[Mis à jour le samedi 23 mai à 10h54] Depuis son apparition en décembre 2019 à Wuhan en Chine, l‘épidémie de coronavirus a contaminé 5,2 millions de personnes dans le monde et a tué plus de 338 000 personnes. En France, le bilan est de moins en moins lourd, même si le pays comptabilise 144 556 cas et plus de 28 289 décès au vendredi 22 mai au soir, selon le ministère de la Santé, soit 74 décès en plus sur les dernières 24 heures, mais ce chiffre ne tient pas compte des décès dans les Ehpad vendredi. 17 383 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19 (vs 19 861 il y a une semaine) et 263 nouvelles admissions (vs 438 il y a une semaine) ont été enregistrées en 24 heures. 1 701 malades sont en réanimation, soit 36 nouveaux cas graves admis en réanimation (vs 64 il y a une semaine). Le solde reste négatif en réanimation, avec 44 malades de Covid-19 en moins par rapport à la veille. La France poursuit son déconfinement sur fond de crise économique dans plusieurs secteurs. La circulation du virus est toujours active : de nouveaux « clusters » apparaissent, et il persiste des inconnus : des symptômes plus graves chez l’enfant associés à la maladie de Kawasaki inquiètent, le lien avec le covid-19 n’est pas encore établi. Dans ce contexte, les déplacements sont limités à 100 km du domicile, à vol d’oiseau. Au-delà, ils doivent être justifiés par la présentation d’une attestation. Il n’est pas nécessaire de se munir de la déclaration pour les déplacements de plus de 100 km effectués au sein de son département de résidence. La déclaration est téléchargeable en ligne ou directement depuis le site du ministère de l’Intérieur. Selon les chiffres de l’OMS, la France est le 7e pays du monde le plus touché en nombre de cas et le 4e en terme de mortalité (derrière les USA, le Royaume-Uni et l’Italie). La première phase de déconfinement est établie jusqu’au 2 juin. Elle permettra de vérifier que les mesures mises en œuvre suffisent à contenir l’épidémie. Et d’envisager les mesures pour la phase suivante : du 2 juin jusqu’à l’été. Le pays le plus impacté par l’épidémie de Covid-19 dans le monde est les Etats-Unis (1,6 millions de cas et 96 000 décès selon l’Université John Hopkins). Viennent ensuite la Russie (326 440 cas – 3 249 morts), le Brésil (330 890 cas – 21 048 morts), le Royaume-Uni (255 544 cas-36 475 morts), l’Espagne (234 824 cas-28 628 morts), et l’Italie (228 658 cas – 32 616 morts). Jusqu’au 15 juin minimum, les frontières de l’Union européenne et de l’espace Schengen sont fermées pour freiner la circulation du virus entre les gens et une attestation de déplacement dérogatoire doit être présentée à chaque personne voulant entrer en France depuis le 8 avril.
La France est en stade 3 de l’épidémie de coronavirus depuis le 14 mars puisque le virus circule activement sur tout le territoire et plus uniquement dans certaines régions et villes. Au 22 mai, la France compte plus de 143 850 cas positifs au coronavirus depuis le début de l’épidémie. Le bilan est de 17 583 personnes hospitalisées (vs 19 861 il y a une semaine) pour une infection COVID-19 et 263 nouvelles admissions (vs 438 il y a une semaine) en 24 heures. 1 701 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 (vs 2 203 il y a une semaine) sont hospitalisés en réanimation. 36 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation (vs 64 il y a une semaine). Le solde reste négatif en réanimation, avec 44 malades de COVID-19 en moins par rapport à hier. 4 régions (Île-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 71% des cas hospitalisés en réanimation. En Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte), on relève 102 hospitalisations, dont 17 en réanimation. Depuis le 1er mars, 28 215 décès liés au COVID-19 sont déplorés, 17 870 décès dans les hôpitaux et 10 345 décès dans les établissements sociaux et médicosociaux. Selon la nouvelle carte des départements, le virus circule activement dans 3 départements situés en zone rouge (Paris, Val-d’Oise et Mayotte), 13 sont classés orange, 89 sont classés vert.
