mesures de notre laboratoire. En matière de fidélité des couleurs, tout est une nouvelle fois une question de réglages. Par défaut, c’est très moyen (Delta E de 4,76) alors qu’en optant pour un affichage « standard » dans les réglages, Xiaomi propose une calibration digne des meilleurs constructeurs (Delta E de 1,42) pour des couleurs justes.

Pour celui ou celle qui passe énormément de temps sur son smartphone, le Redmi Note 9 Pro est donc un choix intéressant. Son écran rend le visionnage de vidéos ou le jeu très agréable, à condition d’avoir assez de force dans les bras pour tenir l’appareil durant de longues heures. On apprécie aussi le maintien de la LED de notification en haut de l’écran qui permet de savoir qu’un message vient d’arriver, grâce à un clignotement. Le dos du mobile, en verre, n’est pas trop salissant et tient bien en main. 

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Un capteur d’empreintes latéral 

Dalle LCD oblige, Xiaomi ne peut pas dissimuler le capteur d’empreintes de son Redmi Note 9 Pro sous son écran (uniquement l’OLED permet une telle prouesse). Plutôt que de mettre un capteur d’empreintes à l’arrière de son appareil, le constructeur chinois a préféré l’intégrer au bouton de déverrouillage du mobile situé sur son bord droit. D’autres marques ont déjà eu la même idée, à l’instar de Sony, Honor ou Samsung.

Nous sommes partagés concernant ce choix. Première raison, le capteur d’empreintes est placé un demi-centimètre trop haut selon nous. En fonction de la manière dont vous attrapez l’appareil, pas sûr que votre pouce réussisse à se poser sur le capteur biométrique du premier coup. C’est encore plus compliqué pour les gauchers, l’index risquant d’être décalé à chaque fois. Autre problème cette fois-ci commun à tous les constructeurs, cet emplacement provoque de nombreuses tentatives indésirables. En sortant le smartphone de la poche par exemple, il est fort probable que vous touchiez le capteur d’empreintes avec la paume de votre main et que le mobile se mette à vibrer de manière désagréable pour vous signaler une identification négative… Bref, nous ne sommes pas hyper convaincus par ce « déménagement » du capteur d’empreintes. Précisons qu’un système de reconnaissance faciale 2D est aussi proposé en option. 

Une batterie géante pour une excellente autonomie

Comme le Redmi Note 9, le Redmi Note 9 Pro embarque une batterie ultra haute capacité de 5020 mAh et, grâce à elle, parvient à nous impressionner. Il s’agit en effet du Redmi Note le plus endurant depuis… toujours. Nos résultats en laboratoire remontent au Redmi Note 3 de 2015 et nous n’avons jamais vu Xiaomi frapper aussi fort. Bravo !

Avec son autonomie polyvalente de 16h39, le Redmi Note 9 Pro terrasse donc les Redmi Note 8 Pro (14h40), Redmi Note 8T (13h46) et Redmi Note 5 (13h23). La concurrence n’est pas épargnée puisque ses rivaux directs que sont les Realme 6 (229 euros) et Realme 6 Pro (349 euros) offrent respectivement une autonomie polyvalente de 10h06 et 15h39. À l’utilisation, nous avons réussi à passer un week-end entier sans le recharger sans aucun problème, ce qui est très plaisant. Le constat est identique en streaming vidéo (13h53) et en communication (30h48) où le smartphone est à chaque fois largement au-dessus de la moyenne. La force de ce millésime 2020 est indéniablement son autonomie. 

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Au passage, saluons la générosité de Xiaomi qui fournit avec son appareil un chargeur rapide de 30W. À moins de 300 euros, c’est encore très rare. Grâce à ce dernier, la batterie de 5020 mAh du mobile se recharge intégralement en 1h26. Etant donné sa capacité, c’est très satisfaisant. 

Snapdragon et MediaTek, les chaises musicales 

En 2019, le Redmi Note 8T utilisait un processeur Snapdragon tandis que le Redmi Note 8 Pro disposait d’un processeur MediaTek. En 2020, Xiaomi inverse les rôles. Le Redmi Note 9 a le droit à un processeur MediaTek alors que le Redmi Note 9 Pro profite, lui, du puissant Snapdragon 720G de Qualcomm couplé à 6 Go de RAM. 

Grâce à cette puce, le Redmi Note 9 Pro devient le mobile le plus polyvalent de sa famille. C’est sans doute le meilleur smartphone d’entrée/milieu du gamme du moment, loin devant son petit frère dont vous nous livrerons bientôt un test. Compatible NFC, doté d’une prise jack, d’un port USB Type-C et d’un contrôleur infrarouge, le Redmi Note 9 Pro embarque un équipement des plus complets. Sa surcouche logicielle MIUI a également fait ses preuves depuis longtemps et offre une expérience très agréable, à la frontière d’Android pur et iOS. Dommage que le moteur de vibrations du smartphone soit un peu brusque selon nous. On ne l’apprécie pas vraiment (il est parfois trop sec). 

Appareil photo : la bonne surprise 

Sur le papier, le module caméra du Redmi Note 9 Pro représente tout ce que l’on déteste. Ce dernier arbore quatre appareils photo, mais c’est surtout une façon d’enjoliver sa fiche technique. Deux d’entre eux sont en réalité plus que dispensables (un est dédié à la macro, l’autre à la profondeur de champ). Cette pratique se généralise progressivement sur le marché et donne l’impression aux consommateurs que quatre capteurs est le minimum requis pour faire de bonnes photos… C’est évidemment faux. Seul le capteur principal du mobile (64 Mpix, avec objectif ouvrant à f/1.89) et son second capteur de 8 mpix rattaché à un ultra grand-angle méritent votre attention. Rappelons également que le nombre de mégapixels ne fait pas tout et que de nombreux appareils avec 48, 64 ou 108 Mpix nous ont déçus ces derniers mois, y compris chez Xiaomi.  

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Néanmoins, sans atteindre la qualité d’un smartphone haut de gamme, le Redmi Note 9 Pro réussit à nous surprendre positivement. De jour, le capteur principal offre vraiment une qualité intéressante même si, dès que l’on zoome dans l’image, on remarque que cette dernière devient un peu trop granuleuse. Reconnaissons que nous sommes ici très exigeant et que la qualité globale de cet appareil photo est à la hauteur de nos espérances. L’ultra grand-angle est lui aussi très satisfaisant même si son rendu HDR, notamment au niveau du ciel, est parfois raté. 

De nuit, tout dépend des sources de lumière. Si la scène est un peu éclairée, alors le Redmi Note 9 Pro fait très fort et son capteur principal offre une qualité vraiment supérieure à ce que l’on attend pour ce prix. Dès qu’il fait un peu plus obscur, les photos sont granuleuses et floues sur les bords. Et c’est normal du fait de sa faible ouverture. Tout cela reste néanmoins bon, vu le prix du mobile. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de l’ultra grand-angle. Ici, il est vraiment très médiocre.

Enfin, pour vous prouver que nous avons raison sur l’inutilité des capteurs de profondeur de champ et macro, voici deux photos réalisées grâce à ces derniers. 

Comme vous le constatez sûrement, l’insecte est flou malgré pas moins de 17 tentatives différentes. En ce qui concerne le portrait, le détourage des cheveux n’est pas parfait… Autrement dit, un double module caméra boosté à l’intelligence artificielle aurait suffi. 





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Cet article a été écrit par affinite