Le ministre Jean-Michel Blanquer est devenu la risée des twittos… à cause de hackers russes



Quand il y a des choses que l’on ne maîtrise pas très bien, il vaut mieux ne pas les dire, et surtout pas à des journalistes. Il y a quelques jours, Challenges s’est fait l’écho d’une réplique de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Depuis le début du confinement, les serveurs de l’école à la maison sont en surchauffe, avec à la clé de nombreuses ruptures de services. Pour expliquer en partie ces difficultés techniques, le ministre a déclaré :

« Il a fallu faire face à des attaques informatiques multiples, notamment venues de Russie. Mais nos pare-feu sont robustes. »

Il n’en a pas fallu plus pour enflammer la twittosphère qui juge cette déclaration particulièrement fumeuse.

Parmi les plus incisifs, il y a Julien Gossa, un chercheur en informatique de l’université de Strasbourg, qui pense qu’il s’agit là d’une « manipulation grossière » dont le but est de camoufler les failles de l’action gouvernementale.

Dans un long thread précédent, Julien Gossa avait déjà estimé que la surcharge des « espaces numériques de travail » (ENT) était prévisible, et que le ministre a provoqué lui-même leur « déni de service » en donnant « des ordres stupides ».

« Jean-Michel, c’est toi qui a organisé l’attaque. On appelle ça un DoS (Deny of Service). Ça consiste à être nombreux sur un serveur pour le faire craquer. T’as demandé à tous les profs et tous les élèves de France d’organiser un DoS », explique-t-il dans l’un des tweets.

Mais certains, comme l’utilisateur « Banane », ne trouvent pas totalement irréaliste que des hackers se soient déchaînés contre les serveurs de l’Éducation nationale. Car finalement, les hackers s’attaquent à tout et n’importe quoi.

Nous avons envoyé une demande auprès du ministère de l’Éducation nationale pour en savoir plus sur ces mystérieuses attaques venues de Russie. Mais pour l’instant, nous n’avons eu aucune réponse.

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Source: Challenges





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