Le 14 mai, Santé Publique France indique dans son dernier point épidémiologique :
- Une baisse des indicateurs épidémiologiques de circulation du SARS-CoV-2 depuis 6 semaines en France, à l’exception de Mayotte
- diminution des recours pour COVID-19 dans le réseau SOS Médecins et aux urgences hospitalières traduisant une diminution des nouvelles contaminations
- diminution du nombre des nouvelles hospitalisations, des nouvelles admissions en réanimation de patients COVID-19, des nombres de patients hospitalisés et des patients en réanimation
- Forte circulation du SARS-CoV-2 à Mayotte
- 81% des cas Covid-19 en réanimation ont des comorbidités et 54% sont âgés de 65 ans et plus.
- Au moins 84% des décès présentent des comorbidités et au moins 93% âgés de 65 ans et plus.
- Excès de mortalité toutes causes au niveau national, particulièrement marqué dans les régions Grand Est et Ile-de-France.
- Adoption moins systématique des mesures de protection au cours du temps et depuis le début du confinement, seul le port du masque en public est en augmentation.
Depuis le début de l’épidémie, 100 038 personnes ont été hospitalisées, dont près de 17 671 en réanimation. Vendredi 22 mai, 17 383 personnes (vs 19 861 il y a une semaine) sont hospitalisées pour une infection COVID-19 et 263 nouvelles admissions (vs 438 il y a une semaine) ont été enregistrées en 24 heures. 1 701 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 (vs 2 203 il y a une semaine) sont hospitalisés en réanimation. 36 nouveaux cas graves ont été admis en réanimation (vs 64 il y a une semaine).
Selon la carte des départements, la tension hospitalière sur les capacités de réanimation subsiste dans 27 départements : dont l’ensemble de l’Ile-de-France, le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté, situés en zone rouge pour la semaine écoulée. Quatre régions (Ile de France, Auvergne Rhône Alpes, Grand Est et Hauts de France) ont concentré près de 72% des patients hospitalisés en réanimation. En outre-mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte), on relève 81 hospitalisations, dont 22 en réanimation.
Dans les établissements de santé, le gouvernement a activé plusieurs plans :
- La France applique le plan blanc élargi généralisé (plan de mobilisation interne) depuis le 19 mars, dans tous les établissements de santé (publics et privés), pour mettre en place rapidement des moyens matériel, logistiques et humains indispensables en cas d’afflux de patients dans les établissements hospitaliers. Les consultations et les hospitalisations non urgentes sont déprogrammées.
- La France a déclenché le plan bleu dans les Ehpad (Etablissement Hébergeant des Personnes Âgées Dépendantes) le 6 mars. Le principe est le même que dans les hôpitaux : le chef d’établissement doit permettre « la mise en oeuvre rapide et cohérente des moyens indispensables pour faire face efficacement à une situation exceptionnelle« . Le plan bleu peut induire notamment « le confinement des résidents, usagers et personnels ; l’évacuation des résidents, usagers et personnels« .
- La réserve sanitaire et la réserve civique (aide alimentaire d’urgence, garde exceptionnelle d’enfants, lien avec les personnes fragiles isolées, solidarité de proximité) sont aussi mobilisées.
Courbe d’évolution du nombre de personnes actuellement en réanimation ou soins intensifs pour Covid-19 – hommes et femmes – entre le 19 mars et le 18 mai 2020.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici le nombre de personnes hospitalisées en France par région, celles en réanimation et celles qui sont guéries et ont pu rentrer chez elles. Pour l’instant, Santé Publique France ne publie plus le nombre de cas recensés par régions.
