Pourquoi vous devriez vous méfier des captures d’écran partagées sur le web


En période de crise, les fausses informations se propagent sur la Toile et les applications de messagerie comme une trainée de poudre. Et pour cause, les complotistes à l’origine de ces fakes news ont l’embarras du choix pour inventer de toutes pièces de fausses informations.

Des photomontages aux messages et témoignages imaginaires partagés sur WhatsApp et Facebook, en passant par des captures d’écran bidonnées publiées sur Twitter, tous les moyens sont bons pour diffuser de fausses informations et alimenter la théorie du complot. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si WhatsApp a décidé de limiter le transfert de messages pour freiner la propagation de fake news.

Si certains contenus comme les photos ou des vidéos truquées demandent quelques compétences techniques, d’autres permettent en quelques clics de falsifier le contenu affiché sur n’importe quel site web ayant pignon sur rue.

Le contenu d’un site bidonné en 2 minutes

La technique est bien connue des technophiles, mais sans doute beaucoup moins du grand public. En quelques clics, n’importe quel internaute a la possibilité de faire dire les plus grosses énormités à des sites web populaires. Comment ? En utilisant simplement son navigateur web et les outils de développement qu’il intègre.

Prenons pour exemple Google Chrome. Pour bidonner le titre affiché sur un site, il suffit de le sélectionner puis, à l’aide d’un clic droit, d’ouvrir le menu « Inspecter« . Il est alors possible de visualiser le code de la page, mais aussi de l’éditer pour modifier le contenu affiché (exemple ci-dessous).

Une fois l’inspecteur de code fermé, il ne reste alors plus qu’à faire une capture d’écran (image ci-dessous) et à la diffuser sur les réseaux sociaux, en espérant que le poisson morde à l’hameçon et que l’image de la fausse page web, aussi grossière soit-elle, soit partagée en masse.

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La modification n’est pas appliquée directement sur le site mais uniquement sur l’affichage, en local sur l’ordinateur. Une fois rechargée dans le navigateur, elle retrouve son titre original.

Nul besoin donc d’être un génie en informatique pour générer à la volée une fausse information en s’appuyant sur l’interface et les codes graphiques d’un site légitime.
 

En cas de doute, collez le titre dans Google

A priori, vous n’avez aucune raison de douter des informations partagées par vos amis ou les membres de votre famille. Que cela soit par naïveté ou manque de discernement, plus les informations sont grossières, plus elles sont partagées, notamment sur les réseaux sociaux.

Si cela semble être une simple question de bon sens, lorsque vous avez un doute, ayez le réflexe de lancer une requête sur Google en saisissant mot pour mot le texte suspect affiché sur les captures d’écran que vous recevez. Si l’information est authentique, le moteur de recherche l’a forcément indexé et vous pourrez retrouver facilement la page originale.

Redoublez toutefois de vigilance en vérifiant également l’URL du site pour vous assurer de bien consulter le site authentique, et non pas une pâle copie, même satirique.

Une recommandation aussi valable pour les messages partagés en masse

Aussi simple soit-il, ce conseil vaut également pour les messages que vous recevez sur Facebook, WhatsApp, etc. Avec la crise du coronavirus, de nombreuses publications sur des recommandations ou des remèdes tous aussi farfelus les uns que les autres ont circulé et ont été partagés des centaines, voire des milliers de fois.

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Là encore, prenez quelques secondes de votre temps pour copier-coller le message dans un moteur de recherche. Si le message est bidonné, il sera très certainement référencé sur les sites spécialisés traquant les fausses informations. Vous éviterez ainsi d’être un maillon supplémentaire dans la chaîne de propagation des fakes news.





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Cet article a été écrit par affinite