Régions | Personnes hospitalisées | Réanimations | Retours à domicile | Décès à l’hôpital |
---|---|---|---|---|
Île-de-France | 7 333 | 703 | 23 335 | 6 898 |
Grand Est | 2 527 | 210 | 10 183 | 3 349 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 1 532 | 152 | 6 571 | 1 615 |
Hauts-de-France | 1 637 | 161 | 5 372 | 1 668 |
Bourgogne-Franche-Comté | 661 | 62 | 3 164 | 988 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 1 008 | 101 | 4 702 | 874 |
Occitanie | 297 | 62 | 2 592 | 481 |
Bretagne | 236 | 20 | 1 084 | 242 |
Nouvelle-Aquitaine | 374 | 57 | 1 812 | 381 |
Normandie | 435 | 33 | 1 364 | 407 |
Centre Val-de-Loire | 697 | 50 | 1 657 | 493 |
Pays de la Loire | 452 | 32 | 1 623 | 422 |
Corse | 35 | 4 | 218 | 57 |
Martinique | 18 | 2 | 81 | 14 |
Guadeloupe | 13 | 2 | 73 | 16 |
La Réunion | 11 | 1 | 116 | 1 |
Guyane | 12 | 0 | 51 | 1 |
Mayotte | 49 | 12 | 202 | 18 |
TOTAL | 17 383 | 1 701 | 64 209 | 17 944 |
Les personnes âgées sont très à risque de décès face au coronavirus, sans compter les méfaits du confinement sur cette population qui souffre particulièrement de l’isolement. Au 22 mai, les chiffres du gouvernement ne sont pas connus. Hier on comptait 10 345 décès dans les établissements sociaux et médico-sociaux et Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Selon les données du gouvernement, il y aurait 74 481 cas dont 36 751 cas confirmés par tests PCR dans plus de 7 000 établissements sociaux et médico-sociaux depuis le début de l’épidémie. Le 14 mai, Santé Publique France indique que la proportion de nouveaux cas, possibles ou confirmés, chez les résidents des Ehpad a encore diminué sur les 14 derniers jours (semaines 18 et 19 : du 27 avril au 10 mai 2020) comparée aux 14 jours précédents (semaines 16 et 17 : du 13 au 26 avril 2020), en particulier dans les régions les plus touchées. Le 19 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que les visites suspendues dans ces établissements depuis début mars pouvaient reprendre sous certaines conditions à partir du 20 avril : « Ce sera à la demande du résident, pas plus de deux personnes de la famille, pas tout le monde en même temps (…) et avec l‘impossibilité maintenue d’aller toucher la personne, il y aura un contact visuel, on peut passer beaucoup de choses avec le regard. » Les responsables techniques des établissements vont aménager des espaces d’accueil pour les familles. En attendant, les visites auront lieu à travers une porte-fenêtre où les résidents resteront à l’intérieur, et les visiteurs à l’extérieur, et ce, durant seulement 30 minutes. Le 21 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de dépistage systématique du personnel soignant et des résidents dans les Ehpad.
Le premier décès du coronavirus est survenu à Paris le 14 février, il s’agissait d’un patient chinois de 80 ans. Au 22 mai 2020, 28 289 décès sont liés au COVID 19 en France (chiffres partiels) : 17 944 décès dans les hôpitaux et 10 345 décès (hier) dans les établissements sociaux et médicosociaux. Au 7 mai, selon Santé Publique France, 92% des cas de COVID-19 décédés entre le 1er mars et le 5 mai 2020 étaient âgés de 65 ans ou plus. Les plus forts taux de décès de patients COVID-19 rapportés à la population étaient observés en Ile-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire. Le nombre hebdomadaire de décès pour 100 000 habitants en France a diminué entre les semaines 17 et 18 (3 418 versus 2 138).
DATE | Nombre de nouveaux décès dans les hôpitaux sur la journée | Nombre total de décès |
15 mars | 36 | 101 |
16 mars | 21 | 122 |
17 mars | 27 | 149 |
18 mars | 69 | 218 |
19 mars | 109 | 327 |
20 mars | 123 | 450 |
21 mars | 75 | 525 |
22 mars | 107 | 632 |
23 mars | 228 | 860 |
24 mars | 240 | 1100 |
25 mars | 288 | 1388 |
26 mars | 308 | 1696 |
27 mars | 299 | 1995 |
28 mars | 319 | 2314 |
29 mars | 292 | 2606 |
30 mars | 418 | 3024 |
31 mars | 499 | 3523 |
01 avril | 509 | 4032 |
02 avril | 471 | 4 503 |
03 avril | 588 | 5 091 |
04 avril | 441 | 5 532 |
05 avril | 357 | 5 889 |
06 avril | 605 | 6 494 |
07 avril | 597 | 7 091 |
08 avril | 541 | 7 632 |
09 avril | 412 | 8 044 |
10 avril | 554 | 8 698 |
11 avril | 345 | 8 943 |
12 avril | 310 | 9 253 |
13 avril | 335 | 9 588 |
14 avril | 541 | 10 129 |
15 avril | 514 | 10 643 |
16 avril | 417 | 11 060 |
17 avril | 418 | 11 478 |
18 avril | 364 | 11 842 |
19 avril | 227 | 12 069 |
20 avril | 444 | 12 513 |
21 avril | 387 | 12 900 |
22 avril | 336 | 13 236 |
23 avril | 311 | 13 547 |
24 avril | 305 | 13 852 |
25 avril | 198 | 14 050 |
26 avril | 152 | 14 202 |
27 avril | 295 | 14 497 |
28 avril | 313 | 14 810 |
29 avril | 243 | 15 053 |
30 avril | 191 | 15 244 |
1er mai | 125 | 15 369 |
2 mai | 118 | 15 487 |
3 mai | 96 | 15 583 |
4 mai | 243 | 15 826 |
5 mai | 234 | 16 060 |
6 mai | 177 | 16 237 |
7 mai | 149 | 16 386 |
8 mai | 118 | 16 497 |
9 mai | 76 | 16 573 |
10 mai | 70 | 16 642 |
11 mai | 178 | 16 820 |
12 mai | 183 | 17 003 |
13 mai | 98 | 17 101 |
14 mai | 123 | 17 224 |
15 mai | 104 | 17 342 |
16 mai | 96 | 17 412 |
17 mai | 54 | 17 466 |
18 mai | 123 | 17 589 |
19 mai | 125 | 17 714 |
20 mai | 98 | 17 812 |
21 mai | 58 | 17 870 |
22 mai | 74 | 17 944 |
Lors de la présentation du plan de déconfinement le mardi 28 avril à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que le déconfinement se ferait progressivement, par département. Une carte des départements « bicolore » des moins touchés (en vert) aux plus touchés (en rouge) par le Covid-19 remplace les cartes « tricolores » des jours précédents. Cette nouvelle carte actualisée quotidiennement a pour objectif de suivre l’évolution de la situation épidémique dans chaque département afin de suivre des modalités de déconfinement précises. Trois critères déterminent l’évolution de l’épidémie et la couleur attribuée à chaque département :
- la circulation active du virus (nombre de cas),
- la tension hospitalière sur les capacités en réanimation.
- le taux de couverture des besoins en tests estimés.
La carte est une synthèse des trois indicateurs dans chaque département.
Sur la carte désormais bicolore, tout le quart Nord-Est (régions Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté) et Mayotte sont en rouge, tandis que le reste du pays et des territoires d’outre-mer sont en vert. Pour les zones rouges, cela veut dire que le taux de contamination ou que le nombre d’hospitalisations sont encore trop élevés. Les restrictions de déplacement devront être plus importantes et la réouverture des collèges, des parcs et des jardins retardée dans ces régions.
• Départements en vert
Il s’agit des départements où moins de 6% des patients sont admis aux urgences pour suspicion de Covid-19 et/où moins de 60% des capacités initiales en réanimation sont mobilisées, et/où 100% des besoins en tests sont couverts. La France compte 69 départements dans le vert.
• Départements en rouge
Il s’agit des départements où 10 à 100 % des patients arrivent aux urgences pour une suspicion de Covid-19 et/où 80 à 100% des capacités en réanimation sont mobilisées, et/où moins de 70% des besoins en tests sont couverts.
→ quatre régions métropolitaines restent en rouge : l’Ile-de-France, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand-Est, ainsi que Mayotte.
→ Soit 32 départements : Nord, Pas-de-Calais, Somme, Oise, Aisne, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Meuse, Ardennes, Marne, Aube, Haute-Marne, Haute-Saône Côte d’Or, Jura, Doubs, Territoire de Belfort, Saône-et-Loire, Nièvre, Yonne, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val-d’Oise, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine, Paris et Mayotte.
La plus importante mesure contre la pandémie de coronavirus en France a été le placement de la population en « confinement », décidé par le Président de la République Emmanuel Macron du 17 mars au 11 mai. Cela a permis de diminuer la transmission du virus mais pour des raisons économiques et sociales, il ne pouvait pas durer plus longtemps. A partir du 11 mai, la France se déconfine selon un plan strict présenté le 7 mai par le Premier ministre Edouard Philippe. La situation sanitaire permet un déconfinement progressif depuis le lundi 11 mai, suivie par une seconde phase qui s’étendra jusqu’au 2 juin. Elle permettra de vérifier que les mesures mises en œuvre permettent de contenir l’épidémie. Et d’envisager les mesures pour la phase suivante : du 2 juin jusqu’à l’été. Le déconfinement prend une forme plus stricte dans les départements classés rouges. Les grandes mesures du déconfinement :
- Reprise du travail à partir du 11 mai mais le télétravail est encouragé jusqu’au 2 juin. Quand il n’est pas possible, les horaires décalés doivent être encouragés, pour réduire au maximum la présence simultanée des personnes à la fois sur le lieu de travail et dans les transports. 54 guides métiers pour aider les entreprises à s’organiser, secteur par secteur sont disponibles sur le site du ministère du Travail. Ces guides sectoriels sont complétés par un protocole national de déconfinement.
- Reprise de l’école : 80 à 85% des écoles maternelles et élémentaires seront ouvertes dans la semaine du 11 mai, dans 87 à 90% des communes. Pour les écoles maternelles et élémentaires : à partir du 11 mai, sur la base du volontariat ; pour les collèges : à partir du 18 mai, en commençant par les classes de 6e et de 5e, seulement dans les départements où le virus circule peu ; pour les lycées : la décision sera prise fin mai ; la reprise se ferait début juin en commençant par les lycées professionnels. Sur les conditions suivantes : 15 élèves par classe maximum ; une vie scolaire organisée autour des gestes barrières (port du masque obligatoire pour les personnels collégiens, lycéens…), et la distanciation physique ; mise à disposition de gel hydroalcoolique. Certains enfants sont prioritaires : enfants handicapés ; enfants de personnels soignants ou sans solution de garde ; enfants d’enseignants ; enfants décrocheurs ou en voie de dérochage.
- Sur la réouverture des commerces : 400 000 entreprises vont rouvrir sauf les cafés, les bars et les restaurants dont la date de réouverture sera examinée fin mai. Dans les commerces, il faut respecter les mesures barrières : distanciation physique de 1 mètre entre chaque personne devra être respectée ; port du masque recommandé pour le personnel comme pour les clients lorsque la distanciation physique n’est pas possible. Les marchés de plein air et halles couvertes rouvrent à partir du 11 mai si les distances de sécurité entre les consommateurs sont garanties.
- Les médiathèques, les bibliothèques, les disquaires, les libraires et les petits musées rouvrent le 11 mai.
- Restent fermés : les cinémas, les lieux de sports fermés, les piscines, les salles de spectacle et de concert, les grands musées, les salles polyvalentes, les salles des fêtes…
- Sur les déplacements : chacun peut de nouveau circuler sans attestation avec, s’il est en voiture, un justificatif de domicile tel qu’un chéquier, une pièce d’identité, un justificatif d’assurance de la voiture, une facture. En revanche, les déplacements au-delà de 100 km à vol d’oiseau du domicile sont interdits, sauf si ces 100 km se font au sein d’un même département. Des dérogations sont possibles pour des motifs professionnels ou familiaux impérieux comme un décès, l’assistance à une personne vulnérable ou l’exercice par exemple de son métier de transporteur. L’attestation dérogatoire sera bientôt disponible sur le site du gouvernement ou du ministère de l’Intérieur. Des contrôles seront effectués dans les gares, aérogares, sur les routes et les autoroutes et l’amende sera de 135€ pour les personnes qui ne seraient pas en règle.
- Sur les transports : dès le 11 mai, l’offre des transports en commun sera assurée au minimum à 50%, avec un objectif d’offre normale d’ici début juin. Le retour à la normale devrait intervenir au début du mois de juin. La région Ile-de-France a signé avec l’Etat, les collectivités, les employeurs, les syndicats et les opérateurs de transports une charte visant à lisser les heures de pointe dans les transports et à maintenir au maximum le télétravail dans les entreprises, a rappelé la ministre, en accord avec Valérie Pécresse, présidente du conseil régional et de l’autorité des transports Ile-de-France Mobilités. Les modes de transport alternatifs doivent être encouragés. Des pistes cyclables temporaires peuvent être dans ce contexte créées. Le port du masque grand public sera obligatoire dans tous les transports en commun pour tous les usagers de plus de 11 ans et du personnel ayant contact avec des usagers. Un non port du masque, une utilisation des transports aux heures de pointe sans motif impérieux ou un voyage sans réservation dans les trains sera sanctionnée par une amende de 135 euros. 20 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour permettre un usage des transports en toute sécurité.
- La majorité des plages restent inaccessibles au moins jusqu’au 2 juin mais certains sites sont accessibles, « à la demande des maires sur autorisation du préfet » a indiqué Christophe Castaner. Les plages ouvertes le sont selon des horaires précis (9h à 19h) et pour un usage « actif », sans baignade, ni séance de « bronzette ».
- Les cérémonies funéraires restent limitées à 20 personnes ;
- Les cimetières rouvrent au public ;
- Les rassemblements limités à 10 personnes sont autorisés.
- Les manifestations de plus de 5000 participants (sportives, culturelles, etc.) ne pourront pas se tenir avant le mois de septembre ;
- La saison actuelle des sports professionnels dont le football ne reprendra pas ;
- Les mariages continuent d’être reportés, sauf urgences.
Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger – surtout depuis le déconfinement- est l’application de mesures barrière : respect de la distanciation physique minimale d’un mètre, réduction du nombre de nos contacts doivent être respectés par tous. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) considérées comme des facteurs de risque de développer une forme grave de la maladie sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau, la sphère digestive et même le cerveau. Dès les premiers signes évocateurs de la maladie COVID-19, consultez votre médecin traitant ou un médecin de permanence afin qu’il puisse vous prescrire un test de recherche du virus (PCR) et respectez scrupuleusement l’isolement. « Les capacités de tests virologiques pour rechercher le virus de la maladie COVID-19 sont disponibles sur tout le territoire. Tout est fait pour tester rapidement, tracer les personnes contacts, isoler les porteurs du virus et mettre en quatorzaine leurs personnes contacts, prendre en charge de façon optimale les personnes malades » rappelle le ministère de la Santé dans le communiqué du 11 mai.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : éviter les contacts, rester à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appeler un médecin, faites une télé-consultation ou appeler le numéro de permanence de soins de la région.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
Le coronavirus Sars-CoV-2 poursuit son extension dans le monde. La pandémie a infecté plus de 5,1 millions de personnes dans le monde (chiffre revu à la baisse par l’Université CSSE Johns Hopkins) et fait 335 400 morts. 188 pays et territoires sont touchés (sur les 198 pays comptabilisés dans le monde). Il y a une forte augmentation des cas aux Etats-Unis qui demeure le premier pays le plus touché avec 1,58 millions de cas de covid-19 et plus de 95 200 morts.
Courbe du nombre de cas de Covid-19 dans le monde entre le 22 janvier et le 18 mai 2020.
Une carte interactive montrant l’évolution de l’épidémie de coronavirus dans le monde en temps réel a été mise au point par l’éditeur de cartographie en ligne HERE Technologies. Basée sur des données du Center for Systems Science and Engineering (CSSE) de l’Université Johns Hopkins et de DXY, cette carte permet de suivre la progression du nombre de personnes infectées rapportées par les agences gouvernementales, ainsi que le nombre de décès.
Combien de décès à cause du coronavirus dans le monde ?
PAYS | NOMBRE DE MORTS |
---|---|
Etats-Unis | 95 276 |
Royaume-Uni | 36 475 |
Italie | 32 616 |
France | 28 218 |
Espagne | 28 628 |
Brésil | 20 047 |
Belgique | 9 212 |
Allemagne | 8 219 |
Iran | 7 300 |
Canada | 6 267 |
Pays-Bas | 5 807 |
Mexique | 6 510 |
Chine | 4 638 |
Turquie | 4 249 |
Suède | 3 925 |
Inde | 3 707 |
Pérou | 3 148 |
Equateur | 2 939 |
Russie | 3 249 |
Suisse | 1 903 |
Irlande | 1 583 |
Portugal | 1 289 |
Indonésie | 1 326 |
Roumanie | 1 166 |
Pologne | 982 |
Pakistan | 1 067 |
Philippines | 857 |
Japon | 777 |
Egypte | 696 |
Autriche | 635 |
Autres | 11 863 |
TOTAL | 335 418 |
Sources : Université John Hopkins, WHO, CDC, ECDC, NHC and DXY.
Combien de cas de coronavirus dans le monde ?
PAYS | CAS CONFIRMES DE CORONAVIRUS | NOMBRE D’HABITANTS DANS LE PAYS (en millions) |
---|---|---|
Etats-Unis |
1 588 322 |
327,2 |
Russie |
326 448 |
144.5 |
Royaume-Uni |
255 533 |
66 |
Brésil |
310 087 |
211.7 |
Espagne |
234 824 |
47 |
Italie |
228 658 |
60,5 |
France |
181 951 |
67 |
Allemagne |
179 278 |
83 |
Turquie |
153 548 |
83 |
Iran |
131 652 |
81 |
Inde |
124 073 |
1 353 |
Pérou |
108 769 |
31,9 |
Chine |
84 081 |
1 386 |
Canada |
82 081 |
37.5 |
Arabie Saoudite |
67 719 |
33,7 |
Belgique |
56 511 |
11 |
Mexique |
59 567 |
126,2 |
Chili |
61 857 |
18,73 |
Pays-Bas |
45 088 |
17 |
Pakistan |
50 694 |
212,2 |
Autres pays | 842 304 | |
TOTAL | 5 159 674 |
> Voir le nombre de cas dans d’autres pays
Sources : Université John Hopkins, WHO, CDC, ECDC, NHC and DXY.
Le 7 mai, lors de la présentation du plan de déconfinement, le Premier ministre a indiqué que la circulation en dehors ou en provenance de l’espace européen restait interdite. Une réévaluation sera opérée au niveau européen le 15 juin. Le président de la République avait annoncé le 16 mars la fermeture des frontières de l’Europe et de l’espace Schengen. Des mesures de quatorzaine ou d’isolement sont possibles pour les personnes qui entrent sur le territoire et ne proviennent pas de l’espace européen. A l’approche des vacances d’été, le gouvernement se montre prudent quant aux voyages à l’étranger. Le 19 avril, lors d’une allocution télévisée, le Premier ministre Edouard Philippe a dit craindre que des voyages loin à l’étranger ne soient pas avisés dans l’immédiat. Il a aussi émis des doutes sur « les conditions d’entrée ou de « ré-entrée » sur le territoire national « qui seront certainement » assez exigeantes vis-à-vis de ceux qui arrivent de l’étranger », dans le contexte d’une pandémie.
L’Italie enregistre 130 décès supplémentaires ces dernières 24 heures. Le bilan de l’épidémie s’élève désormais à 32 616 morts et 228 658 personnes contaminées. Selon la situation sanitaire, le pays doit rouvrir ses frontières le 3 juin et annulera la quarantaine obligatoire des étrangers de l’UE. L’Italie est le troisième pays le plus meurtri par le Covid-19 après les Etats-Unis et le Royaume-Uni et le second pays d’Europe le plus endeuillé par l’épidémie de coronavirus. Rome a décidé d’autoriser l’ouverture le 18 mai de tous les commerces de détail, des salons de coiffure et des centres de beauté, initialement prévus pour le 1er juin. Les musées, les lieux culturels et les bibliothèques peuvent rouvrir également, quant aux bars et aux restaurants, leur réouverture est fixée à partir du 2 juin. En revanche, les écoles resteront fermées jusqu’en septembre. La région a engagé une campagne de tests sérologiques dont le but est d’avoir une estimation du nombre de personnes touchées par le coronavirus depuis le début de la pandémie et de cartographier la propagation de l’infection. Le pays a été confiné le lundi 9 mars. Le pic de l’épidémie aurait été atteint le 5 avril. Le directeur général de la Santé en France, Jérôme Salomon avait indiqué le 11 avril que le pays « entame une lente, très lente régression de l’épidémie ».
Le nombre de décès de l’Espagne se stabilise, vendredi 22 mai la pays compte 688 morts supplémentaires sur les dernières 24 heures (chiffre en hausse), soit 28 628 décès au total. Le port du masque est désormais obligatoire dans tous les lieux publics (rues, commerces…) pour toutes les personnes âgées de plus de 6 ans, qui ne peuvent respecter une distanciation physique avec autrui au-moins de 2 mètres. Cette mesure fait l’objet d’une publication au Journal Officiel ce mercredi 20 mai. Par ailleurs,l’Espagne a décidé de mettre en quatorzaine toute personne de l’étranger arrivant sur son territoire, depuis vendredi 15 mai. Ces personnes placées à l’isolement ne seront autorisées à sortir que pour acheter des produits de première nécessité ou se faire soigner, et ce toujours en portant un masque. Les commerces et les terrasses rouvrent dans la moitié du pays. Le confinement reste strict à Madrid, Barcelone et une partie de l’Andalousie. Le premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé son intention de prolonger l’état d’urgence d’un mois. L’Espagne reste l’un des pays les plus touchés au monde par la pandémie. Le 26 avril, les Espagnols ont été autorisés à sortir de chez eux pour se promener une heure avec un adulte pour les enfants et, depuis samedi 2 mai, avec l’autorisation pour les plus de 14 ans de faire du sport individuellement ou se promener sous conditions strictes. Les écoles seront fermées jusqu’en septembre.
Apparu en Chine en décembre 2019 sur un marché locale de Wuhan, le coronavirus y a fait de nombreuses victimes. Sur les 5 millions de malades recensés dans le monde, 84 081 sont en Chine et 4 638 en sont mortes, selon les chiffres transmis par les autorités mais le bilan serait bien plus lourd comme l’ont dénoncé le président des Etats-Unis Donald Trump le 17 avril et le président de la France, Emmanuel Macron le 16 avril. Le 1er mai, la Cité interdite de Pékin a rouvert pour la première fois depuis trois mois. Au total, 70% des sites touristiques réouvrent à partir du 1er mai. À Wuhan, berceau de l’épidémie, la Tour de la Grue jaune a aussi rouvert ses portes après une fermeture de 98 jours. À l’entrée de tous ces sites : contrôles de température, contrôle de code de bonne santé, un code QR sur le téléphone portable, et port du masque obligatoire. Malgré ces précautions, de nouveaux cas de Covid-19 ont été annoncés à Wuhan la semaine du 11 mai. Le 12 mai, selon les autorités chinoises, 6 nouveaux cas de plus ont été détectés en 48 heures dans une même résidence de cette ville du centre du pays. Le 17 mai, sept nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été confirmés en Chine continentale. Les autorités ont décidé de tester massivement durant plusieurs jours pour éviter la propagation du virus.
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.